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La Premiere Guerre Post-Sovietique

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    LA PREMIERE GUERRE POST-SOVIETIQUE
    Jean Eckian

    armenews.com
    lundi 11 juillet 2011

    (Will Englund/ The Washington Post) Des enfants jouent sur un tank qui
    est a present un monument dedie a l'assaut de 1992 contre Chouchi,
    considere comme le signal de la Victoire Armenienne dans la guerre
    contre l'AzerbaIdjan.

    Par Will Englund, publie le 7 juillet 2011

    Stepanakert, Karabagh - Rien de plus inattendu pour le dirigeant
    sovietique Mikhail Gorbatchev a la fin des annees 1980, que l'emergence
    de cet intense sentiment national parmi les populations minoritaires
    de l'Union Sovietique, pour la plus grande part teinte d'antagonisme
    religieux. Au Daghestan, les Musulmans furieux des restrictions
    apportees au hadjj, ou pèlerinage a la Mecque, detruisent un edifice
    gouvernemental. En Ukraine, les Catholiques de l'Est demandent leur
    independance. Mais la tension n'a ete nulle part aussi vive qu'au
    Karabagh, un reduit montagneux du Sud-Caucase, repute pour ses mûriers,
    son miel, ses monastères anciens, ses gorges abruptes et des siècles
    de conflits.

    C'est une region peuplee en majorite ecrasante par les Armeniens
    mais qui a ete attribuee, par Joseph Staline, a la Republique
    Socialiste Sovietique d'Azerbaïdjan en 1921. A cette epoque, Staline
    etait commissaire aux nationalites, et conformement a sa strategie
    diviser pour regner, il tracait souvent des frontières pour diviser
    les groupes ethniques. Ces frontières, dans le Caucase et en Asie
    Centrale, grèvent encore de nos jours les efforts pour y maintenir
    des relations pacifiques.

    Les Armeniens, par exemple, etaient des Chretiens depuis près de 1
    700 ans, et les Azerbaïdjanais des Musulmans, apparentes de près
    aux Turcs. L'ordre rigoureux sovietique avait avait eu raison de
    leur mutuelle hostilite et mefiance, mais lorsque la pression s'est
    relâchee du fait des reformes de Gorbatchev, les vieilles haines ont
    fait leur reapparition.

    En 1988, les dirigeants du Karabagh ont exprime leur volonte de se
    reunir a l'Armenie proprement dite, toute proche, a l'Ouest. Moscou
    n'a jamais vraiment repondu, mais en reponse, en Azerbaïdjan, des
    pogroms ont ete organises contre les Armeniens qui ont fait parmi eux
    des victimes par douzaines. L'armee sovietique a envoye des troupes,
    les Azeris ont fui le Karabagh et l'Azerbaïdjan a deporte plus de 5
    000 Armeniens. En 1991, près d'un millier de personnes avaient ete
    tuees dans des combats sporadiques.

    Après instauration de l'etat d'urgence, la situation est a nouveau
    revenue sous contrôle. Mais lorsqu'en juillet, Gorbatchev a
    decide de retirer les troupes sovietiques des combats armes ont
    presqu'immediatement repris. Le 7 juillet 1991, des rapports
    arrivèrent a Moscou que des villages armeniens le long de la
    frontière du Karabagh avaient fait l'objet d'attaques qui avaient
    fait au moins trois morts. Le president de la Republique Armenienne,
    Levon Ter-Petrossian, a accuse Gorbatchev de la soumettre au chantage
    pour la forcer a se joindre au traite d'union, et renoncer ainsi a
    son independance, en montrant qu'elle n'etait pas possible sans la
    protection du gouvernement central.

    La signature de ce traite nouveau etait prevue pour le 20 août,
    mais au debut du mois de juillet, seulement neuf des quinze
    republiques de l'Union Sovietique y avait montre quelque interet,
    et les jusqu'auboutistes reprochaient a Gorbatchev de mettre le pays
    en danger de dissolution. Il cherchait desesperement a convaincre
    d'autres pays d'y adherer.

    L'Armenie n'en faisait pas partie, et l'Azerbaïdjan non plus. Les
    deux pays ont confirme leur independance en la declarant, tout comme
    le Karabagh lui-meme, et en 1992, ils se trouvaient engages dans une
    guerre veritable - la première guerre liee a l'effondrement de l'Union
    Sovietique. Lorsqu'elle prit fin par un cessez le feu a la fin de 1994,
    le Karabagh etait libre et independant. Mais aucune nation ne l'a
    jamais reconnu. C'est une Republique de fait, avec des liens proches
    avec l'Armenie voisine mais avec un sens resolu de son independance. Le
    Karabagh d'aujourd'hui est farouchement defendu, immensement fier de
    sa victoire sur l'Azzerbaïdjan, repondant par la confiance aux menaces
    continuelles de l'Azerbaïdjan de reprendre la guerre, mais irrite
    qu'on ne lui ai pas donne une place a la table des negociations,
    a laquelle ses interets sont defendus par la nation armenienne -
    et où peu de progrès ont ete accomplis au cours des annees.

    La dernière tentative pour parvenir a une convention-cadre, dans une
    reunion dans la ville russe de Kazan le 24 juin, sous le patronage de
    le Russie, de la France et des USA, n'a abouti a rien. A la rigueur,
    les Kharabaghtsis apprecieraient une reconnaissance internationale,
    mais ils ne sont pas près de la solliciter. "Pas reconnu ? Bon et alors
    ? Nous nous y sommes habitues a present", nous dit Tevan Poghosyan,
    le precedent Representant du Karabagh aux Etats-Unis. Les gens sont
    convaincus ici que si la communaute internationale avait refuse
    de reconnaître ce qui pour eux est une frontière artificielle de
    l'Azerbaïdjan au moment de l'effondrement de l'URSS, l'Azerbaïdjan
    n'aurait pas ose attaquer et leur histoire aurait pu etre très
    differente. Au lieu de cela, des milliers d'entre eux son morts sous
    les bombes, Stepanakert a ete a moitie detruite, et la legende des
    "martyrs" de l'Artsakh, le nom traditionnel du Karabagh, a pris forme.

    Il y a toujours beaucoup de coups de feu le long de la ligne de contact
    : 43 incidents au cours d'une periode de 24 heures recente. EN 2010, la
    mort de sept personnes du côte Karabagh a ete rapportee, et, nous dit
    le Ministre de la Defense Movses Hakobian, "Nous ripostons toujours".

    Les Karabaghtsis sont peu enclins a faire des concessions pour la
    paix, ni en territoires, ni d'ailleurs en quoi que ce soit. Ce sont
    des terres historiques armeniennes. Nous avons verse le sang de nos
    fils pour ces terres," disait Robert Baghryan, qui dirige aukourd'hui
    l'Union des Combattants pour le Liberte de la Guerre d'Artsakh. A
    present lieutenant-colonel dans l'armee de reserve du Karabagh,
    Baghryan a recu sa formation militaire dans l'armee sovietique, où
    il avait le grade de sergent. "La plus grande difference a première
    vue entre les deux armees ? Le niveau de preparation", dit-il. "Les
    Soviets n'y ont jamais prete beaucoup d'attention".

    lundi 11 juillet 2011, Jean [email protected]

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    Traduction Gilbert Beguian pour Armenews

    D´autres informations disponibles : sur le Washington Post

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