DEIR ES ZOR, UN MODÈLE POUR AUSCHWITZ ?
Jean Eckian
armenews.com
jeudi 15 decembre 2011
Contrairement a ce qui est affirme dans le resume qui precède
l'article, la reponse de l'auteur a la question est claire : les nazis
ont repris aux Turcs a Auschwitz l'intention et le concept de Deir
es Zor (meme si sous certains aspects, le camp de la mort nazi peut-
etre rapproche du Goulag).
Pour le cas du Genocide armenien, l'auteur omet de dire pourquoi ce
sont les marches de la mort qui sont devenues la règle, et le transport
ferroviaire l'exception : tout simplement parce que l'essentiel des
moyens de transport ferroviaire a ete rapidement absorbe pour les
besoins militaires des Turcs.
Il est probable que les observateurs allemands qui ont vu des Armeniens
entasses dans des wagons a bestiaux en ont ete très impressionnes et
qu'ils l'ont raconte a leur retour en Allemagne. Il est tout aussi
probable que l'idee ait fait son chemin jusqu'aux organisateurs de
la Shoah.
Meme avec les guillemets, et malheureusement, le nombre de 200
000 victimes a Deir Es Zor apparaît reducteur. Par contre l'auteur
confirme ici, clairement ("es galt formell als Ziellager fur die als
~DDeportation" getarnte Menschentotung") , contre les "historiens"
turcs, que l'objectif formel de Deir es Zor, c'etait la mort...
Difficile après cela de nier qu'il s'agissait d'un genocide. GB
Deir es Zor, un modèle pour Auschwitz ?
Traduction de l'Allemand par Gilbert Beguian
C'est un problème difficile : dans les milieux scientifiques, mais
aussi sur Internet, certains soutiennent que c'est le goulag russe
qui a servi de modèle a Auschwitz et non les camps de la mort turcs,
celui de Der es Zor en particulier, concus pour l'extermination des
Armeniens. Ce debat souvent politiquement charge et subjectif n'a pas
de reponse unique, des caractères d'Auschwitz se retrouvant dans des
elements du goulag mais aussi dans ceux de Deir es Zor. Tandis que
le caractère de "camp de travail" du goulag se retrouve a Auschwitz,
c'est celui de camp de la mort de Deir es Zor que l'on y retrouvera
de facon plus marquee.
Par Mark D.
Meme si le thème est difficile a aborder, la determination scientifique
des origines du concept d'Auschwitz est l'un des thèmes majeurs
de l'histoire du vingtième siècle. Dans la discussion des diverses
premices a l'assassinat industriel d'etres humains par les nazis, il
est fait reference a plusieurs reprises a deux precedents historiques
d'Auschwitz : le massacre des Armeniens par la Turquie, et le système
du Goulag en Union Sovietique.
On peut supposer connue l'etroite cooperation entre les concepteurs des
camps de concentration allemands et les communistes russes. En 1919,
Lenine avait commence avec la creation de "camps de travail" et de
"camps de concentration". (en pratique, rien ne les distingue les uns
des autres). Sous Staline a ete developpe le système du goulag, tout a
fait operationnel dès le debut des annees 1930. Lorsque dans l'Empire
Allemand, en 1933, le premier camp de concentration de Dachau est
devenu operationnel, on reprenait les 14 annees d'experience sovietique
d'incarceration massive de personnes, plusieurs delegations de
responsables nazis ayant pu etudier a fond l'univers des camps russes.
L'autre piste d'inspiration mène a la Turquie. La-bas, de nombreux
militaires allemands en service au cours de la Première Guerre
Mondiale, avait ete des temoins oculaires de la destruction des
Armeniens a partir de 1915. Beaucoup de jeunes soldats qui avaient
combattu en Turquie ont fait carrière vingt ans plus tard sous le
règne du parti national-socialiste. Le plus celèbre d'entre eux,
Rudolf Hess, devint plus tard commandant d'Auschwitz. Hitler lui-meme,
evoquant les modèle de massacres de masse, en a refere très directement
a l'annihilation des Armeniens de Turquie lorsqu'il a declare :
"Qui aujourd'hui parle encore des Armeniens ? " Par consequent, si
le Goulag sovietique etait bien un parent très proche d'Auschwitz,
les ascendants directs, eux, etaient les camps de la mort turcs des
deserts du nord de la Syrie d'aujourd'hui : Ras Al Aïn et Deir es Zor.
