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"Bolis" : Le Mot Genocide Employe Dans Un Film Turc

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    "BOLIS" : LE MOT GENOCIDE EMPLOYé DANS UN FILM TURC

    Armenian Trends - Mes Arménies
    Publié le : 01-12-2011

    ISTANBUL - Le nom du réalisateur arméno-américain Eric Nazarian
    n'est pas inconnu du public en Arménie. Durant trois ans consécutifs,
    de 2008 a 2010, il a participé au Festival international du
    Film de l'Abricot d'Or a Erevan. Son premier long métrage en tant
    qu'auteur/réalisateur, The Blue Hour, remporta quatre prix en 2008 :
    l'Abricot d'Or du meilleur film dans la catégorie Panorama arménien,
    le Prix du Jury, le Prix du Premier ministre et le Prix spécial du
    ministère de la Diaspora dans la catégorie Réalisateurs.

    Ce fut une agréable surprise d'apprendre que le nouveau film de
    Nazarian a été réalisé en Turquie, dans le cadre d'un projet
    omnibus international, intitulé Â" Do not Forget Me, Istanbul Â" [Ne
    m'oublie pas, Istanbul]. La première de ce film a eu lieu au Festival
    du film d'Istanbul en avril dernier et figure actuellement dans le
    circuit de ce festival. Dans ce film, sept cinéastes différents
    présentent des scènes extraites de la vie des diverses minorités
    ethniques d'Istanbul.

    Josephina Makarian, Gréco-arménienne vivant actuellement a Istanbul,
    fait aussi partie du projet. Nazarian, qui est né en Arménie et vit
    aux Etats-Unis depuis son enfance, présente l'histoire personnelle
    d'un de ses compatriotes, descendant d'une des communautés les
    plus anciennes de la ville sur le Bosphore. En dix-huit minutes,
    le film de Nazarian, intitulé Bolis, saisit a travers des images de
    la vie quotidienne, les conversations et une brève rencontre entre
    un musicien arménien de la diaspora et une veuve turque. A travers
    leur rencontre, l'histoire tragique d'une nation est mise au jour,
    via le récit du musicien. Il s'agit d'une histoire simple, qui nous
    rappelle la présence du passé dans la psyché actuelle des Arméniens
    a travers le monde, ainsi que la responsabilité des héritiers
    des deux côtés pour ne jamais oublier et parler ouvertement d'une
    histoire qui a été enterrée, mais qui refuse d'être oubliée. Mon
    entretien avec Nazarian entend révéler certains aspects de cette
    collaboration arméno-turque sans précédent.

    - Artsvi Bakhchinyan : En fait, Eric, de nos jours, n'importe quelle
    collaboration arméno-turque ne surprend désormais plus personne,
    mais toi, comment t'es-tu engagé dans ce projet ?

    - Eric Nazarian : Mon amie Cigdem Mater m'a présenté le projet.

    Huseyin Karabey, le producteur, m'a proposé de participer a l'omnibus.

    Le thème - ce dont nous nous souvenons et ce que nous nous obligeons
    a oublier - est important pour moi en tant qu'Arménien et en tant que
    cinéaste. Le but du projet, qui m'avait été assigné au début,
    était de rappeler Istanbul a travers ces visions des cultures
    d'autrefois qui ont contribué a ce qu'est la ville aujourd'hui. Au
    fil du temps, ces cultures du passé ont été Â" oubliées Â",
    d'où le titre Â" Do not Forget Me, Istanbul Â". J'ai pensé que mon
    histoire du voyage d'Arménak a Bolis (Istanbul) s'intégrait sur
    le plan thématique. Le film est basé sur mon scénario de Bolis,
    qui suit Arménak de Los Angeles a Istanbul sur les traces du magasin
    d'ouds de son grand-père et d'un héritage familial qui disparut
    lors du génocide arménien.

    - Artsvi Bakhchinyan : Tu es né en Arménie, tes parents sont venus
    d'Iran et tu vis maintenant aux Etats-Unis. Que représente la Bolis
    arménienne pour toi ?

