L'Armenie gele le processus de ratification des protocoles armeno-turcs
Gari
armenews
23 avril 2010
ARMENIE
Un an après la signature d'une " feuille de route " controversee censee
guider le processus de normalisation des relations entre l'Armenie et
la Turquie, ce processus, incarnes par deux protocoles signes a Zurich
le 10 octobre 2009, est officiellement gele du fait de l'Armenie. Le
21 avril, les trois partis de la coalition gouvernementale armenienne
laissaient prevoir une telle issue, en annoncant qu'ils suspendaient
l'examen de ces protocoles au Parlement armenien, qui devait les
ratifier une fois seulement que la Turquie les aurait ratifies. Le
22 avril, le president armenien Serge Sarkissian a officiellement
confirme le gel d'un processus entame deux ans plus tôt, sur fond de
controverses de part et d'autre d'une frontière armeno-turque qui etait
censee finalement s'ouvrir. Dans une allocution televisee jeudi, le
president Sarkissian, invoquant les conditions prealables sans cesse
posees par la Turquie, a suspendu le processus de ratification des
protocoles, deux jours avant les commemorations du 95e anniversaire
du genocide dont la Turquie a montre qu'elle n'etait pas disposee a
le reconnaître. Plus tôt dans la journee, la coalition au pouvoir en
Armenie publiait un communique annoncant la suspension de nouveaux
debats parlementaires sur les protocoles.
"Pendant une annee entière, de hauts responsables de la Turquie
ont multiplie les declarations publiques pour poser des conditions
prealables. Pendant une annee entière, la Turquie a tout fait pour
faire traîner en longueur le processus ", a declare M. Sarkissian qui
en deduit que : la Turquie n'est pas prete a poursuivre le processus
qui a debute et a aller de l'avant sans conditions prealables
conformement a la lettre des protocoles ; les delais raisonnables
que nous avions evoques sont depasses ; les efforts visant a faire
du dialogue entre l'Armenie et la Turquie une fin en soi sont vains ;
partant, nous considerons que la phase actuelle de la normalisation a
epuise toutes ses ressources ", a declare M.Sarkissian. Le president
armenien ne veut toutefois pas enterrer un processus pour lequel il
s'est engage auprès des dirigeants des Etats-Unis, de la France et de
Russie, dont il a salue les efforts pour instaurer la paix dans la
region, tout en soulignant l'engagement de l'Armenie a contribuer a
cet effort de paix. "Durant cette periode, j'ai discute de l'avenir
du processus engage avec la Turquie avec les presidents francais
Nicolas Sarkozy, americain Barack Obama et russe Dmitri Medvedev,
ainsi qu'avec les responsables d'un certain nombre d'organisations
europeennes. Nous leur sommes reconnaissants pour soutenir notre
initiative, encourager le processus, et pour les efforts visant a le
faire avancer. Le president armenien a rappele que " nos partenaires
nous ont exhortes a poursuivre le processus, plutôt que d'y mettre fin
". Aussi, "par respect pour eux, leurs efforts et leurs aspirations
sincères, nous avons decide après avoir consulte nos partenaires de
la coalition et du Conseil national de securite de ne pas quitter le
processus, pour le moment, mais plutôt, de suspendre la procedure de
ratification des protocoles. Nous croyons que cela est dans l'interet
superieur de notre nation ", a explique M. Sarkissian. " L'Armenie doit
conserver sa signature au bas des protocoles, parce qu'elle souhaite ne
pas briser dans son elan le processus de normalisation des relations,
parce qu'elle veut la paix. Notre objectif politique de normalisation
des relations entre l'Armenie et la Turquie reste valable, et nous
envisageront de le relancer quand nous serons convaincus qu'il existe
un environnement adequat en Turquie, avec un gouvernement dispose a
s'engager a nouveau dans le processus de normalisation ", a ajoute
M. Sarkissian. A la veille du 95e anniversaire du genocide armenien,
M. Sarkissian a egalement appele a la reconnaissance internationale
du genocide et demande aux dirigeants du monde entier a suivre les
Armeniens dans le deuil des victimes de ce genocide. Les partenaires
de la coalition au pouvoir, le Parti republicain, Armenie prospère,
et pays de droit (Orinats Yerkir), avait invoque les memes raisons
dans leur declaration relative au retrait des protocoles de l'ordre du
jour du Parlement armenien. La Federation revolutionnaire armenienne,
representee par le president de son groupe parlementaire et membre du
Bureau Vahan Hovannesian, a salue la decision des autorites armeniennes
tout en soulignant qu'elle exigeait toujours le retrait pur et simple
de la signature armenienne des protocoles, qui avaient ete d'ailleurs
a l'origine de son depart de la coalition gouvernementales.