On ne peut conclure ce debat entre le Goulag et Deir Es Zor de facon
tout a fait univoque, Auschwitz se distinguant de l'un de l'autre par
de nombreux caractères conceptuels. Il n'en reste pas moins que l'idee
operationnelle de base, celle du deplacement de personnes en grandes
quantites par transport ferroviaire vers les camps de la mort, a ete
invente par la Turquie. D'innombrables Armeniens ont ete deplaces par
la voie du chemin de fer Bagdad jusqu'au nord de la Syrie, dans des
wagons construits en realite pour le transport de moutons vers Arabie.
Ce moyen de deplacement, au cours du massacre des Armeniens a ete
l'exception tandis que la plupart des Armeniens etaient envoyes
dans les "marches de la mort", a pied, a Deir es Zor. En Russie
cependant, le transport se faisait essentiellement par des moyens
de fret ferroviaire, depuis la frontière avec la Finlande jusqu'a la
côte du Pacifique, vers le Goulag, sur des distances telles que tout
autre moyen de transport etait irrealisable. Le modèle logistique
pour Auschwitz, clairement, ne se trouve donc pas a Deir es Zor,
mais plutôt en Russie.
Le meme raisonnement peut etre suivi du point de vue de la gestion
administrative des assassinats de masse, de "la comptabilite". En tant
que chretiens, les Armeniens figuraient dans les registres fiscaux
de Turquie (pour la plupart, les Turcs musulmans etaient exoneres
d'impôts jusqu'en 1908). Il etait facile aux autorites turques de 1915
d'identifier les Armeniens et de les trouver a leur adresse. Au debut,
tout au moins, les victimes armeniennes ont donc fait l'objet d'une
identification, mais plus a la fin. Ceux qui, survivant aux marches
de la mort, sont arrives a Deir es Zor, perdus chacun dans une masse
anonyme de personnes, non identifiees, ne serait-ce que pour la
forme, pour y mourir. En Russie, c'etait tout a fait autre chose :
les "prisonniers" de l'administration du Goulag communiste etaient
connus pour vivre longtemps, enregistres, ils etaient constamment
deplaces, beaucoup arrivèrent jusqu'a la fin de leur "emprisonnement",
meme a plusieurs reprises. Dans les camps nazis aussi, les victimes
etaient enregistrees pour etre comptabilisees, juste avant meme d'etre
executees, dans un système pervers de gestion du crime de personnes ;
le sens du detail mis en jeu n'a probablement ete depasse qu'en une
seule circonstance, les protocoles de tueries de Tuol Sleng, le camp
central de tueries des Khmers Rouges.
Ainsi, tandis que la logistique, l'administration et probablement
l'etendue des camps nazis se rapprochent plutôt de l'exemple du Goulag
(le nombre de morts du camp turc de Deir es Zor est assez controverse,
autour de "seulement" 200 000 personnes ), le critère de l'intention
de tuer et celui de la methodologie sont ceux, clairement, de Deir
Es Zor. Deir Es Zor n'a jamais ete envisage comme "camp de travail",
mais dès le debut, la destination cachee du camp etait l'homicide
par la deportation. Dans ce but, installe en plein desert sans aucun
approvisionnement, pas de vetements, pas de vivres, aucune disposition
pour la continuation d'aucune vie en aucune facon. Deir es Zor etait
un camp de la mort purement et simplement où la place pour ceux qui
arrivaient etait laissee par ceux morts de soif, de faim ou simplement
abattus. Les methodes employees pour tuer directement etaient le
meurtre ou les coups de feu, mais aussi - et cela est remarquable au
regard d'Auschwitz - le recours a des chambres a gaz rudimentaires :
les Armeniens etaient conduits dans des grottes et le feu etait mis
ensuite a des fagots, ils suffoquaient alors en respirant le dioxyde de
carbone (on trouve sur l'Internet beaucoup d'autres details relatifs
a Deir Es Zor et Ras Al Aïn). Dans la mesure où pour la plupart, les
Armeniens hommes ont ete tues au cours de tueries près des points de
depart des "deportations", c'est-a-dire a travers toute l'Anatolie,
Deir Es Zor, contrairement a Auschwitz, n'a jamais ete le centre
geographique des massacres. C'etait seulement le dernier des terminaux
d'une gare qui s'etendait sur tout le territoire mortel de la Turquie.
Contrairement a Deir Es Zor, au Goulag et a Auschwitz, les causes de
la mort etaient pour la plupart passives. On comptait pour tuer sur le
froid siberien et sur l'epuisement par les alterations physiologiques
profondes d'une sous-alimentation systematique. La "mort du prisonnier"
etait tacitement acceptee. Le système n'etait vraiment fonde ni
ideologiquement, ni conceptuellement sur l'assassinat actif, meme si
des assassinats actifs se pratiquaient encore et encore habituellement.
En resume, on peut tirer la conclusion suivante : il est certainement
vrai que la route sanglante des tueries de masse d'etat, qui mène a
Auschwitz (ou a Tuol Sleng), a commence a Deir Es Zor et dans les camps
du Goulag. Meme si sans doute, les mondes des camps turcs et russes ont
des similitudes structurelles et conceptuelles qui permettent de les
identifier l'un et l'autre comme des ancetres d'Auschwitz, cependant,
s'agissant de l'intention de tuer et des moyens de tuer, Auschwitz se
rapproche moins des camps russes et plus d'un lieu synonyme d'horreur
de la Syrie d'aujourd'hui, le desert turc de Deir es Zor.
(photo : des milliers d'enfants ont ete victimes du Genocide des
Armeniens par les Turcs)
Politiquement incorrect
From: Baghdasarian
Jean Eckian
armenews.com
jeudi 15 decembre 2011
Contrairement a ce qui est affirme dans le resume qui precède
l'article, la reponse de l'auteur a la question est claire : les nazis
ont repris aux Turcs a Auschwitz l'intention et le concept de Deir
es Zor (meme si sous certains aspects, le camp de la mort nazi peut-
etre rapproche du Goulag).
Pour le cas du Genocide armenien, l'auteur omet de dire pourquoi ce
sont les marches de la mort qui sont devenues la règle, et le transport
ferroviaire l'exception : tout simplement parce que l'essentiel des
moyens de transport ferroviaire a ete rapidement absorbe pour les
besoins militaires des Turcs.
Il est probable que les observateurs allemands qui ont vu des Armeniens
entasses dans des wagons a bestiaux en ont ete très impressionnes et
qu'ils l'ont raconte a leur retour en Allemagne. Il est tout aussi
probable que l'idee ait fait son chemin jusqu'aux organisateurs de
la Shoah.
Meme avec les guillemets, et malheureusement, le nombre de 200
000 victimes a Deir Es Zor apparaît reducteur. Par contre l'auteur
confirme ici, clairement ("es galt formell als Ziellager fur die als
~DDeportation" getarnte Menschentotung") , contre les "historiens"
turcs, que l'objectif formel de Deir es Zor, c'etait la mort...
Difficile après cela de nier qu'il s'agissait d'un genocide. GB
Deir es Zor, un modèle pour Auschwitz ?
Traduction de l'Allemand par Gilbert Beguian
C'est un problème difficile : dans les milieux scientifiques, mais
aussi sur Internet, certains soutiennent que c'est le goulag russe
qui a servi de modèle a Auschwitz et non les camps de la mort turcs,
celui de Der es Zor en particulier, concus pour l'extermination des
Armeniens. Ce debat souvent politiquement charge et subjectif n'a pas
de reponse unique, des caractères d'Auschwitz se retrouvant dans des
elements du goulag mais aussi dans ceux de Deir es Zor. Tandis que
le caractère de "camp de travail" du goulag se retrouve a Auschwitz,
c'est celui de camp de la mort de Deir es Zor que l'on y retrouvera
de facon plus marquee.
