LE GOUVERNEMENT ARMENIEN INVITE LES AUTORITES RUSSES A NE PLUS ENCOURAGER L'IMMIGRATION ARMENIENNE
Gari
armenews.com
mardi 26 juillet 2011,
ARMENIE
Les Caucasiens ne sont pas particulièrement apprecies en Russie,
comme en temoignent les actes de racisme, parfois violents, dont
ils sont les victimes. Sur ce point, les Armeniens, ne sont guère
epargnes, malgre les liens diplomatiques, politiques et militaires
etroits qui lient la Russie a son " partenaire strategique " armenien
au sud du Caucase, et les nombreux Armeniens vivant et travaillant
dans les villes russes font les frais d'un racisme trop ordinaire
qui vise principalement les ressortissants des versants nord -russe
- et sud du Caucase et de l'Asie centrale. Ces Caucasiens et autres
immigres qui semblent si indesirables en Russie semblent pourtant la
seule solution au grave deficit demographique de cet immense pays
qui manque desormais cruellement d'une main d'~\uvre indispensable
pour soutenir sa croissance economique. Plus encore que l'Europe,
dont de nombreux rapports ont montre qu'elle avait besoin de
l'immigration pour soutenir son economie, la Russie doit compter
sur la main d'~\uvre immigree pour pallier la baisse constante
de sa courbe demographique, et encourage meme l'immigration, n'en
deplaise a nombre de ses habitants de souche. Le paradoxe n'est pas
non plus pour rassurer les autorites armeniennes, confrontees elles
aussi a une saignee demographique due ici a une situation economique
precaire, qui provoque une nouvelle vague massive d'emigration de
la population de l'Armenie vers la Russie, pays traditionnellement
allie et principal partenaire economique. Les milieux universitaires
armeniens ont attire dernièrement l'attention des autorites de Erevan
sur la gravite d'un problème qui risque de prendre une dimension de "
catastrophe nationale ". Tout en s'efforcant de relativiser le problème
et de minimiser les chiffres, les autorites armeniennes semblent en
evaluer l'ampleur, comme en temoigne la recente initiative menee par
le gouvernement armenien auprès des autorites russes, qu'il a appelees
a cesser d'encourager et d'aider les familles d'Armenie a emigrer en
Russie. Le premier ministre armenien Tigrane Sarkissian, a revele
vendredi 22 juillet la nature de sa demarche effectuee auprès des
autorites russes, qui visait plus particulièrement le " programme
des compatriotes " du gouvernement russe proposant de l'emploi,
des aides financières et autres avantages aux couples originaires
de republiques de l'ex-URSS desireux de s'installer en Russie. Les
services d'immigrations de la Federation de Russie (FSM) ont commence
en 2009 en Armenie leurs activites dans le cadre de ce programme qui a
ouvertement vocation a repondre aux problèmes demographiques auxquels
fait face actuellement la Russie. Et plusieurs centaines de familles
armeniennes auraient succombe depuis aux sirènes de la Russie. Les
activites de l'agence russe ont suscite des critiques toujours plus
vives des responsables de l'opposition armeniennes comme dans les
media du pays, alors que le regain de l'emigration fait a nouveau la
une des journaux armeniens. Des voix se sont meme elevees pour faire
cesser les activites des services russes en charge de l'immigration
en Armenie. M. Sarkissian a affirme que les autorites armeniennes
partageaient ces preoccupations. Le president Serge Sarkissian
aurait ainsi charge le premier ministre de soulever le problème
lors d'une recente reunion de la commission inter-gouvernementale
russo-armenienne sur la cooperation bilaterale qui s'est tenue dans
la ville de Rostov-sur le-Don, au sud de la Russie, où est etablie
de longue date une colonie armenienne, qui avait ete fondee avec
les encouragements des tsars. "Nous avons attire l'attention de nos
partenaires russes sur le fait que ce programme ne doit pas etre mis
en ~\uvre sous cette forme dans la Republique d'Armenie", a indique
Tigrane Sarkissian, en precisant que "la question sera au c~\ur des
discussions au niveau inter-gouvernemental". "Nous devons regler le
problème au niveau politique", a ajoute le chef du gouvernement en
s'adressant a des ecrivains et intellectuels armeniens, qui s'etaient
reunis a Ochagan, une localite au centre de l'Armenie qui porte le
souvenir de Mesrop Machtots, l'inventeur de l'alphabet armenien.
