" LA TURQUIE ET SES CONTRADICTIONS "PAR SEMIH IDIZ
Stephane
armenews.com
jeudi 8 decembre 2011
La Turquie est en effet une terre de contradictions et de surprises.
Les excuses du Premier ministre Erdogan sur les atrocites commises
dans le Dersim, Tunceli aujourd'hui, dans les annees 1930 contre les
Kurdes la plupart d'origine Alevi par les Forces armees Turques est
un exemple. Ce developpement se detache meme davantage puisque les
Turcs ne sont pas capables de faire automatiquement des excuses.
Cette excuse (...) devrait aussi ouvrir la voie pour une nouvelle
liberte d'expression quand est aborde un tel sujet tabou. Il y a des
evenements, cependant, qui montrent l'oppose.
Tandis qu'Erdogan publiait son " excuse historique " le procès de deux
journalistes en vue, Nedim Sener et Ahmet Sik a commence a Istanbul,
placant un autre nuage sombre sur la liberte d'expression et le
journalisme independant en Turquie.
(...)
Retour sur " l'excuse du Dersim " peut-on ne s'empecher d'etre
cynique. On ne peut pas s'empecher de se demander si le sujet entier
du Dersim aurait ete aborde si cela n'avait pas ete stimule par le
combat ideologique entre le parti Justice et Developpement (AKP)
et sa Nemesis, le parti du Peuple Republicain (CHP).
Je suis d'accord avec l'argument qu'Erdogan n'aurait pas pris cette
position " eclairee " sur le Dersim s'il n'avait pas le desir de
faire chuter les " Kemalistes du CHP ", qui avaient le pouvoir absolu
dans les annees 1930 quand le massacre a eu lieu. Si les intentions
d'Erdogan etaient en effet pures, alors lui et son AKP doivent aussi
commencer a regarder objectivement les evenements de 1915 impliquant
les armeniens, par exemple.
Il est interessant, bien sûr, que le president du Parlement Cemil
Cicek a dit recemment que la Turquie n'a aucun problème face a son
passe et que les evenements de 1915 etaient laisses aux meilleurs
savants pour y etre etudies.
Cependant, c'est ce meme Cicek qui en 2005 alors le ministre de la
Justice a dit au Parlement que les organisateurs d'une conference a
l'Universite du Bosphore sur les armeniens etaient " des traîtres ".
Il n'est pas clair, donc, si M. Cicek, qui a d'un nationaliste plutôt
qu'un Islamiste, a change en mieux ou a ete simplement engage dans
la politique politicienne.
Independamment de la raison, il est toujours bon que ce Premier
ministre Erdogan ait souleve le linceul sur un episode laid de
l'histoire Turque dont on ne pouvait pas parler objectivement jusque
recemment. Il y a, bien sûr, d'autres episodes laids que l'on doit
regarder et non juste celui de 1915.
From: Baghdasarian
Stephane
armenews.com
jeudi 8 decembre 2011
La Turquie est en effet une terre de contradictions et de surprises.
Les excuses du Premier ministre Erdogan sur les atrocites commises
dans le Dersim, Tunceli aujourd'hui, dans les annees 1930 contre les
Kurdes la plupart d'origine Alevi par les Forces armees Turques est
un exemple. Ce developpement se detache meme davantage puisque les
Turcs ne sont pas capables de faire automatiquement des excuses.
Cette excuse (...) devrait aussi ouvrir la voie pour une nouvelle
liberte d'expression quand est aborde un tel sujet tabou. Il y a des
evenements, cependant, qui montrent l'oppose.
Tandis qu'Erdogan publiait son " excuse historique " le procès de deux
journalistes en vue, Nedim Sener et Ahmet Sik a commence a Istanbul,
placant un autre nuage sombre sur la liberte d'expression et le
journalisme independant en Turquie.
(...)
Retour sur " l'excuse du Dersim " peut-on ne s'empecher d'etre
cynique. On ne peut pas s'empecher de se demander si le sujet entier
du Dersim aurait ete aborde si cela n'avait pas ete stimule par le
combat ideologique entre le parti Justice et Developpement (AKP)
et sa Nemesis, le parti du Peuple Republicain (CHP).
Je suis d'accord avec l'argument qu'Erdogan n'aurait pas pris cette
position " eclairee " sur le Dersim s'il n'avait pas le desir de
faire chuter les " Kemalistes du CHP ", qui avaient le pouvoir absolu
dans les annees 1930 quand le massacre a eu lieu. Si les intentions
d'Erdogan etaient en effet pures, alors lui et son AKP doivent aussi
commencer a regarder objectivement les evenements de 1915 impliquant
les armeniens, par exemple.
Il est interessant, bien sûr, que le president du Parlement Cemil
Cicek a dit recemment que la Turquie n'a aucun problème face a son
passe et que les evenements de 1915 etaient laisses aux meilleurs
savants pour y etre etudies.
Cependant, c'est ce meme Cicek qui en 2005 alors le ministre de la
Justice a dit au Parlement que les organisateurs d'une conference a
l'Universite du Bosphore sur les armeniens etaient " des traîtres ".
Il n'est pas clair, donc, si M. Cicek, qui a d'un nationaliste plutôt
qu'un Islamiste, a change en mieux ou a ete simplement engage dans
la politique politicienne.
Independamment de la raison, il est toujours bon que ce Premier
ministre Erdogan ait souleve le linceul sur un episode laid de
l'histoire Turque dont on ne pouvait pas parler objectivement jusque
recemment. Il y a, bien sûr, d'autres episodes laids que l'on doit
regarder et non juste celui de 1915.
From: Baghdasarian