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La Justice Europeenne S'Oppose A L'Emprisonnement Des Immigres Cland

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    LA JUSTICE EUROPEENNE S'OPPOSE A L'EMPRISONNEMENT DES IMMIGRES CLANDESTINS
    Stephane

    armenews.com
    vendredi 9 decembre 2011

    Un etranger en situation irregulière ne peut etre emprisonne au seul
    motif qu'il est sans-papiers, a affirme mardi la Cour europeenne de
    justice tout en reconnaissant qu'un Etat peut placer un clandestin
    dans un centre de retention en attendant son expulsion.

    Le droit europeen "s'oppose a une legislation nationale qui impose une
    peine d'emprisonnement a un ressortissant d'un pays tiers en sejour
    irregulier au cours de la procedure de retour", a indique la Cour de
    Luxembourg dans son arret.

    La justice europeenne etait appelee a se prononcer dans un differend
    opposant le gouvernement francais a un citoyen armenien, Alexandre
    Achughbabian, entre clandestinement en France en 2008 et qui, refusant
    de se soumettre a un ordre d'expulsion, a ete place en garde a vue
    puis en retention pour sejour irregulier sur le territoire francais.

    La legislation francaise punit dune peine demprisonnement dun an
    et dune amende de 3.750 euros, le ressortissant dun pays tiers qui
    sejourne irregulièrement en France, au-dela de trois mois, non muni
    des documents et visas exiges, notamment de la carte de sejour.

    Le droit europeen "ne soppose pas a une reglementation nationale qui
    qualifie le sejour irregulier dun ressortissant dun pays tiers de delit
    et prevoit des sanctions penales, y compris une peine demprisonnement",
    a rappele la Cour.

    La legislation europeenne ne soppose pas non plus a un placement
    en detention en vue de determiner le caractère regulier ou non du
    sejour dun ressortissant dun pays tiers mais, a souligne la Cour,
    les autorites nationales sont tenues dagir "avec diligence et de
    prendre position dans les plus brefs delais".

    Une fois lirregularite du sejour constatee, ces autorites doivent,
    en principe, adopter une "decision de retour". Cette ultime procedure
    ouvre une periode de retour volontaire, suivie, si necessaire de
    mesures d'eloignement force.

    Or, a conteste la Cour, la legislation francaise est susceptible de
    conduire a un emprisonnement pendant la procedure de retour ce qui
    va a l'encontre du droit europeen.

    La legislation europeenne sur les conditions d'eloignement des
    etrangers, dite "directive retour" entree en vigueur en janvier
    2009, prevoit que lorsqu'il est decide de renvoyer un sans-papier,
    ce dernier a entre 7 a 30 jours pour partir de lui-meme.

    S'il ne s'y conforme pas, les gouvernements peuvent utiliser "en
    dernier ressort" des mesures coercitives "proportionnees", c'est a
    dire un placement en retention, "aussi bref que possible", dit la
    loi europeenne. Ce n'est qu'en cas de refus d'embarquer qu'il est
    possible d'envisager des mesures penales.


    From: Baghdasarian
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