GENOCIDE ARMENIEN : A 2 JOURS DU VOTE FRANCAIS, LE PRESIDENT TURC MET LA PRESSION
TF1
http://lci.tf1.fr/monde/europe/genocide-armenien-la-turquie-reclame-l-abandon-du-projet-de-loi-6886805.html
20 dec 2011
France
Abdullah Gul a exhorte mardi la France a oublier sa proposition de
loi "inacceptable" sanctionnant la negation du genocide armenien,
que les deputes francais doivent voter jeudi.
Après les menaces de "consequences graves, irreparables" sur les
relations diplomatiques franco-turques par le Premier ministre Erdogan
vendredi (Lire : Genocide armenien : la Turquie menace la France de
consequences "graves, irreparables" ), c'est le chef de l'Etat turc
qui a appele la France a abandonner "dans les plus brefs delais"
son projet de loi sanctionnant la negation du genocide armenien. "Il
n'est pas question pour nous de l'accepter", a declare Abdullah Gul.
Selon lui, cette proposition de loi, qui doit etre etudiee jeudi
par les deputes francais, "denie le droi de rejeter des accusations
infondees et injustes contre notre pays et notre nation". Le chef de
l'Etat turc a dit attendre "que la raison et le bon sens l'emporte
en France" avant de mettre en avant les relations franco-turques,
au beau fixe depuis des annees. Il ne souhaite pas voir "l'amitie
pluricentenaire franco-turque, les interets communs et leur alliance
(dans l'Otan) (...) sacrifies pour des petits calculs electoralistes",
sans doute en reference a la prochaine echeance presidentielle.
"Une diplomatie de la menace" pour Boyer
Il estime que si le texte est adopte par le Parlement francais, toute
recherche historique objective sur les evènements de 1915-1917 survenus
en Anatolie ottomane ne seront plus possibles. Des evènements reconnus
par la France et une vingtaine de pays comme etant un genocide. Ce
que la Turquie a toujours nie. Si elle reconnaît qu'au moins 500.000
personnes ont trouve la mort a cette epoque, elle affirme qu'elles
ne sont pas des victimes d'un genocide mais des aleas de la Première
Guerre Mondiale.
Valerie Boyer, deputee UMP des Bouches-du-Rhône a l'origine de la
proposition de loi, a fustige "la diplomatie de la menace" pratiquee
par la Turquie. "C'est particulièrement choquant et l'on est stupefait
par le niveau de reactions des Turcs", a-t-elle declaree a l'AFP. De
son côte, Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement qui
representera le gouvernement jeudi lors de l'examen du texte par les
deputes, a tenu a reexpliquer aux Turcs le contenu du projet de loi:
"Peut-etre que les responsables turcs voient la quelque chose qui
ne leur plaît pas. Il faut leur expliquer simplement que c'est une
proposition de loi qui vise a sanctionner la non-reconnaissance de
tous les genocides quels qu'ils soient. Ce n'est pas uniquement le
problème des Armeniens".
Auditions au Senat dès le 5 janvier Les senateurs socialistes Philippe
Kaltenbach (Hauts-de-Seine) et Luc Carvounas (Val-de-Marne) ont
annonce, mardi, qu'une serie d'auditions sur la penalisation de la
negation du genocide armenien debuteront dès le 5 janvier. Objectif
: parvenir a un consensus au sein de la majorite senatoriale de
gauche. Le sujet sera bien examinee a l'Assemblee nationale jeudi.
From: A. Papazian
TF1
http://lci.tf1.fr/monde/europe/genocide-armenien-la-turquie-reclame-l-abandon-du-projet-de-loi-6886805.html
20 dec 2011
France
Abdullah Gul a exhorte mardi la France a oublier sa proposition de
loi "inacceptable" sanctionnant la negation du genocide armenien,
que les deputes francais doivent voter jeudi.
Après les menaces de "consequences graves, irreparables" sur les
relations diplomatiques franco-turques par le Premier ministre Erdogan
vendredi (Lire : Genocide armenien : la Turquie menace la France de
consequences "graves, irreparables" ), c'est le chef de l'Etat turc
qui a appele la France a abandonner "dans les plus brefs delais"
son projet de loi sanctionnant la negation du genocide armenien. "Il
n'est pas question pour nous de l'accepter", a declare Abdullah Gul.
Selon lui, cette proposition de loi, qui doit etre etudiee jeudi
par les deputes francais, "denie le droi de rejeter des accusations
infondees et injustes contre notre pays et notre nation". Le chef de
l'Etat turc a dit attendre "que la raison et le bon sens l'emporte
en France" avant de mettre en avant les relations franco-turques,
au beau fixe depuis des annees. Il ne souhaite pas voir "l'amitie
pluricentenaire franco-turque, les interets communs et leur alliance
(dans l'Otan) (...) sacrifies pour des petits calculs electoralistes",
sans doute en reference a la prochaine echeance presidentielle.
"Une diplomatie de la menace" pour Boyer
Il estime que si le texte est adopte par le Parlement francais, toute
recherche historique objective sur les evènements de 1915-1917 survenus
en Anatolie ottomane ne seront plus possibles. Des evènements reconnus
par la France et une vingtaine de pays comme etant un genocide. Ce
que la Turquie a toujours nie. Si elle reconnaît qu'au moins 500.000
personnes ont trouve la mort a cette epoque, elle affirme qu'elles
ne sont pas des victimes d'un genocide mais des aleas de la Première
Guerre Mondiale.
Valerie Boyer, deputee UMP des Bouches-du-Rhône a l'origine de la
proposition de loi, a fustige "la diplomatie de la menace" pratiquee
par la Turquie. "C'est particulièrement choquant et l'on est stupefait
par le niveau de reactions des Turcs", a-t-elle declaree a l'AFP. De
son côte, Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement qui
representera le gouvernement jeudi lors de l'examen du texte par les
deputes, a tenu a reexpliquer aux Turcs le contenu du projet de loi:
"Peut-etre que les responsables turcs voient la quelque chose qui
ne leur plaît pas. Il faut leur expliquer simplement que c'est une
proposition de loi qui vise a sanctionner la non-reconnaissance de
tous les genocides quels qu'ils soient. Ce n'est pas uniquement le
problème des Armeniens".
Auditions au Senat dès le 5 janvier Les senateurs socialistes Philippe
Kaltenbach (Hauts-de-Seine) et Luc Carvounas (Val-de-Marne) ont
annonce, mardi, qu'une serie d'auditions sur la penalisation de la
negation du genocide armenien debuteront dès le 5 janvier. Objectif
: parvenir a un consensus au sein de la majorite senatoriale de
gauche. Le sujet sera bien examinee a l'Assemblee nationale jeudi.
From: A. Papazian