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    BIRTHRIGHT...ARMENIE ?

    Jean Eckian

    armenews.com
    lundi 22 aout 2011
    ARMENIE

    " Taglit-Birthright Israel offre, pour leur premier voyage, des sejours
    educatifs a des Juifs adultes en groupes de jeunes de 18 a 26 ans. Les
    fondateurs de Taglit-Birthright ont cree ce programme pour envoyer
    des milliers de jeunes Juifs adultes du monde entier en Israël avec
    l'objectif de diminuer le fosse qui se creuse entre Israël et les
    communautes juives a travers le monde, renforcer le sens de solidarite
    entre les juifs du monde, et pour renforcer l'identite juive et les
    liens avec le peuple juif". (Site Internet de l'Organisation). En
    2003, Edele Hovnanian, s'est inspiree de l'experience irsaëlienne
    pour fonder Birthright Armenia.

    Birthright...Armenie ?

    Par Ben Hartman JPost.com

    15 août 2011

    Birthright Armenie propose des excursions a travers le pays, des
    visites de sites culturels, historiques, et des rencontres avec la
    jeunesse armenienne locale.

    Un petit peuple, ancien, disperse a travers le monde, hante par le
    genocide et la tragedie, avec une diaspora mondiale qui reussit et
    qui reste loyale a la patrie de ses ancetres. Cela vous est familier ?

    Bien qu'il ne soit pas trop difficile de faire un rapprochement
    rigoureux entre les Armeniens et les Juifs, les programmes Birthright
    Armenia de la Diaspora Armenienne est quelque peu inspire et
    radicalement different du programme très reussi du monde juif
    Birthright Israël.

    Fonde en 2003, le programme offre a des jeunes de 20 a 32 ans ayant
    au moins un grand père armenien au pays pour des sejours allant de
    deux mois a un an.

    Selon l'organisation, l'experience a pour objectif de favoriser une
    plus profonde connexion avec le pays, et pour permettre des voyages
    plus longs, plus pratiques que ne peut l'offrir un voyage ordinaire.

    Depuis sa fondation, le programme a accueilli près de 500 Armeniens
    de la diaspora venus de plus de 25 pays.

    Sevan Kabakian, directeur national pour le programme en Armenie, dit
    que les participants sejournent pour une duree minimum de deux mois
    jusqu'a un an, travaillant benevolement pendant au moins 30 heures
    par semaine.

    "En fait, ils participent a la vie du pays, en sorte que leurs
    journees ne sont pas consacrees a ce que les touristes feraient,
    mais a ce qu'un citoyen typique ferait ; se rendre a son travail,
    puis retourner a la maison le soir," nous dit-il.

    Lorsque la journee de travail de participant est finie, il
    poursuit avec les tâches que les services du programme mettent a
    leur disposition, tel que les classes de langue dispensees par des
    equipes d'enseignants et de tuteurs, personnalises pour s'adapter aux
    besoins de l'etudiant. Ils proposent egalement des cours- discussions
    dans lesquels on leur decrit differents aspects du pays, depuis les
    questions economiques et environnementales jusqu'a des rencontres
    avec les fonctionnaires du gouvernement.

    Comme le Birthright Israël, Birthright Armenia comporte des excursions
    a travers le pays, la visite de sites culturels et historiques,
    et des rencontres avec la jeunesse armenienne locale.

    Depuis les Etats-Unis, la directrice executive de l'organisation,
    Linda Yepoyan conduit le programme avec une equipe de cinq personnes,
    y comprise elle-meme.

    Originaire de Pittsburg, Yepoyan est venue en Armenie comme jeune
    etudiante a la suite du tremblement de terre devastateur en 1989, et
    a vecu la-bas pendant les deux annees suivantes jusqu'a l'independance
    d'avec l'Union Sovietique en 1991 et la lutte contre l'Azerbaïdjan.

    Lui ayant demande si les organisateurs avait deja pense a organiser
    des voyages de 10 jours comme Birthright Israël, ce qui serait une
    experience moins intense mais pourrait attirer plus de participants,
    elle nous a repondu que "l'un de nos mantras est l'immersion, et plus
    leur sejour dure longtemps, plus profondes sont les racines".

    Elle ne veut pas en outre que les personnes quittent l'Armenie avec
    une "vision superficielle, a la Disneyland, de la vie telle qu'elle
    est ici".

    Tout en ne recevant aucun soutien du gouvernement americain, ils
    recoivent ce qu'elle appelle un soutien moral, ainsi qu'un accès
    plus facile aux fonctionnaires du gouvernement et militaires pour
    des conferences et des tables rondes avec les participants.

    Yepoyan dit de l'Armenie qu'elle a un "long chemin a parcourir pour
    son developpement. Bien que sortie de l'enfance, elle est encore
    adolescente." Mais ajoute-t-elle "il y a ici quelque chose dans
    l'eau et quelque chose dans l'air ; vous ne pouvez pas venir ici,
    en Armenie, sans y etre attache."

    La fondatrice du programme, Edele Hovnanian, dit que lorsque
    l'initiative a ete lancee, en 2003, elle avait contacte Birthright
    Israël pour lui demander la permission d'employer le meme nom et elle
    l'a obtenue.

    Elle a egalement rencontre quelques personnes du programme Israël,
    qui lui ont explique les idees et les principes sur lesquels il repose.

    Hovnanian, dont la famille possède une societe de construction d'
    immeubles bien connue aux Etats-Unis, dit que la fondation de sa
    famille paye environ la moitie des 500 000 dollars du budget annuel
    du programme.

    Le reste est finance dans la diaspora armenienne, dont elle dit qu'elle
    a de nombreuses fondations, mais pas autant qu'en a la diaspora juive.

