L'ASSOCIATION TURQUE DES DROITS DE L'HOMME SE PRONONCE CONTRE LE NEGATIONNISME ET EN FAVEUR DU PROJET DE LOI DE PENALISATION
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=75473
Pour l'Observatoire armenien,
Dans le contexte actuel des pressions exercees par l'Etat turc sur
notre representation nationale, l'Association Turque des Droits
de l'Homme vient de publier un communique de presse exprimant
indirectement son soutien au projet de loi francais visant " a reprimer
la contestation de l'existence des genocides reconnus par la loi ".
Elle n'y voit aucune entrave a la liberte d'expression et en se
demarquant de la position du gouvernement, elle prend de surcroit un
risque majeur au regard des dispositions actuelles de la loi turque.
Une version francaise de ce communique est reproduite ci-dessous.
L'Observatoire armenien rappelle que les ressortissants turcs sont
contraints a une prudence semantique extreme en raison de l'article
301 du code penal turc qui les menace d'amende et d'emprisonnement a
chaque evocation du Genocide des Armeniens. A cet egard, le communique
de l'Association Turque des Droits de l'Homme revèle un courage
extraordinaire tout autant qu'elle constitue un appel a l'aide.
En votant la proposition de loi de Mme Boyer, la France apportera son
soutien a la liberte d'expression en Turquie tout autant qu'elle se
conformera a ses engagements europeens.
Robert Aydabirian, President
Contact presse : Laurent Leylekian Telephone: 06 68 35 45 17
Communique de l'Association Turque des Droits de l'Homme
Il faut s'unir contre la negation du genocide et non contre le
Parlement Francais
Il semble que de larges fractions de la population comprenant aussi
bien les partis politiques AKP, CHP, MHP, que certains cercles et
certaines corporations professionnelles ainsi qu'un nombre considerable
d'intellectuels en Turquie se soient unies pour contester le vote
du projet de loi penalisant la negation du Genocide Armenien par
l'Assemblee Nationale Francaise, une initiative qui a d'ailleurs ete
precedee par d'autres pays.
La negation du genocide sert le blanchiment d'un crime organise et
commis par le biais de l'Etat. Le negationnisme empeche de faire face
a l'Histoire comme il empeche aussi de s'agenouiller devant la memoire
des victimes, de faire acte de contrition face aux descendants des
victimes et de dire " plus jamais ca ". Elle constitue un moyen de
renforcer les inegalites, les rapports de domination et la menace
d'une violence latente.
C'est pour cela que l'Assemblee Generale des Nations Unies a approuve
la Convention pour la Prevention et la Repression du Crime de
Genocide en decembre 1948 entree en vigueur en janvier 1951. Depuis
cette date la negation de la Shoah a ete interdite dans de nombreux
pays et penalisee par une amende et une peine de prison. En 1990, la
France a egalement adopte la Loi Gayssot pour punir le negationnisme
de la Shoah.
La negation d'un genocide ne peut etre interpretee comme relevant
de la liberte d'expression, c'est au contraire une agression contre
les descendants d'un peuple qui a subi un genocide et contre ceux qui
font acte de contrition devant ce genocide ; Elle constitue un moyen
puissant de perpetuer les consequences du genocide et une invitation
pour de nouveaux crimes contre l'Humanite.
C'est pourquoi, nous les soussignes, nous voulons avant tout que soit
mis un terme a la politique de negationnisme presente dans tous les
sphères de la vie en Turquie, qui blesse les consciences et offense
sans cesse les victimes.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=75473
Pour l'Observatoire armenien,
Dans le contexte actuel des pressions exercees par l'Etat turc sur
notre representation nationale, l'Association Turque des Droits
de l'Homme vient de publier un communique de presse exprimant
indirectement son soutien au projet de loi francais visant " a reprimer
la contestation de l'existence des genocides reconnus par la loi ".
Elle n'y voit aucune entrave a la liberte d'expression et en se
demarquant de la position du gouvernement, elle prend de surcroit un
risque majeur au regard des dispositions actuelles de la loi turque.
Une version francaise de ce communique est reproduite ci-dessous.
L'Observatoire armenien rappelle que les ressortissants turcs sont
contraints a une prudence semantique extreme en raison de l'article
301 du code penal turc qui les menace d'amende et d'emprisonnement a
chaque evocation du Genocide des Armeniens. A cet egard, le communique
de l'Association Turque des Droits de l'Homme revèle un courage
extraordinaire tout autant qu'elle constitue un appel a l'aide.
En votant la proposition de loi de Mme Boyer, la France apportera son
soutien a la liberte d'expression en Turquie tout autant qu'elle se
conformera a ses engagements europeens.
Robert Aydabirian, President
Contact presse : Laurent Leylekian Telephone: 06 68 35 45 17
Communique de l'Association Turque des Droits de l'Homme
Il faut s'unir contre la negation du genocide et non contre le
Parlement Francais
Il semble que de larges fractions de la population comprenant aussi
bien les partis politiques AKP, CHP, MHP, que certains cercles et
certaines corporations professionnelles ainsi qu'un nombre considerable
d'intellectuels en Turquie se soient unies pour contester le vote
du projet de loi penalisant la negation du Genocide Armenien par
l'Assemblee Nationale Francaise, une initiative qui a d'ailleurs ete
precedee par d'autres pays.
La negation du genocide sert le blanchiment d'un crime organise et
commis par le biais de l'Etat. Le negationnisme empeche de faire face
a l'Histoire comme il empeche aussi de s'agenouiller devant la memoire
des victimes, de faire acte de contrition face aux descendants des
victimes et de dire " plus jamais ca ". Elle constitue un moyen de
renforcer les inegalites, les rapports de domination et la menace
d'une violence latente.
C'est pour cela que l'Assemblee Generale des Nations Unies a approuve
la Convention pour la Prevention et la Repression du Crime de
Genocide en decembre 1948 entree en vigueur en janvier 1951. Depuis
cette date la negation de la Shoah a ete interdite dans de nombreux
pays et penalisee par une amende et une peine de prison. En 1990, la
France a egalement adopte la Loi Gayssot pour punir le negationnisme
de la Shoah.
La negation d'un genocide ne peut etre interpretee comme relevant
de la liberte d'expression, c'est au contraire une agression contre
les descendants d'un peuple qui a subi un genocide et contre ceux qui
font acte de contrition devant ce genocide ; Elle constitue un moyen
puissant de perpetuer les consequences du genocide et une invitation
pour de nouveaux crimes contre l'Humanite.
C'est pourquoi, nous les soussignes, nous voulons avant tout que soit
mis un terme a la politique de negationnisme presente dans tous les
sphères de la vie en Turquie, qui blesse les consciences et offense
sans cesse les victimes.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress