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Malaise Au Sein De ;La Coalition Au Pouvoir En Armenie

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    MALAISE AU SEIN DE ;LA COALITION AU POUVOIR EN ARMENIE
    par Gari

    armenews
    mardi11 mai 2010
    ARMENIE

    Pris a partie par un homme d'affaires proche du president
    Sarkissian, le parti Armenie prospère, deuxième formation de la
    coalition gouvernementale, a aussitôt reagi en denoncant en termes
    a peine voiles, la collusion entre le chef de l'Etat et certains
    milieux d'affaires. Cette nouvelle affaire trahit le malaise au
    sein de la coalition où le Parti Armenie prospère semble regretter
    l'alliance avec le Parti republicain telle qu'elle s'etait tissee
    durant la presidence de Robert Kotcharian. Un malaise d'autant plus
    palpable depuis que le president Sarkissian prend ses distances avec
    son ancien mentor Kotcharian. D'ailleurs, les liens entre cette
    formation et l'ancien president sont au c~ur de la controverse,
    lancee par Barsegh Beglarian au detour d'un entretien accorde au
    journal Aravot et publiee dans son edition du 8 mai, dans laquelle
    l'homme d'affaires declarait notamment : " Ce n'est un secret pour
    personne que la creation [du Parti] Armenie prospère (BHK) resulte
    d'une decision de l'ancien president". M.Beglarian, qui possède la
    plus grosse compagnie importatrice de carburant du pays, a dans le
    meme temps recuse les informations selon lesquelles les relations
    se seraient tendues entre MM. Sarkissian et Kotcharian. Le BHK, qui
    est dirige par un autre homme d'affaires, Gagik Tsarukian, n'a pas
    tarde a repliquer par des attaques personnelles contre Barseghian,
    qui " reve depuis son enfance de se faire un nom ", dit notamment le
    communique diffuse le jour meme, en lui conseillant de "s'occuper de
    ses affaires plutôt que de risquer a des analyses erronees ".

    Le parti Armenie Prospère, qui dispose de trois portefeuilles
    ministeriels et de nombreux deputes au Parlement armenien où il est
    la deuxième formation après le Parti republicain, a souligne que M.

    Beglarian aurait vainement couru après la popularite en sillonnant
    pendant une annee les villes et villages du pays. Le communique met
    en cause les competences de M. Beglarian, natif du Karabagh, et qui
    etait enseignant avant de se lancer dans les affaires.

    Les declarations de M. Beglarian n'ont pourtant rien de sensationnel.

    La promotion sociale et politique de M. Tsarukian n'est un secret pour
    personne en Armenie, où tout le monde sait qu'il doit sa fortune,
    l'une des plus importantes du pays depuis le debut des annees 2000,
    au soutien de R. Kotcharian. Selon la plupart des specialistes de
    la vie politique armenienne, l'ancien president serait a l'origine
    de la creation du BHK en 2006, la nouvelle formation etant censee
    faire contrepoids au Parti republicain (HHK) qui gagnait en influence
    sous la direction de Serge Sarkissian, pourtant considere comme le
    dauphin de R. Kotcharian. Le BHK s'est porte sur le devant de la scène
    politique dans les mois qui ont precede les elections legislatives
    de mai 2007, et a cherche a asseoir sa popularite en distribuant de
    l'aide a des milliers de paysans pauvres. Il a egalement tente de
    seduire les electeurs des villes en leur apportant une aide medicale
    gratuite et d'autres services suppleant ainsi a un service public
    defaillant. Pourtant, s'il revendique quelque 400.000 membres, le
    parti de Tsarukian n'a pas empeche la victoire, certes controversee,
    du HHK lors de ce scrutin. Il s'est donc resigne a appuyer S.

    Sarkissian aux elections presidentielles de fevrier 2008 et a rejoint
    le gouvernement de coalition qu'il a constitue a l'issue de ce vote
    lui aussi conteste d'ailleurs. La reaction particulièrement violente
    du BHK aux propos de M.Beglarian intervient sur fond d'intenses
    speculations quant a l'eventualite d'un retour en force de R.

    Kotcharian sur la scène politique armenienne. L'ancien president avait
    alimente de telles interrogations en faisant la critique a peine
    voilee de la politique economique du gouvernement armenien en mars
    dernier. Ces commentaires plutôt sevères intervenaient une semaine
    après que M.Tsarukian eut publiquement critique les declarations du
    ministre de l'economie et du commerce Nerses Yeritsian selon lequel
    la crise economique avait ete surmontee en Armenie. M.Yeritsian, qui
    est affilie au Parti republicain, avait a son tour envoye de vertes
    critiques a M. Tsarukian.
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