CPJ : RAPPORT SUR LES JOURNALISTES EMPRISONNES
Source/Lien : CJP
13-12-2011
Tout en renforcant leur pratique passee de l'emprisonnement des
directeurs de publication et redacteurs kurdes, les autorites
de ce pays ont egalement commence a cibler les journalistes
traditionnels engages dans le journalisme d'investigation. Parmi les
journalistes detenus en Turquie, figurent Ahmet Þýk et Nedim Þener,
deux eminents auteurs et journalistes de presse ecrite qui ont fait
des investigations sur les defaillances du gouvernement. .
Dans un certain nombre de pays, les autorites ont cible les
journalistes rendant compte de l'actualite concernant des groupes
ethniques marginalises. Cela n'est nulle part plus evident qu'en
Chine, où le gouvernement a impitoyablement reprime les directeurs de
publication et les redacteurs qui ont cherche a donner la voix aux
groupes minoritaires tibetains et ouïgours du pays. Dix-sept des 27
journalistes emprisonnes en Chine rendaient compte de l'actualite
concernant des groupes ethniques opprimes. (La plupart des autres
etaient des redacteurs en ligne exprimant des opinions politiques
dissidentes.) Parmi les detenus, figure Dokru Tsultrim, un moine
dont le journal a fait des reportages sur les affaires tibetaines et
qui a ecrit de manière critique sur les politiques du gouvernement
chinois envers les Tibetains. D'autres peuvent languir dans les prisons
chinoises sans se faire remarquer par les organisations mediatiques et
les groupes militants. >,
a declare John Kamm, president de la Fondation Dui Hua, un groupe
qui milite pour les prisonniers politiques chinois.
Bien que leurs plans de reformes aient ete largement salues, les
nouveaux dirigeants du gouvernement civil de la Birmanie ont peu fait
pour changer les pratiques de repression sevères de leurs predecesseurs
militaires. Les autorites detenaient au moins 12 journalistes au 1er
decembre, un chiffre conforme aux nombres enregistres au cours de
la dernière decennie et qui est excessivement eleve etant donne la
taille du pays. Le gouvernement de la Birmanie, le quatrième pays qui
emprisonne le plus de journalistes au monde, detient des personnes
comme Hla Hla Win, une journaliste de la Voix democratique de la
Birmanie geree par des journalistes en exil. Elle a ete arretee en
2009 alors qu'elle essayait de faire un reportage sur des evenements
marquant le deuxième anniversaire de la Revolution safran, notamment
une serie de manifestations dirigees par les moines qui ont ete
violemment reprimees par les troupes gouvernementales. >,
a declare Zin Linn, un journaliste birman en exil et vice-president
de l'Association des medias birmans basee en Thaïlande.
>.
Le CPJ a confirme la mort en prison de deux journalistes detenus
par le gouvernement bahreïni. En effet, Karim Fakhrawi, fondateur du
principal journal independant du pays, Al-Wasat, et Zakariya Rashid
Hassan al-Ashiri, directeur de publication d'un site Web d'information
locale dans son village d'Al-Dair, sont decedes dans des prisons
de Bahreïn a une semaine d'intervalle en avril. Le gouvernement a
affirme que les journalistes sont decedes de mort naturelle, en depit
de nombreuses allegations selon lesquelles ils auraient peris suite
a un traitement abusif.
Voici d'autres tendances et details qui ressortent de l'analyse du CPJ:
Le total des journalistes emprisonnes a travers le monde en 2011
est le plus eleve depuis 1996, annee où le CPJ avait enregistre 185
journalistes derrière les barreaux, du fait de la repression contre les
journalistes d'origine kurde en Turquie. L'augmentation par rapport
au recensement de 2010 etait la plus forte hausse enregistree en une
seule annee au cours d'une decennie.
Au moins 78 journalistes independants etaient en prison dans le monde
entier, constituant environ 45 pour cent du recensement, une proportion
conforme a celles observees dans les deux enquetes precedentes. Les
journalistes independants peuvent etre vulnerables a l'emprisonnement
parce qu'ils ne disposent souvent pas de l'appui juridique et financier
que les organes de presse peuvent fournir aux employes.
Les accusations de menees antietatiques sont le chef d'accusation
le plus couramment utilise pour emprisonner des journalistes. Les
violations des règles de la censure, le deuxième chef d'accusation
le plus courant, ont ete appliquees dans 14 cas.
Dans 11 cas, les gouvernements ont eu recours a diverses accusations
n'ayant aucun lien avec le journalisme pour exercer des represailles
contre des redacteurs, des directeurs de publication et des
photojournalistes contestataires. Ces accusations vont de la
possession de drogues a l'evasion fiscale. Dans les cas inclus dans
ce recensement, le CPJ a determine que les accusations etaient plus
vraisemblablement formulees en guise de represailles pour le travail
des journalistes.
Les accusations de diffamation criminelle, de publication de > nouvelles et d' > a caractère ethnique ou religieuse
constituent les autres charges formulees contre les journalistes dans
le recensement.
Pour la première fois en plus d'une decennie, la Chine ne s'est pas
classee première sur la liste des pays emprisonnant des journalistes.
Le fait qu'elle ait ete supplantee en 2011 reflète les nombres
eleves enregistres en Iran plutôt qu'une baisse significative en
Chine. En effet, le total de 27 journalistes emprisonnes en Chine
au 1er decembre etait conforme avec les chiffres documentes au cours
des dernières annees.
Pour la première fois depuis 1996, aucun journaliste cubain ne
figure sur le recensement du CPJ. Le gouvernement cubain detenait
29 journalistes en 2003, suite a une repression massive contre les
dissidents. Le dernier de ces detenus a ete libere en avril 2011. Bien
qu'aucun journaliste cubain ne fût emprisonne au 1er decembre, les
recherches du CPJ montrent que les autorites continuent de recourir
a la detention a court terme des reporters et des directeurs de
publication comme forme de harcèlement.
L'annee dernière, le plaidoyer du CPJ a conduit a la liberation
anticipee d'au moins 65 journalistes emprisonnes. Parmi les personnes
liberees, figurent des laureats du Prix international du CPJ pour la
liberte de la presse: le redacteur cubain, Hector Maseda Gutierrez,
et le directeur de publication azerbaïdjanais, Eynulla Fatullayev.
Deux autres laureats du CPJ, le Chinois Shi Tao et l'Iranien M.
Davari, demeuraient en prison au 1er decembre. Shi Tao purge une
peine de prison de 10 ans en Chine pour avoir divulgue un communique
du departement central de la propagande qui a ete retroactivement
classe secret d'Etat.
Le CPJ estime que les journalistes ne devraient pas etre emprisonnes
pour le simple exercice de leur metier. Il a adresse des lettres
exprimant ses vives inquietudes a chacun des pays ayant emprisonne
un journaliste.
La liste du CPJ constitue un cliche instantane des journalistes
incarceres en date du 1erdecembre 2011 a minuit. Elle n'inclut pas
les nombreux journalistes emprisonnes et liberes au cours de l'annee
; vous trouverez des recits sur ces cas sur le site www.cpj.org. Les
journalistes restent sur la liste du CPJ jusqu'a ce que l'organisation
determine avec une certitude raisonnable qu'ils ont ete liberes ou
qu'ils sont morts en captivite.
Les journalistes qui ont disparu ou qui ont ete enleves par des
entites non gouvernementales, tels que des gangs criminels ou des
groupes militants, ne sont pas inclus dans la liste des journalistes
emprisonnes. Ils sont classes parmi les journalistes >
ou >.
Ce rapport a ete compile par le personnel du CPJ avec des reportages
supplementaires de Kristin Jones
8 decembre 2011 0h00
Liste de tous les journalistes en prison
Lire aussi :
Nouvelle vague d'arrestations en Turquie
Zarakolu : Dossier complet
Le pouvoir turc accentue ses pressions contre la presse d'opposition
Alain Juppe en Turquie: >
Turquie : maintien en detention des journalistes
La Turquie appelee a respecter davantage la liberte de la presse
http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/plus-de-50-journalistes-emprisonnes-en-turquie_979435.html
Several tallies, one conclusion on Turkish press freedom
Source/Lien : CJP
13-12-2011
Tout en renforcant leur pratique passee de l'emprisonnement des
directeurs de publication et redacteurs kurdes, les autorites
de ce pays ont egalement commence a cibler les journalistes
traditionnels engages dans le journalisme d'investigation. Parmi les
journalistes detenus en Turquie, figurent Ahmet Þýk et Nedim Þener,
deux eminents auteurs et journalistes de presse ecrite qui ont fait
des investigations sur les defaillances du gouvernement. .
Dans un certain nombre de pays, les autorites ont cible les
journalistes rendant compte de l'actualite concernant des groupes
ethniques marginalises. Cela n'est nulle part plus evident qu'en
Chine, où le gouvernement a impitoyablement reprime les directeurs de
publication et les redacteurs qui ont cherche a donner la voix aux
groupes minoritaires tibetains et ouïgours du pays. Dix-sept des 27
journalistes emprisonnes en Chine rendaient compte de l'actualite
concernant des groupes ethniques opprimes. (La plupart des autres
etaient des redacteurs en ligne exprimant des opinions politiques
dissidentes.) Parmi les detenus, figure Dokru Tsultrim, un moine
dont le journal a fait des reportages sur les affaires tibetaines et
qui a ecrit de manière critique sur les politiques du gouvernement
chinois envers les Tibetains. D'autres peuvent languir dans les prisons
chinoises sans se faire remarquer par les organisations mediatiques et
les groupes militants. >,
a declare John Kamm, president de la Fondation Dui Hua, un groupe
qui milite pour les prisonniers politiques chinois.
Bien que leurs plans de reformes aient ete largement salues, les
nouveaux dirigeants du gouvernement civil de la Birmanie ont peu fait
pour changer les pratiques de repression sevères de leurs predecesseurs
militaires. Les autorites detenaient au moins 12 journalistes au 1er
decembre, un chiffre conforme aux nombres enregistres au cours de
la dernière decennie et qui est excessivement eleve etant donne la
taille du pays. Le gouvernement de la Birmanie, le quatrième pays qui
emprisonne le plus de journalistes au monde, detient des personnes
comme Hla Hla Win, une journaliste de la Voix democratique de la
Birmanie geree par des journalistes en exil. Elle a ete arretee en
2009 alors qu'elle essayait de faire un reportage sur des evenements
marquant le deuxième anniversaire de la Revolution safran, notamment
une serie de manifestations dirigees par les moines qui ont ete
violemment reprimees par les troupes gouvernementales. >,
a declare Zin Linn, un journaliste birman en exil et vice-president
de l'Association des medias birmans basee en Thaïlande.
>.
Le CPJ a confirme la mort en prison de deux journalistes detenus
par le gouvernement bahreïni. En effet, Karim Fakhrawi, fondateur du
principal journal independant du pays, Al-Wasat, et Zakariya Rashid
Hassan al-Ashiri, directeur de publication d'un site Web d'information
locale dans son village d'Al-Dair, sont decedes dans des prisons
de Bahreïn a une semaine d'intervalle en avril. Le gouvernement a
affirme que les journalistes sont decedes de mort naturelle, en depit
de nombreuses allegations selon lesquelles ils auraient peris suite
a un traitement abusif.
Voici d'autres tendances et details qui ressortent de l'analyse du CPJ:
Le total des journalistes emprisonnes a travers le monde en 2011
est le plus eleve depuis 1996, annee où le CPJ avait enregistre 185
journalistes derrière les barreaux, du fait de la repression contre les
journalistes d'origine kurde en Turquie. L'augmentation par rapport
au recensement de 2010 etait la plus forte hausse enregistree en une
seule annee au cours d'une decennie.
Au moins 78 journalistes independants etaient en prison dans le monde
entier, constituant environ 45 pour cent du recensement, une proportion
conforme a celles observees dans les deux enquetes precedentes. Les
journalistes independants peuvent etre vulnerables a l'emprisonnement
parce qu'ils ne disposent souvent pas de l'appui juridique et financier
que les organes de presse peuvent fournir aux employes.
