CHANT
Razek-François Bitar Contre-ténor contre la peur de « l'autre »
Au premier abord, ce jeune homme a tout l'air d'un parfait romain.
Rien dans son allure, rien dans son accent, ne permet de deviner qu'il
vient de l'autre rive de la Méditerranée. Et rien dans sa « voix
parlée » ne donne à pressentir que nous sommes là en présence d'un
véritable contre-ténor. Rien. Et pourtant...
D'une rive à l'autre, de la Syrie à l'Italie
Razek-François Bitar est né à Alep. Une grand-mère arménienne
originaire d'Antioche, une famille de rite syriaque-catholique, une
mère mélomane qui l'invite dès l'ge de 6 ans à s'asseoir au piano, un
frère passionné de `oud (luth arabe)... Razek-François évolue dans un
univers musical riche : les accents de langue arménienne, les chants
liturgiques syriaques, les chefs d'`uvre de la musique classique et
enfin les « qoudoud hallabiyé » (chants traditionnels alépins) bercent
ses jeunes années.
Il a 16 ans lorsqu'il lui est donné de rencontrer « Araxe »... Premier
soprano syrien, Araxe Tchékijan, alépine d'origine arménienne, s'est
formée au chant lyrique au conservatoire supérieur de Yérévan. De
retour à Alep, elle a largement contribué à la diffusion du chant
d'opéra en Syrie et est devenue l'une des plus grandes voix du pays.
Le jour où Razek-François chanta devant Araxe, les pierres millénaires
d'Alep s'étonnèrent peut-être d'avoir enfanté cette voix-là... une
voix d'homme mais claire et haute comme une voix de femme, une vraie
voix de contre-ténor. L'élève et son professeur vont travailler
ensemble durant 5 années. En parallèle, Razek-François prépare une
licence en chant et orgue au conservatoire de Damas et donne ses
premiers concerts à Alep, Homs, Damas et Beyrouth, notamment sous la
baguette de feu Solhy Al-Wady.
Licencié en 2001, le jeune chanteur décide de quitter la rive
orientale de la Méditerranée pour gagner l'Europe. La rencontre, au
cours de stages à Paris et à Marseille, de Carmen Vilalta, oriente ses
pas vers l'Italie. A Gênes, au conservatoire N. Pagganini, il obtient
en deux années son diplôme de chant. Doué d'une technique impeccable,
d'une intelligence musicale remarquable et d'une voix sublime, le
jeune chanteur se voit remettre à Rome, en 2003, le deuxième prix lors
d'un concours international de chant sacré. Et comme...tous les
chemins mènent à Rome, c'est là qu'il s'installe et finalise sa
formation au conservatoire Sainte Cécile par une spécialisation de
deux ans auprès de Silvia Silveri. L'Italie lui offre plusieurs beaux
rôles de soliste dans « La finta Giardiniera » de Mozart, « I Giuochi
d'Agrigento » de Paisiello, « Orphée et Eurydice » de Glück, « Mort à
Venise » de B. Britten (qu'il chante à Venise, à la Fenice). Remarqué
par le Vatican, il chante à plusieurs reprises devant Jean-Paul II
puis Benoît XVI. Depuis son arrivée en Italie en 2001, ce
chanteur-voyageur reste fidèle à ses publics syriens et libanais et
trouve aussi le temps de s'en aller chanter en France, en Suisse et en
Russie.
Voyage de l'humain rivage vers les eaux de l'Ineffable
Une voix de contre-ténor est un prodige rarement offert par la nature.
