LA MAIRIE D'EREVAN UTILISE LA FORCE CONTRE LES COMMERCANTS
Marion
armenews.com
jeudi 11 aout 2011
ARMENIE
La police antiemeute a utilise la force contre les commercants dans
une rue animee d'Erevan, mercredi 10 aout, alors qu'elle appliquait
la decision controversee du maire Karen Karapetian de fermer des
milliers de kiosques a travers la capitale armenienne.
Face a la resistance farouche de leurs proprietaires, les employes
municipaux ne sont parvenus a demonter que deux des 10 kiosques de
la rue Papazian dans le district d'Arabkir.
Les manifestants, des femmes pour la plupart, ont ete rejoints par
plusieurs deputes du parti Heritage ce qui a provoque de courtes
echauffourees avec les policiers. Certains ont ete legèrement blesses.
Autre soutien aux manifestants, Aleksandr Ghazarian, haut fonctionnaire
du bureau du Premier ministre Tigran Sarkissian. A.
Ghazarian a exige qu'Hrayr Antonian, l'adjoint au maire menant
l'operation a Arabkir, montre une copie de la decision du maire prise
debut 2011.
" Appelez la municipalite et elle vous le confirmera ", a repondu A.
Antonian, en defendant les actions du gouvernement.
La fermeture des kiosques a commence il y a trois mois et s'est
acceleree la semaine dernière. De nombreux proprietaires ont recu des
avis les informant que leur kiosque serait demantele dans un delai
de trois jours. Certains ont jure de resister a l'application de
l'interdiction, tandis que d'autres manifestent chaque jour depuis
vendredi devant la mairie.
Selon le bureau du maire, la decision s'applique aux kiosques sans
licence valide du gouvernement ou situes sur les rues principales
d'Erevan. Les autorites municipales avancent que d'autres emplacements
seront proposes aux proprietaires de kiosques concernes par cette
dernière disposition.
Beaucoup de commercants concernes considèrent ces fermetures forcees
comme illegales et injustes, compte tenu du chômage massif en Armenie.
Ils montrent a l'appui de leurs arguments des copies de licences
du gouvernement et des certificats attestant de la legalite de leur
entreprise. Certains ont egalement des credits bancaires a rembourser.
Le proprietaire de l'un des kiosques rue Papazian menaces de
fermeture a pretend avoir emprunte 15 000 dollars l'an dernier. "
Comment vais-je rembourser ce pret d'ici 2015 ? "
" Ce kiosque fait vivre deux familles... Regardez les documents
signes que j'ai. Comment peuvent-ils fermer mon kiosque sur ordre
verbal ? ", ajoute-t-il.
" Arrete de pleurer, ma cherie ", lance-t-il a sa femme qui pleure. "
Nous allons tout vendre et partir... Ce pays n'est pas un bon endroit
pour vivre. "
Un policier a tente en vain de calmer une autre proprietaire de
kiosque. " Comment puis-je me calmer ? ", criait-elle. " Ils me
depouille de mon gagne-pain. "
Les representants du parti Heritage ont egalement condamne les
fermetures forcees. " Si la municipalite pense que ces structures sont
illegales, alors tout le monde, y compris l'ancien maire et les chefs
de district, doivent etre d'abord tenus responsables d'avoir permis
leur construction ", a declare Stepan Safarian, l'un des deputes.
K. Karapetian est demeure neanmoins inflexible. " Il existe un ordre de
demontage des kiosques dans cette rue et elle sera executee dans son
integralite ", a affirme la porte-parole du maire, Shushan Sardarian,
a RFE / RL.
S. Sardarian a ajoute que l'administration du district d'Arabkir a
propose de fournir aux personnes concernees " des emplois et une aide
materielle ". Elle a egalement declare que quatre autres kiosques
situes sur la rue Papazian ne seront pas fermes car les commercants
sont proprietaires des parcelles concernees.
La porte-parole a indique la semaine dernière que quelque 1 200
commerces ont ete demanteles a ce jour.
K. Karapetian et ses collaborateurs ont declare que ces mesures sont
necessaires pour donner a la ville d'un million d'habitants un aspect
plus " civilise ".