Certains de ces intellectuels figuraient au nombre des signataires de
la lettre ouverte adressee au debut du mois au gouvernement l'appelant
a prendre des mesures urgentes pour empecher les Armeniens de quitter
leur pays pour des motifs economiques, en echo aux mises en garde de
l'opposition selon laquelle l'emigration serait repartie de facon
inquietante a la hausse au cours des trois dernières annees. Le
president Sarkissian avait evoque ces questions quelques jours avant
lors d'une reunion speciale avec de hauts responsables politiques,
dont le premier ministre. Il avait toutefois minimise l'ampleur du
phenomène, en affirmant que la plupart des dizaines de milliers de
personnes qui quittent chaque annee le pays, principalement pour la
Russie, sont des travailleurs migrants qui reviendront tôt ou tard
dans le pays. Serge Sarkisisan a toutefois reconnu que l'absence de
perspectives economiques et l'emigration qui en resulte constituent
un problème grave pour l'Armenie, qui comptait près de 4 millions
d'habitants avant son independance en 1991 et qui n'en compte que 3,4
millions selon le dernier recensement. On estime qu'en 20 ans, un quart
de la population de l'Armenie, en proie aux difficultes economiques,
a pris le chemin de l'exil, temporaire ou definitif. Le problème est
d'autant plus grave que nombre des Armeniens vivant a l'etranger,
principalement en Russie, envoyaient de precieuses devises a leurs
familles restees au pays, dont ils assuraient ainsi la subsistance,
tout en contribuant a distance, a l'activite economique nationale. Un
depart plus massif et definitif de familles armeniennes entières
aurait donc aussi des incidences sur l'economie du pays.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Gari
armenews.com
mardi 26 juillet 2011,
ARMENIE
Les Caucasiens ne sont pas particulièrement apprecies en Russie,
comme en temoignent les actes de racisme, parfois violents, dont
ils sont les victimes. Sur ce point, les Armeniens, ne sont guère
epargnes, malgre les liens diplomatiques, politiques et militaires
etroits qui lient la Russie a son " partenaire strategique " armenien
au sud du Caucase, et les nombreux Armeniens vivant et travaillant
dans les villes russes font les frais d'un racisme trop ordinaire
qui vise principalement les ressortissants des versants nord -russe
- et sud du Caucase et de l'Asie centrale. Ces Caucasiens et autres
immigres qui semblent si indesirables en Russie semblent pourtant la
seule solution au grave deficit demographique de cet immense pays
qui manque desormais cruellement d'une main d'~\uvre indispensable
pour soutenir sa croissance economique. Plus encore que l'Europe,
dont de nombreux rapports ont montre qu'elle avait besoin de
l'immigration pour soutenir son economie, la Russie doit compter
sur la main d'~\uvre immigree pour pallier la baisse constante
de sa courbe demographique, et encourage meme l'immigration, n'en
deplaise a nombre de ses habitants de souche. Le paradoxe n'est pas
non plus pour rassurer les autorites armeniennes, confrontees elles
aussi a une saignee demographique due ici a une situation economique
precaire, qui provoque une nouvelle vague massive d'emigration de
la population de l'Armenie vers la Russie, pays traditionnellement
allie et principal partenaire economique. Les milieux universitaires
armeniens ont attire dernièrement l'attention des autorites de Erevan
sur la gravite d'un problème qui risque de prendre une dimension de "
catastrophe nationale ". Tout en s'efforcant de relativiser le problème
et de minimiser les chiffres, les autorites armeniennes semblent en
evaluer l'ampleur, comme en temoigne la recente initiative menee par
le gouvernement armenien auprès des autorites russes, qu'il a appelees
a cesser d'encourager et d'aider les familles d'Armenie a emigrer en
Russie. Le premier ministre armenien Tigrane Sarkissian, a revele
