LE BFCA PROTESTE CONTRE UNE INVITATION DE LA FRANCE A LA TURQUIE
Jean Eckian
armenews.com
vendredi 2 decembre 2011
La proposition du Quai d'Orsay d'inviter la Turquie, non membre de
l'Union Europeenne, a la reunion des Ministres des Affaires Etrangères
pour discuter de la situation en Syrie, engendre a juste titre de
nombreuses controverses.
La France a propose que la Turquie participe au Conseil des ministres
des Affaires europeennes, a declare le porte-parole du Quai d'Orsay en
soulignant : " Cette invitation est extremement importante a nos yeux
".
Cette importance accordee a la Turquie par le gouvernement en
fonction, suscite de nombreux questionnements d'autant plus que la
chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, hesitait a inviter
Ahmet Davutoglu.
Il est inconcevable de solliciter l'alliance d'Ankara pour instaurer
un regime democratique a Damas alors que la Turquie est très mal
placee pour assurer une telle mission. Avec quels acquis la Turquie
va se presenter auprès du peuple syrien afin d'ameliorer son image ?
Alors que l'armee turque continue a exercer tout son poids pour gerer
ses conflits politiques au sein des regions a forte population kurde,
a occuper le nord de Chypre, a maintenir son blocus contre l'Armenie,
alors qu'en Turquie les droits de l'Homme restent pietines, les droits
des minorites y restent bafoues, que des opposants au regime en place,
des dissidents, des journalistes et des intellectuels sont poursuivis,
condamnes et meme assassines pour leurs opinions divergentes ou en
raison de leur origine ou leur religion, comment cet Etat policier
aurait la legitimite d'intervenir en Syrie au nom de l'etablissement
de la democratie ?
En outre, le territoire de Sandjak d'Alexandrette reste toujours un
sujet de discorde entre la Turquie et la Syrie et par consequent,
on se demande comment Ankara pourrait etre juge et partie.
Au vu de tous ces elements, nous condamnons la politique adoptee par
le gouvernement francais dans cette affaire.
A Paris, le 01/12/2011
Le Bureau Francais de la Cause Armenienne
Jean Eckian
armenews.com
vendredi 2 decembre 2011
La proposition du Quai d'Orsay d'inviter la Turquie, non membre de
l'Union Europeenne, a la reunion des Ministres des Affaires Etrangères
pour discuter de la situation en Syrie, engendre a juste titre de
nombreuses controverses.
La France a propose que la Turquie participe au Conseil des ministres
des Affaires europeennes, a declare le porte-parole du Quai d'Orsay en
soulignant : " Cette invitation est extremement importante a nos yeux
".
Cette importance accordee a la Turquie par le gouvernement en
fonction, suscite de nombreux questionnements d'autant plus que la
chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, hesitait a inviter
Ahmet Davutoglu.
Il est inconcevable de solliciter l'alliance d'Ankara pour instaurer
un regime democratique a Damas alors que la Turquie est très mal
placee pour assurer une telle mission. Avec quels acquis la Turquie
va se presenter auprès du peuple syrien afin d'ameliorer son image ?
Alors que l'armee turque continue a exercer tout son poids pour gerer
ses conflits politiques au sein des regions a forte population kurde,
a occuper le nord de Chypre, a maintenir son blocus contre l'Armenie,
alors qu'en Turquie les droits de l'Homme restent pietines, les droits
des minorites y restent bafoues, que des opposants au regime en place,
des dissidents, des journalistes et des intellectuels sont poursuivis,
condamnes et meme assassines pour leurs opinions divergentes ou en
raison de leur origine ou leur religion, comment cet Etat policier
aurait la legitimite d'intervenir en Syrie au nom de l'etablissement
de la democratie ?
En outre, le territoire de Sandjak d'Alexandrette reste toujours un
sujet de discorde entre la Turquie et la Syrie et par consequent,
on se demande comment Ankara pourrait etre juge et partie.
Au vu de tous ces elements, nous condamnons la politique adoptee par
le gouvernement francais dans cette affaire.
A Paris, le 01/12/2011
Le Bureau Francais de la Cause Armenienne