M. NALBANDIAN REPROCHE A L'AZERBAIDJAN DE FAIRE DE L'OBSTRUCTION
Gari
14 mai 2010
armenews
S'exprimant le mercredi 12 mai lors de la reunion annuelle du Comite
des ministres des 48 pays membres du Conseil de l'Europe, le ministre
armenien des affaires etrangères Edouard Nalbandian a reproche a
l'Azerbaïdjan, de creer des obstacles inutiles dans le processus de
paix au Haut-Karabagh. Le chef de la diplomatie armenienne a souligne
les echecs et les obstacles rencontres lors des negociations de paix,
en en attribuant la responsabilite aux responsables azeris. "Depuis un
an, l'Azerbaïdjan s'obstine dans son rejet du plan de paix, jusqu'a
ce qu'il annonce recemment qu'il en acceptait les propositions, sous
certaines reserves", a declare M.Nalbandian, qui a egalement reproche
a l'Azerbaïdjan de recourir systematiquement a la menace d'un recours
a la force pour regler le conflit. L'Azerbaïdjan avait fait l'objet de
critiques au debut de l'annee en raison de la rhetorique de guerre de
ses dirigeants, lors d'une reunion ministerielle de l'OSCE a Athènes,
a l'issue de laquelle avait ete diffusee une declaration critiquant
Bakou pour ses menaces repetees de recours a la force pour resoudre
le conflit. "La declaration met l'accent sur le non-recours a la
force ou a la menace de l'usage de la force, au droit des peuples a
l'autodetermination et a l'integrite territoriale en tant que principes
fondamentaux du règlement du conflit", a rappele M.Nalbandian en
ajoutant que ces points constituent les principes fondamentaux du
plan de paix propose par le Groupe de Minsk de l'OSCE en 2007 a
Madrid. Parmi les autres obstacles souleves par Bakou, M.
Nalbandian a cite la politique d'obstruction menee par l'Azerbaïdjan
dans le processus de normalisation engage par la Turquie et l'Armenie,
qui aurait conduit les responsables turcs a conditionner la poursuite
de ce processus a un règlement du conflit du Karabagh conforme aux
exigences des Azeris. Evoquant l'attitude de la Turquie après la
signature des protocoles d'accord armeno-turcs a Zurich le 10 octobre
2009, M. Nalbandian a fait remarquer que "la Turquie est revenue
au langage des conditions prealables tel qu'il etait utilise avant
la mise en ~uvre du processus et a de ce fait freine le processus
de ratification des protocoles au Parlement turc." Revenant sur ses
engagements relatifs a un dialogue sans condition avec l'Armenie, la
Turquie avait en effet conditionne la ratification de ces protocoles
a un règlement du conflit du Karabagh conforme aux interets de
l'Azerbaïdjan, alors que les protocoles signes par les ministres des
affaires etrangères turc et armenien ne renfermaient aucune mention du
Karabagh. "C'est pourquoi le president armenien a decide de suspendre
le processus de ratification en Armenie jusqu'a ce qu'Ankara se montre
de nouveau pret a poursuivre le processus sans conditions prealables.
Une decision qui a ete d'ailleurs saluee par la communaute
internationale", a conclu M. Nalbandian. Au meme moment, Mevlut
Cavusoglu, le president turc de l'Assemblee parlementaire du Conseil
de l'Europe (APCE), se trouvait a Erevan où il defrayait la chronique
par son refus de se rendre au memorial du genocide a Tzitzernagapert.
Le president de l'APCE etait toutefois recu par le president armenien
Serge Sarkissian et rencontrait les responsables de differents groupes
parlementaires, mais aussi du principal mouvement d'opposition non
represente au Parlement, le Congrès national armenien (HAK), alliance
de formations d'opposition dirigee par Levon Ter Petrossian. En
revanche, la FRA Dachnaktsoutioun, qui s'etait retiree il y a un an
de la coalition gouvernementale en signe de protestation contre le
processus de rapprochement entre l'Armenie et la Turquie, a refuse de
rencontrer le president de l'APCE et avait appele a une manifestation
a Erevan pour denoncer son refus de s'incliner devant les victimes du
genocide de 1915, comme le font la plupart des responsables etrangers
en visite a Erevan.