    - Eric Nazarian : Quand j'étais enfant, j'allais a l'école
    américaine en semaine et a celle arménienne, les week-ends. Pour
    tout ce que j'ai appris sur le cinéma, la littérature et l'art, je
    suis énormément reconnaissant a mon cher père, Haïk, tante Parik,
    oncle Hasso et toute ma famille qui m'a fait découvrir les cultures et
    les arts de toutes les nations. Mon premier souvenir de ce mot, Bolis,
    est de mon cher grand-père, Hovhannès, qui me transmettra ensuite
    les histoires merveilleuses et instructives de tous les écrivains et
    poètes de Constantinople - ainsi s'appelait Istanbul - a l'époque des
    daguerréotypes en noir et blanc. Il me fit connaître Daniel Varoujan,
    Siamanto, Krikor Zohrab. Tante Parik me présenta le père Komitas. Mon
    père, Haïk, qui est photographe, me montra les images intemporelles
    d'Ara Guler. Mon grand-père, mon père et ma tante m'ont révélé le
    patrimoine et la culture arménienne extraordinaires de Bolis. Lorsque
    je suis revenu pour réaliser mon film, j'ai voulu rendre hommage a ce
    monde de Â" l'ancienne Bolis Â" a travers la musique, car le cinéma
    est un médium audiovisuel. Pour moi, le cinéma est mon épouse. Et la
    musique ma maîtresse. La musique d'Udi Hrant Kenkulian est l'essence
    même du blues arménien d'Istanbul. Ce que Ray Charles fut au soul
    et au blues, Udi Hrant l'est pour la musique arméno-turque... Une
    véritable légende. Lorsque j'ai entendu parler de lui pour la
    première fois a l'université, j'ignorais qu'il était aveugle. Quand
    je me suis documenté sur sa vie, sa musique a résonné en moi avec
    plus de force encore. Chaque note de Srdis Vra Kar Muh Gah est aussi
    pure et puissante que les grands chants religieux blues du delta du
    Mississippi des années 30 et 40. Le premier jour où j'ai accosté
    a Istanbul, j'ai demandé a mon assistant de me conduire tout droit
    au cimetière arménien grégorien de Sisli, où j'ai été voir la
    chapelle de la famille d'Udi Hrant et où j'ai ensuite tourné une
    scène centrale du film. C'était pour moi un honneur et un témoignage
    de profonde humilité de me trouver près du lieu où il repose.

    - Artsvi Bakhchinyan : Je suis totalement d'accord avec ton héros,
    pour qui Istanbul est une sorte d'opium. Cette ville crée une
    dépendance.

    - Eric Nazarian : Pour moi, Istanbul est un paradoxe et un mystère.

    Comme un oignon que je pèlerais chaque jour, en sachant que jamais
    je n'atteindrai son cÅ"ur. Cette ville est trop complexe et a
    l'histoire surabondante. Je ne suis pas certain qu'il soit possible
    d'en dévoiler ne fÃ"t-ce qu'une fraction. Je suis arrivé a Istanbul
    avec des émotions très mélangées. Lorsque l'avion a atterri,
    mon esprit était agité par toutes ces images d'Armin Wegner et
    les photographies d'archives du Near East Relief [Secours pour le
    Proche-Orient], a l'époque du génocide : les déportations, Komitas,
    Siamanto, Daniel Varoujan et tous les intellectuels et personnalités
    raflés ce maudit 24 avril 1915. Je suis arrivé très tendu et en
    colère, mais grâce a mes amis et les Hays de Bolis, j'ai rapidement
    réalisé qu'une part de mon ADN culturel vient d'ici. Certaines rues
    d'Istanbul inspirent un sentiment étrange de déja vu. Je ne sais
    toujours pas comment décrire cette sensation. J'ai eu l'impression
    d'arriver chez moi, tout en sachant que je n'étais qu'un étranger
    dans cette ville. Un état d'esprit très bizarre, mais aussi
    très poétique, d'être conduit ici. J'ai compris alors que ni le
    génocide, ni les persécutions, ni la politique ne pourront jamais
    édulcorer ni diminuer les apports inestimables du peuple arménien
    a l'architecture, la culture, l'histoire, le patrimoine, la musique
    et la société stambouliotes. De Mimar Sinan et des frères Balian,
    les grands maîtres de l'architecture a Istanbul, a Udi Hrant, Hrant
    Dink et au-dela, certains des plus grands esprits du peuple arménien
    viennent de Bolis. En fait, autant j'ai éprouvé une Â" ambivalence
    Â", comme dit le personnage d'Arménak dans le film, autant j'ai eu
    l'impression que la ville est très Â" addictive Â". Je pense que
    ces deux mots décrivent le mieux ce paradoxe qu'Istanbul est pour moi.

    - Artsvi Bakhchinyan: De nos jours, il y a comme une mode du Â" retour
    aux sources Â". Mais le retour de ton héros, Arménak Mouradian,
    semble quelque peu différent.

    - Eric Nazarian : Aller a la rencontre de nos racines ne commence pas
    et ne finit pas en un, deux ou trois voyages. Je pense que, chaque
    jour, nous voyageons un peu plus dans le passé de nos familles et la
    culture collective de l'humanité, que ce soit l'Arménie ou la Grèce,
    le Mexique ou la Russie. J'aime la culture du monde entier. Aussi,
    pour moi, chaque jour constitue un périple vers mes racines en tant
    qu'Arménien, mais plus important encore, en tant qu'être humain,
    capable d'être ému par des artistes du monde entier. Le personnage
    d'Arménak, dans mon film, éprouve une incertitude prémonitoire, tout
    en ressentant, comme Arménien, le devoir d'affronter le passé et de
    partir a sa recherche, comme n'importe quel personnage mythologique
    a la recherche d'un lieu ou d'un être. Je réalise de plus en
    plus que tout ce que nous finissons par rechercher dans le monde Â"
    extérieur Â" finit par devenir un voyage Â" intérieur Â", afin de
    découvrir nos âmes et ce a quoi nous appelle la vie. Pour Arménak,
    la quête de l'atelier d'ouds de son grand-père, qui fut détruit
    le 24 avril 1915, fait partie de cet appel. La découverte du lieu
    libère la souffrance et la transcendance dont il doit être capable
    pour accepter pleinement ce qui s'est passé en 1915. Mon espoir est
    que le public se mettra a réaliser, en particulier en Turquie, que
    l'immense majorité de ce que nous appelons la diaspora arménienne
    occidentale fut créée a cause du génocide. Sinon, pourquoi des
    Hadjintsis se sont-ils retrouvés en Argentine, des Musa Lertsis a
    Port-Saïd ou des Arméniens de Cilicie a Marseille ? Ils ont embarqué
    sur les premiers navires pouvant les emmener loin des massacres et
    des déportations. Et maintenant, presque cent ans plus tard, pour
    les descendants du génocide comme Arménak, 1915 c'est toujours hier.

    - Artsvi Bakhchinyan : Pour la première fois, le mot Â" génocide Â"
    est utilisé dans un film turc. Comment ca s'est passé ? Quelle a
    été la réaction lors de la première a Istanbul ?