La tessiture et la technique vocale de Razek-François correspondent à
peu de choses près à celle du contralto féminin. Le chanteur est
d'ailleurs un grand admirateur de la contralto britannique Kathleen
Ferrier (1912-1953). Selon Razek-François, « pour un contre-ténor,
écouter et admirer une chanteuse contralto signifie que ce
contre-ténor se sent profondément naturel. » Pour le jeune chanteur,
un vrai contre-ténor, c'est « celui qui chante naturellement et se
sent naturel dans cette voix en émettant un son pur, rond et plein. Ce
n'est pas le fameux falsetto. Il ne s'agit en aucun cas de
falsification. »
Les contre-ténors connurent leurs heures de gloire au cours de la
Renaissance et pendant la période baroque. Certains papes, Clément IX
et Innocent X notamment, les invitèrent à prendre sur scène la place
des femmes, après avoir asséné à ces dernières l'ordre de ne plus se
produire en public. La redécouverte depuis quelques décennies de
l'opéra baroque nous offre à nouveau la possibilité d'écouter de très
belles voix de contre-ténor. Celle de Razek-François Bitar est l'une
d'entre elles.
Engendrée par un homme, cette voix, qui se déploie dans les cimes avec
l'aisance et le timbre d'une voix féminine, trouble d'abord
l'auditeur. Conscient de cette double présence du masculin et du
féminin en lui, le chanteur a pu illustrer cette complexité en
chantant dans « L'uomo femmina » de Galuppi (festival baroque de
Viterbo et Marches, 2006.) A qui l'a apprivoisée, cette voix
inhabituelle qui fond en elle, comme deux métaux incandescents, le
féminin et le masculin, révèle bientôt son extrême beauté. Sa voix,
riche des mystères qu'elle charrie, sert admirablement
l'interprétation des oeuvres sacrées de Pergolèse, Bach, Händel,
Vivaldi ou Scarlatti. Elle se déploie en volutes sonores, devient
éloge de la lumière, matérialise l'ineffable, ébranle, s'empare de
l'me de façon énergique et ravit l'auditeur à lui-même. Cependant,
comparer la séduction qu'opère la voix de Razek-François à celle du
chant mortifère des sirènes marines serait la comprendre bien peu. Car
son chant, pareil à celui d'Orphée, humanise et civilise.
Contre-ténor contre la peur de « l'autre »
« La musique signifie (...) quelque chose en général sans jamais rien
vouloir dire en particulier », écrit Vladimir Jankélévitch dans La
Musique et l'Ineffable. Par sa densité poétique, le chant se suffit à
lui seul pour toucher l'auditeur au c`ur. Cela, Razek-François n'est
pas sans l'ignorer. Mais il ambitionne plus encore : artiste à l'`uvre
dans le monde, il tend à travers son art à « mettre à vie un message
».
En 2004, lors du festival de Ravenne, il donne un récital intitulé : «
Les chants des églises en Syrie ». Il interprète alors les chants
liturgiques de rites chrétiens de Syrie, en araméen, en grec, en
arménien et en arabe. Puis, à Rome en 2006, et en Ligurie en 2007, il
propose un programme intitulé « Orient et Occident ». La première
partie se composait de musique baroque, de pièces d'opéra, de musique
de chambre française et allemande. Dans la seconde partie,
Razek-François invitait son public italien à découvrir des chants
orientaux en arabe, en arménien, en syriaque et même... en hébreu !
Razek-François peut sans conteste se prévaloir d'être le premier
interprète syrien des Mélodies hébraïques de Ravel ou du « Kaddisch »
(chant aux défunts). Depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, la
communauté juive syrienne s'est réduite à une poignée de fidèles.
Aucune mélodie hébraïque ne résonne plus dans la synagogue d'Alep. En
chantant dans la langue de celui qui se trouve désormais de l'autre
côté de la frontière, il veut manifester à cet « autre » la
reconnaissance qu'il a de son existence et de sa culture. Le c`ur
tranquille, il fait un pas vers lui. Pour Razek-François, la musique
est un langage auquel il nous faut revenir, un langage qui précéda
celui de la guerre dans l'histoire de l'humanité : « En musique, tous
les murs sont détruits. Quand on retourne à la musique, on oublie la
guerre ». Ce chrétien d'Orient aime aussi à chanter au cours de ses
récitals la foi des disciples de Mohammad et interprète des airs
soufis. Sa démarche témoigne ici aussi d'une véritable connaissance et
reconnaissance de la communauté musulmane.
