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Israel lui refuse le statut de réfugié parce qu'il est gay

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    DROITS DE L'HOMME
    Israel lui refuse le statut de réfugié parce qu'il est gay


     « L'homme qui voudrait être Israelien » titre Haaretz pour évoquer
    le cas d'un jeune arménien rejeté par sa famille en Arménie parce
    qu'il est homosexuel.

    Voulant devenir prêtre, Tobmas Glastian est arrivé en Israel en 1998 Ã
    l'âge de 16 ans pour étudier au séminaire du Patriarcat arménien de
    Jérusalem, avec l'intention de devenir prêtre. Il y a étudié pendant
    trois ans jusqu'au jour où il décide de s'échapper, comprenant qu'il
    était homosexuel.

    Glastian n'avait parlé Ã personne de ses préférences sexuelles au
    séminaire. Il savait que l'église la considère comme un terrible péché
    et ne pourrait pas l'accepter en son sein. Dans un premier temps, il
    en a informé ses parents en Arménie, mais leur réponse l'a effrayé et
    désespéré.

    « Mes parents ne voulaient plus de moi. Ils ont dit qu'ils
    préféreraient mourir plutôt que de me voir rentrer à la maison. Je
    n'ai plus de famille », dit-il.

    Ainsi, Tobmas Glastian a été laissé à l'abandon à l'âge de 19 ans. Il
    se hâta de quitter Jérusalem pour Tel Aviv. Il avait peur de revenir
    dans la conservatrice Arménie. En fait, admet-il, il n'avait aucune
    raison d'y retourner. Trois ans plus tard, longtemps après que son
    visa ait expiré en Israel, il a été incapable de trouver du travail et
    a décidé de se tourner vers les Nations Unies et de demander l'asile
    politique en Israel. Dans le cadre d'une procédure de routine, il lui
    a été accordé le statut provisoire de demandeur d'asile devant être
    renouvelé tous les six mois.

    Aujourd'hui il veut devenir Israélien. « Tout le monde m'appelle Tomas
    », dit-il, acceptant la mauvaise prononciation de son prénom avec
    compréhension. Il a vécu ici pendant presque la moitié de sa vie, tous
    ses amis sont israéliens, et il parle l'hébreu presque au même niveau
    qu'un natif du pays. La vérité est qu'il se sent déjà israélien. Seul
    lui manque le document officiel.

    « Ils ne m'ont même pas permis de demander le statut de résident
    permanent », dit-il, ajoutant que chaque fois qu'il soulève le sujet,
    on lui dit qu'il doit subir un entretien complet une fois de plus pour
    obtenir le statut de réfugié et alors seulement il lui sera autorisé
    de faire une demande de résidence permanente en Israel.

    Malheureusement pour lui cet entretien ne s'est jamais concrétisé
    malgré les promesses.

    En attendant, Glastian se rend au bureau du ministère de l'Intérieur
    tous les six mois. « J'attends là pendant trois heures, ils vérifient
    ceci, étudient cela, et à la fin, ils disent au téléphone :« Viens
    déjà signer ! ". Ils me traitent d'une façon humiliante, c'est très
    offensant Aujourd'hui, sans me vanter, je me considère plus Israelien
    qu'un Israélien. Il n'y a plus une goutte d'Arménie en moi depuis
    longtemps » ...

    Il y a quelques mois il a demandé l'aide d'un membre de la Knesset,
    Nitzan Horowitz, du parti Meretz. Ce dernier lui a conseillé de se
    rapprocher de la Tel Aviv University Clinic qui traite les droits des
    réfugiés, une ONG dirigée par l'avocat Yuval Livnat. Mais Livnat n'est
    pas très optimiste sur le cas de Tobmas.

    En fait, aucun homosexuel n'a été jusqu'Ã présent reconnu comme
    réfugié en Israel. Selon la Charte des réfugiés de l'ONU, un réfugié
    est une personne qui est confronté Ã une menace réelle de persécution
    dans son pays natal tant sur la race, la religion, la nationalité,
    l'appartenance politique ou l'appartenance à un certain groupe social.

    « Tous les pays du monde occidental ont déterminé que les homosexuels
    et les lesbiennes appartiennent à un certain groupe social, et peuvent
    donc être considérés comme des réfugiés », explique Livnat. « Dans
    l'Etat d'Israel, Ã l'heure actuelle, ce n'est pas encore le cas. »

    Même si Glastian parvient à créer un précédent et devient le premier
    homosexuel reconnu comme réfugié en Israel, il sera toujours loin
    d'obtenir le statut de résident permanent comme il le désire. Israel
    n'a jamais accordé la résidence permanente à un réfugié. « A mon grand
    regret, en Israel, même si vous êtes reconnu comme réfugié, vous
    demeurez un résident temporaire pour toujours », explique Livnat. «
    C'est aujourd'hui le malheureux lot de tous les réfugiés en Israel. »,
    dit-il.

    Malgré les difficultés rencontrées, Glastian parle avec admiration
    d'Israel. Il estime qu'il s'agit de son pays. « J'aime ce pays. Dans
    ma première interview avec l'ONU, ils m'ont demandé si je souhaitais
    me rendre dans un autre pays, mais je ne le désire pas. De temps en
    temps, j'ai le sentiment que peut-être j'ai fait une erreur et qu' il
    aurait été préférable d'aller ailleurs où ils vous assimilent
    immédiatement et vous donnent l'occasion d'avancer dans la vie sans
    rester coincé », dit-il. « Aujourd'hui, avec tout mon amour pour
    Israel, je me sens comme coincé et cela me blesse énormément."

    Selon le ministère de l'Intérieur : "Tobmas Glastian est entré en
    Israel en 1998 avec un visa touristique. Après un certain nombre
    d'années, il s'est enregistré Ã l'ONU et a soumis une demande d'asile
    politique. Il a été décidé de lui donner un permis de travail
    temporaire jusqu'Ã ce qu'une décision soit prise sur son cas. Son visa
    est temporaire et valable aussi longtemps que la demande est en cours
    d'examen. Il doit être renouvelé tous les mois. Le visa permet de
    travailler en Israel. Sa demande est en cours d'examen par la
    population et l'autorité de migration. "

    dimanche 31 juillet 2011,
    Jean [email protected]




    From: A. Papazian
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