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Le Genocide Armenien, Et Ses Implications Politiques

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    LE GENOCIDE ARMENIEN, ET SES IMPLICATIONS POLITIQUES

    Come4News
    http://www.come4news.com/le-genocide-armenien,-et-ses-implications-politiques-273363
    26 dec 2011

    Illustration du PETIT JOURNAL du dimanche 12 décembre 1915 Extrait :
    "Toutes les nouvelles, de toutes les sources, parvenues de
    Constantinople, de Smyrne, d'Angora, de Van, etc., etc., s'accordent
    dans la description des horribles scènes de carnage dont les victimes
    sont, depuis le début de la guerre, les populations Arméniennes
    de l'Empire. Les Turcs ont dressé un plan pour l'extermination
    complète des Arméniens et ils l'exécutent avec une sauvagerie
    qui fait dresser les cheveux sur la tête, avec des raffinements de
    cruauté dont l'histoire de l'humanité, même dans les siècles les
    plus reculés, donne peu d'exemplesÂ".

    Cela s'est passé d'avril 1915 a juillet 1916. Les deux tiers des
    Arméniens qui vivaient sur le territoire actuel de la Turquie ont
    été exterminés au cours de déportations et massacres de grande
    ampleur.

    Entre 1.200.000 et 1.500.000 Arméniens ont été tués sur place ou
    sont morts au cours de leur déportation. Il fut planifié et exécuté
    par le parti au pouvoir a l'époque, le Comité Union et Progrès,
    CPU, plus connu sous le nom de Â"Jeunes-TurcsÂ", dirigeant l'Empire
    ottoman et engagé dans la Première guerre mondiale aux côtés
    des Empires centraux constitués par l'Empire Allemand, l'Empire
    Austro-hongrois, l'Empire ottoman, et le Royaume de Bulgarie. Ils
    étaient, a la Première guerre mondiale, opposés a la Triple Entente
    composées de la France, du Royaume-Uni et de la Russie impériale,
    ne pas confondre avec la Triple Alliance qui comprenait l'Empire
    Allemand, l'Empire Austro-hongrois, et la Royaume d'Italie, qui
    rejoignit ensuite la Triple Entente, voir 193 - Philippe Pétain,
    Maréchal de France suite 1.

    Le génocide Arménien est considéré comme l'un des tout premiers
    génocides du XXème siècle, il coÃ"ta la vie aux Arméniens
    d'Anatolie et du haut-plateau Arménie.

    C'est de l'histoire, mais, est-ce que la politique Francaise de
    décembre 2011 doit s'emparer de ce massacre pour je ne sais quel but ?

    Faire plaisir a Aznavour qui réside en Suisse ou il est l'ambassadeur
    de l'Arménie, ou tout simplement électoraliste ? Un peu des
    deux, contre la négation du génocide Arménien certes, mais aussi
    beaucoup électoral ? Il faut se poser la question a quatre mois de
    l'élection présidentielle. Engranger un maximum de voix Arméniennes
    surement, on recense en France près de 500.000 Arméniens, c'est bon
    a prendre pour l'élection. Nicolas Sarkozy, avant son élection,
    avait promis aux Arméniens de soutenir la négation d'un texte de
    loi spécifique sur la négation du génocide Arménien. Mais c'est
    franchement électoraliste de le programmer en ce moment, pendant
    cinq années il pouvait largement le faire. En outre, ce génocide
    est bien reconnu par nombre d'historiens. Alain Juppé ministre des
    affaires étrangères avait recommandé la prudence a Nicolas Sarkozy
    d'autant, que cette proposition de loi qui est l'Å"uvre de l'UMP,
    fit qu'il s'est ouvertement démarqué de ce vote déclarant depuis
    Bordeaux, Â"le Parlement a voté. Essayons maintenant de reprendre
    des relations apaisées. Ce sera difficile, j'en ai conscience,
    mais le temps fera son Å"uvreÂ", a-t-il ajouté, jugeant Â"qu'il y a
    beaucoup de raisons de maintenir entre la France et la Turquie des
    relations de confiance et même d'amitiéÂ", mais appelant Ankara
    Â"au sang-froid et a la retenueÂ".

    Mais aussi une connerie sans nom.

    C'est la députée Valérie Boyer est a l'origine de la proposition
    de loi, elle a d'ailleurs recu des menaces de mort et de viol. Je me
    dois de déposer plainte et je le ferais a-t-elle déclaré.

    Nicolas Sarkozy entouré de Charles Aznavour et du président Arménien
    Serge Sarkissian

    Qu'est-ce qu'un génocide, le petit Robert écrit, c'est la
    destruction d'un groupe ethnique en peu de temps, et cite les Juifs
    et les Arméniens. Et c'est vrai que des enfants furent massacrés
    exterminés si ce n'était pour détruire la génération de ce peuple,
    le rayer de la terre.

    Rapport d'un Allemand témoin des événements de Mouch. J'allai
    trouver le Mutessarif et le priai de faire au moins grâce aux enfants,
    mais ce fut en vain. Il répondit que les enfants Arméniens devaient
    périr avec leur nation, référence, Massacres génocitaires.

    S'il fallait condamner tous les crimes et génocides depuis que des
    hommes sont sur terre nous n'en finirions pas. Mais la, il s'agit de
    condamner la négation de génocide, cela va plus loin, c'est a dire
    est-ce qu'il y a eu ou non génocide ? Est-ce que la république de
    Turquie a été créée sur un génocide ? C'est la remise en cause de
    cette république, ce que les Turcs d'aujourd'hui ne peuvent admettre,
    mais ont-ils raison ? Ils ne sont pas responsables et ne sont pas
    accusés de ce génocide, ce n'est pas le seul Ã~Itat construit sur
    des guerres et des massacres, il est donc stérile de s'offusquer du
    vote des députés UMP qui n'est que de but électoraliste.

    Le gouvernement Turc actuel n'a rien a voir avec celui de 1915
    lors de la première guerre mondiale. Il n'est donc pas visé. Ne
    pas reconnaître, la qualification de génocide perpétré par les
    Jeunes-Turcs, nationalistes et progressistes, du Comité Union et
    Progrès opposé au Sultan Abduhamid II sous le commandement du
    ministre de l'Intérieur grand vizir Talaat Pacha, et de Enver Pacha
    l'un des officiers militaires de la révolution des Jeunes-Turcs,
    est une erreur.

    L'histoire politique est la suivante.

    Dès la fin du 19ème siècle, les Arméniens de l'Empire ottoman
    prirent conscience que leurs droits étaient bafoués par le sultan,
    et des groupes Arméniens, la plupart du temps révolutionnaires,
    se formèrent.

    Ils dénoncèrent les méthodes du sultan et voulurent la liberté pour
    tous ainsi que l'égalité entre Arméniens et Musulmans. Deux partis
    Arméniens se formèrent, le parti Armenakan est créé en 1885, et
    le parti Hentchak, la cloche, en 1886-1887, de tendance socialiste,
    ainsi que la Fédération révolutionnaire arménienne Dashnak en
    1890, de tendance relativement indépendantiste. Les adhérents de ces
    partis ramenèrent l'espoir chez les Arméniens de l'Empire ottoman,
    principalement paysans. Ã~@ l'inverse, l'émancipation voulue par
    ces partis sera l'un des principaux motifs pour les Jeunes-Turcs,
    opposées aux vieux du Sultan, de massacrer les Arméniens.

    Le CUP recu le soutien de nombreux mouvements représentant les
    minorités de l'Empire, y compris des mouvements indépendantistes
    et la Fédération révolutionnaire Arménienne Dashnak. Cependant,
    cette alliance de circonstance, contre nature, trouva sa limite dans
    une question cruciale, celle de la création d'un Ã~Itat arménien
    autonome ou indépendant.

    Les Jeunes-Turcs parvinrent a renverser le sultan en 1908 avec
    l'aide des mouvements minoritaires, et dirigèrent alors l'Empire
    ottoman. Le CUP n'accepta pas la création d'un Ã~Itat arménien,
    et ceux-ci cherchèrent alors a nouer d'autres alliances dans la
    région, notamment auprès des Russes, sans succès d'ailleurs. Ce
    fut donc un conflit de leadership entre les Arméniens ottomans et
    les Jeunes-Turcs, que les Arméniens perdirent.