Contre-ténor contre la peur de l'autre, contre le repli sur soi-même,
contre l'esprit de clan et de vengeance. Le désir du chanteur syrien
est de mettre son art au service de la paix au Proche-Orient et tout
autour de la Méditerranée. Razek-François se sent profondément fils de
la « mère » Méditerranée : « Je suis un être humain de la civilisation
méditerranéenne, je suis sorti de ce ventre. Je me sens un frère de
tous les méditerranéens. » Sa voix invite les héritiers de « la
civilisation méditerranéenne » à se reconnaître fraternellement,
qu'ils soient originaires de la rive nord ou de la rive sud, de la
rive orientale ou de l'occidentale, qu'ils soient juifs, chrétiens ou
musulmans. Et lorsque s'élève la voix du contre-ténor des deux rives,
son chant est si beau que l'on aurait presque envie de croire avec lui
que « la beauté sauvera le monde »...
Florence Ollivry
Répertoire de Musique Sacrée
G. B. Pergolesi J. S. Bach - A : Vivaldi - A. Scarlatti - G.F. Haendel
- C. Monteverdi - Gomidas, Badajianian, Yegmalian -
TRAVAUX
G. Rossini, Mozart, Vivaldi, CWGluck, GFHandel, B. Britten, Stabat
Mater, Salve Regina.
Chants liturgiques arméniens
Aureliano à Palmira (Arsace), Tancredi (Arsace) LaFinta Giardiniera
(Ramiro) ; Mithridate (Pharnace). Orlando Furioso (Orlando et Roger)
Orphée et Euridice (Orphée) Rinaldo (Godfrey), Partenope (Arsace),
Jules César (Ptolémée César) A Midsummer Night Rêve (Oberon), Mort à
Venise (Apollo)
Musique de chambre vocale
Lieder : Schubert, Mozart, Mahler, Rimski-Korsakov, Tchaïkovski,
Rachmaninov, Ravel, Fauré, Purcell, Berlioz, chansons arméniennes.
Haendel ICI
dimanche 11 décembre 2011,
Jean Eckian ©armenews.com
Razek-François Bitar Contre-ténor contre la peur de « l'autre »
Au premier abord, ce jeune homme a tout l'air d'un parfait romain.
Rien dans son allure, rien dans son accent, ne permet de deviner qu'il
vient de l'autre rive de la Méditerranée. Et rien dans sa « voix
parlée » ne donne à pressentir que nous sommes là en présence d'un
véritable contre-ténor. Rien. Et pourtant...
D'une rive à l'autre, de la Syrie à l'Italie
Razek-François Bitar est né à Alep. Une grand-mère arménienne
originaire d'Antioche, une famille de rite syriaque-catholique, une
mère mélomane qui l'invite dès l'ge de 6 ans à s'asseoir au piano, un
frère passionné de `oud (luth arabe)... Razek-François évolue dans un
univers musical riche : les accents de langue arménienne, les chants
liturgiques syriaques, les chefs d'`uvre de la musique classique et
enfin les « qoudoud hallabiyé » (chants traditionnels alépins) bercent
ses jeunes années.
Il a 16 ans lorsqu'il lui est donné de rencontrer « Araxe »... Premier
soprano syrien, Araxe Tchékijan, alépine d'origine arménienne, s'est
formée au chant lyrique au conservatoire supérieur de Yérévan. De
retour à Alep, elle a largement contribué à la diffusion du chant
d'opéra en Syrie et est devenue l'une des plus grandes voix du pays.
Le jour où Razek-François chanta devant Araxe, les pierres millénaires
d'Alep s'étonnèrent peut-être d'avoir enfanté cette voix-là... une
voix d'homme mais claire et haute comme une voix de femme, une vraie
voix de contre-ténor. L'élève et son professeur vont travailler
ensemble durant 5 années. En parallèle, Razek-François prépare une
licence en chant et orgue au conservatoire de Damas et donne ses
premiers concerts à Alep, Homs, Damas et Beyrouth, notamment sous la
baguette de feu Solhy Al-Wady.
