ANKARA ET MOSCOU S'ENTENDENT POUR CONSTRUIRE UNE CENTRALE NUCLEAIRE
Stephane
armenews
14 mai 2010
TURQUIE
La Russie a signe mercredi a Ankara un accord avec la Turquie pour
la construction de la première centrale nucleaire turque, un projet
salue par le president russe Dmitri Medvedev comme le symbole des liens
"strategiques" qui unissent les deux pays.
"Cet accord ouvre une nouvelle page dans notre cooperation", a declare
après la signature de l'accord M. Medvedev, lors d'une conference de
presse conjointe avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
"Nos discussions aujourd'hui ont montre que la Turquie et la Russie
sont des partenaires pas seulement dans les mots, mais serieusement",
a-t-il poursuivi.
Le memorandum sur la construction et l'exploitation d'une centrale
nucleaire a Akkuyu, sur la côte mediterraneenne turque, etait l'un
des quelque 20 accords signes mercredi par les deux pays, pour un
montant total d'investissements estime par M. Medvedev a 25 milliards
de dollars (19,7 milliards d'euros).
"Ca a l'air vraiment impressionnant", a-t-il commente.
M. Erdogan a indique que la construction debuterait après la
ratification de l'accord par les Parlements des deux pays et
prendrait sept ans. Un consortium mene par la societe d'Etat
russe Atomstroyexport avait deja remporte un appel d'offre pour la
construction d'une centrale de 4.800 megawatts a Akkuyu, mais la
procedure a ete annulee l'an dernier a la suite d'une decision du
Conseil d'Etat turc.
L'accord signe mercredi "est un très gros contrat", a declare a des
journalistes Sergueï Kirienko, le directeur general du geant russe du
nucleaire Rosatom. "Le prix approximatif d'un tel projet est d'environ
18 a 20 milliards de dollars".
M. Kirienko a indique que la Russie serait proprietaire de la centrale,
en ne detenant "pas moins qu'une part assurant le contrôle".
"Il s'agit d'une situation nouvelle", a-t-il estime. "La Russie n'avait
jamais auparavant possede de centrale nucleaire hors de son territoire
(...) Pour nous, il s'agit d'un contrat extremement important".
M. Erdogan a souligne qu'il avait discute avec M. Medvedev
de la cooperation dans le domaine energetique, et notamment de
l'approvisionnement en gaz et en petrole des marches europeens via
la Turquie.
Il a cite le projet russe de gazoduc South Stream, qui ambitionne
d'alimenter l'Europe en contournant l'Ukraine, et la proposition
turque de construire un oleoduc entre les ports turcs de Samsun,
sur la mer Noire, et Ceyhan, en Mediterranee, pour desengorger le
detroit du Bosphore.
"Nous sommes determines a faire ce pas", a dit M. Erdogan au sujet
du Samsun-Ceyhan, ajoutant que le projet serait complete par la
construction d'une raffinerie a Ceyhan. Le coût du projet a ete evalue
a trois milliards de dollars par des responsables russes.
L'an dernier, la Turquie avait obtenu des assurances de la Russie
concernant l'approvisionnement de cet oleoduc, en echange de
l'autorisation pour les Russes d'effectuer des recherches dans les
eaux territoriales turques en mer Noire, par lesquelles Moscou souhaite
faire passer son gazoduc South Stream.
M. Erdogan a annonce que la Turquie et la Russie se fixaient pour
objectif un volume d'echanges annuels de 100 milliards de dollars
d'ici cinq ans.
Un autre accord important, concernant la levee des visas entre les
deux pays pour les sejours inferieurs a 30 jours a egalement ete
signe mercredi.
Les echanges russo-turcs ont explose depuis la chute du communisme,
pour atteindre 22,9 milliards de dollars en 2009. La Turquie achète
60% de son gaz a la Russie et accueille chaque annee plus d'un million
de vacanciers russes sur ses plages.
Stephane
armenews
14 mai 2010
TURQUIE
La Russie a signe mercredi a Ankara un accord avec la Turquie pour
la construction de la première centrale nucleaire turque, un projet
salue par le president russe Dmitri Medvedev comme le symbole des liens
"strategiques" qui unissent les deux pays.
"Cet accord ouvre une nouvelle page dans notre cooperation", a declare
après la signature de l'accord M. Medvedev, lors d'une conference de
presse conjointe avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
"Nos discussions aujourd'hui ont montre que la Turquie et la Russie
sont des partenaires pas seulement dans les mots, mais serieusement",
a-t-il poursuivi.
Le memorandum sur la construction et l'exploitation d'une centrale
nucleaire a Akkuyu, sur la côte mediterraneenne turque, etait l'un
des quelque 20 accords signes mercredi par les deux pays, pour un
montant total d'investissements estime par M. Medvedev a 25 milliards
de dollars (19,7 milliards d'euros).
"Ca a l'air vraiment impressionnant", a-t-il commente.
M. Erdogan a indique que la construction debuterait après la
ratification de l'accord par les Parlements des deux pays et
prendrait sept ans. Un consortium mene par la societe d'Etat
russe Atomstroyexport avait deja remporte un appel d'offre pour la
construction d'une centrale de 4.800 megawatts a Akkuyu, mais la
procedure a ete annulee l'an dernier a la suite d'une decision du
Conseil d'Etat turc.
L'accord signe mercredi "est un très gros contrat", a declare a des
journalistes Sergueï Kirienko, le directeur general du geant russe du
nucleaire Rosatom. "Le prix approximatif d'un tel projet est d'environ
18 a 20 milliards de dollars".
M. Kirienko a indique que la Russie serait proprietaire de la centrale,
en ne detenant "pas moins qu'une part assurant le contrôle".
"Il s'agit d'une situation nouvelle", a-t-il estime. "La Russie n'avait
jamais auparavant possede de centrale nucleaire hors de son territoire
(...) Pour nous, il s'agit d'un contrat extremement important".
M. Erdogan a souligne qu'il avait discute avec M. Medvedev
de la cooperation dans le domaine energetique, et notamment de
l'approvisionnement en gaz et en petrole des marches europeens via
la Turquie.
Il a cite le projet russe de gazoduc South Stream, qui ambitionne
d'alimenter l'Europe en contournant l'Ukraine, et la proposition
turque de construire un oleoduc entre les ports turcs de Samsun,
sur la mer Noire, et Ceyhan, en Mediterranee, pour desengorger le
detroit du Bosphore.
"Nous sommes determines a faire ce pas", a dit M. Erdogan au sujet
du Samsun-Ceyhan, ajoutant que le projet serait complete par la
construction d'une raffinerie a Ceyhan. Le coût du projet a ete evalue
a trois milliards de dollars par des responsables russes.
L'an dernier, la Turquie avait obtenu des assurances de la Russie
concernant l'approvisionnement de cet oleoduc, en echange de
l'autorisation pour les Russes d'effectuer des recherches dans les
eaux territoriales turques en mer Noire, par lesquelles Moscou souhaite
faire passer son gazoduc South Stream.
M. Erdogan a annonce que la Turquie et la Russie se fixaient pour
objectif un volume d'echanges annuels de 100 milliards de dollars
d'ici cinq ans.
Un autre accord important, concernant la levee des visas entre les
deux pays pour les sejours inferieurs a 30 jours a egalement ete
signe mercredi.
Les echanges russo-turcs ont explose depuis la chute du communisme,
pour atteindre 22,9 milliards de dollars en 2009. La Turquie achète
60% de son gaz a la Russie et accueille chaque annee plus d'un million
de vacanciers russes sur ses plages.