GENOCIDE ARMENIEN : LA PROPOSITION PENALISANT LA CONTESTATION SERA BIEN DISCUTEE JEUDI A L'ASSEMBLEE
Stephane
armenews.com
samedi 17 decembre 2011
L'examen de la proposition de loi sanctionnant la negation du genocide
armenien de 1915, qui provoque une crise diplomatique entre la France
et la Turquie, est maintenu au 22 decembre a l'Assemblee, avec le
soutien du groupe majoritaire UMP, apprend-on jeudi auprès du groupe.
Après les menaces proferees jeudi par la Turquie de rappeler son
ambassadeur en France, le groupe UMP de l'Assemblee, interroge
par l'AFP, a indique qu'il n'etait "pas question de retirer la
proposition".
Presentee par la depute de la majorite presidentielle Valerie
Boyer,¨elle vise "a reprimer la contestation de l'existence des
genocides reconnus par la loi". Elle englobe donc bien le genocide
armenien de 1915, dont l'existence a ete reconnue par la loi francaise
en 2001.
Le texte, co-signe par plus d'une quarantaine de deputes de la majorite
presidentielle, propose de sanctionner la contestation des genocides
reconnus par la loi d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende.
"Cette proposition est l'aboutissement d'un long processus legislatif,
qui a demarre avec la reconnaissance du genocide armenien en 2001. Il
fallait aller plus loin avec la penalisation de la contestation du
genocide", a declare Valerie Boyer a l'AFP, ajoutant qu'il s'agit
d'une "decision des parlementaires francais, inspiree par les droits
de l'Homme".
"Elle n'est dirigee contre aucun pays", a-t-elle ajoute. L'ambassade de
Turquie a Paris, dans des declarations faites jeudi a l'AFP, a prevenu
qu'"il va y avoir des consequences irreparables dans tous les domaines
des relations bilaterales", si l'Assemblee nationale adopte le texte.
Outre le rappel de l'ambassadeur en France, le porte-parole de
l'ambassade de Turquie a Paris, Engin Solakoglu, a cite le gel de
toute cooperation avec le gouvernement francais, alors que les deux
pays discutent de la construction d'une centrale nucleaire en Turquie.
Le porte-parole du Quai d'Orsay a tente de calmer le jeu en soulignant
que le texte etait une "initiative parlementaire visant a reprimer
la contestation de l'existence des genocides reconnus par la loi",
qui "s'inscrit dans un mouvement d'ensemble qui vise a penaliser les
propos racistes ou negationnistes".
La Turquie reconnaît que 300.000 a 500.000 Armeniens ont peri dans
l'Anatolie ottomane au cours de la Première guerre mondiale, mais,
selon elle, non pas victimes d'une campagne d'extermination mais du
chaos des dernières annees de l'Empire ottoman.
Pour les Armeniens, il s'agit d'un genocide qui a fait plus d'un
million et demi de morts.
Une proposition de loi socialiste visant a reprimer la contestation
du genocide armenien avait deja ete votee le 12 octobre 2006 par
l'Assemblee nationale mais n'avait pas ete ratifiee par le Senat.
A la veille de son accession a l'Elysee, Nicolas Sarkozy, alors
candidat, avait promis aux associations armeniennes d'aller jusqu'au
bout du dispositif.
Le 22 novembre dernier, le senateur PS Philippe Kaltenbach avait
annonce avoir depose une proposition de loi sur le bureau du Senat
visant a reprimer la contestation de lexistence du genocide armenien.
Le texte sera presente et discute dans l'hemicycle dans le cadre d'une
"semaine gouvernementale".
Stephane
armenews.com
samedi 17 decembre 2011
L'examen de la proposition de loi sanctionnant la negation du genocide
armenien de 1915, qui provoque une crise diplomatique entre la France
et la Turquie, est maintenu au 22 decembre a l'Assemblee, avec le
soutien du groupe majoritaire UMP, apprend-on jeudi auprès du groupe.
Après les menaces proferees jeudi par la Turquie de rappeler son
ambassadeur en France, le groupe UMP de l'Assemblee, interroge
par l'AFP, a indique qu'il n'etait "pas question de retirer la
proposition".
Presentee par la depute de la majorite presidentielle Valerie
Boyer,¨elle vise "a reprimer la contestation de l'existence des
genocides reconnus par la loi". Elle englobe donc bien le genocide
armenien de 1915, dont l'existence a ete reconnue par la loi francaise
en 2001.
Le texte, co-signe par plus d'une quarantaine de deputes de la majorite
presidentielle, propose de sanctionner la contestation des genocides
reconnus par la loi d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende.
"Cette proposition est l'aboutissement d'un long processus legislatif,
qui a demarre avec la reconnaissance du genocide armenien en 2001. Il
fallait aller plus loin avec la penalisation de la contestation du
genocide", a declare Valerie Boyer a l'AFP, ajoutant qu'il s'agit
d'une "decision des parlementaires francais, inspiree par les droits
de l'Homme".
"Elle n'est dirigee contre aucun pays", a-t-elle ajoute. L'ambassade de
Turquie a Paris, dans des declarations faites jeudi a l'AFP, a prevenu
qu'"il va y avoir des consequences irreparables dans tous les domaines
des relations bilaterales", si l'Assemblee nationale adopte le texte.
Outre le rappel de l'ambassadeur en France, le porte-parole de
l'ambassade de Turquie a Paris, Engin Solakoglu, a cite le gel de
toute cooperation avec le gouvernement francais, alors que les deux
pays discutent de la construction d'une centrale nucleaire en Turquie.
Le porte-parole du Quai d'Orsay a tente de calmer le jeu en soulignant
que le texte etait une "initiative parlementaire visant a reprimer
la contestation de l'existence des genocides reconnus par la loi",
qui "s'inscrit dans un mouvement d'ensemble qui vise a penaliser les
propos racistes ou negationnistes".
La Turquie reconnaît que 300.000 a 500.000 Armeniens ont peri dans
l'Anatolie ottomane au cours de la Première guerre mondiale, mais,
selon elle, non pas victimes d'une campagne d'extermination mais du
chaos des dernières annees de l'Empire ottoman.
Pour les Armeniens, il s'agit d'un genocide qui a fait plus d'un
million et demi de morts.
Une proposition de loi socialiste visant a reprimer la contestation
du genocide armenien avait deja ete votee le 12 octobre 2006 par
l'Assemblee nationale mais n'avait pas ete ratifiee par le Senat.
A la veille de son accession a l'Elysee, Nicolas Sarkozy, alors
candidat, avait promis aux associations armeniennes d'aller jusqu'au
bout du dispositif.
Le 22 novembre dernier, le senateur PS Philippe Kaltenbach avait
annonce avoir depose une proposition de loi sur le bureau du Senat
visant a reprimer la contestation de lexistence du genocide armenien.
Le texte sera presente et discute dans l'hemicycle dans le cadre d'une
"semaine gouvernementale".