80ème anniversaire du décès de Boghos Nubar Pacha : L'UGAB se souvient
et rend hommage à sa mémoire
FRANCE
samedi 26 juin 2010, par Stéphane/armenews
Né à Constantinople le 2 août 1851, Boghos Nubar est le fondateur et
le premier président de l'Union Générale Arménienne de Bienfaisance de
1906 à son décès, le 25 juin 1930, à Paris.
Ce personnage visionnaire, véritable serviteur de la nation Arménienne
décide en effet dès 1906 de se consacrer corps et me à la question
arménienne et fonde l'Union Générale Arménienne de Bienfaisance au
Caire, en Egypte, avec 9 autres hauts personnages, tous préoccupés par
le sort des Arméniens des provinces orientales de Turquie, victimes
d'une politique répressive de la part de la Sublime Porte.
Ainsi est née une institution d'un type nouveau dont l'objectif est de
contribuer à un développement durable dans les domaines
socio-économique et éducatif, notamment en milieu rural, pour
maintenir les populations sur leurs terres.
De 1912 à 1920, il dirige, depuis Paris, la Délégation nationale
arménienne travaillant d'abord à obtenir des réformes dans les
provinces arméniennes ottomanes puis à défendre les droits des
Arméniens à la Conférence de la Paix de 1919-1920.
Boghos Nubar Pacha avait pour préoccupation majeure le sort du peuple
arménien. Ainsi, dès 1915, il lance une souscription en faveur des
victimes du génocide et c'est aussi et surtout à son initiative qu'est
créée en 1916 la Légion d'Orient qui prendra par la suite le nom de
Légion arménienne. La mémoire de ces combattants arméniens morts pour
la France est rappelée à chaque cérémonie, en France.
En 1921, il se consacre entièrement à l'UGAB dont il transfère le
siège du Caire à Paris. Il développe son `uvre philanthropique en
fondant des bourses d'études, un hôpital ophtalmologique à Erevan, le
village de Nubarachen dans la banlieue d'Erevan, la Bibliothèque
arménienne (depuis lors baptisée Bibliothèque Nubar), la Maison des
Etudiants Arméniens de la Cité Internationale Universitaire de Paris
avant de s'éteindre à Paris le 25 juin 1930.
Derrière ces éléments factuels se dissimule une personnalité
multiforme, ingénieur, inventeur à ses heures, qui a, par-dessus tout,
une me d'entrepreneur. Si ce profil n'était pas aussi rare que cela
en milieu arménien, il faut observer que peu d'hommes de cette
envergure se sont investis comme lui dans des actions altruistes au
service de la Nation. Dans le contexte du temps, un tel engagement
n'était en effet pas facile à gérer. En le prenant, Boghos Nubar a
accepté les risques personnels que son action pouvait engendrer. Cela
a été particulièrement vrai lorsqu'il a pris la tête de la Délégation
Nationale Arménienne, fin 1912, s'exposant du même coup aux réactions
des milieux jeunes-turcs, avec pour point d'orgue sa condamnation à
mort, par contumace en août 1915.
Il s'est très peu exprimé sur le génocide de 1915, ainsi que sur le
sort qui a été réservé à l'Arménie par les Grandes Puissances. Mais on
peut aisément deviner combien il a dû prendre sur lui pour poursuivre
son action et lancer le programme de réhabilitation des survivants.
L'énergie déployée par l'Union durant les années 1919-1930 révèle une
volonté de surmonter le drame collectif de l'horreur absolue pour «
reconstruire la Nation ».
Aujourd'hui, l'UGAB, institution internationale plus que centenaire,
présente sur tous les continents est l'héritière directe de Boghos
Nubar Pacha, homme de vision hors du commun, qui a fondé une
institution transnationale et laïque dès ses origines capable de
rassembler les Arméniens dans l'intérêt général de la Nation et avec
une grande mission : le maintien et le développement de l'identité et
de l'héritage arméniens au moyen de programmes éducatifs, culturels et
humanitaires qui servent l'Arménie et la diaspora.
Rappelons enfin que fils du grand Nubar Pacha (1825-1899) Premier
ministre d'Egypte à plusieurs reprises, Boghos Nubar a étudié en
Suisse et en France. Diplômé de l'Ecole Centrale de Paris en 1873, il
a longtemps dirigé les chemins de fer égyptiens mais surtout entrepris
d'immenses projets de développement agricoles et urbains. Citons parmi
ses réalisations le développement de Rameleh, banlieue d'Alexandrie,
sa collaboration avec le Baron Empain pour la création de la ville
d'Héliopolis, près du Caire et son invention d'une laboureuse fort
remarquée lors de l'Exposition universelle de 1900 à Paris.
Une messe de requiem à la mémoire de Boghos Nubar Pacha et des
bienfaiteurs disparus de l'UGAB sera célébrée ce dimanche 27 juin en
la Cathédrale arménienne du Prado à Marseille dans le cadre des
festivités du centenaire de la section de Marseille de l'UGAB.