Les accusations de menees antietatiques sont le chef d'accusation
le plus couramment utilise pour emprisonner des journalistes. Les
violations des règles de la censure, le deuxième chef d'accusation
le plus courant, ont ete appliquees dans 14 cas.
Dans 11 cas, les gouvernements ont eu recours a diverses accusations
n'ayant aucun lien avec le journalisme pour exercer des represailles
contre des redacteurs, des directeurs de publication et des
photojournalistes contestataires. Ces accusations vont de la
possession de drogues a l'evasion fiscale. Dans les cas inclus dans
ce recensement, le CPJ a determine que les accusations etaient plus
vraisemblablement formulees en guise de represailles pour le travail
des journalistes.
Les accusations de diffamation criminelle, de publication de > nouvelles et d' > a caractère ethnique ou religieuse
constituent les autres charges formulees contre les journalistes dans
le recensement.
Pour la première fois en plus d'une decennie, la Chine ne s'est pas
classee première sur la liste des pays emprisonnant des journalistes.
Le fait qu'elle ait ete supplantee en 2011 reflète les nombres
eleves enregistres en Iran plutôt qu'une baisse significative en
Chine. En effet, le total de 27 journalistes emprisonnes en Chine
au 1er decembre etait conforme avec les chiffres documentes au cours
des dernières annees.
Pour la première fois depuis 1996, aucun journaliste cubain ne
figure sur le recensement du CPJ. Le gouvernement cubain detenait
29 journalistes en 2003, suite a une repression massive contre les
dissidents. Le dernier de ces detenus a ete libere en avril 2011. Bien
qu'aucun journaliste cubain ne fût emprisonne au 1er decembre, les
recherches du CPJ montrent que les autorites continuent de recourir
a la detention a court terme des reporters et des directeurs de
publication comme forme de harcèlement.
L'annee dernière, le plaidoyer du CPJ a conduit a la liberation
anticipee d'au moins 65 journalistes emprisonnes. Parmi les personnes
liberees, figurent des laureats du Prix international du CPJ pour la
liberte de la presse: le redacteur cubain, Hector Maseda Gutierrez,
et le directeur de publication azerbaïdjanais, Eynulla Fatullayev.
Deux autres laureats du CPJ, le Chinois Shi Tao et l'Iranien M.
Davari, demeuraient en prison au 1er decembre. Shi Tao purge une
peine de prison de 10 ans en Chine pour avoir divulgue un communique
du departement central de la propagande qui a ete retroactivement
classe secret d'Etat.
Le CPJ estime que les journalistes ne devraient pas etre emprisonnes
pour le simple exercice de leur metier. Il a adresse des lettres
exprimant ses vives inquietudes a chacun des pays ayant emprisonne
un journaliste.
La liste du CPJ constitue un cliche instantane des journalistes
incarceres en date du 1erdecembre 2011 a minuit. Elle n'inclut pas
les nombreux journalistes emprisonnes et liberes au cours de l'annee
; vous trouverez des recits sur ces cas sur le site www.cpj.org. Les
journalistes restent sur la liste du CPJ jusqu'a ce que l'organisation
determine avec une certitude raisonnable qu'ils ont ete liberes ou
qu'ils sont morts en captivite.
Les journalistes qui ont disparu ou qui ont ete enleves par des
entites non gouvernementales, tels que des gangs criminels ou des
groupes militants, ne sont pas inclus dans la liste des journalistes
emprisonnes. Ils sont classes parmi les journalistes >
ou >.
Ce rapport a ete compile par le personnel du CPJ avec des reportages
supplementaires de Kristin Jones
8 decembre 2011 0h00
Liste de tous les journalistes en prison
Lire aussi :
Nouvelle vague d'arrestations en Turquie
Zarakolu : Dossier complet
Le pouvoir turc accentue ses pressions contre la presse d'opposition
Alain Juppe en Turquie: >
Turquie : maintien en detention des journalistes
La Turquie appelee a respecter davantage la liberte de la presse
http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/plus-de-50-journalistes-emprisonnes-en-turquie_979435.html
Several tallies, one conclusion on Turkish press freedom