" LIBERATION " CONSACRE TROIS PAGES A LA LOI DE PENALISATION DU GENOCIDE ARMENIEN
Krikor Amirzayan
armenews.com
jeudi 22 decembre 2011
De la presse nationale, ce matin, c'est " Liberation " qui consacre
une large place a la loi de penalisation avec en première page le
titre " Genocide armenien, le clash franco-turc ". De la page 2 a 4
" Liberation " consacre plusieurs articles sur le sujet. Mais le plus
marquant est l'editorial de Francois Sergent qui est sans doute l'un
des plus revelateurs d'une position d'intellectuels Francais qui
refusent les lois memorielles. Meme si la loi proposee ce matin au
Parlement n'est pas dans ce type de loi. Francois Sergent est ainsi
hors-sujet dans cet editorial que nous vous livrons integralement. "
La position de l'Etat turc est indefendable. Le genocide tel qu'il
a ete defini par le juriste polonais Raphaël Lemkin appartient a une
categorie de droit precise et encadree fondee sur l'intentionnalite
des crimes et la finalite d'exterminer un groupe ethnique. Autant
de conditions qui correspondent au genocide armenien, tout comme le
genocide des Juifs et des Tutsis, les deux seuls " reconnus " et juges
par la communaute internationale. En niant ces exterminations de 1915,
comme elle le fait depuis près d'un siècle, la Turquie reecrit son
histoire et ment sur son passe.
Faut-il pour autant que le Parlement francais impose aux Turcs sa
morale et sa vision de l'histoire ? Imagine-t-on l'accueil qu'aurait
fait la France a une loi turque interdisant de discuter de la
deportation des Juifs par la police francaise ?
Le texte qui doit etre vote aujourd'hui ne peut cacher les
arrière-pensees clientelistes de ses promoteurs, dont les
circonscriptions abritent de nombreuses communautes armeniennes. Quant
a Nicolas Sarkozy, il apparaît qu'après avoir promis a Ankara
d'enterrer ce texte, il en fait desormais son miel a quelques semaines
de la presidentielle et des legislatives. Cette penalisation de la
negation de " tous les genocides " est non seulement opportuniste mais
dangereuse. Les historiens savent que la verite est une proposition
contingente. Ils s'opposent a ces textes qui polluent la memoire et
empechent les discussions sur des sujets encore a vif. Nier le debat
alimente le negationnisme. "
Par ailleurs, nos lecteurs internautes ou @rmenautes peuvent
par ailleurs reagir aux articles de " Liberation " en se rendant
directement sur le site du journal (www.liberation.fr).
Krikor Amirzayan
armenews.com
jeudi 22 decembre 2011
De la presse nationale, ce matin, c'est " Liberation " qui consacre
une large place a la loi de penalisation avec en première page le
titre " Genocide armenien, le clash franco-turc ". De la page 2 a 4
" Liberation " consacre plusieurs articles sur le sujet. Mais le plus
marquant est l'editorial de Francois Sergent qui est sans doute l'un
des plus revelateurs d'une position d'intellectuels Francais qui
refusent les lois memorielles. Meme si la loi proposee ce matin au
Parlement n'est pas dans ce type de loi. Francois Sergent est ainsi
hors-sujet dans cet editorial que nous vous livrons integralement. "
La position de l'Etat turc est indefendable. Le genocide tel qu'il
a ete defini par le juriste polonais Raphaël Lemkin appartient a une
categorie de droit precise et encadree fondee sur l'intentionnalite
des crimes et la finalite d'exterminer un groupe ethnique. Autant
de conditions qui correspondent au genocide armenien, tout comme le
genocide des Juifs et des Tutsis, les deux seuls " reconnus " et juges
par la communaute internationale. En niant ces exterminations de 1915,
comme elle le fait depuis près d'un siècle, la Turquie reecrit son
histoire et ment sur son passe.
Faut-il pour autant que le Parlement francais impose aux Turcs sa
morale et sa vision de l'histoire ? Imagine-t-on l'accueil qu'aurait
fait la France a une loi turque interdisant de discuter de la
deportation des Juifs par la police francaise ?
Le texte qui doit etre vote aujourd'hui ne peut cacher les
arrière-pensees clientelistes de ses promoteurs, dont les
circonscriptions abritent de nombreuses communautes armeniennes. Quant
a Nicolas Sarkozy, il apparaît qu'après avoir promis a Ankara
d'enterrer ce texte, il en fait desormais son miel a quelques semaines
de la presidentielle et des legislatives. Cette penalisation de la
negation de " tous les genocides " est non seulement opportuniste mais
dangereuse. Les historiens savent que la verite est une proposition
contingente. Ils s'opposent a ces textes qui polluent la memoire et
empechent les discussions sur des sujets encore a vif. Nier le debat
alimente le negationnisme. "
Par ailleurs, nos lecteurs internautes ou @rmenautes peuvent
par ailleurs reagir aux articles de " Liberation " en se rendant
directement sur le site du journal (www.liberation.fr).