RENCONTRE ARMéNO-TURQUE
25-07-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite a lire la traduction des extraits d'un article en anglais
des journaux arméniens Armenialiberty et PanArmenian.net parue sur
le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la
Démocratie le 20 juillet 2011.
FEAJD
20 juillet 2011
***
Traduction Gérard Merdjanian - Commentaires du site de la Fédération
Euro-Arménienne :
Il est facile de promettre une ouverture prochaine de la frontière
surtout lorsqu'on ne donne pas de date et que de plus, on évite de
préciser que celui-ci est corrélé a la résolution du conflit
du Karabakh. La communauté arménienne se souvient encore qu'a
l'inauguration en octobre dernier de l'église Sainte Croix d'Akhtamar,
la Turquie a refusé d'ouvrir la frontière de Kars même pour un
week-end. En Turquie, il y a ce que l'on dit publiquement voire
officiellement et ce que l'on fait en pratique.
Il est également notoire que la diplomatie ottomane est très
bien rodée. Elle est capable de faire miroiter et faire avaler aux
étrangers, et notamment aux Occidentaux, a peu tout ce qu'elle veut.
Aussi les dirigeants turcs n'hésitent pas a apposer leur signature au
bas de traités politiques surtout s'ils ne comptent pas le respecter,
en y ajoutant des conditions après coup.
Ainsi, tout le monde a en mémoire la signature en grande pompe
du Traité sur les Protocoles de normalisation des relations
arméno-turques, en Octobre 2009.
Tout le monde se souvient également, du moins dans l'Union
européenne, de la signature par Ankara en Juillet 2005 de l'extension
de l'accord d'union douanière liant la Turquie a l'UE aux dix pays
membres de l'Union entrés dans l'UE en mai 2004, dont la République
de Chypre, et ce pour pourvoir ouvrir les négociations d'adhésion
en octobre de la même année. La Grande-Bretagne et l'Espagne
avaient hâte de voir rentrer la Turquie dans le concert européen,
il n'est pas nécessaire de se demander pourquoi .... Le lundi 21 mars
2005, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait promis
a Bruxelles que la Turquie respecterait les engagements attendus
d'elle par les Européens avant l'ouverture prévue le 3 octobre de
ses négociations d'adhésion. "Les pas qui doivent être faits d'ici
la le seront assurément", avait déclaré M. Erdogan a l'issue d'un
dîner de travail avec le premier ministre grec, Costas Caramanlis,
a la veille du sommet européen de Bruxelles.
Aussi quand le même Recep Tayyip Erdogan déclare qu'il va geler les
relations avec l'UE, si l'on n'exhausse pas ses vÅ"ux, tout le monde
trouve cela normal. L'aveuglement a des limites, même a Bruxelles.
* Brève *
Le 19 Juillet, le ministre des Affaires étrangères arménien,
Edouard Nalbandian, a recu le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb.
Le ministre a mis l'accent sur le développement des relations
franco-arméniennes, notamment sur les réalisations considérables de
la coopération décentralisée dans la politique, économie, culture
et éducation. Les interlocuteurs ont également souligné l'importance
de la communauté arménienne dans la coopération interétatique.
Gérard Collomb a souligné la contribution de la communauté
arménienne dans le développement de la France et de la ville gérée
par lui.
Au cours de la réunion, Edouard Nalbandian a abordé les travaux
préparatoires de l'Assemblée générale des villes francophones
qui se tiendra a Erevan a l'automne 2011.
Le maire de Lyon a également rencontré le président Serge
Sarkissian.
"Je suis heureux de voir que la coopération permanente entre Erevan
et Lyon favorise les liens d'amitié entre les peuples des deux
pays", a déclaré le président, exprimant l'espoir de renforcer la
collaboration grâce a de nouvelles initiatives et de programmes.
Le président Sarkissian a également remercié le maire de Lyon, et
des membres du Conseil municipal pour leur préoccupation envers les
Arméniens et la question arménienne. "Notre peuple est reconnaissant
envers ceux qui partagent notre douleur et reconnaissent le génocide
arménien, et qui de plus luttent contre la politique de négation,"
a déclaré le chef de l'Etat.
Rappelons que Lyon et Erevan sont jumelés depuis 1992.
***
* Rencontre arméno-turque *
La frontière avec l'Arménie pourra éventuellement se rouvrir pour
le trafic transfrontalier, selon ministre des Affaires étrangères
turc, Ahmet Davutoglu.
"Le ministre turc des Affaires étrangères est sÃ"r que la frontière
sera rouverte, tôt ou tard, afin que nous puissions nous rendre
en Turquie et visiter des sites historiques," a déclaré Arthur
Ghazarian, le patron de l'Union des fabricants et entrepreneurs
d'Arménie, au quotidien Hurriyet après une rencontre avec Ahmet
Davutoglu a Ankara.
Un groupe de cinq personnes d'ONG arméniennes, venu visiter la Turquie
a l'invitation de la Fondation TEPAV - Les Politiques Economiques de
la Turquie -, a rencontré Davutoglu et le Sous-secrétaire d'Etat aux
Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu, pour discuter du processus
de normalisation turco-arménien, actuellement dans l'impasse.
"Nous avons demandé au ministre quand le processus allait redémarrer.
Malheureusement, aucune date exacte n'a été donnée, mais j'ai
recu l'assurance que la partie turque mettra en Å"uvre des mesures
nécessaires a cette fin," a déclaré Mikael Hovannissian de la
Fondation Eurasia Partnership.
La délégation a indiqué au ministre que la société arménienne,
tout comme la communauté internationale, attendait cette ouverture.
