Libération, France
23 dec 2011
Repères. Arménie. Génocide
UNE RECONNAISSANCE EN PROGRESSION
21 pays ou organisations ont, d'une façon ou d'une autre, reconnu le
génocide arménien de 1915-1916. Parmi eux, de nombreux Etats
européens, dont l'Allemagne, la France, l'Italie, la Suède, la Suisse
et les Pays-Bas. L'Uruguay fut le premier pays à prendre position, dès
1965. Depuis, le Chili, le Venezuela et l'Argentine ont suivi. Le
Canada, la Russie et le Parlement européen ont eux aussi reconnu ce
génocide.
Néologisme formé en 1944, le «génocide» naît juridiquement à l'article
2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de
génocide, adoptée par les Nations unies en 1948. Le génocide y est
défini comme l'extermination physique, systématique, intentionnelle et
programmée d'un peuple en raison de ses origines ethniques,
religieuses ou sociales. Il se caractérise par l'intentionalité.
LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN
Perpétré en 1915 et 1916 par l'Empire ottoman contre les Arméniens de
l'actuelle Turquie, le génocide a fait entre 1 million et un 1,5
million de victimes. Considéré comme le premier génocide du XXe
siècle, il n'est pas reconnu par les autorités turques, qui admettent
500 000 victimes, tombées dans des massacres des deux côtés.
«Le peuple turc est émotif et il exprime ses réactions. [...] Les
cosmétiques, les parfums, l'habillement pourraient faire les frais de
cette vindicte populaire.»
Egemen Bagis ministre turc en charge des Affaires européennes.
«Cette proposition de loi est intellectuellement, économiquement et
politiquement une connerie sans nom. On n'a pas à se lancer dans un
concours des génocides [...] pour tenter de récupérer les voix des
Français d'origine arménienne. C'est ridicule !»
Alain Juppé chef de la diplomatie française, selon le Canard enchaîné
paru hier.
http://www.liberation.fr/monde/01012379099-reperes
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
23 dec 2011
Repères. Arménie. Génocide
UNE RECONNAISSANCE EN PROGRESSION
21 pays ou organisations ont, d'une façon ou d'une autre, reconnu le
génocide arménien de 1915-1916. Parmi eux, de nombreux Etats
européens, dont l'Allemagne, la France, l'Italie, la Suède, la Suisse
et les Pays-Bas. L'Uruguay fut le premier pays à prendre position, dès
1965. Depuis, le Chili, le Venezuela et l'Argentine ont suivi. Le
Canada, la Russie et le Parlement européen ont eux aussi reconnu ce
génocide.
Néologisme formé en 1944, le «génocide» naît juridiquement à l'article
2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de
génocide, adoptée par les Nations unies en 1948. Le génocide y est
défini comme l'extermination physique, systématique, intentionnelle et
programmée d'un peuple en raison de ses origines ethniques,
religieuses ou sociales. Il se caractérise par l'intentionalité.
LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN
Perpétré en 1915 et 1916 par l'Empire ottoman contre les Arméniens de
l'actuelle Turquie, le génocide a fait entre 1 million et un 1,5
million de victimes. Considéré comme le premier génocide du XXe
siècle, il n'est pas reconnu par les autorités turques, qui admettent
500 000 victimes, tombées dans des massacres des deux côtés.
«Le peuple turc est émotif et il exprime ses réactions. [...] Les
cosmétiques, les parfums, l'habillement pourraient faire les frais de
cette vindicte populaire.»
Egemen Bagis ministre turc en charge des Affaires européennes.
«Cette proposition de loi est intellectuellement, économiquement et
politiquement une connerie sans nom. On n'a pas à se lancer dans un
concours des génocides [...] pour tenter de récupérer les voix des
Français d'origine arménienne. C'est ridicule !»
Alain Juppé chef de la diplomatie française, selon le Canard enchaîné
paru hier.
http://www.liberation.fr/monde/01012379099-reperes
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress