RENNES OFFRE SON EXPERTISE A DIYARBAKIR
Stephane
armenews
20 mai 2010
Depuis trente ans, existe une cooperation entre Rennes et Diyarbakir,
au Kurdistan turc. Diyarbakir est en pleine explosion urbaine.
Il y a trente ans, Rennes offrait trois bus a la ville de Diyarbakir,
au Kurdistan turc. " Aujourd'hui, ces trois bus sont toujours
en service ! " atteste Philippe Fraysse, directeur des services
techniques de la Ville. Il revient d'une mission de cooperation
decentralisee a Diyarbakir, un transfert de savoir-faire entre
collectivites territoriales.
Rennes a toujours entretenu une relation très suivie avec son homologue
turque, notamment pendant les moments critiques de la guerre civile. Et
Diyarbakir a fait appel a son expertise en matière de logements et
de transports.
" 3 000 villages kurdes ont ete rayes de la carte pendant la guerre,
ce qui a genere un exode massif. Ces ruraux se sont installes dans
des gecekondu, de vrais bidonvilles. " Diyarbakir est ainsi passee
de 100 000 habitants en 1960 a 900 000 aujourd'hui. Et ces nouveaux
arrivants ont garde leur mode de vie rural.
La reponse du gouvernement turc ? Le Toki. À la fois organisme
HLM, promoteur, banquier et amenageur, le Toki s'est vu confier
par le gouvernement la mission de pallier le manque de logements. À
l'arrivee, des tours a perte de vue dans toute la Turquie. " Le maire
de Diyarbakir refuse cette uniformite et nous a demande de l'aide.
Depuis deux ans, nous apportons conseil et expertise. "
Des echanges de delegation se font entre les deux villes, et trois
thèmes de reflexion ont ete arretes. Après un audit urbain pour
definir les besoins, un observatoire du logement a ete mis en place
pour chiffrer la demande. Deuxième problème : les gecekondu. Pour
les Rennais, les tours sont un risque de rupture sociale. Enfin,
troisième point, les transports.
Rennes ne va pas realiser les travaux a Diyarbakir. " Nous avons mis
en place une methodologie et des audits, ce sera aux Turcs de faire
les travaux en trouvant un accord avec le Toki. " Un accord sans doute
difficile a trouver avec un Etat qui opprime toujours le peuple kurde.
Stephane
armenews
20 mai 2010
Depuis trente ans, existe une cooperation entre Rennes et Diyarbakir,
au Kurdistan turc. Diyarbakir est en pleine explosion urbaine.
Il y a trente ans, Rennes offrait trois bus a la ville de Diyarbakir,
au Kurdistan turc. " Aujourd'hui, ces trois bus sont toujours
en service ! " atteste Philippe Fraysse, directeur des services
techniques de la Ville. Il revient d'une mission de cooperation
decentralisee a Diyarbakir, un transfert de savoir-faire entre
collectivites territoriales.
Rennes a toujours entretenu une relation très suivie avec son homologue
turque, notamment pendant les moments critiques de la guerre civile. Et
Diyarbakir a fait appel a son expertise en matière de logements et
de transports.
" 3 000 villages kurdes ont ete rayes de la carte pendant la guerre,
ce qui a genere un exode massif. Ces ruraux se sont installes dans
des gecekondu, de vrais bidonvilles. " Diyarbakir est ainsi passee
de 100 000 habitants en 1960 a 900 000 aujourd'hui. Et ces nouveaux
arrivants ont garde leur mode de vie rural.
La reponse du gouvernement turc ? Le Toki. À la fois organisme
HLM, promoteur, banquier et amenageur, le Toki s'est vu confier
par le gouvernement la mission de pallier le manque de logements. À
l'arrivee, des tours a perte de vue dans toute la Turquie. " Le maire
de Diyarbakir refuse cette uniformite et nous a demande de l'aide.
Depuis deux ans, nous apportons conseil et expertise. "
Des echanges de delegation se font entre les deux villes, et trois
thèmes de reflexion ont ete arretes. Après un audit urbain pour
definir les besoins, un observatoire du logement a ete mis en place
pour chiffrer la demande. Deuxième problème : les gecekondu. Pour
les Rennais, les tours sont un risque de rupture sociale. Enfin,
troisième point, les transports.
Rennes ne va pas realiser les travaux a Diyarbakir. " Nous avons mis
en place une methodologie et des audits, ce sera aux Turcs de faire
les travaux en trouvant un accord avec le Toki. " Un accord sans doute
difficile a trouver avec un Etat qui opprime toujours le peuple kurde.