Licencié en 2001, le jeune chanteur décide de quitter la rive
orientale de la Méditerranée pour gagner l'Europe. La rencontre, au
cours de stages à Paris et à Marseille, de Carmen Vilalta, oriente ses
pas vers l'Italie. A Gênes, au conservatoire N. Pagganini, il obtient
en deux années son diplôme de chant. Doué d'une technique impeccable,
d'une intelligence musicale remarquable et d'une voix sublime, le
jeune chanteur se voit remettre à Rome, en 2003, le deuxième prix lors
d'un concours international de chant sacré. Et comme...tous les
chemins mènent à Rome, c'est là qu'il s'installe et finalise sa
formation au conservatoire Sainte Cécile par une spécialisation de
deux ans auprès de Silvia Silveri. L'Italie lui offre plusieurs beaux
rôles de soliste dans « La finta Giardiniera » de Mozart, « I Giuochi
d'Agrigento » de Paisiello, « Orphée et Eurydice » de Glück, « Mort à
Venise » de B. Britten (qu'il chante à Venise, à la Fenice). Remarqué
par le Vatican, il chante à plusieurs reprises devant Jean-Paul II
puis Benoît XVI. Depuis son arrivée en Italie en 2001, ce
chanteur-voyageur reste fidèle à ses publics syriens et libanais et
trouve aussi le temps de s'en aller chanter en France, en Suisse et en
Russie.
Voyage de l'humain rivage vers les eaux de l'Ineffable
Une voix de contre-ténor est un prodige rarement offert par la nature.
La tessiture et la technique vocale de Razek-François correspondent à
peu de choses près à celle du contralto féminin. Le chanteur est
d'ailleurs un grand admirateur de la contralto britannique Kathleen
Ferrier (1912-1953). Selon Razek-François, « pour un contre-ténor,
écouter et admirer une chanteuse contralto signifie que ce
contre-ténor se sent profondément naturel. » Pour le jeune chanteur,
un vrai contre-ténor, c'est « celui qui chante naturellement et se
sent naturel dans cette voix en émettant un son pur, rond et plein. Ce
n'est pas le fameux falsetto. Il ne s'agit en aucun cas de
falsification. »
Les contre-ténors connurent leurs heures de gloire au cours de la
Renaissance et pendant la période baroque. Certains papes, Clément IX
et Innocent X notamment, les invitèrent à prendre sur scène la place
des femmes, après avoir asséné à ces dernières l'ordre de ne plus se
produire en public. La redécouverte depuis quelques décennies de
l'opéra baroque nous offre à nouveau la possibilité d'écouter de très
belles voix de contre-ténor. Celle de Razek-François Bitar est l'une
d'entre elles.
Engendrée par un homme, cette voix, qui se déploie dans les cimes avec
l'aisance et le timbre d'une voix féminine, trouble d'abord
l'auditeur. Conscient de cette double présence du masculin et du
féminin en lui, le chanteur a pu illustrer cette complexité en
chantant dans « L'uomo femmina » de Galuppi (festival baroque de
Viterbo et Marches, 2006.) A qui l'a apprivoisée, cette voix
inhabituelle qui fond en elle, comme deux métaux incandescents, le
féminin et le masculin, révèle bientôt son extrême beauté. Sa voix,
riche des mystères qu'elle charrie, sert admirablement
l'interprétation des oeuvres sacrées de Pergolèse, Bach, Händel,
Vivaldi ou Scarlatti. Elle se déploie en volutes sonores, devient
éloge de la lumière, matérialise l'ineffable, ébranle, s'empare de
l'me de façon énergique et ravit l'auditeur à lui-même. Cependant,
comparer la séduction qu'opère la voix de Razek-François à celle du
chant mortifère des sirènes marines serait la comprendre bien peu. Car
son chant, pareil à celui d'Orphée, humanise et civilise.