Gari
14 mai 2010
armenews
S'exprimant le mercredi 12 mai lors de la reunion annuelle du Comite
des ministres des 48 pays membres du Conseil de l'Europe, le ministre
armenien des affaires etrangères Edouard Nalbandian a reproche a
l'Azerbaïdjan, de creer des obstacles inutiles dans le processus de
paix au Haut-Karabagh. Le chef de la diplomatie armenienne a souligne
les echecs et les obstacles rencontres lors des negociations de paix,
en en attribuant la responsabilite aux responsables azeris. "Depuis un
an, l'Azerbaïdjan s'obstine dans son rejet du plan de paix, jusqu'a
ce qu'il annonce recemment qu'il en acceptait les propositions, sous
certaines reserves", a declare M.Nalbandian, qui a egalement reproche
a l'Azerbaïdjan de recourir systematiquement a la menace d'un recours
a la force pour regler le conflit. L'Azerbaïdjan avait fait l'objet de
critiques au debut de l'annee en raison de la rhetorique de guerre de
ses dirigeants, lors d'une reunion ministerielle de l'OSCE a Athènes,
a l'issue de laquelle avait ete diffusee une declaration critiquant
Bakou pour ses menaces repetees de recours a la force pour resoudre
le conflit. "La declaration met l'accent sur le non-recours a la
force ou a la menace de l'usage de la force, au droit des peuples a
l'autodetermination et a l'integrite territoriale en tant que principes
fondamentaux du règlement du conflit", a rappele M.Nalbandian en
ajoutant que ces points constituent les principes fondamentaux du
plan de paix propose par le Groupe de Minsk de l'OSCE en 2007 a
Madrid. Parmi les autres obstacles souleves par Bakou, M.
Nalbandian a cite la politique d'obstruction menee par l'Azerbaïdjan
dans le processus de normalisation engage par la Turquie et l'Armenie,
qui aurait conduit les responsables turcs a conditionner la poursuite
de ce processus a un règlement du conflit du Karabagh conforme aux
exigences des Azeris. Evoquant l'attitude de la Turquie après la
signature des protocoles d'accord armeno-turcs a Zurich le 10 octobre
2009, M. Nalbandian a fait remarquer que "la Turquie est revenue
au langage des conditions prealables tel qu'il etait utilise avant
la mise en ~uvre du processus et a de ce fait freine le processus
de ratification des protocoles au Parlement turc." Revenant sur ses
engagements relatifs a un dialogue sans condition avec l'Armenie, la
Turquie avait en effet conditionne la ratification de ces protocoles
a un règlement du conflit du Karabagh conforme aux interets de
l'Azerbaïdjan, alors que les protocoles signes par les ministres des
affaires etrangères turc et armenien ne renfermaient aucune mention du
Karabagh. "C'est pourquoi le president armenien a decide de suspendre
le processus de ratification en Armenie jusqu'a ce qu'Ankara se montre
de nouveau pret a poursuivre le processus sans conditions prealables.
Une decision qui a ete d'ailleurs saluee par la communaute
internationale", a conclu M. Nalbandian. Au meme moment, Mevlut
Cavusoglu, le president turc de l'Assemblee parlementaire du Conseil
de l'Europe (APCE), se trouvait a Erevan où il defrayait la chronique
par son refus de se rendre au memorial du genocide a Tzitzernagapert.
Le president de l'APCE etait toutefois recu par le president armenien
Serge Sarkissian et rencontrait les responsables de differents groupes
parlementaires, mais aussi du principal mouvement d'opposition non
represente au Parlement, le Congrès national armenien (HAK), alliance
de formations d'opposition dirigee par Levon Ter Petrossian. En
revanche, la FRA Dachnaktsoutioun, qui s'etait retiree il y a un an
de la coalition gouvernementale en signe de protestation contre le
processus de rapprochement entre l'Armenie et la Turquie, a refuse de
rencontrer le president de l'APCE et avait appele a une manifestation
a Erevan pour denoncer son refus de s'incliner devant les victimes du
genocide de 1915, comme le font la plupart des responsables etrangers
en visite a Erevan.