    - Eric Nazarian : Pour moi, c'était absolument fondamental que mon
    film utilise clairement et ouvertement le mot Â" génocide Â". Il fait
    partie de la psyché et de l'histoire de mon personnage. C'est ce qui
    est arrivé a mon peuple, donc j'en parlerai très clairement. C'était
    aussi une condition de ma participation que je parle librement du
    génocide. Je n'étais pas présent lors de la première a Istanbul,
    car je terminais le film d'un très cher ami. Mes acteurs fétiches
    [jigerov], Jacky Nercessian et Serra Yilmaz, étaient présents. Ils
    m'ont dit que tout le public était plongé dans le silence durant la
    scène du monologue. Lorsque le personnage d'Arménak déclare : Â"
    [...] toute la famille de ma grand-mère, d'Aïntab et d'Arabkir,
    a disparu durant le génocide. Â" Jacky a très bien décrit le
    public assis devant lui. Quasiment chacun se tournait vers son
    voisin, se demandant s'il avait entendu le mot. J'ai été très
    touché d'apprendre que le film a trouvé un écho chez beaucoup de
    gens. Mes amis du Festival de l'Abricot d'Or étaient présents parmi
    l'assistance ce soir-la et m'ont envoyé un très beau courriel,
    me disant combien les gens étaient émus.

    J'aimerais faire des films qui puissent combler le vide entre
    Arméniens et Turcs. Il est temps de remuer tout ca et de trouver
    de nouvelles manières de communiquer grâce au cinéma. Nous avons
    le potentiel pour comprendre notre humanité commune via le dialogue
    et débattre du passé avec tous ceux qui sont ouverts et désireux
    d'écouter et de partager des histoires. C'est une des nombreuses voies
    d'avenir. Les politiciens continueront d'argumenter, de serrer des
    mains, de signer des documents et de sourire pour les caméras. Ce sont
    eux les diplomates internationaux. Les artistes, d'un autre côté,
    sont des diplomates de la culture et des bâtisseurs de ponts entre
    les cultures. Laissons les politiques agir comme ils l'entendent et
    laissons les artistes créer librement. Je dois dire a quel point je
    suis fier de faire partie de la plate-forme du cinéma arméno-turc,
    lors du Festival international du Film de l'Abricot d'Or a Erevan,
    lequel continue a encourager ce dialogue en invitant des réalisateurs
    arméniens et turcs a échanger leurs idées et réaliser des films
    ensemble.

    - Artsvi Bakhchinyan : Le jeu d'acteurs des deux personnages principaux
    est très impressionnant. Il ne pouvait y avoir un meilleur choix que
    Jacky Nercessian, mais ce fut une surprise de voir une actrice turque,
    Serra Yilmaz, que j'avais vue précédemment dans deux films italiens
    sur des thématiques gay.

    - Eric Nazarian : Je me souviens avoir découvert Jacky Nercessian,
    lors de mes années de lycée, dans le film Mayrig d'Henri Verneuil. Je
    l'ai rencontré a Paris, il y a quelques années, alors que je
    projetais mon premier long métrage, The Blue Hour. Je n'oublierai
    jamais combien il m'impressionna. Il ressemble a l'Arménien Ben
    Kingsley. Débordant d'entrain. Je suis très reconnaissant a Atom
    Egoyan de l'avoir recommandé au Festival du Film de l'Abricot
    d'Or. J'ai repris contact avec lui et nous nous sommes mis au
    travail. De plus, mon cher ami Vahé Berberian fut une grande source
    d'inspiration. J'avais initialement écrit le rôle d'Arménak pour
    Vahé. Ma tante, Parik Nazarian, fut mon héroïne et mon talisman
    durant toute cette odyssée, m'inspirant avec la musique de Komitas
    et la chanson Sourp Garabed Em Gnatsel [Loué sois-tu, saint Jean],
    qui ouvre le film. Serra Yilmaz est une amie [barekam]. C'est une
    actrice née, avec un esprit incroyable. J'espère que je ferai
    des films avec Jacky et Serra durant les années a venir. On avait
    d'excellents rapports de travail sur le tournage. Cette expérience
    n'aurait pas été la même sans leur soutien total a l'histoire que
    je voulais raconter.

    - Artsvi Bakhchinyan : J'ai remarqué que les scènes lumineuses et
    sombres sont juxtaposées dans ton film. L'as-tu fait délibérément
    ? En général, les ombres jouent un rôle essentiel au cinéma ;
    elles semblent symboliser le fait que beaucoup de choses sont cachées
    dans cette ville.

