MIDI LIBRE, France
7 décembre 2011 mercredi
Me Luc Kirkyacharian, btonnier désigné
par Y. P.
« Je me sens montpelliérain pour la première fois. » Me Luc
Kirkyacharian savoure. Hier, ses pairs l'ont élu btonnier désigné
(*), titre qui lui avait échappé lors des deux dernières élections.
Sa troisième candidature a été la bonne : il l'a facilement emporté
face à Régine Barthélémy (dont c'était la première tentative) dès le
premier tour, par 402 voix contre 244 sur 708 votants. « Je me sens
désormais montpelliérain » Me Kirkyacharian « C'est une belle
élection, avec une majorité absolue au premier tour, cela ne s'était
pas vu depuis dix ans » , se targue ce spécialiste du droit du
travail. Qui a cependant eu l'avantage de n'avoir à lutter que contre
un seul adversaire... Étonnant ? « Cela fait longtemps qu'il n'y a pas
eu aussi peu de candidats , confirme Michèle Tisseyre, l'actuel
btonnier. La fonction est très lourde, c'est une expérience
formidable, mais il faut vraiment se rendre disponible. Moi, c'est
douze heures de travail par jour en moyenne. » Luc Kirkyacharian,
presque sexagénaire, natif de Paris, mais qui a longtemps vécu à
Grenoble avant de prêter serment à Montpellier, en 1979, aime cette
ville qu'il n'a plus quittée. Et avec ce btonnat, il entend consacrer
une grande partie de son énergie à ses confrères. « J'ai tellement été
boulimique de travail que j'ai voulu prendre du recul et m'intéresser
au collectif », dit celui qui a effectué deux mandats au conseil de
l'Ordre et passé dix ans comme membre du conseil régional de
discipline. « Mon travail sera de faire le lien entre les quinze
branches de notre profession qui sont quinze métiers différents et
dont le judiciaire n'est que la partie visible. » Féru de haute
montagne, arménien par son père - « Kirkyacharian veut dire 'l'homme
du milieu de la vie' » -, il vit cette élection comme une intégration
à la cité. « Avec mon nom arménien, moi qui n'ai pas fait l'université
ici, qui fais du droit social longtemps méprisé, je me sentais décalé.
C'est pour ça que je me sens désormais montpelliérain. » Y. P.
7 décembre 2011 mercredi
Me Luc Kirkyacharian, btonnier désigné
par Y. P.
« Je me sens montpelliérain pour la première fois. » Me Luc
Kirkyacharian savoure. Hier, ses pairs l'ont élu btonnier désigné
(*), titre qui lui avait échappé lors des deux dernières élections.
Sa troisième candidature a été la bonne : il l'a facilement emporté
face à Régine Barthélémy (dont c'était la première tentative) dès le
premier tour, par 402 voix contre 244 sur 708 votants. « Je me sens
désormais montpelliérain » Me Kirkyacharian « C'est une belle
élection, avec une majorité absolue au premier tour, cela ne s'était
pas vu depuis dix ans » , se targue ce spécialiste du droit du
travail. Qui a cependant eu l'avantage de n'avoir à lutter que contre
un seul adversaire... Étonnant ? « Cela fait longtemps qu'il n'y a pas
eu aussi peu de candidats , confirme Michèle Tisseyre, l'actuel
btonnier. La fonction est très lourde, c'est une expérience
formidable, mais il faut vraiment se rendre disponible. Moi, c'est
douze heures de travail par jour en moyenne. » Luc Kirkyacharian,
presque sexagénaire, natif de Paris, mais qui a longtemps vécu à
Grenoble avant de prêter serment à Montpellier, en 1979, aime cette
ville qu'il n'a plus quittée. Et avec ce btonnat, il entend consacrer
une grande partie de son énergie à ses confrères. « J'ai tellement été
boulimique de travail que j'ai voulu prendre du recul et m'intéresser
au collectif », dit celui qui a effectué deux mandats au conseil de
l'Ordre et passé dix ans comme membre du conseil régional de
discipline. « Mon travail sera de faire le lien entre les quinze
branches de notre profession qui sont quinze métiers différents et
dont le judiciaire n'est que la partie visible. » Féru de haute
montagne, arménien par son père - « Kirkyacharian veut dire 'l'homme
du milieu de la vie' » -, il vit cette élection comme une intégration
à la cité. « Avec mon nom arménien, moi qui n'ai pas fait l'université
ici, qui fais du droit social longtemps méprisé, je me sentais décalé.
C'est pour ça que je me sens désormais montpelliérain. » Y. P.