Contre-ténor contre la peur de « l'autre »
« La musique signifie (...) quelque chose en général sans jamais rien
vouloir dire en particulier », écrit Vladimir Jankélévitch dans La
Musique et l'Ineffable. Par sa densité poétique, le chant se suffit à
lui seul pour toucher l'auditeur au c`ur. Cela, Razek-François n'est
pas sans l'ignorer. Mais il ambitionne plus encore : artiste à l'`uvre
dans le monde, il tend à travers son art à « mettre à vie un message
».
En 2004, lors du festival de Ravenne, il donne un récital intitulé : «
Les chants des églises en Syrie ». Il interprète alors les chants
liturgiques de rites chrétiens de Syrie, en araméen, en grec, en
arménien et en arabe. Puis, à Rome en 2006, et en Ligurie en 2007, il
propose un programme intitulé « Orient et Occident ». La première
partie se composait de musique baroque, de pièces d'opéra, de musique
de chambre française et allemande. Dans la seconde partie,
Razek-François invitait son public italien à découvrir des chants
orientaux en arabe, en arménien, en syriaque et même... en hébreu !
Razek-François peut sans conteste se prévaloir d'être le premier
interprète syrien des Mélodies hébraïques de Ravel ou du « Kaddisch »
(chant aux défunts). Depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, la
communauté juive syrienne s'est réduite à une poignée de fidèles.
Aucune mélodie hébraïque ne résonne plus dans la synagogue d'Alep. En
chantant dans la langue de celui qui se trouve désormais de l'autre
côté de la frontière, il veut manifester à cet « autre » la
reconnaissance qu'il a de son existence et de sa culture. Le c`ur
tranquille, il fait un pas vers lui. Pour Razek-François, la musique
est un langage auquel il nous faut revenir, un langage qui précéda
celui de la guerre dans l'histoire de l'humanité : « En musique, tous
les murs sont détruits. Quand on retourne à la musique, on oublie la
guerre ». Ce chrétien d'Orient aime aussi à chanter au cours de ses
récitals la foi des disciples de Mohammad et interprète des airs
soufis. Sa démarche témoigne ici aussi d'une véritable connaissance et
reconnaissance de la communauté musulmane.
Contre-ténor contre la peur de l'autre, contre le repli sur soi-même,
contre l'esprit de clan et de vengeance. Le désir du chanteur syrien
est de mettre son art au service de la paix au Proche-Orient et tout
autour de la Méditerranée. Razek-François se sent profondément fils de
la « mère » Méditerranée : « Je suis un être humain de la civilisation
méditerranéenne, je suis sorti de ce ventre. Je me sens un frère de
tous les méditerranéens. » Sa voix invite les héritiers de « la
civilisation méditerranéenne » à se reconnaître fraternellement,
qu'ils soient originaires de la rive nord ou de la rive sud, de la
rive orientale ou de l'occidentale, qu'ils soient juifs, chrétiens ou
musulmans. Et lorsque s'élève la voix du contre-ténor des deux rives,
son chant est si beau que l'on aurait presque envie de croire avec lui
que « la beauté sauvera le monde »...
Florence Ollivry
Répertoire de Musique Sacrée
G. B. Pergolesi J. S. Bach - A : Vivaldi - A. Scarlatti - G.F. Haendel
- C. Monteverdi - Gomidas, Badajianian, Yegmalian -
TRAVAUX
G. Rossini, Mozart, Vivaldi, CWGluck, GFHandel, B. Britten, Stabat
Mater, Salve Regina.
Chants liturgiques arméniens
Aureliano à Palmira (Arsace), Tancredi (Arsace) LaFinta Giardiniera
(Ramiro) ; Mithridate (Pharnace). Orlando Furioso (Orlando et Roger)
Orphée et Euridice (Orphée) Rinaldo (Godfrey), Partenope (Arsace),
Jules César (Ptolémée César) A Midsummer Night Rêve (Oberon), Mort à
Venise (Apollo)
Musique de chambre vocale
Lieder : Schubert, Mozart, Mahler, Rimski-Korsakov, Tchaïkovski,
Rachmaninov, Ravel, Fauré, Purcell, Berlioz, chansons arméniennes.
Haendel ICI
dimanche 11 décembre 2011,
Jean Eckian ©armenews.com