LA MESSE D'AKHTAMAR, DE LA " RELIGION SPECTACLE " ?
Gari
armenews
vendredi23 juillet 2010
Le directeur du Musee et Institut du genocide armenien Institut,
l'historien Hayk Demoyan, a mis publiquement en doute la sincerite
des autorites turques dans l'organisation de la ceremonie religieuse
prevue le 19 septembre 19 dans l'eglise armenienne Sainte-Croix
sur l'île d'Akhtamar, estimant qu'il s'agissait d'une nouvelle
operation de relations publiques de la Turquie, relevant de la
politique spectacle plus que d'une volonte concertee de respecter
les droits des Armeniens. " L'eglise armenienne des Saints Apôtres
( Sourp Arakelots ), datant du 10e siècle, a ete convertie en
mosquee. Je prefererai que les autorites turques rendent a ce lieu
de culte sa vocation initiale, plutôt que d'organiser une ceremonie a
Sainte-Croix ", a declare notamment M. Demoyan, en designant le projet
turc de rehabiliter l'eglise d'Akhtamar comme lieu de culte par un
office religieux une fois dans l'annee comme une initiative visant a
tromper la communaute internationale. Il a ajoute qu'il serait sage
que l'Armenie s'abstienne d'envoyer une delegation officielle pour
participer a la ceremonie en l'eglise Sainte-Croix, qui fut autrefois
le siège du Catholicos armenien.
L'Eglise d'Akhtamar a ete ouverte en 2007 a l'occasion de son 1100e
anniversaire marque par une ceremonie officielle qui a accueilli
des representants d'Armenie et de Turquie après une restauration
controversee de deux ans du gouvernement turc. La restauration a coûte
quelque 1,7 million $. Plus tôt cette annee, la Turquie a donne son
aval pour l'organisation d'un service religieux annuel dans l'eglise
d'Akhtamar dans la deuxième semaine de septembre, sur proposition
du bureau du gouverneur de Van, approuvee par le ministre turc de
la Culture et du Tourisme Ertugrul Gunay. Les autorites turques,
dans leur grande mansuetude, ne sont pas allees jusqu'a surmonter
la coupole d'Akhtamar d'une croix, a souligne M. Demoyan dans sa
conference de presse a Erevan, en ajoutant que la Turquie persistait
a violer les dispositions du traite de Lausanne signe en 1923 en vertu
desquelles elle s'engageait a respecter les droits religieux notamment
des minorites chretiennes. L'historien a par ailleurs fait remarquer
que la normalisation des relations armeno-turques ne devrait pas etre
faire l'objet d'un processus particulier, mais s'inscrire plutôt
dans le cadre du developpement de la cooperation regionale entre
pays voisins. " La première etape de la normalisation des relations
armeno-turques s'est conclue par la signature des deux protocoles,
mais ceux-ci attendent d'etre ratifie, a rappele M. Demoyan, qui
estime que " la partie turque a denature l'essence de ces documents".
" Ces deux protocoles ont contribue a reveler au grand jour deux
failles de la Turquie, qui a trompe la communaute internationale
depuis l'independance de l'Armenie. La première est que l'Armenie a
des revendications territoriales. La seconde concerne le genocide
armenien. La partie turque n'a pas ratifie les protocoles, qui
prevoyait la creation d'un sous-comite charge d'etudier les questions
historiques, parce qu'elle a realise que, independamment de la
signature et de la ratification des protocoles, la campagne en vue de
la reconnaissance internationale du genocide armenien se poursuivrait",
a ajoute M.Demoyan. Ce dernier occupe depuis 2005 le poste de directeur
du musee et de l'institut situe sur les hauteurs de Erevan, près du
memorial de Dzidzernagapert, qui ont vocation a conserver et exposer
tous les documents relatifs au genocide des Armeniens de 1915-1923.
From: A. Papazian
Gari
armenews
vendredi23 juillet 2010
Le directeur du Musee et Institut du genocide armenien Institut,
l'historien Hayk Demoyan, a mis publiquement en doute la sincerite
des autorites turques dans l'organisation de la ceremonie religieuse
prevue le 19 septembre 19 dans l'eglise armenienne Sainte-Croix
sur l'île d'Akhtamar, estimant qu'il s'agissait d'une nouvelle
operation de relations publiques de la Turquie, relevant de la
politique spectacle plus que d'une volonte concertee de respecter
les droits des Armeniens. " L'eglise armenienne des Saints Apôtres
( Sourp Arakelots ), datant du 10e siècle, a ete convertie en
mosquee. Je prefererai que les autorites turques rendent a ce lieu
de culte sa vocation initiale, plutôt que d'organiser une ceremonie a
Sainte-Croix ", a declare notamment M. Demoyan, en designant le projet
turc de rehabiliter l'eglise d'Akhtamar comme lieu de culte par un
office religieux une fois dans l'annee comme une initiative visant a
tromper la communaute internationale. Il a ajoute qu'il serait sage
que l'Armenie s'abstienne d'envoyer une delegation officielle pour
participer a la ceremonie en l'eglise Sainte-Croix, qui fut autrefois
le siège du Catholicos armenien.
L'Eglise d'Akhtamar a ete ouverte en 2007 a l'occasion de son 1100e
anniversaire marque par une ceremonie officielle qui a accueilli
des representants d'Armenie et de Turquie après une restauration
controversee de deux ans du gouvernement turc. La restauration a coûte
quelque 1,7 million $. Plus tôt cette annee, la Turquie a donne son
aval pour l'organisation d'un service religieux annuel dans l'eglise
d'Akhtamar dans la deuxième semaine de septembre, sur proposition
du bureau du gouverneur de Van, approuvee par le ministre turc de
la Culture et du Tourisme Ertugrul Gunay. Les autorites turques,
dans leur grande mansuetude, ne sont pas allees jusqu'a surmonter
la coupole d'Akhtamar d'une croix, a souligne M. Demoyan dans sa
conference de presse a Erevan, en ajoutant que la Turquie persistait
a violer les dispositions du traite de Lausanne signe en 1923 en vertu
desquelles elle s'engageait a respecter les droits religieux notamment
des minorites chretiennes. L'historien a par ailleurs fait remarquer
que la normalisation des relations armeno-turques ne devrait pas etre
faire l'objet d'un processus particulier, mais s'inscrire plutôt
dans le cadre du developpement de la cooperation regionale entre
pays voisins. " La première etape de la normalisation des relations
armeno-turques s'est conclue par la signature des deux protocoles,
mais ceux-ci attendent d'etre ratifie, a rappele M. Demoyan, qui
estime que " la partie turque a denature l'essence de ces documents".
" Ces deux protocoles ont contribue a reveler au grand jour deux
failles de la Turquie, qui a trompe la communaute internationale
depuis l'independance de l'Armenie. La première est que l'Armenie a
des revendications territoriales. La seconde concerne le genocide
armenien. La partie turque n'a pas ratifie les protocoles, qui
prevoyait la creation d'un sous-comite charge d'etudier les questions
historiques, parce qu'elle a realise que, independamment de la
signature et de la ratification des protocoles, la campagne en vue de
la reconnaissance internationale du genocide armenien se poursuivrait",
a ajoute M.Demoyan. Ce dernier occupe depuis 2005 le poste de directeur
du musee et de l'institut situe sur les hauteurs de Erevan, près du
memorial de Dzidzernagapert, qui ont vocation a conserver et exposer
tous les documents relatifs au genocide des Armeniens de 1915-1923.
From: A. Papazian