Announcement

Collapse
No announcement yet.

L'Azerbaidjan appele a liberer un journaliste dissident

Collapse
X
 
  • Filter
  • Time
  • Show
Clear All
new posts

  • L'Azerbaidjan appele a liberer un journaliste dissident

    L'Azerbaïdjan appelé à libérer un journaliste dissident

    AZERBAIDJAN

    samedi1er mai 2010, par Stéphane/armenews


    Amnesty International a appelé les autorités azerbaïdjanaises à
    libérer un journaliste incarcéré à la suite d'accusations de
    terrorisme et de diffamation fabriquées de toutes pièces, la Cour
    européenne des droits de l'homme ayant jugé que cet homme avait été
    emprisonné à tort.

    La Cour a estimé jeudi qu'Eynulla Fatullaïev, qui a été incarcéré en
    avril 2007 après avoir écrit une série d'articles critiquant les
    autorités, devait être immédiatement libéré.

    « L'Azerbaïdjan devrait saisir cette occasion de montrer qu'il est
    déterminé à mettre fin à sa réputation de pays qui musèle la
    dissidence et emprisonne ceux qui critiquent ouvertement le
    gouvernement », a déclaré Natalia Nozadze, chargée de recherches sur
    l'Azerbaïdjan à Amnesty International.

    Eynulla Fatullaïev a été condamné pour diffamation après avoir écrit
    deux articles contestant le bilan officiel du massacre de civils
    azerbaïdjanais perpétré dans la ville de Khojaly en 1992 durant le
    conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie dans la région du
    Haut-Karabakh.

    Il a par la suite été déclaré coupable d'infractions liées au
    terrorisme après la publication d'un article sur les éventuelles
    conséquences sur l'Azerbaïdjan d'un conflit entre les États-Unis et
    l'Iran, les autorités azerbaïdjanaises ayant considéré qu'il
    s'agissait de menaces terroristes. L'article en question critiquait
    des décisions en matière de politique étrangère prises par le
    gouvernement azerbaïdjanais.

    Dans son arrêt la Cour européenne des droits de l'homme a indiqué que
    la condamnation d'Eynulla Fatullaïev pour diffamation et terrorisme
    violait son droit à la liberté d'expression. La Cour a estimé que le
    journaliste n'avait pas été jugé de manière équitable et que rien de
    pouvait justifier sa condamnation à une peine d'emprisonnement.

    Elle a déclaré qu'en tant que journaliste et personne privée Eynulla
    Fatullaïev n'avait pas été en mesure d'avoir une quelconque influence
    sur les événements hypothétiques dont il était question dans
    l'article.

    Elle est parvenue à la conclusion que les tribunaux nationaux avaient
    rendu une décision arbitraire en jugeant que le journaliste avait
    menacé l'État d'actes terroristes.

    L'arrêt de la Cour deviendra définitif au bout de trois mois s'il
    n'est pas contesté.

    Amnesty International pense que l'incarcération d'Eynulla Fatullaïev
    vise à le réduire au silence. Elle le considère comme un prisonnier
    d'opinion. En tant qu'État partie à la Convention européenne des
    droits de l'homme l'Ukraine est tenue de respecter les décisions
    finales de la Cour.

    « Les autorités doivent libérer sans délai Eynulla Fatullaïev », a
    conclu Natalia Nozadze.

    En septembre 2009, alors que la Cour européenne des droits de l'homme
    avait commencé à examiner son cas, Eynulla Fatullaïev a été accusé de
    possession d'héroïne. Amnesty International pense que cette nouvelle
    accusation a été forgée de toutes pièces pour le maintenir en
    détention. Cette accusation n'a pas été prise en compte dans l'arrêt
    qui a été rendu jeudi.
Working...
X