Par Mark D.
Meme si le thème est difficile a aborder, la determination scientifique
des origines du concept d'Auschwitz est l'un des thèmes majeurs
de l'histoire du vingtième siècle. Dans la discussion des diverses
premices a l'assassinat industriel d'etres humains par les nazis, il
est fait reference a plusieurs reprises a deux precedents historiques
d'Auschwitz : le massacre des Armeniens par la Turquie, et le système
du Goulag en Union Sovietique.
On peut supposer connue l'etroite cooperation entre les concepteurs des
camps de concentration allemands et les communistes russes. En 1919,
Lenine avait commence avec la creation de "camps de travail" et de
"camps de concentration". (en pratique, rien ne les distingue les uns
des autres). Sous Staline a ete developpe le système du goulag, tout a
fait operationnel dès le debut des annees 1930. Lorsque dans l'Empire
Allemand, en 1933, le premier camp de concentration de Dachau est
devenu operationnel, on reprenait les 14 annees d'experience sovietique
d'incarceration massive de personnes, plusieurs delegations de
responsables nazis ayant pu etudier a fond l'univers des camps russes.
L'autre piste d'inspiration mène a la Turquie. La-bas, de nombreux
militaires allemands en service au cours de la Première Guerre
Mondiale, avait ete des temoins oculaires de la destruction des
Armeniens a partir de 1915. Beaucoup de jeunes soldats qui avaient
combattu en Turquie ont fait carrière vingt ans plus tard sous le
règne du parti national-socialiste. Le plus celèbre d'entre eux,
Rudolf Hess, devint plus tard commandant d'Auschwitz. Hitler lui-meme,
evoquant les modèle de massacres de masse, en a refere très directement
a l'annihilation des Armeniens de Turquie lorsqu'il a declare :
"Qui aujourd'hui parle encore des Armeniens ? " Par consequent, si
le Goulag sovietique etait bien un parent très proche d'Auschwitz,
les ascendants directs, eux, etaient les camps de la mort turcs des
deserts du nord de la Syrie d'aujourd'hui : Ras Al Aïn et Deir es Zor.
On ne peut conclure ce debat entre le Goulag et Deir Es Zor de facon
tout a fait univoque, Auschwitz se distinguant de l'un de l'autre par
de nombreux caractères conceptuels. Il n'en reste pas moins que l'idee
operationnelle de base, celle du deplacement de personnes en grandes
quantites par transport ferroviaire vers les camps de la mort, a ete
invente par la Turquie. D'innombrables Armeniens ont ete deplaces par
la voie du chemin de fer Bagdad jusqu'au nord de la Syrie, dans des
wagons construits en realite pour le transport de moutons vers Arabie.
Ce moyen de deplacement, au cours du massacre des Armeniens a ete
l'exception tandis que la plupart des Armeniens etaient envoyes
dans les "marches de la mort", a pied, a Deir es Zor. En Russie
cependant, le transport se faisait essentiellement par des moyens
de fret ferroviaire, depuis la frontière avec la Finlande jusqu'a la
côte du Pacifique, vers le Goulag, sur des distances telles que tout
autre moyen de transport etait irrealisable. Le modèle logistique
pour Auschwitz, clairement, ne se trouve donc pas a Deir es Zor,
mais plutôt en Russie.
Le meme raisonnement peut etre suivi du point de vue de la gestion
administrative des assassinats de masse, de "la comptabilite". En tant
que chretiens, les Armeniens figuraient dans les registres fiscaux
de Turquie (pour la plupart, les Turcs musulmans etaient exoneres
d'impôts jusqu'en 1908). Il etait facile aux autorites turques de 1915
d'identifier les Armeniens et de les trouver a leur adresse. Au debut,
tout au moins, les victimes armeniennes ont donc fait l'objet d'une
identification, mais plus a la fin. Ceux qui, survivant aux marches
de la mort, sont arrives a Deir es Zor, perdus chacun dans une masse
anonyme de personnes, non identifiees, ne serait-ce que pour la
forme, pour y mourir. En Russie, c'etait tout a fait autre chose :
les "prisonniers" de l'administration du Goulag communiste etaient
connus pour vivre longtemps, enregistres, ils etaient constamment
deplaces, beaucoup arrivèrent jusqu'a la fin de leur "emprisonnement",
meme a plusieurs reprises. Dans les camps nazis aussi, les victimes
etaient enregistrees pour etre comptabilisees, juste avant meme d'etre
executees, dans un système pervers de gestion du crime de personnes ;
le sens du detail mis en jeu n'a probablement ete depasse qu'en une
seule circonstance, les protocoles de tueries de Tuol Sleng, le camp
central de tueries des Khmers Rouges.
Ainsi, tandis que la logistique, l'administration et probablement
l'etendue des camps nazis se rapprochent plutôt de l'exemple du Goulag
(le nombre de morts du camp turc de Deir es Zor est assez controverse,
autour de "seulement" 200 000 personnes ), le critère de l'intention
de tuer et celui de la methodologie sont ceux, clairement, de Deir
Es Zor. Deir Es Zor n'a jamais ete envisage comme "camp de travail",
mais dès le debut, la destination cachee du camp etait l'homicide
par la deportation. Dans ce but, installe en plein desert sans aucun
approvisionnement, pas de vetements, pas de vivres, aucune disposition
pour la continuation d'aucune vie en aucune facon. Deir es Zor etait
un camp de la mort purement et simplement où la place pour ceux qui
arrivaient etait laissee par ceux morts de soif, de faim ou simplement
abattus. Les methodes employees pour tuer directement etaient le
meurtre ou les coups de feu, mais aussi - et cela est remarquable au
regard d'Auschwitz - le recours a des chambres a gaz rudimentaires :
les Armeniens etaient conduits dans des grottes et le feu etait mis
ensuite a des fagots, ils suffoquaient alors en respirant le dioxyde de
carbone (on trouve sur l'Internet beaucoup d'autres details relatifs
a Deir Es Zor et Ras Al Aïn). Dans la mesure où pour la plupart, les
Armeniens hommes ont ete tues au cours de tueries près des points de
depart des "deportations", c'est-a-dire a travers toute l'Anatolie,
Deir Es Zor, contrairement a Auschwitz, n'a jamais ete le centre
geographique des massacres. C'etait seulement le dernier des terminaux
d'une gare qui s'etendait sur tout le territoire mortel de la Turquie.
Contrairement a Deir Es Zor, au Goulag et a Auschwitz, les causes de
la mort etaient pour la plupart passives. On comptait pour tuer sur le
froid siberien et sur l'epuisement par les alterations physiologiques
profondes d'une sous-alimentation systematique. La "mort du prisonnier"
etait tacitement acceptee. Le système n'etait vraiment fonde ni
ideologiquement, ni conceptuellement sur l'assassinat actif, meme si
des assassinats actifs se pratiquaient encore et encore habituellement.
En resume, on peut tirer la conclusion suivante : il est certainement
vrai que la route sanglante des tueries de masse d'etat, qui mène a
Auschwitz (ou a Tuol Sleng), a commence a Deir Es Zor et dans les camps
du Goulag. Meme si sans doute, les mondes des camps turcs et russes ont
des similitudes structurelles et conceptuelles qui permettent de les
identifier l'un et l'autre comme des ancetres d'Auschwitz, cependant,
s'agissant de l'intention de tuer et des moyens de tuer, Auschwitz se
rapproche moins des camps russes et plus d'un lieu synonyme d'horreur
de la Syrie d'aujourd'hui, le desert turc de Deir es Zor.
(photo : des milliers d'enfants ont ete victimes du Genocide des
Armeniens par les Turcs)
Politiquement incorrect
From: Baghdasarian