    Elle nous dit le nombre de jeunes Armeniens qui se sont rendus au
    pays après l'independance de 1991. Alors qu'ils avaient souvent une
    idee romantique du pays avant d'y aller, "ils auraient pu souvent
    en revenir decus, et je pensais qu'il etait important d'avoir une
    generation qui ait grandi avec une vision très realiste de l'Armenie".

    Selon Hovnanian, "il y a des tonnes de programmes qui prennent les
    enfants en Armenie pour de courts sejours, mais l'experience que nous
    proposons est très differente. Nous voulons qu'ils sejournent dans
    les foyers, vivent la au moins deux mois, et s'immergent reellement
    dans la communaute, usant des transports en commun".

    Les participants doivent egalement remplir un questionnaire de fin,
    soulignant comment ils pourront contribuer a la communaute armenienne
    a leur retour chez eux.

    Lorsqu'on lui demande si le programme prend en compte le point de
    vue politique, comme dans les programmes qui mettent en avant les
    approches pro-israeliennes, elle dit : "Je realise l'importance de
    ce a quoi ils s'efforcent de parvenir, c'est-a-dire l'explication du
    point de vue [d'Israël] et seulement le point de vue [d'Israël]. Nous
    ne faisons pas cela, et certains dirons que nous sommes apolitiques,
    mais s'agissant d'un programme qui dure longtemps, il est difficile
    d'en maintenir le contrôle rigoureux.

    Birthright Israël est plus strict sur le deroulement dans le temps,
    ce qui est plus facile dans le cas d'un programme court".

    Elle a ainsi dit qu'il est important pour les participants d'apprendre
    le point de vue armenien - comme par exemple au sujet du conflit du
    Karabagh avec l'Azerbaïdjan.

    Par comparaison avec un programme d'etude a l'etranger ordinaire,
    Hovnanian dit que son "programme est plus proche de celui des Peace
    Corps [Organisation officielle de volontaires des Etats-Unis pour
    l'aide aux pays en Voie de Developpement] avec une intention clairement
    affichee - vous vivez dans n'importe quel pays pendant trois ou quatre
    mois, vous allez vous attacher a ce pays et a ces gens. Nous voulons
    que vous vous identifiiez a l'Armenie, et lorsque vous retournez en
    diaspora et qu'on vous demande a quoi cela ressemble, vous ne direz
    pas seulement que c'est un pays postsovietique où règne la corruption
    ou antidemocratique...ils peuvent etre les ambassadeurs pour le pays
    d'Armenie. Je ne pense pas que l'Armenie fasse correctement son travail
    de relations publiques a l'etranger, c'est ainsi que ces jeunes gens
    deviendront des ambassadeurs...a un niveau de reel interet humain."

    Greg Bilazarian 27 ans, est un participant qui s'est senti accroche
    par l'Armenie, et s'est retrouve fortuitement dans un sejour dans
    le pays a l'approche de la trentaine. Bilazarian est egalement l'un
    de ces relativement rares jeunes admissibles a la fois a Birthright
    Israël et Birthright Armenia, etant ne d'une mère juive et d'un père
    armenien. Il a grandi et il est familier avec les deux diasporas,
    il a meme passe quelques annees dans une ecole hebraïque - au cours
    d'un voyage d'ete en famille en Armenie, il prit la decision a l'âge
    de douze ans d'e recevoir le bapteme armenien.

    Il a travaille plusieurs annees comme journaliste TV a Gainsville
    en Floride, et plus tard a Toledo, Ohio, avant de decider qu'il en
    avait assez de ce metier et de chercher autre chose.

    Sa decision d'aller en Armenie, dit-il, plutôt qu'un elan du c~\ur,
    qu'une histoire de retour a ses racines, lui vint de sa decision de
    prendre une annee sabbatique, au cours de laquelle il entendit parler
    de Birthright.

    Comme beaucoup de jeunes Americains qui se sont installes en Israël,
    Bilazarian decrit son nouveau cadre de vie comme un pays très uni
    avec une vie nocturne agreable, où il peut difficilement aller faire
    un tour en ville sans rencontrer des gens qu'il connaît.

    Comme en Israël, il dit qu'en Armenie, "les gens repondent toujours a
    leur telephone portable en public et fument partout. Dans chaque taxi,
    on vous demande tout de suite si vous etes marie".

    Tandis qu'il relève que le niveau de vie est sans aucun doute beaucoup
    plus bas qu'aux Etats-Unis, les gens sont incroyablement amicaux,
    et le pays est fascinant et beau. Il dit de cette experience que
    c'est la plus belle periode de sa vie.

    "C'est un lieu etonnant. Je passe a travers toutes les emotions tous
    les jours. Très haut et très bas", dit-il.

    Bilazarian admet que trouver un emploi qui lui plaise a ete le
    seul mais le plus important facteur qui a fait de son experience
    une reussite.

    En depit du choix d'une annee sabbatique loin du monde des media, il
    s'est retrouve travaillant encore pour les media - pour l'organisation
    appelee Fondation Civilitas, où il a rejoint une equipe de jeunes
    ayant pour objectif de lancer un projet nouveau de media.

    Il avait pour projet initial de ne venir que pour une courte periode,
    mais la societe lui a offert un contrat d'un an, et il a decide
    de rester.

    Bien qu'il se defende de tout romantisme lie a ses racines armeniennes,
    il dit que son sejour dans le pays a eu un effet important sur
    lui-meme.

    "Cela m'a sans aucun doute aide a tisser des liens plus etroits [avec
    les racines armeniennes] et une image plus forte de ce que signifie
    etre Armenien", dit-il.

    "Ici vous voyez le pays et sa culture comme ils sont reellement,
    mieux qu'en diaspora aisee ou riche. Je me sens certainement plus
    proche du pays, et j'aurais toujours avec lui ce genre de lien".

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