LES GROUPES DE DEFENSE DES MEDIAS CRITIQUENT LE CONSEIL DE L'EUROPE
Marion
amenews.com
vendredi 1er juillet 2011
Les associations de defense des medias ont vivement critique le
Conseil de l'Europe pour avoir declare que le gouvernement armenien
a pleinement respecte la decision de la Cour europeenne des droits
de l'homme concernant la fermeture de la chaîne de television A1+.
A1+, la seule chaîne basee a Erevan non contrôlee par le gouvernement,
a perdu sa licence de radiodiffusion en avril 2002 suite a un appel
d'offres très controverse gere par la Commission nationale sur la
television et la radio (CNTR).
Le proprietaire de la chaîne, soutenu par de nombreuses organisations,
estime qu'elle a ete retiree des ondes a cause de la diffusion de
reportages critiques a l'egard des autorites et du president Robert
Kotcharian. La CNTR nie quant a elle toute motivation politique
derrière cette decision.
La Cour europeenne des droits de l'homme a, dans un arret de juin
2008, condamne le gouvernement a une amende de 20 000 euros. Le
retrait d'A1+ des ondes et le rejet des demandes successives de la
chaîne pour emettre a nouveau, sont, selon la Cour, contraires a la
Convention europeenne des droits de l'homme. Pourtant, la Cour n'est
pas allee jusqu'a ordonner explicitement aux autorites armeniennes
qu'elles accordent une nouvelle licence a A1+. Le gouvernement a paye
l'amende en 2009.
Le Comite des Ministres du Conseil de l'Europe a declare le 10 juin,
qu'il a decide de " clore l'examen de cette affaire ", car il croit
que les autorites d'Erevan ont respecte l'arret.
Les organisations de defense de la liberte de la presse ont denonce
cette decision cette semaine. Dans une declaration commune qui a
egalement ete signee par une douzaine d'autres organisations civiques,
elles ont accuse la CNTR de ne jamais avoir organise d'appels d'offres
equitables et veritablement competitifs qui auraient pu permettre a
A1+ de recouvrer ses droits.
" Nous concluons avec regret que de telles decisions adoptees par le
Comite des ministres laissent le champ libre aux autorites armeniennes
pour justifier ses atteintes a la liberte d'expression et pour reduire
l'efficacite des efforts deployes par de nombreuses organisations
locales et internationales de promotion des valeurs democratiques en
Armenie ", deplore la declaration.
" L'affaire A1+ est loin d'etre resolue ", a affirme, mercredi 29
juin, Nune Sargsian d'Internews Armenia, l'un des signataires de
la declaration.
L'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a exhorte a
plusieurs reprises les autorites armeniennes a relâcher leur emprise
sur l'audiovisuel et a tolerer des radiodiffuseurs independants
comme A1+.
En decembre dernier, la CNTR a de nouveau refuse d'accorder une
nouvelle frequence de diffusion numerique a A1+, se prononcant en
faveur d'une autre chaîne de television proche de l'administration
du president Serge Sarkissian.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Marion
amenews.com
vendredi 1er juillet 2011
Les associations de defense des medias ont vivement critique le
Conseil de l'Europe pour avoir declare que le gouvernement armenien
a pleinement respecte la decision de la Cour europeenne des droits
de l'homme concernant la fermeture de la chaîne de television A1+.
A1+, la seule chaîne basee a Erevan non contrôlee par le gouvernement,
a perdu sa licence de radiodiffusion en avril 2002 suite a un appel
d'offres très controverse gere par la Commission nationale sur la
television et la radio (CNTR).
Le proprietaire de la chaîne, soutenu par de nombreuses organisations,
estime qu'elle a ete retiree des ondes a cause de la diffusion de
reportages critiques a l'egard des autorites et du president Robert
Kotcharian. La CNTR nie quant a elle toute motivation politique
derrière cette decision.
La Cour europeenne des droits de l'homme a, dans un arret de juin
2008, condamne le gouvernement a une amende de 20 000 euros. Le
retrait d'A1+ des ondes et le rejet des demandes successives de la
chaîne pour emettre a nouveau, sont, selon la Cour, contraires a la
Convention europeenne des droits de l'homme. Pourtant, la Cour n'est
pas allee jusqu'a ordonner explicitement aux autorites armeniennes
qu'elles accordent une nouvelle licence a A1+. Le gouvernement a paye
l'amende en 2009.
Le Comite des Ministres du Conseil de l'Europe a declare le 10 juin,
qu'il a decide de " clore l'examen de cette affaire ", car il croit
que les autorites d'Erevan ont respecte l'arret.
Les organisations de defense de la liberte de la presse ont denonce
cette decision cette semaine. Dans une declaration commune qui a
egalement ete signee par une douzaine d'autres organisations civiques,
elles ont accuse la CNTR de ne jamais avoir organise d'appels d'offres
equitables et veritablement competitifs qui auraient pu permettre a
A1+ de recouvrer ses droits.
" Nous concluons avec regret que de telles decisions adoptees par le
Comite des ministres laissent le champ libre aux autorites armeniennes
pour justifier ses atteintes a la liberte d'expression et pour reduire
l'efficacite des efforts deployes par de nombreuses organisations
locales et internationales de promotion des valeurs democratiques en
Armenie ", deplore la declaration.
" L'affaire A1+ est loin d'etre resolue ", a affirme, mercredi 29
juin, Nune Sargsian d'Internews Armenia, l'un des signataires de
la declaration.
L'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a exhorte a
plusieurs reprises les autorites armeniennes a relâcher leur emprise
sur l'audiovisuel et a tolerer des radiodiffuseurs independants
comme A1+.
En decembre dernier, la CNTR a de nouveau refuse d'accorder une
nouvelle frequence de diffusion numerique a A1+, se prononcant en
faveur d'une autre chaîne de television proche de l'administration
du president Serge Sarkissian.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress