"EN TURQUIE, LES FRANCAIS SONT INQUIETS" ECRIT LE PARISIEN
Krikor Amirzayan
armenews.com
jeudi 29 decembre 2011
Le Parisien du 27 decembre proposait un article sur la situation
des francais en Turquie après le voe de la loi de penalisation du
negationnisme des genocides et la colère d'Ankara. Furieux, les Turcs
multiplient les manifestations (ici devant le consulat de France) pour
protester contre le vote a l'Assemblee nationale de la loi reprimant la
negation du genocide armenien. La colère des Turcs n'est pas retombee
après le vote la semaine dernière a l'Assemblee de la proposition de
loi reprimant la negation du genocide des Armeniens.
Les quelque 4000 Francais installes a Istanbul la ressentent de plus
en plus. la Turquie gèle sa cooperation avec la France Politique :
les petites phrases du dimanche " Les Turcs sont blesses ; eux qui
etaient très francophiles vivent cela comme une nouvelle declaration
d'hostilite et une trahison a leur egard ", temoigne ce patron installe
depuis une dizaine d'annees sur les rives du Bosphore. " On m'a demande
comment je pouvais encore parler francais ", poursuit ce Francais,
marie a une Turque. " La crispation est la ", confirme Marie-Rose,
coach et responsable de la section socialiste dans la ville. Mais
beaucoup d'expatries assurent que la colère vise davantage Sarkozy et
les responsables politiques que les Francais en general. " Mes parents
etaient inquiets pour moi, mais je les ai rassures, il n'y a pas
animosite a notre egard ", explique France, installee a Istanbul. "
Au fil du temps, les liens privilegies historiques entre Paris et
Ankara s'estompent et c'est prejudiciable pour la France, estime
Marie-Rose. La francophonie recule. Il y avait beaucoup d'echanges,
d'expositions et aujourd'hui il y a de moins en moins d'ardeur. "
Mais l'inquietude porte surtout sur le plan economique.
Quelque 400 entreprises sont implantees en Turquie dont Carrefour,
Renault, Areva, Sodexo, et la France est le deuxième investisseur
etranger. " A ce stade, il est difficile de tirer un bilan des demandes
de represailles economiques de la part du gouvernement turc ", explique
Raphaël Esposito, directeur de la chambre de commerce francaise en
Turquie. Selon lui, un premier point pourra etre fait en janvier. "
On a peur sur le long terme, confirme un employe du groupe Lafarge. Il
y aura sûrement un effet. Les gens sont furieux et nous demandent si
nous sommes totalement francais. " Beaucoup d'entreprises travaillent
en partenariat avec des groupes turcs, ce qui, espèrent-elles, peut
limiter les represailles. " On craint que des marches se ferment
aux Francais lors des appels d'offres, rapporte Raphaël Esposito, ou
que des entreprises turques refusent de cooperer avec des Francais. "
Depuis quelques jours, un site recense les produits a boycotter, après
l'appel des chambres de commerce aux represailles contre les marques
francaises. Les salaries tentent de se rassurer en se souvenant que
les appels lances lors de la reconnaissance du genocide armenien
par la France en 2001 et en 2006, n'avaient ete suivis que sur une
periode limitee. " Cela avait dure au maximum un mois et demi ",
explique un dirigeant.
From: Baghdasarian
Krikor Amirzayan
armenews.com
jeudi 29 decembre 2011
Le Parisien du 27 decembre proposait un article sur la situation
des francais en Turquie après le voe de la loi de penalisation du
negationnisme des genocides et la colère d'Ankara. Furieux, les Turcs
multiplient les manifestations (ici devant le consulat de France) pour
protester contre le vote a l'Assemblee nationale de la loi reprimant la
negation du genocide armenien. La colère des Turcs n'est pas retombee
après le vote la semaine dernière a l'Assemblee de la proposition de
loi reprimant la negation du genocide des Armeniens.
Les quelque 4000 Francais installes a Istanbul la ressentent de plus
en plus. la Turquie gèle sa cooperation avec la France Politique :
les petites phrases du dimanche " Les Turcs sont blesses ; eux qui
etaient très francophiles vivent cela comme une nouvelle declaration
d'hostilite et une trahison a leur egard ", temoigne ce patron installe
depuis une dizaine d'annees sur les rives du Bosphore. " On m'a demande
comment je pouvais encore parler francais ", poursuit ce Francais,
marie a une Turque. " La crispation est la ", confirme Marie-Rose,
coach et responsable de la section socialiste dans la ville. Mais
beaucoup d'expatries assurent que la colère vise davantage Sarkozy et
les responsables politiques que les Francais en general. " Mes parents
etaient inquiets pour moi, mais je les ai rassures, il n'y a pas
animosite a notre egard ", explique France, installee a Istanbul. "
Au fil du temps, les liens privilegies historiques entre Paris et
Ankara s'estompent et c'est prejudiciable pour la France, estime
Marie-Rose. La francophonie recule. Il y avait beaucoup d'echanges,
d'expositions et aujourd'hui il y a de moins en moins d'ardeur. "
Mais l'inquietude porte surtout sur le plan economique.
Quelque 400 entreprises sont implantees en Turquie dont Carrefour,
Renault, Areva, Sodexo, et la France est le deuxième investisseur
etranger. " A ce stade, il est difficile de tirer un bilan des demandes
de represailles economiques de la part du gouvernement turc ", explique
Raphaël Esposito, directeur de la chambre de commerce francaise en
Turquie. Selon lui, un premier point pourra etre fait en janvier. "
On a peur sur le long terme, confirme un employe du groupe Lafarge. Il
y aura sûrement un effet. Les gens sont furieux et nous demandent si
nous sommes totalement francais. " Beaucoup d'entreprises travaillent
en partenariat avec des groupes turcs, ce qui, espèrent-elles, peut
limiter les represailles. " On craint que des marches se ferment
aux Francais lors des appels d'offres, rapporte Raphaël Esposito, ou
que des entreprises turques refusent de cooperer avec des Francais. "
Depuis quelques jours, un site recense les produits a boycotter, après
l'appel des chambres de commerce aux represailles contre les marques
francaises. Les salaries tentent de se rassurer en se souvenant que
les appels lances lors de la reconnaissance du genocide armenien
par la France en 2001 et en 2006, n'avaient ete suivis que sur une
periode limitee. " Cela avait dure au maximum un mois et demi ",
explique un dirigeant.
From: Baghdasarian