From: A. Papazian
et rend hommage à sa mémoire
FRANCE
samedi 26 juin 2010, par Stéphane/armenews
Né à Constantinople le 2 août 1851, Boghos Nubar est le fondateur et
le premier président de l'Union Générale Arménienne de Bienfaisance de
1906 à son décès, le 25 juin 1930, à Paris.
Ce personnage visionnaire, véritable serviteur de la nation Arménienne
décide en effet dès 1906 de se consacrer corps et me à la question
arménienne et fonde l'Union Générale Arménienne de Bienfaisance au
Caire, en Egypte, avec 9 autres hauts personnages, tous préoccupés par
le sort des Arméniens des provinces orientales de Turquie, victimes
d'une politique répressive de la part de la Sublime Porte.
Ainsi est née une institution d'un type nouveau dont l'objectif est de
contribuer à un développement durable dans les domaines
socio-économique et éducatif, notamment en milieu rural, pour
maintenir les populations sur leurs terres.
De 1912 à 1920, il dirige, depuis Paris, la Délégation nationale
arménienne travaillant d'abord à obtenir des réformes dans les
provinces arméniennes ottomanes puis à défendre les droits des
Arméniens à la Conférence de la Paix de 1919-1920.
Boghos Nubar Pacha avait pour préoccupation majeure le sort du peuple
arménien. Ainsi, dès 1915, il lance une souscription en faveur des
victimes du génocide et c'est aussi et surtout à son initiative qu'est
créée en 1916 la Légion d'Orient qui prendra par la suite le nom de
Légion arménienne. La mémoire de ces combattants arméniens morts pour
la France est rappelée à chaque cérémonie, en France.
En 1921, il se consacre entièrement à l'UGAB dont il transfère le
siège du Caire à Paris. Il développe son `uvre philanthropique en
fondant des bourses d'études, un hôpital ophtalmologique à Erevan, le
village de Nubarachen dans la banlieue d'Erevan, la Bibliothèque
arménienne (depuis lors baptisée Bibliothèque Nubar), la Maison des
Etudiants Arméniens de la Cité Internationale Universitaire de Paris
avant de s'éteindre à Paris le 25 juin 1930.
Derrière ces éléments factuels se dissimule une personnalité
multiforme, ingénieur, inventeur à ses heures, qui a, par-dessus tout,
une me d'entrepreneur. Si ce profil n'était pas aussi rare que cela
en milieu arménien, il faut observer que peu d'hommes de cette
envergure se sont investis comme lui dans des actions altruistes au
service de la Nation. Dans le contexte du temps, un tel engagement
n'était en effet pas facile à gérer. En le prenant, Boghos Nubar a
accepté les risques personnels que son action pouvait engendrer. Cela
a été particulièrement vrai lorsqu'il a pris la tête de la Délégation
Nationale Arménienne, fin 1912, s'exposant du même coup aux réactions
des milieux jeunes-turcs, avec pour point d'orgue sa condamnation à
mort, par contumace en août 1915.
Il s'est très peu exprimé sur le génocide de 1915, ainsi que sur le
sort qui a été réservé à l'Arménie par les Grandes Puissances. Mais on
peut aisément deviner combien il a dû prendre sur lui pour poursuivre
son action et lancer le programme de réhabilitation des survivants.
L'énergie déployée par l'Union durant les années 1919-1930 révèle une
volonté de surmonter le drame collectif de l'horreur absolue pour «
reconstruire la Nation ».
Aujourd'hui, l'UGAB, institution internationale plus que centenaire,
présente sur tous les continents est l'héritière directe de Boghos
Nubar Pacha, homme de vision hors du commun, qui a fondé une
institution transnationale et laïque dès ses origines capable de
rassembler les Arméniens dans l'intérêt général de la Nation et avec
une grande mission : le maintien et le développement de l'identité et
de l'héritage arméniens au moyen de programmes éducatifs, culturels et
humanitaires qui servent l'Arménie et la diaspora.
Rappelons enfin que fils du grand Nubar Pacha (1825-1899) Premier
ministre d'Egypte à plusieurs reprises, Boghos Nubar a étudié en
Suisse et en France. Diplômé de l'Ecole Centrale de Paris en 1873, il
a longtemps dirigé les chemins de fer égyptiens mais surtout entrepris
d'immenses projets de développement agricoles et urbains. Citons parmi
ses réalisations le développement de Rameleh, banlieue d'Alexandrie,
sa collaboration avec le Baron Empain pour la création de la ville
d'Héliopolis, près du Caire et son invention d'une laboureuse fort
remarquée lors de l'Exposition universelle de 1900 à Paris.
Une messe de requiem à la mémoire de Boghos Nubar Pacha et des
bienfaiteurs disparus de l'UGAB sera célébrée ce dimanche 27 juin en
la Cathédrale arménienne du Prado à Marseille dans le cadre des
festivités du centenaire de la section de Marseille de l'UGAB.
From: A. Papazian