    - Eric Nazarian : J'ai travaillé dans le journalisme et le cinéma,
    si bien que tout ce qui concourt a composer de bonnes images raconte
    l'histoire. Je voulais faire de Bolis une vision a la fois intime
    et panoramique de cette histoire. Voila pourquoi il y a tant de
    lieux présents, du Bosphore aux étonnants magasins d'antiquités a
    Kadıköy, au cimetière de Zincirlikuyu, aux ruelles de Cukurcuma, a
    telle discothèque en plein centre d'Istanbul, au cimetière arménien
    de Sisli. La ville tout entière est ombre et lumière. Dans un film
    en couleur tourné en haute définition, je voulais laisser les ombres
    couler sur le visage de Jacky, lorsqu'il évoque les pages sombres
    de l'histoire de sa famille dans le sous-sol du magasin d'antiquités.

    Serra a un visage si évocateur et si expressif ! Nous avons essayé
    de l'éclairer le moins possible, car ses yeux parlent d'eux-mêmes ;
    Jacky crève l'écran par sa présence. Avec la haute définition,
    tu peux t'en sortir sans trop d'éclairages, autrement dit tu
    peux tourner plus vite. C'est génial, surtout quand tu as tant de
    lieux prévus. J'ai vraiment adoré travailler avec mon équipe de
    production. On zigzaguait a travers Istanbul, réalisant un film sur
    une Turque et un Arménien se découvrant un lien commun. Je savais
    qu'il s'agissait d'un projet a part et je voulais qu'il fÃ"t une ode
    a ma famille, qui m'a encouragé a faire du cinéma et a écrire une
    lettre d'amour au patrimoine de l'ancienne Bolis.

    - Artsvi Bakhchinyan : Une des composantes importantes du film est
    la musique.

    - Eric Nazarian : La musique est centrale dans le film. Je voulais
    ouvrir avec Sourp Garabed sur le voyage de Jacky de la rive européenne
    d'Istanbul vers celle de l'Anatolie, où il se rend dans un authentique
    atelier d'ouds pour faire réaccorder le sien. Alors on coupe avec
    un blues turc envoÃ"tant, chanté par une Arménienne d'Erzéroum ou
    de Kayséri. On a découvert la chanson sur un vieux 33 tours, que
    le propriétaire du magasin d'antiquités m'a présenté. C'est un
    collectionneur averti d'anciens gramophones et de produits dérivés
    Coca-Cola des années 40 et 50. J'adore les magasins d'antiquités de
    Kadıköy. Je pourrais facilement passer un mois a les parcourir de
    long en large a la recherche de ce passé perdu de la ville, qui est
    loin d'avoir disparu. Il est présent a chaque coin de rue. Grâce a
    ma chère amie Maral Aktokmakian, des superbes éditions arméniennes
    Aras d'Istanbul, et a son mari, Arto Erdogan, j'ai été présenté a
    Taniel Akhbareeg, qui est joueur d'oud dans un groupe magnifique, Knar.

    Taniel Akhbareeg est de Tigranakert. Il interprète le solo de Sari
    Siroun Yar [La jeune mariée de la montagne], qui clôt le film. Je
    suis reconnaissant envers Maral, Arto et Taniel pour leur affection
    et leur soutien durant la réalisation de ce film. Ce film et mon
    vécu a Istanbul n'auraient pas été les mêmes sans eux.

    - Artsvi Bakhchinyan : Et quand pourrons-nous voir ton film en
    Arménie ?

    - Eric Nazarian : J'espère que nous le projetterons cette année
    lors de ce superbe festival international du film de l'Abricot d'Or.

    ___________

    Source : http://www.armenianweekly.com/2011/11/03/armenian-filmmaker/
    Traduction : © Georges Festa - 11.2011.

    Avec l'aimable autorisation de Khatchig Mouradian, rédacteur en chef
    de The Armenian Weekly.

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    Source/Lien : Armenian Trends - Mes Arménies

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