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Pourquoi Sarkozy Est Pret À Une Brouille Avec La Turquie

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    POURQUOI SARKOZY EST PRET A UNE BROUILLE AVEC LA TURQUIE

    Le Figaro
    http://www.lefigaro.fr/international/2011/10/07/01003-20111007ARTFIG00677-pourquoi-sarkozy-est-pret-a-une-brouille-avec-la-turquie.php
    20 dec 2011
    France

    S'abonner au Figaro.fr DECRYPTAGE - Le chef de l'Etat a fait une
    mise au point pesee au mot près sur les consequences en France d'une
    non-reconnaissance du genocide armenien par la Turquie.

    Erevan, c'est encore le sujet, toujours aussi passionnel, du genocide
    armenien qui a occupe le premier plan. Nicolas Sarkozy s'est essaye
    a l'art delicat de mordre la ligne jaune (de la Turquie) sans la
    franchir. Il n'est pas certain qu'il y soit parvenu.

    Vendredi, lors d'une conference de presse conjointe avec son
    homologue Serge Sarkissian, le chef de l'Etat francais a fait une
    mise au point pesee au mot près sur les consequences en France d'une
    non-reconnaissance du genocide armenien par la Turquie. Il se devait
    d'aller plus loin que son predecesseur, Jacques Chirac, qui deja, en
    2006, avait invite les Turcs a "reconnaître" le genocide. Il se devait
    aussi de repondre a l'opposition qui, par la voix de Francois Hollande,
    a plaide pour que le nouveau Senat, desormais socialiste, soumette
    aux senateurs le projet de loi sur la penalisation du negationnisme,
    pourtant rejete au debut de l'annee par l'UMP. Il se devait enfin
    d'honorer sa promesse de campagne de faire voter cette loi, qui est
    dans les limbes au Senat depuis 2006.

    "Geste de paix" Nicolas Sarkozy devait le faire, sans tomber
    pour autant dans le piège d'une brouille avec "la grande nation
    turque". "Il ne peut pas y avoir de reconciliation durable sur la
    negation des souffrances", a-t-il explique en exhortant la Turquie
    a un "gigantesque pas en avant". "Il ne revient pas a la France de
    poser un ultimatum a qui que ce soit, ce n'est pas une facon de faire
    (...) mais enfin a travers les lignes vous pouvez comprendre que le
    temps n'est pas infini, 1915-2011, il me semble que pour la reflexion
    c'est suffisant", a prevenu Nicolas Sarkozy, en ajoutant, pour la
    première fois explicitement, que si la Turquie ne faisait pas ce
    "geste de paix", il envisagerait de proposer l'adoption d'un texte de
    loi reprimant specifiquement la negation du genocide armenien. Cette
    "reaction de la France se ferait connaître dans un delai assez bref
    qui, en tout etat de cause, englobe la duree de mon mandat". "Si je
    ne le precise pas, c'est que j'espère toujours dans les reactions"
    turques, a precise Sarkozy. La veille, il avait envisage de fixer
    une echeance a la Turquie -"la fin de l'annee"- avant de legiferer.

    Meme si la forme est plus respectueuse, il s'agit bien, sur le
    fond, d'une injonction. Sans surprise, Ankara a fortement reagi dès
    vendredi. Il va de soi que cette provocation calculee permet, dans
    l'esprit du president, a six mois de la presidentielle, d'engranger
    plusieurs benefices.

    Tout d'abord, il reconquiert le c~\ur des Armeniens de France qui
    avaient vote pour lui en 2007, au moment où Hollande etait sur le
    point de lui griller la politesse. Mais il assume aussi un rapport
    de forces avec le colerique Recep Tayyip Erdogan, avec lequel les
    relations se sont degradees depuis que les deux hommes veulent leur
    part de leadership sur les printemps arabes. Mais le president francais
    sait bien que le Parti socialiste n'osera pas se prononcer clairement
    contre l'adhesion de la Turquie a l'Europe. Il se relegitime par
    ce geste a l'egard des electeurs de la droite et du centre qui ont
    toujours refuse l'entree d'un pays fort de 80 millions de musulmans.

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