La Croix, France
Samedi 25 Décembre 2010
Noémie Meguerditchian, psychologue à Lyon, évangélique arménienne,
membre de la communauté du Chemin-Neuf : « Mon père vivait sans cesse
dans l'action de grce »
L'émerveillement. Ce qui m'émerveille
par HOYEAU Céline
Dans mon travail en milieu psychiatrique, je rencontre des personnes
en grande souffrance. L'une d'elles me disait récemment La vie me fait
mal, je me replie dans l'obscurité . Tout ce mal, cette souffrance,
pourquoi ?
Pourtant, à certains moments, au creux des situations les plus
obscures les leurs mais les miennes aussi il m'arrive d'entendre
comme en écho, cette autre question : pourquoi toute cette bonté ? Je
me tiens dans cet entre-deux d'une présence à l'autre dans l'horreur
qu'il peut vivre et d'une perception, à l'arrière-plan, de la bonté de
Dieu qui recouvre tout. Sa bonté est comme cette lumière qui nous est
donnée chaque jour d'une façon tellement ordinaire qu'on ne se rend
plus compte de ce miracle quotidien. Elle est là comme l'air qu'on
respire, mais nous y sommes fermés, nous ne l'entendons pas, nous ne
la voyons pas ou si peu.
Mon père qui était pasteur de l'Église arménienne vivait sans cesse
dans l'action de grce et l'émerveillement. Il n'en revenait pas du
don de la vie. Vers la fin de ses jours, il devint aveugle, mais il
s'émerveillait encore du chant d'un oiseau dans la cour. Pourtant, sa
vie de rescapé du génocide arménien avait été jalonnée de moments
terribles. Son père avait été déporté pour mourir dans le désert, ses
deux petites soeurs avaient été noyées. Mais il avait rencontré le
Christ à travers des missionnaires protestants et cette rencontre a
illuminé toute sa vie. Il a su me transmettre quelque chose de cet
émerveillement. Moi-même, j'ai vécu une rencontre fulgurante avec le
Christ en 1974, à travers le Renouveau charismatique. Aujourd'hui, je
connais bien sûr des moments où tout peut se voiler. Mais quoi que je
vive, il demeure cet être de bonté qui recouvre tout. Vivre dans
l'action de grce m'ouvre les yeux sur la lumière qui habite le monde.
From: A. Papazian
Samedi 25 Décembre 2010
Noémie Meguerditchian, psychologue à Lyon, évangélique arménienne,
membre de la communauté du Chemin-Neuf : « Mon père vivait sans cesse
dans l'action de grce »
L'émerveillement. Ce qui m'émerveille
par HOYEAU Céline
Dans mon travail en milieu psychiatrique, je rencontre des personnes
en grande souffrance. L'une d'elles me disait récemment La vie me fait
mal, je me replie dans l'obscurité . Tout ce mal, cette souffrance,
pourquoi ?
Pourtant, à certains moments, au creux des situations les plus
obscures les leurs mais les miennes aussi il m'arrive d'entendre
comme en écho, cette autre question : pourquoi toute cette bonté ? Je
me tiens dans cet entre-deux d'une présence à l'autre dans l'horreur
qu'il peut vivre et d'une perception, à l'arrière-plan, de la bonté de
Dieu qui recouvre tout. Sa bonté est comme cette lumière qui nous est
donnée chaque jour d'une façon tellement ordinaire qu'on ne se rend
plus compte de ce miracle quotidien. Elle est là comme l'air qu'on
respire, mais nous y sommes fermés, nous ne l'entendons pas, nous ne
la voyons pas ou si peu.
Mon père qui était pasteur de l'Église arménienne vivait sans cesse
dans l'action de grce et l'émerveillement. Il n'en revenait pas du
don de la vie. Vers la fin de ses jours, il devint aveugle, mais il
s'émerveillait encore du chant d'un oiseau dans la cour. Pourtant, sa
vie de rescapé du génocide arménien avait été jalonnée de moments
terribles. Son père avait été déporté pour mourir dans le désert, ses
deux petites soeurs avaient été noyées. Mais il avait rencontré le
Christ à travers des missionnaires protestants et cette rencontre a
illuminé toute sa vie. Il a su me transmettre quelque chose de cet
émerveillement. Moi-même, j'ai vécu une rencontre fulgurante avec le
Christ en 1974, à travers le Renouveau charismatique. Aujourd'hui, je
connais bien sûr des moments où tout peut se voiler. Mais quoi que je
vive, il demeure cet être de bonté qui recouvre tout. Vivre dans
l'action de grce m'ouvre les yeux sur la lumière qui habite le monde.
From: A. Papazian