vendredi 22 juillet la nature de sa demarche effectuee auprès des
autorites russes, qui visait plus particulièrement le " programme
des compatriotes " du gouvernement russe proposant de l'emploi,
des aides financières et autres avantages aux couples originaires
de republiques de l'ex-URSS desireux de s'installer en Russie. Les
services d'immigrations de la Federation de Russie (FSM) ont commence
en 2009 en Armenie leurs activites dans le cadre de ce programme qui a
ouvertement vocation a repondre aux problèmes demographiques auxquels
fait face actuellement la Russie. Et plusieurs centaines de familles
armeniennes auraient succombe depuis aux sirènes de la Russie. Les
activites de l'agence russe ont suscite des critiques toujours plus
vives des responsables de l'opposition armeniennes comme dans les
media du pays, alors que le regain de l'emigration fait a nouveau la
une des journaux armeniens. Des voix se sont meme elevees pour faire
cesser les activites des services russes en charge de l'immigration
en Armenie. M. Sarkissian a affirme que les autorites armeniennes
partageaient ces preoccupations. Le president Serge Sarkissian
aurait ainsi charge le premier ministre de soulever le problème
lors d'une recente reunion de la commission inter-gouvernementale
russo-armenienne sur la cooperation bilaterale qui s'est tenue dans
la ville de Rostov-sur le-Don, au sud de la Russie, où est etablie
de longue date une colonie armenienne, qui avait ete fondee avec
les encouragements des tsars. "Nous avons attire l'attention de nos
partenaires russes sur le fait que ce programme ne doit pas etre mis
en ~\uvre sous cette forme dans la Republique d'Armenie", a indique
Tigrane Sarkissian, en precisant que "la question sera au c~\ur des
discussions au niveau inter-gouvernemental". "Nous devons regler le
problème au niveau politique", a ajoute le chef du gouvernement en
s'adressant a des ecrivains et intellectuels armeniens, qui s'etaient
reunis a Ochagan, une localite au centre de l'Armenie qui porte le
souvenir de Mesrop Machtots, l'inventeur de l'alphabet armenien.
Certains de ces intellectuels figuraient au nombre des signataires de
la lettre ouverte adressee au debut du mois au gouvernement l'appelant
a prendre des mesures urgentes pour empecher les Armeniens de quitter
leur pays pour des motifs economiques, en echo aux mises en garde de
l'opposition selon laquelle l'emigration serait repartie de facon
inquietante a la hausse au cours des trois dernières annees. Le
president Sarkissian avait evoque ces questions quelques jours avant
lors d'une reunion speciale avec de hauts responsables politiques,
dont le premier ministre. Il avait toutefois minimise l'ampleur du
phenomène, en affirmant que la plupart des dizaines de milliers de
personnes qui quittent chaque annee le pays, principalement pour la
Russie, sont des travailleurs migrants qui reviendront tôt ou tard
dans le pays. Serge Sarkisisan a toutefois reconnu que l'absence de
perspectives economiques et l'emigration qui en resulte constituent
un problème grave pour l'Armenie, qui comptait près de 4 millions
d'habitants avant son independance en 1991 et qui n'en compte que 3,4
millions selon le dernier recensement. On estime qu'en 20 ans, un quart
de la population de l'Armenie, en proie aux difficultes economiques,
a pris le chemin de l'exil, temporaire ou definitif. Le problème est
d'autant plus grave que nombre des Armeniens vivant a l'etranger,
principalement en Russie, envoyaient de precieuses devises a leurs
familles restees au pays, dont ils assuraient ainsi la subsistance,
tout en contribuant a distance, a l'activite economique nationale. Un
depart plus massif et definitif de familles armeniennes entières
aurait donc aussi des incidences sur l'economie du pays.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress