LaDépêche.fr , France
17 dec 2011
Montauban. La famille arménienne ne veut pas retourner dans son pays
une nouvelle histoire d'expulsions
Martin et sa maman Anna ne peuvent plus, aux yeux de la loi, rester
sur le territoire français./ à ce jour, à cette heure, seul Hovhannes
Aghékian a le droit de demeurer encore sur le sol français. Jusqu'à
mai 2012 seulement.
C'est son statut de personne malade devant recevoir de soins réguliers
qui lui vaut de pas être renvoyé en Arménie, son pays d'origine, dans
les plus brefs délais. C'est ce qui menace précisément son épouse Anna
et son fils Martin (2 ans et demi) qui, lui, a vu le jour à Montauban.
En effet, mère et enfant sont sous le coup d'un arrêté d'expulsion, la
petite famille Aghékian ayant vu sa demande d'asile en tant que
réfugiés politiques refusée par les autorités compétentes en la
matière.
Décision qui lui a valu notamment d'être obligée de quitter le centre
Amar (1) à la date du 8 décembre dernier et, par là même, de se
trouver dépourvue de logement.
« Nos affaires sont restées là-bas » glisse au passage Anna qui chaque
matin est obligée de prendre contact avec le 115 (Samu social) afin de
trouver une chambre pour que la famille puisse bénéficier d'un toit
afin de passer la nuit.
Anna et Hovlannes sont arrivés en France le 14 avrils 2009 en
provenance d'une ville arménienne, Gumri, qu'ils souhaitaient quitter
à tout prix en raison « de problèmes politiques réguliers ». Holvannes
exerçait la profession de mécanicien et Anna avait fait des études
d'informaticienne avant de tomber enceinte de Martin.
La solidarité arménienne
Pendant deux années et demi, la famille Aghékian a espéré que sa
demande d'asile bénéficierait d'une réponse positive. Bien qu'ayant
été contraints de déménager à trois reprises, ils conservaient
toujours l'espoir de « pouvoir vivre et travailler en France
normalement ». Et puis, le 8 décembre, patatras, tout s'écroule pour
les Aghékian.
Avec 300 euros par mois et pas de toit, la famille s'est notamment
appuyée sur le Secours populaire, les Restos du c`ur, le Secours
catholique et, bien en- tendu, le 115 pour subvenir à ses besoins du
quotidien.
La solidarité arménienne a également joué à plein et plusieurs
familles de la communauté arménienne de Montauban ont apporté aide,
assistance et réconfort au trio quelque peu désemparé par la
situation. Hier matin Anna a encore réaffirmé avec beaucoup de force
et de détermination que « la famille ne voulait pas revenir en
Arménie, c'est impossible pour nous ». Un cri du c`ur difficile à
ignorer.
(1) Association Montalbanaise d'Aide aux Réfugiés (24 rue Caussat).
http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/17/1242037-la-famille-armenienne-ne-veut-pas-retourner-dans-son-pays.html
17 dec 2011
Montauban. La famille arménienne ne veut pas retourner dans son pays
une nouvelle histoire d'expulsions
Martin et sa maman Anna ne peuvent plus, aux yeux de la loi, rester
sur le territoire français./ à ce jour, à cette heure, seul Hovhannes
Aghékian a le droit de demeurer encore sur le sol français. Jusqu'à
mai 2012 seulement.
C'est son statut de personne malade devant recevoir de soins réguliers
qui lui vaut de pas être renvoyé en Arménie, son pays d'origine, dans
les plus brefs délais. C'est ce qui menace précisément son épouse Anna
et son fils Martin (2 ans et demi) qui, lui, a vu le jour à Montauban.
En effet, mère et enfant sont sous le coup d'un arrêté d'expulsion, la
petite famille Aghékian ayant vu sa demande d'asile en tant que
réfugiés politiques refusée par les autorités compétentes en la
matière.
Décision qui lui a valu notamment d'être obligée de quitter le centre
Amar (1) à la date du 8 décembre dernier et, par là même, de se
trouver dépourvue de logement.
« Nos affaires sont restées là-bas » glisse au passage Anna qui chaque
matin est obligée de prendre contact avec le 115 (Samu social) afin de
trouver une chambre pour que la famille puisse bénéficier d'un toit
afin de passer la nuit.
Anna et Hovlannes sont arrivés en France le 14 avrils 2009 en
provenance d'une ville arménienne, Gumri, qu'ils souhaitaient quitter
à tout prix en raison « de problèmes politiques réguliers ». Holvannes
exerçait la profession de mécanicien et Anna avait fait des études
d'informaticienne avant de tomber enceinte de Martin.
La solidarité arménienne
Pendant deux années et demi, la famille Aghékian a espéré que sa
demande d'asile bénéficierait d'une réponse positive. Bien qu'ayant
été contraints de déménager à trois reprises, ils conservaient
toujours l'espoir de « pouvoir vivre et travailler en France
normalement ». Et puis, le 8 décembre, patatras, tout s'écroule pour
les Aghékian.
Avec 300 euros par mois et pas de toit, la famille s'est notamment
appuyée sur le Secours populaire, les Restos du c`ur, le Secours
catholique et, bien en- tendu, le 115 pour subvenir à ses besoins du
quotidien.
La solidarité arménienne a également joué à plein et plusieurs
familles de la communauté arménienne de Montauban ont apporté aide,
assistance et réconfort au trio quelque peu désemparé par la
situation. Hier matin Anna a encore réaffirmé avec beaucoup de force
et de détermination que « la famille ne voulait pas revenir en
Arménie, c'est impossible pour nous ». Un cri du c`ur difficile à
ignorer.
(1) Association Montalbanaise d'Aide aux Réfugiés (24 rue Caussat).
http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/17/1242037-la-famille-armenienne-ne-veut-pas-retourner-dans-son-pays.html