LA TURQUIE DOIT METTRE FIN AUX EXPULSIONS BRUTALES A ISTANBUL
Source/Lien : Amnesty International
Publié le : 09-08-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite a lire cette information publiée sur le site de l'Amnesty
International le 18 juillet 2011.
Amnesty International
Les autorités turques doivent mettre fin a une série d'expulsions
forcées menées avec brutalité a cause desquelles un certain
nombre de personnes vulnérables vivant dans le centre d'Istanbul
se sont déja retrouvées de fait sans domicile, a déclaré Amnesty
International lundi 18 juillet.
Plusieurs dizaines de familles du quartier de TarlabaÅ~_ı risquent
d'être expulsées de force en raison d'un projet de rénovation
urbaine.
Elles ont indiqué a Amnesty International qu'elles avaient fait
l'objet de manÅ"uvres d'intimidation et de menaces émanant d'agents de
la municipalité du district de Beyoglu et des forces de l'ordre. Dans
certains cas, ces fonctionnaires les ont contraintes a signer des avis
d'expulsion sans les autoriser a les lire ou leur ont affirmé que,
si elles ne signaient pas ces documents, elles seraient expulsées
immédiatement.
Certains résidents ont déja été expulsés. Le 24 juin, Besra,
une mère célibataire, est rentrée d'une visite rendue a sa mère a
l'hôpital et a trouvé sa porte fracturée. Des fonctionnaires l'ont
forcée a quitter son domicile immédiatement, en jetant ses affaires
dans la rue. Parmi les autres personnes menacées d'expulsion figurent
des Roms, des Kurdes qui se sont installés a TarlabaÅ~_ı après avoir
été déplacés du sud-est de la Turquie dans les années 1990 et
des femmes transgenres, qui ont déja énormément de mal a se loger.
" Les autorités municipales de Beyoglu doivent immédiatement
suspendre les expulsions forcées imminentes et ne plus procéder
a aucune expulsion tant que des garanties conformes aux normes
internationales en matière de droits humains ne seront pas en place,
a souligné Andrew Gardner, spécialiste de la Turquie au sein
d'Amnesty International.
" La plupart des personnes risquant une expulsion n'ont pas été
prévenues suffisamment a l'avance. Elles n'ont pas été consultées
et on ne leur a pas offert de voies de recours ni proposé une solution
de relogement adaptée ou une indemnité. C'est une violation de
leurs droits humains. Il faut également qu'une enquête soit menée
sur les allégations faisant état de harcèlement de la part de
fonctionnaires.
Amnesty International s'est entretenue avec un autre résident
de TarlabaÅ~_ı, un homme de 60 ans invalide et sans emploi qui a
déclaré qu'il avait été forcé a signer un avis d'expulsion sans
avoir été autorisé a le lire. La police a reporté son expulsion
jusqu'au 18 juillet après l'intervention de voisins, mais on ne lui
a pas proposé de solution de relogement abordable.
Bien que les autorités ne les aient pas contactés officiellement,
des résidents ont indiqué a Amnesty International que les seuls
logements de remplacement qui pourraient être mis a leur disposition
par celles-ci se trouvaient en périphérie d'Istanbul, a plus de
deux heures en transports publics. Pour bon nombre d'habitants de
TarlabaÅ~_ı, qui ont des salaires très bas, ces logements seraient
inabordables et le coÃ"t du trajet quotidien jusqu'a leur travail
dans le centre d'Istanbul prohibitif.
Amnesty International a fait part de ses préoccupations concernant
les expulsions forcées lors d'une rencontre le mois dernier avec
le maire de Beyoglu, Ahmet Misbah Demircan, notamment a propos
du non-respect par la municipalité de ses obligations au titre
du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et
culturels. Le maire a confirmé qu'aucune étude n'avait été menée
par les autorités pour évaluer l'impact du projet de rénovation
sur les groupes vulnérables tels que les femmes transgenres.
" Les autorités de Beyoglu, au lieu de protéger les droits des
groupes vulnérables tels que les femmes transgenres, bafouent leur
droit a un logement convenable Â", a déploré Andrew Gardner.
Le 15 juillet, Amnesty International a lancé une action urgente
dans laquelle elle demandait a ses membres d'exhorter le maire de
Beyoglu a suspendre immédiatement l'ensemble des expulsions forcées
jusqu'a ce que des garanties correspondant aux normes internationales
en matière de droits humains soient en place.
