Il y a 18 ans, le martyr du village arménien de Maragha les crimes de
l'armée azérie
HAUT KARABAGH
dimanche11 avril 2010, par Krikor Amirzayan/armenews
Il y a 18 ans, le 10 avril 1992 alors que la guerre du Haut Karabagh
faisait rage, les omons (soldats) Azéris entraient au village arménien
de Maragha qu'ils incendièrent et massacrèrent une centaine de civils
Arméniens. 63 autres villageois -dont 9 enfants- prisonniers des
Azéris étaient emmenés de force. Parmi ces villageois enlevés, 7
revinrent et 17 furent échangés. Selon nombre d'informations 8 furent
assassinés sur leur lieu de détention. Aujourd'hui le sort de 29 de
ces villageois reste inconnu.
« Les assassinats durèrent 5 heures. Le village entier était la proie
des flammes. Beaucoup de villageois assassinés étaient
méconnaissables. Le directeur de l'école Edvard Hovaguimian et son
épouse furent décapités et les corps brûlés » se souvient encore Valia
Khatchikian, une habitante de Maragha sauvée par miracle. « Les
bombardements sur le village avaient commencé le 9 avril. Les
explosions étaient fréquentes. On compta 3 000 obus lancés sur Maragha
».
Gariné Sarkissian, autre survivante de l'enfer de Maragha raconte « en
avril les bombardements se sont intensifiés et on s'abritait dans les
caves. Quelques jours plus tard les Azéris entrèrent dans le village.
J'entendais une femme qui suppliait qu'on ne touche pas à ses enfants.
Elle reçut un coup à la tête et elle est tombée au sol. Plus tard j'ai
appris qu'elle s'appelait Zabel. Sous les yeux de ses enfants elle fut
écrasée par un char azéri. Ces derniers ont également enlevé mes
enfants. Je ne les ai plus jamais vus. Il m'a été dit qu'ils furent
enlevés et emportés dans une voiture de type « Jigouli » vers la ville
de Barda en Azerbaïdjan. (...) ils ont dénudé ma s`ur et sa fille, les
ont aspergé d'essence et brûlé ». « Parantsem, Vartanouche, Pakarad et
Jora eurent le même sort. Ce jour-là de nombreux civils innocents
moururent à Maragha » de souvient Nouchig Aghadjanian et ajoute «
jamais je n'oublierai cette terrible journée lorsque les Azéris sont
entrés dans Maragha. La population était sans défense, elle n'avait
aucune arme pour faire face à l'ennemi. J'ai vu un jeune Arménien qui
tentait d'affronter un char azéri avec un fusil de chasse. J'ai vu la
sauvagerie avec laquelle les Azéris décapitaient les villageois. J'ai
vu beaucoup de corps brûlés. La plupart étaient brûlés vivants. Les
maisons arméniennes étaient pillées puis brûlées ».
18 années après ces faits, la communauté internationale reste encore
silencieuse sur les massacres d'Arméniens à Maragha, Bakou et
Soumgaït. De son côté, l'Azerbaïdjan a élevé au rang de « héros
national » l'un des responsables de ces crimes de Maragha, le
commandant Chahin Taliboghli Takin.
l'armée azérie
HAUT KARABAGH
dimanche11 avril 2010, par Krikor Amirzayan/armenews
Il y a 18 ans, le 10 avril 1992 alors que la guerre du Haut Karabagh
faisait rage, les omons (soldats) Azéris entraient au village arménien
de Maragha qu'ils incendièrent et massacrèrent une centaine de civils
Arméniens. 63 autres villageois -dont 9 enfants- prisonniers des
Azéris étaient emmenés de force. Parmi ces villageois enlevés, 7
revinrent et 17 furent échangés. Selon nombre d'informations 8 furent
assassinés sur leur lieu de détention. Aujourd'hui le sort de 29 de
ces villageois reste inconnu.
« Les assassinats durèrent 5 heures. Le village entier était la proie
des flammes. Beaucoup de villageois assassinés étaient
méconnaissables. Le directeur de l'école Edvard Hovaguimian et son
épouse furent décapités et les corps brûlés » se souvient encore Valia
Khatchikian, une habitante de Maragha sauvée par miracle. « Les
bombardements sur le village avaient commencé le 9 avril. Les
explosions étaient fréquentes. On compta 3 000 obus lancés sur Maragha
».
Gariné Sarkissian, autre survivante de l'enfer de Maragha raconte « en
avril les bombardements se sont intensifiés et on s'abritait dans les
caves. Quelques jours plus tard les Azéris entrèrent dans le village.
J'entendais une femme qui suppliait qu'on ne touche pas à ses enfants.
Elle reçut un coup à la tête et elle est tombée au sol. Plus tard j'ai
appris qu'elle s'appelait Zabel. Sous les yeux de ses enfants elle fut
écrasée par un char azéri. Ces derniers ont également enlevé mes
enfants. Je ne les ai plus jamais vus. Il m'a été dit qu'ils furent
enlevés et emportés dans une voiture de type « Jigouli » vers la ville
de Barda en Azerbaïdjan. (...) ils ont dénudé ma s`ur et sa fille, les
ont aspergé d'essence et brûlé ». « Parantsem, Vartanouche, Pakarad et
Jora eurent le même sort. Ce jour-là de nombreux civils innocents
moururent à Maragha » de souvient Nouchig Aghadjanian et ajoute «
jamais je n'oublierai cette terrible journée lorsque les Azéris sont
entrés dans Maragha. La population était sans défense, elle n'avait
aucune arme pour faire face à l'ennemi. J'ai vu un jeune Arménien qui
tentait d'affronter un char azéri avec un fusil de chasse. J'ai vu la
sauvagerie avec laquelle les Azéris décapitaient les villageois. J'ai
vu beaucoup de corps brûlés. La plupart étaient brûlés vivants. Les
maisons arméniennes étaient pillées puis brûlées ».
18 années après ces faits, la communauté internationale reste encore
silencieuse sur les massacres d'Arméniens à Maragha, Bakou et
Soumgaït. De son côté, l'Azerbaïdjan a élevé au rang de « héros
national » l'un des responsables de ces crimes de Maragha, le
commandant Chahin Taliboghli Takin.