    En 1909 il y eu en prélude du génocide Arménien les massacres de
    Cilicie, ou d'Adana, entre les 14 et 27 avril 1909. Ils s'étendirent
    aux zones rurales Ciliciennes et a différentes villes, Adana, Hadjin,
    Sis, Zeïtoun, Alep, Dörtyol. Environ trente mille Arméniens y
    laissèrent leur vie, dont vingt mille dans le seul vilayet d'Adana.

    Des troupes constitutionnelles Ottomanes participèrent aux massacres.

    Stéphen Pichon, radical de gauche, 1901-1907, alors ministre des
    Affaires étrangères, porta l'accusation a l'Assemblée francaise,
    séance du 17 mai 1909 :

    Â"Il est arrivé malheureusement que des troupes qui avaient été
    envoyées pour prévenir et réprimer les attentats y ont, au
    contraire, participé. Le fait est exactÂ".

    Le premier novembre 1914, a Constantinople, actuellement Istanbul,
    Enver Pacha accusa les Arméniens de la région de pactiser avec les
    Russes. Le 8 février 1914, la Russie imposa au gouvernement Turc une
    commission internationale destinée a veiller aux bonnes relations
    entre les populations ottomanes. Les Jeunes-Turcs ravalèrent leur
    humiliation mais lorsque la Première guerre éclata, en aoÃ"t de la
    même année, ils poussèrent le sultan Mahomet V a entrer dans le
    conflit, aux côtés des Puissances centrales contre la Russie et les
    Occidentaux. Le sultan déclara la guerre le 1er novembre 1914. Les
    Turcs tentèrent de soulever en leur faveur les Arméniens de Russie.

    Mal leur en pris. Bien qu'en nombre supérieur, ils sont défaits par
    les Russes a Sarikamish le 29 décembre 1914. L'empire ottoman est
    envahi. L'armée Turque perd 100.000 hommes. Elle bat en retraite et,
    exaspérée, multiplie les violences a l'égard des Arméniens dans
    les territoires qu'elle traverse. Les Russes, a leur tour, retournent
    en leur faveur les Arméniens de Turquie. Le 7 avril 1915, la ville
    de Van, a l'est de la Turquie, se soulève et proclame un gouvernement
    Arménien autonome.

    Les dirigeants du CUP décidèrent alors de profiter de l'occasion
    de la guerre pour résoudre définitivement, par l'extermination
    des Arméniens, la Â"Question ArménienneÂ", Ermeni sorunu, qui,
    depuis le congrès de Berlin de 1878 stipulait, entre autre, que la
    Turquie devait accorder aux Juifs les droits civils et religieux
    au sein de son Empire, dont faisait partie la Palestine. Animés
    par une idéologie nationaliste Panturquiste, ils voyaient dans les
    Arméniens un obstacle majeur a leur unification ethnique en Anatolie
    et a leur expansion dans les pays de langue Turque d'Asie centrale,
    est l'un des points les plus épineux de la Â"Question d'OrientÂ".

    En février 1915, le comité central du parti et des ministres du
    cabinet de guerre, Talaat Pacha et Enver Pacha en particulier, mirent
    secrètement au point un plan de destruction qui sera exécuté dans
    les mois suivants. Il fut présenté officiellement comme un transfert
    de la population Arménienne que le gouvernement accusa de collaborer
    avec l'ennemi Russe, pourtant loin du front.

    Voici le texte d'un télégramme transmis par le ministre a la
    direction des Jeunes-Turcs de la préfecture d'Alep, Â"le gouvernement
    a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il
    faut mettre fin a leur existence, aussi criminelles que soient
    les mesures a prendre. Il ne faut tenir compte ni de l'âge, ni du
    sexe. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place iciÂ". En fait,
    la déportation ne fut que le masque qui couvrait une opération
    d'anéantissement de tous les Arméniens de l'Empire ottoman.

    La politique d'arrestations fut en premier lieu vers les notables et
    intellectuels de Constantinople arrêtés les 24 et 25 avril qui,
    déportés puis tués, fut le point de départ du génocide. Dès
    que l'élite Arménienne fut anéantie, le massacre des populations
    Arméniennes commenca en deux phases successives de mai a juillet
    1915 dans les sept provinces, vilayets orientales d'Anatolie, quatre
    proches du front Russe, Trébizonde, Erzurum, Van, Bitlis, trois
    en retrait, Sivas, Kharpout, Diyarbakır, où vécurent près d'un
    million d'Arméniens, puis, a la fin de 1915, dans d'autres provinces
    de l'Empire. L'éloignement de nombre des victimes du front, lors
    des différentes phases des massacres, enleva toute vraisemblance a
    l'accusation de collaboration avec l'ennemi.

    L'Empire ottoman dura de 623 ans de 1299 a 1922, pour laisser la
    place a la république de Turquie. l'Empire ottoman s'étendait,
    au faîte de sa puissance, sur trois continents, toute l'Anatolie,
    le haut-plateau Arménien, les Balkans, le pourtour de la mer Noire,
    la Syrie, la Palestine, la Mésopotamie, la péninsule Arabique et
    l'Afrique du Nord (a l'exception du Maroc).

    La culpabilité de Mehmet Talaat Pacha, et Enver Pacha et autres
    dirigeants Jeunes-Turcs, a été reconnue en juillet 1919 par la
    cour martiale Ottomane qui les condamna a mort par contumace Â"pour
    l'extermination d'un peuple entier constituant une communauté
    distincteÂ", avec cette précision dans le réquisitoire, les
    déportations furent concues et décidées par le Comité Union et
    Progrès. Ayant pris la fuite en 1918, juste après avoir détruit
    la plupart des documents compromettants. La cour martiale établit
    la volonté du CPU, d'éliminer physiquement les Arméniens, via son
    organisation spéciale.

    21 janvier 1920, une Â"loi de restauration des propriétés
    ArméniennesÂ", comprenant trente-trois articles, est adoptée par
    le Parlement ottoman, mais ne sera jamais appliquée.

    Printemps 1920, les services sociaux du Patriarcat arménien de
    Constantinople estiment que 6 000 femmes et enfants sont encore captifs
    dans les régions de Constantinople, Ismit, Bursa et Eskisehir, 2
    000 a Karahisar, 1 500 dans le district de Bolu, 3 000 a Konya, 500
    a Kastamonu, 2 000 a Trébizonde, 3 500 a Sıvas, autant a Kayseri,
    3 000 a Erzerum, 25 000 a Dyarbekir-Mardin, 3 000 a Harpout, et 5
    000 dans les vilayet de Bitlis et Van.

    15 mars 1921, Berlin, l'ancien grand vizir Mehmed Talat, réfugié
    en Allemagne depuis novembre 1918, est assassiné par un militant
    Arménien, Soghomon Tehlerian.

    17 avril 1922, Berlin, Bahaeddin Sakir et Cemal Azmi sont abattus en
    pleine rue par deux militants Arméniens. 25 juillet 1922, Tiflis,
    Géorgie, Ahmed Cemal, tous des militants du CPU, est assassiné par
    un militant Arménien.

    Dans le reste de l'Empire, le programme prend les formes d'une
    déportation, conduite par chemin de fer sur une partie du parcours,
    les familles restant parfois réunies. Les convois de déportés,
    environ 870.000 personnes, convergent vers Alep, en Syrie, où une
    Direction générale de l'installation des tribus et des déportés
    les répartit selon deux axes, au sud, vers la Syrie, le Liban et la
    Palestine, une partie survivra, a l'Est, le long de l'Euphrate, où
    des camps de concentration, véritables mouroirs, sont improvisés. Les
    déportés furent peu a peu poussés vers Deir ez-Zor. La, en juillet
    1916, ils furent envoyés dans les déserts de Mésopotamie où ils
    furent tués par petits groupes ou moururent de soif. Les derniers
    regroupements de déportés le long du chemin de fer de Bagdad,
    a Ras-ul-Aïn, a Intilli sont, eux aussi, exterminés en juillet
    1916. Seul survit un tiers des Arméniens, ceux qui habitaient
    Constantinople et Smyrne, les personnes enlevées, les Arméniens
    du vilayet de Van, furent sauvés par l'avancée de l'armée Russe,
    soit deux cent quatre-vingt-dix mille survivants.

    Quelque cent mille déportés des camps du sud survécurent également.

    La propagande Turc accusant une quelconque entente entre les Arméniens
    ottoman et les Russes est difficile a montrer.

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