LE GENOCIDE DES ARMENIENS DANS LA PRAVDA
Jean Eckian
Pravda.ru
vendredi 14 janvier 2011,
Un nouvel éclairage Â" sur la méthodologique extermination
des Arméniens est démontrée par Timothy Bancroft-Hinchey,
éditorialiste et rédacteur en chef du quotidien russe en ligne la
Pravda Â" Ð~_Ñ~@авда Â" (versions anglaise et portugaise). Une
référence supplémentaire.
Génocide Arménien : le Temps est venu d'affronter l'orage 8
janvier 2011
La Turquie souhaite adhérer a l'Union Européenne comme un pays
nouveau, moderne et dynamique. Elle a parfaitement le droit de
présenter sa candidature. Cependant, avant d'y parvenir, elle
doit assumer son passé, en admettre les erreurs et renouer avec
le progrès.
L'un des pires méfaits commis dans l'histoire de l'humanité a été
le Génocide Arménien, un fait que nie la Turquie.
Qu'y a-t-il a nier ? Par définition, un génocide est la destruction
délibérée et systématique, en tout ou en partie, d'un groupe
ethnique, racial, religieux ou national ; un massacre, par contre,
est un acte généralisé de meurtre de masse.
Le 24 avril 1915 est généralement tenu pour être le jour où le
génocide a commencé, un processus qui s'est prolongé au cours
et a la suite de la première guerre mondiale et qui a résulté
en la mort de 1 million a million et demi d'Arméniens. En fait,
le processus avait été commencé longtemps avant, lorsqu'au 14ème
et au 15ème siècle, les Arméniens étaient durement traités et
méprisés par les Turcs qui les appelaient giaours, (dont dérivent
les termes keffir, kaffir) ou infidèles. Les terres étaient pillées,
les femmes violées, les gens sommairement exécutés.
Les choses ont commencé a s'aggraver quand a partir de 1865, la
communauté arménienne commenca a s'opposer au gouvernement ottoman,
se plaignant en particulier de son statut de citoyens de deuxième
classe a travers l'empire mais particulièrement en Arménie de
l'Ouest, la où vivait une grande majorité de la population. Le
dirigeant de la communauté, Nerses II, Patriarche Arménien de
Constantinople, y dénoncait "les saisies de terres illégales,... les
conversions forcées de femmes et d'enfants, l'incendie criminel,
le racket le viol et le meurtre".
Après la victoire de la Russie a la fin de la guerre russo-turque
(1877-1878), les Arméniens s'efforcèrent d'obtenir des Russes
qu'ils occupent les provinces peuplées d'Arméniens jusqu'a ce que le
gouvernement de l'empire ottoman mette en place d'amples réformes. La
Grande Bretagne s'y opposa et élimina en fait toute possibilité
qu'elles le soient. La conséquence pratique a été que le sultan
ottoman Abdul Hamid II lanca ses milices kurdes appelées Hamidye,
avec instruction de "faire des Arméniens ce qu'ils voulaient". Il
s'ensuivit une période de provocation par les autorités ottomanes
(taxes supplémentaires), qui eut pour résultat les massacres de
Sassun (1894) et Zeitoun (1895/96). Des massacres s'ensuivirent dans
tout l'empire, a Bitlis, Diyarbékir, Kharput, Sivas, Trébizonde
et Van ( les Massacres Hamidiens, qui selon des évaluations
indépendantes, ont tué entre 100 000 et 300 000 personnes).
Hamid a été détrôné par un coup d'état organisé par le Mouvement
Jeune Turc (1908) mais en 1909 une réaction eut lieu et l'armée
ottomane pilla les communautés arméniennes, massacrant encore 15
000 a 30 000 personnes (Massacres d'Adana).
Des massacres au Génocide
L'Empire Ottoman entra dans la Première Guerre Mondiale du côté des
Puissances Centrales (Allemagne et Autriche) et chercha immédiatement
a compenser ses pertes de la guerre russo-turque en faveur de la
Russie. Il en a résulté la Bataille de Sarikamish (1914), dans
laquelle l'armée ottomane a été défaite une nouvelle fois. Les
autorités ottomanes reprochèrent aux Arméniens la part qu'ils
avaient prise dans cette victoire et c'est ainsi que commenca une
politique de génocide systématique. Les Arméniens a travers l'empire
furent enrôlés dans des unités désarmées, affectés a des tâches
épuisantes et sommairement massacrés par des escadrons de mort turcs.
Le 24 avril est le jour du Dimanche Noir, lorsqu' environ 250
intellectuels arméniens a travers l'Empire Ottoman furent assaillis
et arrêtés, placés dans des centres de détention près d'Ankara
puis déportés.
Le Génocide avait commencé. Aitan Belkind, un observateur dans
l'armée ottomane, parle de 5 000 Arméniens brulés vifs par les
Turcs. Des populations entières de villages étaient rassemblées
et jetées au feu.
"La méthode la plus rapide pour se débarrasser des femmes et des
enfants concentrés dans les différents camps était de les brÃ"ler."
"Des prisonniers turcs qui avaient apparemment assisté a de
telles scènes étaient horrifiés et perturbés lorsqu'ils se les
rappelaient.
Ils ont raconté aux Russes que l'odeur de la chair humaine brÃ"lée
imprégnait encore l'air pendant plusieurs jours."
Le Consul Américain de Trébizonde déclare que "Beaucoup des
enfants étaient embarqués dans des bateaux et emmenés au large et
jetés a l'eau." D'autres membres de représentants diplomatiques
ont témoigné de la mort de milliers de personnes noyées dans la
Mer Noire. En prélude aux pratiques nazies de la Shoah, beaucoup
d'autres ont été gazés a mort tandis qu'a de nombreux enfants,
parmi lesquels de nombreux nourrissons, on inoculait délibérément
la fièvre typhoïde au cours de "programmes d'inoculation".
Un examen de cette carte nous permet d'évaluer l'extrême niveau
d'organisation de ce qui était un programme délibéré d'élimination
d'un peuple et de leur influence culturelle : un génocide.
Confiscation de biens, expulsion de leur foyer ancestral, meurtre,
pillage, viol... tout s'est déroulé sous le voile de la "sécurité
nationale" auquel a été adjointe une nouvelle politique de "famine de
masse" décrit par le New York Times comme "systématique", "autorisé"
et "organisé par le gouvernement." Le Président Théodore Roosevelt
a décrit plus tard cette politique comme "le plus grand crime de
la guerre."
Une autre méthode employée par les ottomans pour tuer des grandes
quantités de personnes était la marche forcée, dans laquelle
les gens étaient forcés de couvrir des grandes distances dans des
conditions inhospitalières sans le moindre dispositif pour assurer
leur sécurité.
Ces colonnes étaient fréquemment attaquées et pillées par les turcs
sous le regard des soldats turcs, ou autrement étaient attaquées
par les soldats eux-mêmes.
Des ingénieurs allemands ont été les témoins de milliers
d'Arméniens entassés dans des wagons a bestiaux des chemins de
fer turcs.
L'"extermination totale des Arméniens de Transcaucasie" a été
citée par le Major Général Von Lossow, chef du Plénipotentiaire
miliaire allemand dans l'empire ottoman en 1918.
Et pour finir, les camps de concentration. Ceux qui survivaient
aux marches forcées et aux conditions écÅ"urantes des wagons a
bestiaux ont été entassés dans quelques 25 camps de concentration
dressés en Syrie, principalement près de la frontière avec l'Irak
d'aujourd'hui (c'est-a-dire au milieu de nulle part). Les sites
suivants sont essentiellement des camps d'extermination : Radjo,
Katma, Azaa, Lale, Tefridje, Dipsi, Del-El et Ra's al-Ain.
Si cela n'est pas une politique de Génocide, je ne vois pas ce que
cela peut-être. Pour quelles raisons la Turquie ne veut-elle pas
l'assumer et admettre que ce qu'elle a commis est une erreur ? La
question du rapatriement des terres volées a l'Arménie en est
une autre, qui appartient a un autre chapitre nauséabond du droit
international.
From: A. Papazian
Jean Eckian
Pravda.ru
vendredi 14 janvier 2011,
Un nouvel éclairage Â" sur la méthodologique extermination
des Arméniens est démontrée par Timothy Bancroft-Hinchey,
éditorialiste et rédacteur en chef du quotidien russe en ligne la
Pravda Â" Ð~_Ñ~@авда Â" (versions anglaise et portugaise). Une
référence supplémentaire.
Génocide Arménien : le Temps est venu d'affronter l'orage 8
janvier 2011
La Turquie souhaite adhérer a l'Union Européenne comme un pays
nouveau, moderne et dynamique. Elle a parfaitement le droit de
présenter sa candidature. Cependant, avant d'y parvenir, elle
doit assumer son passé, en admettre les erreurs et renouer avec
le progrès.
L'un des pires méfaits commis dans l'histoire de l'humanité a été
le Génocide Arménien, un fait que nie la Turquie.
Qu'y a-t-il a nier ? Par définition, un génocide est la destruction
délibérée et systématique, en tout ou en partie, d'un groupe
ethnique, racial, religieux ou national ; un massacre, par contre,
est un acte généralisé de meurtre de masse.
Le 24 avril 1915 est généralement tenu pour être le jour où le
génocide a commencé, un processus qui s'est prolongé au cours
et a la suite de la première guerre mondiale et qui a résulté
en la mort de 1 million a million et demi d'Arméniens. En fait,
le processus avait été commencé longtemps avant, lorsqu'au 14ème
et au 15ème siècle, les Arméniens étaient durement traités et
méprisés par les Turcs qui les appelaient giaours, (dont dérivent
les termes keffir, kaffir) ou infidèles. Les terres étaient pillées,
les femmes violées, les gens sommairement exécutés.
Les choses ont commencé a s'aggraver quand a partir de 1865, la
communauté arménienne commenca a s'opposer au gouvernement ottoman,
se plaignant en particulier de son statut de citoyens de deuxième
classe a travers l'empire mais particulièrement en Arménie de
l'Ouest, la où vivait une grande majorité de la population. Le
dirigeant de la communauté, Nerses II, Patriarche Arménien de
Constantinople, y dénoncait "les saisies de terres illégales,... les
conversions forcées de femmes et d'enfants, l'incendie criminel,
le racket le viol et le meurtre".
Après la victoire de la Russie a la fin de la guerre russo-turque
(1877-1878), les Arméniens s'efforcèrent d'obtenir des Russes
qu'ils occupent les provinces peuplées d'Arméniens jusqu'a ce que le
gouvernement de l'empire ottoman mette en place d'amples réformes. La
Grande Bretagne s'y opposa et élimina en fait toute possibilité
qu'elles le soient. La conséquence pratique a été que le sultan
ottoman Abdul Hamid II lanca ses milices kurdes appelées Hamidye,
avec instruction de "faire des Arméniens ce qu'ils voulaient". Il
s'ensuivit une période de provocation par les autorités ottomanes
(taxes supplémentaires), qui eut pour résultat les massacres de
Sassun (1894) et Zeitoun (1895/96). Des massacres s'ensuivirent dans
tout l'empire, a Bitlis, Diyarbékir, Kharput, Sivas, Trébizonde
et Van ( les Massacres Hamidiens, qui selon des évaluations
indépendantes, ont tué entre 100 000 et 300 000 personnes).
Hamid a été détrôné par un coup d'état organisé par le Mouvement
Jeune Turc (1908) mais en 1909 une réaction eut lieu et l'armée
ottomane pilla les communautés arméniennes, massacrant encore 15
000 a 30 000 personnes (Massacres d'Adana).
Des massacres au Génocide
L'Empire Ottoman entra dans la Première Guerre Mondiale du côté des
Puissances Centrales (Allemagne et Autriche) et chercha immédiatement
a compenser ses pertes de la guerre russo-turque en faveur de la
Russie. Il en a résulté la Bataille de Sarikamish (1914), dans
laquelle l'armée ottomane a été défaite une nouvelle fois. Les
autorités ottomanes reprochèrent aux Arméniens la part qu'ils
avaient prise dans cette victoire et c'est ainsi que commenca une
politique de génocide systématique. Les Arméniens a travers l'empire
furent enrôlés dans des unités désarmées, affectés a des tâches
épuisantes et sommairement massacrés par des escadrons de mort turcs.
Le 24 avril est le jour du Dimanche Noir, lorsqu' environ 250
intellectuels arméniens a travers l'Empire Ottoman furent assaillis
et arrêtés, placés dans des centres de détention près d'Ankara
puis déportés.
Le Génocide avait commencé. Aitan Belkind, un observateur dans
l'armée ottomane, parle de 5 000 Arméniens brulés vifs par les
Turcs. Des populations entières de villages étaient rassemblées
et jetées au feu.
"La méthode la plus rapide pour se débarrasser des femmes et des
enfants concentrés dans les différents camps était de les brÃ"ler."
"Des prisonniers turcs qui avaient apparemment assisté a de
telles scènes étaient horrifiés et perturbés lorsqu'ils se les
rappelaient.
Ils ont raconté aux Russes que l'odeur de la chair humaine brÃ"lée
imprégnait encore l'air pendant plusieurs jours."
Le Consul Américain de Trébizonde déclare que "Beaucoup des
enfants étaient embarqués dans des bateaux et emmenés au large et
jetés a l'eau." D'autres membres de représentants diplomatiques
ont témoigné de la mort de milliers de personnes noyées dans la
Mer Noire. En prélude aux pratiques nazies de la Shoah, beaucoup
d'autres ont été gazés a mort tandis qu'a de nombreux enfants,
parmi lesquels de nombreux nourrissons, on inoculait délibérément
la fièvre typhoïde au cours de "programmes d'inoculation".
Un examen de cette carte nous permet d'évaluer l'extrême niveau
d'organisation de ce qui était un programme délibéré d'élimination
d'un peuple et de leur influence culturelle : un génocide.
Confiscation de biens, expulsion de leur foyer ancestral, meurtre,
pillage, viol... tout s'est déroulé sous le voile de la "sécurité
nationale" auquel a été adjointe une nouvelle politique de "famine de
masse" décrit par le New York Times comme "systématique", "autorisé"
et "organisé par le gouvernement." Le Président Théodore Roosevelt
a décrit plus tard cette politique comme "le plus grand crime de
la guerre."
Une autre méthode employée par les ottomans pour tuer des grandes
quantités de personnes était la marche forcée, dans laquelle
les gens étaient forcés de couvrir des grandes distances dans des
conditions inhospitalières sans le moindre dispositif pour assurer
leur sécurité.
Ces colonnes étaient fréquemment attaquées et pillées par les turcs
sous le regard des soldats turcs, ou autrement étaient attaquées
par les soldats eux-mêmes.
Des ingénieurs allemands ont été les témoins de milliers
d'Arméniens entassés dans des wagons a bestiaux des chemins de
fer turcs.
L'"extermination totale des Arméniens de Transcaucasie" a été
citée par le Major Général Von Lossow, chef du Plénipotentiaire
miliaire allemand dans l'empire ottoman en 1918.
Et pour finir, les camps de concentration. Ceux qui survivaient
aux marches forcées et aux conditions écÅ"urantes des wagons a
bestiaux ont été entassés dans quelques 25 camps de concentration
dressés en Syrie, principalement près de la frontière avec l'Irak
d'aujourd'hui (c'est-a-dire au milieu de nulle part). Les sites
suivants sont essentiellement des camps d'extermination : Radjo,
Katma, Azaa, Lale, Tefridje, Dipsi, Del-El et Ra's al-Ain.
Si cela n'est pas une politique de Génocide, je ne vois pas ce que
cela peut-être. Pour quelles raisons la Turquie ne veut-elle pas
l'assumer et admettre que ce qu'elle a commis est une erreur ? La
question du rapatriement des terres volées a l'Arménie en est
une autre, qui appartient a un autre chapitre nauséabond du droit
international.
From: A. Papazian