BAKOU S'INQUIèTE DE LA RECONNAISSANCE DE CHYPRE NORD
Gari
armenews.com
mardi 26 juillet 2011,
AZERBAïDJAN
L'Azerbaïdjan a beau etre un allie indefectible de la Turquie, il
n'est pas toujours d'accord avec ses choix diplomatiques. Ainsi,
de meme qu'il avait manifeste son opposition a la reconnaissance de
l'independance du Kosovo, saluee par la Turquie, comme d'ailleurs
par l'Armenie, malgre les sympathies serbes de celles-ci, de meme
l'Azerbaïdjan est hostile a une reconnaissance de la Republique
Turque de Chypre du Nord, occupee depuis 1974 par les forces armees
de la Turquie, qui est le seul pays d'ailleurs a la reconnaître,
de crainte d'encourager les tentations separatistes dans d'autres
regions, et plus precisement d'enteriner l'independance du Haut
Karabagh. Le vice-premier minister azerbaïdjanais a ainsi exprime
ses craintes dans un entretien accorde au journal turc Hurriyet le 20
juillet, quant a l'impact qu'aurait une reconnsaissance par son pays
de la Republique du Nord de Chypre sur la question du Karabagh. Ali
Hasanov a indique lors d'une conference de presse que si l'Azerbaïdjan
comprenait parfaitement l'importance de la question chypriote pour
la Turquie, il se preoccupait aussi de l'incidence d'une eventuelle
reconnaissance de Chypre Nord par Bakou sur la politique etrangère
azerie. "Ne me faites pas dire que Chypre est moins important pour nous
que pour vous, mais ceux qui dirigent votre Etat savent pertinemment
que dès lors que l'Azerbaïdjan aura reconnu Chypre Nord, 15 [autres]
Etats s'empresseront de reconnaître le Karabagh. Prenez cet aspect
en consideration. La Turkey ne voudrait pas de cela", a declare M.
Hasanov, en ajoutant que si la Turquie est en droit d'attendre de
l'Azerbaïdjan qu'il reconnaisse Chypre Nord, la seule raison pour
laquelle Bakou n'a pas satisfait a cette demande d'Ankara, c'est que
d'autres Etats en prendraient argument pour reconnaître l'independance
du Karabagh. Il a aussi rappele que certaines voix s'elevaient en
Turquie pour demander la reouverture de la frontière armeno-turque,
mais l'Etat turc n'a pas donne suite a de telles demandes. "Je pensais
en 2001, que le temps jouait en notre faveur dans la question du
Karabagh, mais je ne suis plus de cet avis aujourd'hui. La question
tend a devenir toujours plus complexe avec le temps. Le temps a joue
en notre faveur sur le plan economique uniquement, mais contre nous
sur le plan politique", a ajoute M.Hasanov. "Nous disons toujours
que si les choses continuent ainsi, nous pourrions reprendre les
hostilites. Nous aimerions avoir la Turquie derrière nous, mais il
existe une loi internationale. Il y a un accord de defense entre la
Russie et l'Armenie", a poursuivi M.Hasanov, en precisant que " la
Turquie ne peut nous appuyer [militairement], mais il est sûr qu'elle
nous soutient politiquement. Il n'est pas permis d'envisager que la
Turquie entre en guerre contre la Russie". Bakou negocie avec Erevan
pour le seul salut des negociations, l'Azerbaïdjan ne voulant pas etre
tenu pour un " Etat anti-democratique" s'il refusait de participer
a de telles reunions ", a indique M.Hasanov, en admettant neanmoins
qu'il " y a eu certes quelques avancees a la faveur de ces reunions ".
" S'il n'y avait eu aucun progrès, ces negociations auraient-elles
dure 18 ans " s'est exclame le diplomate en reprochant au processus
de negociations d'avoir trompe l'Azerbaïdjan pendant dix ans,
au cours desquels les refugies azeris des territoires contrôles
par les Armeniens " n'ont meme pas ete reloges, dans l'espoir
qu'ils retourneraient dans leurs foyers ". Tout en deplorant ces
" jeux politiques ", il a estime que l'Azerbaïdjan, en qualite
de pays respectant les demandes de la communaute internationale,
doit poursuivre ces negociations. "Le monde entier est informe de
ce problème. Il est necessaire de parler avec celui qui a cree ce
problème... On doit faire en Armenie ce que l'on a fait en Georgie. Si
on elève la voix, alors le gouvernement en place la-bas changera", a
affirme M.Hasanov, dans une allusion a la Russie. "De quoi pouvons-nous
discuter avec l'Armenie ? Faire trainer le conflit en longueur n'est
ni dans l'interet de la Turquie, ni dans celui de l'Europe, ni dans
celuis qui en est a l'origine", a conclu le diplomate azeri.
From: A. Papazian
Gari
armenews.com
mardi 26 juillet 2011,
AZERBAïDJAN
L'Azerbaïdjan a beau etre un allie indefectible de la Turquie, il
n'est pas toujours d'accord avec ses choix diplomatiques. Ainsi,
de meme qu'il avait manifeste son opposition a la reconnaissance de
l'independance du Kosovo, saluee par la Turquie, comme d'ailleurs
par l'Armenie, malgre les sympathies serbes de celles-ci, de meme
l'Azerbaïdjan est hostile a une reconnaissance de la Republique
Turque de Chypre du Nord, occupee depuis 1974 par les forces armees
de la Turquie, qui est le seul pays d'ailleurs a la reconnaître,
de crainte d'encourager les tentations separatistes dans d'autres
regions, et plus precisement d'enteriner l'independance du Haut
Karabagh. Le vice-premier minister azerbaïdjanais a ainsi exprime
ses craintes dans un entretien accorde au journal turc Hurriyet le 20
juillet, quant a l'impact qu'aurait une reconnsaissance par son pays
de la Republique du Nord de Chypre sur la question du Karabagh. Ali
Hasanov a indique lors d'une conference de presse que si l'Azerbaïdjan
comprenait parfaitement l'importance de la question chypriote pour
la Turquie, il se preoccupait aussi de l'incidence d'une eventuelle
reconnaissance de Chypre Nord par Bakou sur la politique etrangère
azerie. "Ne me faites pas dire que Chypre est moins important pour nous
que pour vous, mais ceux qui dirigent votre Etat savent pertinemment
que dès lors que l'Azerbaïdjan aura reconnu Chypre Nord, 15 [autres]
Etats s'empresseront de reconnaître le Karabagh. Prenez cet aspect
en consideration. La Turkey ne voudrait pas de cela", a declare M.
Hasanov, en ajoutant que si la Turquie est en droit d'attendre de
l'Azerbaïdjan qu'il reconnaisse Chypre Nord, la seule raison pour
laquelle Bakou n'a pas satisfait a cette demande d'Ankara, c'est que
d'autres Etats en prendraient argument pour reconnaître l'independance
du Karabagh. Il a aussi rappele que certaines voix s'elevaient en
Turquie pour demander la reouverture de la frontière armeno-turque,
mais l'Etat turc n'a pas donne suite a de telles demandes. "Je pensais
en 2001, que le temps jouait en notre faveur dans la question du
Karabagh, mais je ne suis plus de cet avis aujourd'hui. La question
tend a devenir toujours plus complexe avec le temps. Le temps a joue
en notre faveur sur le plan economique uniquement, mais contre nous
sur le plan politique", a ajoute M.Hasanov. "Nous disons toujours
que si les choses continuent ainsi, nous pourrions reprendre les
hostilites. Nous aimerions avoir la Turquie derrière nous, mais il
existe une loi internationale. Il y a un accord de defense entre la
Russie et l'Armenie", a poursuivi M.Hasanov, en precisant que " la
Turquie ne peut nous appuyer [militairement], mais il est sûr qu'elle
nous soutient politiquement. Il n'est pas permis d'envisager que la
Turquie entre en guerre contre la Russie". Bakou negocie avec Erevan
pour le seul salut des negociations, l'Azerbaïdjan ne voulant pas etre
tenu pour un " Etat anti-democratique" s'il refusait de participer
a de telles reunions ", a indique M.Hasanov, en admettant neanmoins
qu'il " y a eu certes quelques avancees a la faveur de ces reunions ".
" S'il n'y avait eu aucun progrès, ces negociations auraient-elles
dure 18 ans " s'est exclame le diplomate en reprochant au processus
de negociations d'avoir trompe l'Azerbaïdjan pendant dix ans,
au cours desquels les refugies azeris des territoires contrôles
par les Armeniens " n'ont meme pas ete reloges, dans l'espoir
qu'ils retourneraient dans leurs foyers ". Tout en deplorant ces
" jeux politiques ", il a estime que l'Azerbaïdjan, en qualite
de pays respectant les demandes de la communaute internationale,
doit poursuivre ces negociations. "Le monde entier est informe de
ce problème. Il est necessaire de parler avec celui qui a cree ce
problème... On doit faire en Armenie ce que l'on a fait en Georgie. Si
on elève la voix, alors le gouvernement en place la-bas changera", a
affirme M.Hasanov, dans une allusion a la Russie. "De quoi pouvons-nous
discuter avec l'Armenie ? Faire trainer le conflit en longueur n'est
ni dans l'interet de la Turquie, ni dans celui de l'Europe, ni dans
celuis qui en est a l'origine", a conclu le diplomate azeri.
From: A. Papazian