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L'Université de Droit Saint Thomas Publie une Nouvelle Etude de Dadr

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    USA
    L'Université de Droit Saint Thomas Publie une Nouvelle Etude de Dadrian


    Le dernier numéro du Journal du Droit et de la Politique Publique
    (vol.5, n° 1) contient une nouvelle étude du professeur Vahakn
    Dadrian, directeur due l'Institut Zoryan de Recherche sur le Génocide,
    dans laquelle il analyse le Génocide Arménien dans une approche
    nouvelle. Sous le titre The Armenian Genocide : a Review of its
    Historical, Political and Legal Aspects [Le Génocide Arménien : Une
    Etude de ses Aspects Historique, Politique et Juridique], l'article
    traite des fondements historiques et politiques de la criminalité du
    Génocide Arménien.

    Cet article approfondi, long de quelques soixante pages, comportant
    118 références, est basé sur des sources officielles turques
    ottomanes, mentionnant plusieurs éléments du Takvim-i Vekayi, l'organe
    juridique du parlement ottoman, qui est à l'origine des pièces à
    charge présentées lors des audiences des tribunaux militaires. Ces
    cours militaires ont été créées après la fin de la Première Guerre
    Mondiale pour juger les auteurs du Génocide Arménien. C'est ainsi
    qu'une documentation probante et inédite est le point de départ de
    l'analyse de Dadrian. Cette documentation est renforcée par des
    documents abondants et cohérents issus des archives officielles de
    l'Allemagne impériale et de l'Autriche-Hongrie impériale, alliés
    politiques et militaires de la Turquie dans la guerre. Dadrian cite
    également les travaux de plusieurs auteurs turcs.

    `S'agissant de l'étude du Génocide Arménien, l'extraordinaire maîtrise
    des langues et des sources de Dadrian placent au plus haut niveau sa
    capacité de reconstitution et d'analyse des questions historiques,
    politiques et juridiques`, remarquait Greg Sarkissian, président du
    Zoryan Institute.

    Un bref réexamen de l'époque précédant le génocide relève la tradition
    historique d'impunité dont ont bénéficié tout un ensemble de
    décisionnaires, organisateurs et auteurs directs de la suite des
    massacres. Ceux-ci ont été commis dans l'empire ottoman au cours des
    périodes 1894-1896, 1903-1904, en en 1909 à Adana. L'impunité est le
    fait fondamental qui a aggravé le rôle de la vulnérabilité des
    victimes, déterminant dans la prise de décision génocidaire. En fait,
    comme le relève Dadrian, elle a donné carte blanche aux décisionnaires
    et aux exécutants du génocide de la Première Guerre Mondiale qui a
    suivi.

    Un autre facteur crucial dans le déroulement du processus du génocide,
    au cours de la guerre, a été l'enchaînement dévastateur de
    circonstances accompagnant les défaites écrasantes subies par les
    ottomans dans la première guerre des Balkans de 1912. L'angoisse, la
    misère, et plus particulièrement la brutalité des armées chrétiennes
    victorieuses dans la péninsule balkanique, imposées aux masses
    musulmanes désemparées tentant de fuir, se sont avérées constituer un
    grief majeur invoqué plus tard pour s'en prendre à la population
    arménienne sans défense, dans un accès de vengeance différée. En
    réalité, en grande partie, les groupes d'exécutants impliqués dans le
    cataclysme arménien de la Première Guerre Mondiale étaient des
    réfugiés musulmans de la guerre des Balkans qui l'avait précédée,
    dépossédés de leurs terres, amers et pleins de haine.

    Le Génocide Arménien est décrit dans cette étude comme une conséquence
    directe de l'adoption d'une idéologie radicale, dont les principaux
    architectes et exécutants étaient les cadres dirigeants de ces îlots
    massifs de réfugiés des Balkans.

    Parmi l'ensemble des facteurs facilitant la réelle mise en application
    du génocide, l'auteur maintient que la réussite optimale dans
    l'organisation du crime requiert un opportunisme optimal. Non
    seulement les libertés de man`uvre et les ressources des auteurs
    doivent être restreintes le moins possible, mais, fait tout aussi
    important, la vulnérabilité des victimes visées doit être placée à son
    niveau le plus élevé. Le temps des guerres et tout spécialement celui
    des guerres mondiales, tendent à offrir, à ce point de vue, les
    opportunité maximales. Les exigences des temps de guerre tendent,
    comme étant une règle, non seulement à porter à son extrême la
    vulnérabilité du groupe de victimes confiné dans son caractère de
    minorité, mais en même temps complique et souvent entrave le problème
    d'une intervention extérieure en faveur de la victime désignée.

    Les guerres offrent spécialement des situations propices à
    l'opportunisme, s'agissant de la promotion des cadres militaires dans
    le camp des auteurs potentiels. Pour eux, la violence n'est pas
    seulement le fait d'un nombre limité d'experts, mais peut-être encore
    plus important, une telle violence a par tradition un caractère de
    quasi-légitimité, voire de totale légitimité dès lors qu'il s'agit de
    violence létale contre des cibles définies par l'autorité légitime
    comme `ennemi de l'intérieur`. C'est un fait notable que les deux
    génocides majeurs du siècle passé, l'Arménien et le Juif, se soient
    déroulés pendant deux guerres mondiales.

    L'un des traits les plus caractéristiques du Génocide Arménien
    concerne sa dimension économique, par laquelle un transfert massif de
    richesses, des victimes vers les auteurs s'est opéré. Dans ce sens, le
    génocide apparaît comme ayant une fonction double. L'élimination
    physique de la population victime faisant place à l'émergence, dans le
    camp des auteurs, d'une nouvelle source de richesse, et avec elle, de
    cadres nouveaux de la classe riche. Dans la section sur
    l'Expropriation et la Confiscation de biens et éléments d'actifs,
    l'auteur documente et analyse, avec d'abondants matériaux-sources, les
    spécificités de cette opération de mort et de transfert des richesses
    des victimes vers les auteurs.

    L'étude dans son ensemble s'achève sur une évocation de l'importance
    de la loi comme régulateur du comportement humain, et comme tel, un
    facteur d'humanisation de la vie civile. Il invoque la célèbre phrase
    d'Aristote : `en dehors de la justice et de la loi, l'homme est le
    pire des animaux`.

    http://massispost.com/ ?p=4070

    Traduction Gilbert Béguian

    dimanche 28 août 2011,
    Sté[email protected]



    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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