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Mardi 18 Mai, Tous Devant Le Senat !

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    MARDI 18 MAI, TOUS DEVANT LE SENAT !
    Jean Eckian

    armenews
    14 mai 2010

    Le Jeudi 12 octobre 2006, l'Assemblee nationale francaise a adopte
    un projet de loi visant a penaliser la negation du Genocide des
    Armeniens. Après une fronde menee par l'historien Pierre Nora,
    president de l'Association "Liberte pour l'Histoire" oppose aux lois
    memorielles et un lobbying actif turc qui s'est engouffre dans la
    brèche, le Senat n'a pas cru devoir statue sur un danger qui menace
    de troubler l'ordre public : le negationnisme.

    Depuis lors, et comme il fallait s'y attendre, a l'abri de toute
    sanction, la negation du genocide armenien s'est immiscee dans
    certains collèges de France par la voix d'adolescents d'origine
    turque, confortes dans leurs dires par des parents influences par
    la politique d'Ankara. Elle se manifeste egalement incidieusement
    dans des ecrits publies sur le territoire francais avec le soutien
    d'officines specialement creees dans le but d'exercer une influence sur
    la societe francaise, par des mensonges ehontes, deformations des faits
    et reecriture de l'histoire. Cette propagation exponentielle visant a
    nuire et discrediter la cause armenienne est porteuse de danger. Devant
    un danger, des mesures de securite doivent etre instamment edictees.

    Le 18 Mai 2010, a 18 heures devant le Senat, après la conference-debat
    "La Turquie appartient-elle toujours a l'Occident ?", les francais
    d'origine armenienne sont invites a se rassembler en masse pour
    exiger la penalisation de la negation du crime commis en 1915 par
    le gouvernement ottoman contre la population armenienne. Un genocide
    reconnu comme tel par la France le 19 janvier 2001. Cette loi permettra
    d'imposer le silence aux porte-parole du negationnisme "institutionnel"
    turc. C'est pourquoi les elus de la Republique soutenant le projet,
    doivent se sentir epaules par un nombre important de descendants des
    survivants du genocide de 1915. Ce jour, c'est la societe armenienne
    qui est interpellee.

    J.E

    Le neologisme " negationnisme " a ete cree par l'historien Henry Rousso
    en 1987. Son utilite est de designer correctement la demarche de
    falsification historique comme celle de Robert Faurisson ou d'Henri
    Roques, qui se qualifient eux-memes indûment de " revisionnistes
    ". Il entend ainsi marquer la difference entre ce qu'il estime relever
    avant tout d'une ideologie servie par la negation malhonnete de la "
    realite " des faits, et le revisionnisme historique, aspect normal
    de l'activite scientifique exercee par les historiens lorsqu'ils
    reexaminent une " interpretation " anterieure de faits.

    Il s'agit donc principalement de denoncer les methodes employees
    par les negationnistes : contre-verites, falsifications, discredit
    jete sur les temoins, etc. Le negationnisme vient en parfaite
    contradiction des evènements qui se sont effectivement deroules,
    lorsque le revisionnisme essaye de reinterpreter ou de remettre en
    perspective des faits, en accord avec les donnees objectives, sans
    operer de selection dans celles-ci.

    Le terme negationnisme designe, dans sa signification première, la
    negation de la realite du genocide pratique par l'Allemagne nazie
    pendant la Seconde Guerre mondiale contre les Juifs, c'est-a-dire la
    negation de la Shoah.

    Par extension, le terme est regulièrement employe pour designer
    la negation, la contestation ou la minimisation d'autres faits
    historiques, en particulier ceux qu'on pourrait qualifier de crimes
    contre l'humanite. C'est le cas pour le refus de reconnaître le
    genocide armenien perpetre par le gouvernement Jeunes-Turcs de
    l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale, le massacre de
    Nankin par l'armee imperiale japonaise, le genocide au Rwanda, les
    massacres pratiques par les Khmers rouges au Cambodge et les genocides
    revolutionnaires ukrainiens. Bien que ces episodes se soient deroules
    dans des circonstances historiques variees et qu'ils aient ete commis
    avec des moyens divers, on retrouve de nombreux traits communs dans
    leurs negations respectives.

    La negation d'un genocide (Shoah, Genocide armenien, Rwanda, etc.)
    vise notamment, de facto, a obtenir un non-lieu pour ce qui est admis
    comme un crime, et a retirer aux victimes ou a leurs ayant droit
    tout droit a la moindre reparation (en l'absence de crime il n'y a
    plus ni criminels ni victimes). Le negationnisme peut ainsi servir
    a proteger aussi bien les auteurs d'un genocide, que les complices
    d'un genocide et les heritiers ideologiques d'un genocide.

    Les thèses negationnistes reposent le plus souvent sur des faits
    maquilles ou l'omission deliberee d'elements a charge. On estime en
    consequence que ces thèses sont le fait d'extremistes et de faussaires.

    Le CCAF appelle l'ensemble des Francais d'origine armenienne et
    toutes les bonnes volontes attachees aux droits de l'homme et a la
    condition humaine a se rendre le mardi 18 mai 2010 devant le Palais
    du Luxembourg pour exiger des Senateurs l'adoption de la proposition
    de loi sur la penalisation de la negation du genocide des Armeniens.

    L'Assemblee Nationale a accompli le premier pas en adoptant ce texte
    en octobre 2006. Depuis cette date, la procedure est bloquee au Senat.

    Or, publiquement, tous les Partis representes au Parlement sont
    favorables a son examen par la Haute Chambre de notre Republique. Dans
    les faits, aucun ne bouge ! Aucun n'a le courage d'inscrire a l'ordre
    du jour du Senat l'examen de ce texte digne du patrimoine universel
    de notre Republique fondee sur les droits de l'Homme et du citoyen.

    Alors que la France est de plus en plus le theâtre de propos
    negationnistes a l'encontre du genocide des Armeniens, l'adoption de
    ce texte conforterait la paix civile, l'ordre public et la cohesion
    sociale. La France, se doit d'etre a l'ecoute de ces concitoyens
    soucieux de defendre leurs droits naturels a la dignite.

    La lutte contre le negationnisme n'enfreint pas la liberte pour
    l'Histoire, mais protège l'histoire des interferences et des pressions
    de la Turquie qui met ses moyens de 16ème puissance economique au
    service de sa reecriture politique.

    Le mensonge de la Turquie ne passera pas ! Sa strategie d'anesthesie
    de la question armenienne se heurte et se heurtera toujours au mur
    de la verite et a notre combat unitaire.

    La reconnaissance du genocide des Armeniens n'est pas un acte partisan,
    ni de droite, ni de gauche. C'est un acte citoyen, humaniste et
    republicain. La France a eu le courage d'accomplir ce geste politique
    par l'adoption d'une loi en 2001. A nous de lui donner les moyens d'en
    trouver davantage pour faire barrage aux agressions negationnistes
    qui s'inscrivent dans la continuite du genocide et en constituent le
    volet politique.

    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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