PRE01/350/2011 18 juillet 2011
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Source/Lien : Amnesty International
Publié le : 09-08-2011
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invite a lire cette information publiée sur le site de l'Amnesty
International le 18 juillet 2011.
Amnesty International
Les autorités turques doivent mettre fin a une série d'expulsions
forcées menées avec brutalité a cause desquelles un certain
nombre de personnes vulnérables vivant dans le centre d'Istanbul
se sont déja retrouvées de fait sans domicile, a déclaré Amnesty
International lundi 18 juillet.
Plusieurs dizaines de familles du quartier de TarlabaÅ~_ı risquent
d'être expulsées de force en raison d'un projet de rénovation
urbaine.
Elles ont indiqué a Amnesty International qu'elles avaient fait
l'objet de manÅ"uvres d'intimidation et de menaces émanant d'agents de
la municipalité du district de Beyoglu et des forces de l'ordre. Dans
certains cas, ces fonctionnaires les ont contraintes a signer des avis
d'expulsion sans les autoriser a les lire ou leur ont affirmé que,
si elles ne signaient pas ces documents, elles seraient expulsées
immédiatement.
Certains résidents ont déja été expulsés. Le 24 juin, Besra,
une mère célibataire, est rentrée d'une visite rendue a sa mère a
l'hôpital et a trouvé sa porte fracturée. Des fonctionnaires l'ont
forcée a quitter son domicile immédiatement, en jetant ses affaires
dans la rue. Parmi les autres personnes menacées d'expulsion figurent
des Roms, des Kurdes qui se sont installés a TarlabaÅ~_ı après avoir
été déplacés du sud-est de la Turquie dans les années 1990 et
des femmes transgenres, qui ont déja énormément de mal a se loger.
" Les autorités municipales de Beyoglu doivent immédiatement
suspendre les expulsions forcées imminentes et ne plus procéder
a aucune expulsion tant que des garanties conformes aux normes
internationales en matière de droits humains ne seront pas en place,
a souligné Andrew Gardner, spécialiste de la Turquie au sein
d'Amnesty International.
" La plupart des personnes risquant une expulsion n'ont pas été
prévenues suffisamment a l'avance. Elles n'ont pas été consultées
et on ne leur a pas offert de voies de recours ni proposé une solution
de relogement adaptée ou une indemnité. C'est une violation de
leurs droits humains. Il faut également qu'une enquête soit menée
sur les allégations faisant état de harcèlement de la part de
fonctionnaires.
Amnesty International s'est entretenue avec un autre résident
de TarlabaÅ~_ı, un homme de 60 ans invalide et sans emploi qui a
déclaré qu'il avait été forcé a signer un avis d'expulsion sans
avoir été autorisé a le lire. La police a reporté son expulsion
jusqu'au 18 juillet après l'intervention de voisins, mais on ne lui
a pas proposé de solution de relogement abordable.
Bien que les autorités ne les aient pas contactés officiellement,
des résidents ont indiqué a Amnesty International que les seuls
logements de remplacement qui pourraient être mis a leur disposition
par celles-ci se trouvaient en périphérie d'Istanbul, a plus de
deux heures en transports publics. Pour bon nombre d'habitants de
TarlabaÅ~_ı, qui ont des salaires très bas, ces logements seraient
inabordables et le coÃ"t du trajet quotidien jusqu'a leur travail
dans le centre d'Istanbul prohibitif.
Amnesty International a fait part de ses préoccupations concernant
les expulsions forcées lors d'une rencontre le mois dernier avec
le maire de Beyoglu, Ahmet Misbah Demircan, notamment a propos
du non-respect par la municipalité de ses obligations au titre
du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et
culturels. Le maire a confirmé qu'aucune étude n'avait été menée
par les autorités pour évaluer l'impact du projet de rénovation
sur les groupes vulnérables tels que les femmes transgenres.
" Les autorités de Beyoglu, au lieu de protéger les droits des
groupes vulnérables tels que les femmes transgenres, bafouent leur
droit a un logement convenable Â", a déploré Andrew Gardner.
Le 15 juillet, Amnesty International a lancé une action urgente
dans laquelle elle demandait a ses membres d'exhorter le maire de
Beyoglu a suspendre immédiatement l'ensemble des expulsions forcées
jusqu'a ce que des garanties correspondant aux normes internationales
en matière de droits humains soient en place.
PRE01/350/2011 18 juillet 2011
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