Marion
armenews.com
jeudi 11 aout 2011
ARMENIE
La police antiemeute a utilise la force contre les commercants dans
une rue animee d'Erevan, mercredi 10 aout, alors qu'elle appliquait
la decision controversee du maire Karen Karapetian de fermer des
milliers de kiosques a travers la capitale armenienne.
Face a la resistance farouche de leurs proprietaires, les employes
municipaux ne sont parvenus a demonter que deux des 10 kiosques de
la rue Papazian dans le district d'Arabkir.
Les manifestants, des femmes pour la plupart, ont ete rejoints par
plusieurs deputes du parti Heritage ce qui a provoque de courtes
echauffourees avec les policiers. Certains ont ete legèrement blesses.
Autre soutien aux manifestants, Aleksandr Ghazarian, haut fonctionnaire
du bureau du Premier ministre Tigran Sarkissian. A.
Ghazarian a exige qu'Hrayr Antonian, l'adjoint au maire menant
l'operation a Arabkir, montre une copie de la decision du maire prise
debut 2011.
" Appelez la municipalite et elle vous le confirmera ", a repondu A.
Antonian, en defendant les actions du gouvernement.
La fermeture des kiosques a commence il y a trois mois et s'est
acceleree la semaine dernière. De nombreux proprietaires ont recu des
avis les informant que leur kiosque serait demantele dans un delai
de trois jours. Certains ont jure de resister a l'application de
l'interdiction, tandis que d'autres manifestent chaque jour depuis
vendredi devant la mairie.
Selon le bureau du maire, la decision s'applique aux kiosques sans
licence valide du gouvernement ou situes sur les rues principales
d'Erevan. Les autorites municipales avancent que d'autres emplacements
seront proposes aux proprietaires de kiosques concernes par cette
dernière disposition.
Beaucoup de commercants concernes considèrent ces fermetures forcees
comme illegales et injustes, compte tenu du chômage massif en Armenie.
Ils montrent a l'appui de leurs arguments des copies de licences
du gouvernement et des certificats attestant de la legalite de leur
entreprise. Certains ont egalement des credits bancaires a rembourser.
Le proprietaire de l'un des kiosques rue Papazian menaces de
fermeture a pretend avoir emprunte 15 000 dollars l'an dernier. "
Comment vais-je rembourser ce pret d'ici 2015 ? "
" Ce kiosque fait vivre deux familles... Regardez les documents
signes que j'ai. Comment peuvent-ils fermer mon kiosque sur ordre
verbal ? ", ajoute-t-il.
" Arrete de pleurer, ma cherie ", lance-t-il a sa femme qui pleure. "
Nous allons tout vendre et partir... Ce pays n'est pas un bon endroit
pour vivre. "
Un policier a tente en vain de calmer une autre proprietaire de
kiosque. " Comment puis-je me calmer ? ", criait-elle. " Ils me
depouille de mon gagne-pain. "
Les representants du parti Heritage ont egalement condamne les
fermetures forcees. " Si la municipalite pense que ces structures sont
illegales, alors tout le monde, y compris l'ancien maire et les chefs
de district, doivent etre d'abord tenus responsables d'avoir permis
leur construction ", a declare Stepan Safarian, l'un des deputes.
K. Karapetian est demeure neanmoins inflexible. " Il existe un ordre de
demontage des kiosques dans cette rue et elle sera executee dans son
integralite ", a affirme la porte-parole du maire, Shushan Sardarian,
a RFE / RL.
S. Sardarian a ajoute que l'administration du district d'Arabkir a
propose de fournir aux personnes concernees " des emplois et une aide
materielle ". Elle a egalement declare que quatre autres kiosques
situes sur la rue Papazian ne seront pas fermes car les commercants
sont proprietaires des parcelles concernees.
La porte-parole a indique la semaine dernière que quelque 1 200
commerces ont ete demanteles a ce jour.
K. Karapetian et ses collaborateurs ont declare que ces mesures sont
necessaires pour donner a la ville d'un million d'habitants un aspect
plus " civilise ".