PLEINE PAGE DE PROPAGANDE NEGATIONNISTE TURQUE DANS LE JOURNAL LE MONDE
Stephane
armenews.com
jeudi 22 decembre 2011
" Lettre Ouverte " aux Deputes de l'Assemblee Nationale
Le Comite de Coordination des Associations Franco-Turques de
France, qui represente plus de 300 associations representant 600.000
franco-turcs ainsi que de nombreux Francais amis de la Turquie sont
très inquiets par la perspective du vote de la proposition de loi
visant a "reprimer la contestation des genocides reconnus par la loi".
Ce texte, qui reprend la deplorable habitude des "lois memorielles"
condamnees par toute la communaute scientifique telles qu'exprimees
notamment publiquement et a plusieurs reprises par Pierre NORA, est
d'avantage de nature a envenimer une situation deja complexe qu'a la
resoudre, l'histoire devant en toute hypothèse etre ecrite par les
historiens et les chercheurs et non par les politiques. En effet,
suite au rapport de l'Assemblee Nationale du 18 novembre 2008, notre
incomprehension est nourrie par le fait qu'une institution aussi
noble que l'Assemblee Nationale puisse legiferer sur une question
historique, communautariste, et aussi sensible que les faits de
1915, et ce, juste pour des fins electoralistes evidentes. Cette
incomprehension est d'autant plus renforcee par la conclusion du
rapport de l'Assemblee Nationale du 18 novembre 2008, prenant son
nom de son honorable President M. Accoyer, prônant que " le rôle
du parlement n'est pas d'adopter des lois qualifiant ou portant une
appreciation sur des faits historiques, a fortiori lorsque celles-ci
s'accompagnent de sanctions penales. ". Toutefois, a cinq mois des
elections, une minorite d'elus remet une fois de plus sur table cette
meme proposition de loi. En outre, la reprise de ce texte fait fi de
l'exception d'irrecevabilite qui avait ete prononcee par le Senat au
mois de mai dernier par 196 voix contre 74. Il fait fi, en reprenant
et en exacerbant un clivage communautariste et en voulant interdire la
recherche des valeurs de liberte, d'egalite et de fraternite portees
par la devise de la Republique ! Nous constatons alors que les elus
sont partages sur ce sujet sensible. D'ailleurs, dans les " Extraits
du rapport sur le risque d'inconstitutionnalite des lois memorielles
" du 19 novembre 2010, Robert Badinter soulève l'inconstitutionnal
ite du projet en vertu de l'article 34 de la Constitution francaise
du 4 octobre 1958, qui ne permet pas au legislateur de " condamner
" des faits du passe, en les qualifiant par le recours aux concepts
juridiques de crime contre l'humanite et, en consequence, de se
prononcer sur un evenement historique. Finalement, nous soutenons
la declaration faite par notre Ministre des Affaires Etrangères
Alain Juppe lors de sa visite en Turquie en novembre dernier : "
La France etait prete a inviter les delegations armenienne et turque
pour etudier les tristes evènements de 1915 ", qualifiant la France
dans un rôle de conciliateur. Nous nourrissons malgre tout l'espoir
que la France, ami de l'Armenie et ami de la Turquie, contribuera a
la conciliation en jouant son rôle sur une plateforme scientifique.
Comite de Coordination des Associations Franco-Turques de France
LE MONDE 22 DECEMBRE 2011
Stephane
armenews.com
jeudi 22 decembre 2011
" Lettre Ouverte " aux Deputes de l'Assemblee Nationale
Le Comite de Coordination des Associations Franco-Turques de
France, qui represente plus de 300 associations representant 600.000
franco-turcs ainsi que de nombreux Francais amis de la Turquie sont
très inquiets par la perspective du vote de la proposition de loi
visant a "reprimer la contestation des genocides reconnus par la loi".
Ce texte, qui reprend la deplorable habitude des "lois memorielles"
condamnees par toute la communaute scientifique telles qu'exprimees
notamment publiquement et a plusieurs reprises par Pierre NORA, est
d'avantage de nature a envenimer une situation deja complexe qu'a la
resoudre, l'histoire devant en toute hypothèse etre ecrite par les
historiens et les chercheurs et non par les politiques. En effet,
suite au rapport de l'Assemblee Nationale du 18 novembre 2008, notre
incomprehension est nourrie par le fait qu'une institution aussi
noble que l'Assemblee Nationale puisse legiferer sur une question
historique, communautariste, et aussi sensible que les faits de
1915, et ce, juste pour des fins electoralistes evidentes. Cette
incomprehension est d'autant plus renforcee par la conclusion du
rapport de l'Assemblee Nationale du 18 novembre 2008, prenant son
nom de son honorable President M. Accoyer, prônant que " le rôle
du parlement n'est pas d'adopter des lois qualifiant ou portant une
appreciation sur des faits historiques, a fortiori lorsque celles-ci
s'accompagnent de sanctions penales. ". Toutefois, a cinq mois des
elections, une minorite d'elus remet une fois de plus sur table cette
meme proposition de loi. En outre, la reprise de ce texte fait fi de
l'exception d'irrecevabilite qui avait ete prononcee par le Senat au
mois de mai dernier par 196 voix contre 74. Il fait fi, en reprenant
et en exacerbant un clivage communautariste et en voulant interdire la
recherche des valeurs de liberte, d'egalite et de fraternite portees
par la devise de la Republique ! Nous constatons alors que les elus
sont partages sur ce sujet sensible. D'ailleurs, dans les " Extraits
du rapport sur le risque d'inconstitutionnalite des lois memorielles
" du 19 novembre 2010, Robert Badinter soulève l'inconstitutionnal
ite du projet en vertu de l'article 34 de la Constitution francaise
du 4 octobre 1958, qui ne permet pas au legislateur de " condamner
" des faits du passe, en les qualifiant par le recours aux concepts
juridiques de crime contre l'humanite et, en consequence, de se
prononcer sur un evenement historique. Finalement, nous soutenons
la declaration faite par notre Ministre des Affaires Etrangères
Alain Juppe lors de sa visite en Turquie en novembre dernier : "
La France etait prete a inviter les delegations armenienne et turque
pour etudier les tristes evènements de 1915 ", qualifiant la France
dans un rôle de conciliateur. Nous nourrissons malgre tout l'espoir
que la France, ami de l'Armenie et ami de la Turquie, contribuera a
la conciliation en jouant son rôle sur une plateforme scientifique.
Comite de Coordination des Associations Franco-Turques de France
LE MONDE 22 DECEMBRE 2011