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a declare qu'il avait "
pris note " de la decision de la coalition armenienne et a declare que
son pays restait fidèle a l'objectif visant a normaliser les relations
bilaterales. Mais il a insiste sur les conditions posees par la Turquie
pour la reconciliation. " C'est a eux de decider comment ils veulent
gerer le processus de ratification", a declare M. Erdogan lors d'une
conference de presse, en rappelant qu'il avait pour sa part."
exprime sa loyaute envers les protocoles a de nombreuses reprises "
et qu'il entendait poursuivre le processus " sur le principe que les
traites ont force obligatoire. "
Gari
armenews
23 avril 2010
ARMENIE
Un an après la signature d'une " feuille de route " controversee censee
guider le processus de normalisation des relations entre l'Armenie et
la Turquie, ce processus, incarnes par deux protocoles signes a Zurich
le 10 octobre 2009, est officiellement gele du fait de l'Armenie. Le
21 avril, les trois partis de la coalition gouvernementale armenienne
laissaient prevoir une telle issue, en annoncant qu'ils suspendaient
l'examen de ces protocoles au Parlement armenien, qui devait les
ratifier une fois seulement que la Turquie les aurait ratifies. Le
22 avril, le president armenien Serge Sarkissian a officiellement
confirme le gel d'un processus entame deux ans plus tôt, sur fond de
controverses de part et d'autre d'une frontière armeno-turque qui etait
censee finalement s'ouvrir. Dans une allocution televisee jeudi, le
president Sarkissian, invoquant les conditions prealables sans cesse
posees par la Turquie, a suspendu le processus de ratification des
protocoles, deux jours avant les commemorations du 95e anniversaire
du genocide dont la Turquie a montre qu'elle n'etait pas disposee a
le reconnaître. Plus tôt dans la journee, la coalition au pouvoir en
Armenie publiait un communique annoncant la suspension de nouveaux
debats parlementaires sur les protocoles.
"Pendant une annee entière, de hauts responsables de la Turquie
ont multiplie les declarations publiques pour poser des conditions
prealables. Pendant une annee entière, la Turquie a tout fait pour
faire traîner en longueur le processus ", a declare M. Sarkissian qui
en deduit que : la Turquie n'est pas prete a poursuivre le processus
qui a debute et a aller de l'avant sans conditions prealables
conformement a la lettre des protocoles ; les delais raisonnables
que nous avions evoques sont depasses ; les efforts visant a faire
du dialogue entre l'Armenie et la Turquie une fin en soi sont vains ;
partant, nous considerons que la phase actuelle de la normalisation a
epuise toutes ses ressources ", a declare M.Sarkissian. Le president
armenien ne veut toutefois pas enterrer un processus pour lequel il
s'est engage auprès des dirigeants des Etats-Unis, de la France et de
Russie, dont il a salue les efforts pour instaurer la paix dans la
region, tout en soulignant l'engagement de l'Armenie a contribuer a
cet effort de paix. "Durant cette periode, j'ai discute de l'avenir
du processus engage avec la Turquie avec les presidents francais
Nicolas Sarkozy, americain Barack Obama et russe Dmitri Medvedev,
ainsi qu'avec les responsables d'un certain nombre d'organisations
europeennes. Nous leur sommes reconnaissants pour soutenir notre
initiative, encourager le processus, et pour les efforts visant a le
faire avancer. Le president armenien a rappele que " nos partenaires
nous ont exhortes a poursuivre le processus, plutôt que d'y mettre fin
". Aussi, "par respect pour eux, leurs efforts et leurs aspirations
sincères, nous avons decide après avoir consulte nos partenaires de
la coalition et du Conseil national de securite de ne pas quitter le
processus, pour le moment, mais plutôt, de suspendre la procedure de
ratification des protocoles. Nous croyons que cela est dans l'interet
superieur de notre nation ", a explique M. Sarkissian. " L'Armenie doit
conserver sa signature au bas des protocoles, parce qu'elle souhaite ne
pas briser dans son elan le processus de normalisation des relations,
parce qu'elle veut la paix. Notre objectif politique de normalisation
des relations entre l'Armenie et la Turquie reste valable, et nous
envisageront de le relancer quand nous serons convaincus qu'il existe
un environnement adequat en Turquie, avec un gouvernement dispose a
s'engager a nouveau dans le processus de normalisation ", a ajoute
M. Sarkissian. A la veille du 95e anniversaire du genocide armenien,
M. Sarkissian a egalement appele a la reconnaissance internationale
du genocide et demande aux dirigeants du monde entier a suivre les
Armeniens dans le deuil des victimes de ce genocide. Les partenaires
de la coalition au pouvoir, le Parti republicain, Armenie prospère,
et pays de droit (Orinats Yerkir), avait invoque les memes raisons
dans leur declaration relative au retrait des protocoles de l'ordre du
jour du Parlement armenien. La Federation revolutionnaire armenienne,
representee par le president de son groupe parlementaire et membre du
Bureau Vahan Hovannesian, a salue la decision des autorites armeniennes
tout en soulignant qu'elle exigeait toujours le retrait pur et simple
de la signature armenienne des protocoles, qui avaient ete d'ailleurs
a l'origine de son depart de la coalition gouvernementales.
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a declare qu'il avait "
pris note " de la decision de la coalition armenienne et a declare que
son pays restait fidèle a l'objectif visant a normaliser les relations
bilaterales. Mais il a insiste sur les conditions posees par la Turquie
pour la reconciliation. " C'est a eux de decider comment ils veulent
gerer le processus de ratification", a declare M. Erdogan lors d'une
conference de presse, en rappelant qu'il avait pour sa part."
exprime sa loyaute envers les protocoles a de nombreuses reprises "
et qu'il entendait poursuivre le processus " sur le principe que les
traites ont force obligatoire. "