"Les relations turco-arméniennes sont comme un train qui commence
a bouger. Il n'y a pas de marche arrière, pas plus que nous pouvons
arrêter le train en marche, nous ne pouvons qu'aller de l'avant," a
déclaré Aghavni Karakhanian, directrice de l'Institut de la Société
civile et du Développement Régional. Et Ghazarian d'ajouter :
"Nous avons dit que la balle est dans le camp de la Turquie."
Richard Guiragossian du Centre d'Etudes Régionales a indiqué qu'il a
d'abord été impressionné par 'le temps accordé' par le ministère
et par le fait que le ministre lui-même était 'très avenant.' "J'ai
été impressionné par la qualité de Davutoglu et ses échanges
francs et ouverts avec nous," a-t-il souligné.
Le génocide arménien de 1915 a également été abordé lors de
la réunion. La délégation a indiqué qu'il y avait une prise
de conscience beaucoup plus présente en Turquie depuis quelques
années. Guiragossian a déclaré a Davutoglu que "la frontière
mentale est déja ouverte entre les deux pays voisins, bien que la
frontière est toujours étanche - sentiment partagé par le ministre
des Affaires étrangères."
Les Arméniens ont déclaré qu'ils avaient été impressionnés
par les discussions franches et ouvertes au sein du ministère ;
rapporte le quotidien Hurriyet.
*
* Turquie *
"Ankara gèlera ses relations avec l'Union européenne si la
République de Chypre assume la présidence de cette organisation,
avant que le problème de l'ile ne soit résolu. Nous considérons
qu'il est honteux de s'asseoir a la table des négociations avec eux
(les Chypriotes grecs) aux Nations-Unies. Nous n'allons pas négocier
avec un pays que nous ne reconnaissons pas," a déclaré le Premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan avant sa visite mardi après-midi
dans la partie turque de l'île (RTCN), pour marquer l'anniversaire
de l'armée turque.
*
La secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Hillari Clinton, qui se trouvait
a Istanbul pour participer a la réunion du groupe de contact avec
la Libye, a rencontré les dirigeants de l'opposition du Parti
Républicain du Peuple et du Parti Paix et Démocratie Kurde.
Au cours de la réunion, Mme Clinton a abordé les relations
arméno-turques. Les représentants du CHP ont été surtout choqués
par la question de la Secrétaire d'Etat, portant sur leur opposition
a ratifier les Protocoles arméno-turcs.
"Les autorités turques m'ont dit que la question de ratification des
protocoles arméno-turcs n'a pas été débattue au Parlement parce
que le CHP est contre," a-t-elle déclaré.
En réponse, le chef du Parti, Kemal Kılıcdaroglu a exprimé sa
surprise en disant que les autorités ont la majorité au Parlement
et peut faire passer les Protocoles au moment qu'elles veulent.
L'opposition a également noté que les dirigeants ne divulguent
aucune information sur les protocoles et sur le conflit du Karabakh,
et que par conséquent l'opposition suit les développements qu'a
travers les médias.
*
* Lettre a Ban Ki-Moon *
Le 18 Juillet, le représentant permanent de l'Arménie a l'ONU, Karen
Nazarian, a adressé une lettre au Secrétaire général, Ban Ki-moon.
Il attire l'attention du Secrétaire général sur les violations
incessantes du régime de cessez-le par les forces armées
azerbaïdjanaises sur la ligne de contact, et que "de telles actions
provocatrices sont en contradiction avec les négociations en cours
dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE, les déclarations des
chefs des pays coprésidents, les Statuts de l'ONU et l'Acte final
d'Helsinki."
Karen Nazarian exprime sa préoccupation devant le fait que les
dirigeants azerbaïdjanais répandent une propagande anti-arménienne,
et que c'est devenu un élément permanant de la politique étrangère
de l'Azerbaïdjan. Les dernières preuves en date sont les discours
du président azerbaïdjanais lors de la parade militaire du 26 Juin
2011, et du Congrès mondial des Azerbaïdjanais. Et d'indiquer que
de telles actions sont des violations évidentes des engagements
internationaux de ce pays.
"L'Arménie s'est engagée a poursuivre les négociations sur le
règlement du conflit du Karabakh dans le cadre du Groupe de Minsk de
l'OSCE, qui est un moyen efficace et le seul format légitime pour
la médiation. Il est temps pour l'Azerbaïdjan de comprendre qu'il
doit cesser d'entraver l'activité des médiateurs et se concentrer
sur le processus de négociation au lieu de diffuser des informations
sans fondement et offensives."
*
* De la participation de la RHK aux négociations *
Andrei Areshev, expert a l'Institut d'Etudes Politiques et Sociales de
la mer Noire et de la Caspienne, a apporté son commentaire sur l'état
actuel des négociations pour le règlement du conflit du Karabakh.
"Des négociations directes entre l'Azerbaïdjan et le Haut-Karabagh
auraient été plus logique ; en cédant sa place a la table de
négociation au Karabakh, l'Arménie resterait garant de la sécurité
de la RHK. Cependant il est difficile de dire si cette option est
viable dans les circonstances actuelles. Non seulement Erevan et
Stepanakert, mais aussi les parties qui désirent éviter la perte
de l'équilibre actuel des forces, tiennent a la préservation de
l'état actuel des choses," a-t-il souligné.
L'expert caractérise la garantie de la sécurité de la RHK comme
étant un élément important du règlement du conflit, en particulier
dans la situation internationale actuelle, où même le statut d'un
membre de l'ONU ne peut pas le sauver de bombardements.
**
Extrait de la Radio Publique d'Arménie et de PanArmenian.net
Retour a la rubrique
Source/Lien : FEAJD
25-07-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite a lire la traduction des extraits d'un article en anglais
des journaux arméniens Armenialiberty et PanArmenian.net parue sur
le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la
Démocratie le 20 juillet 2011.
FEAJD
20 juillet 2011
***
Traduction Gérard Merdjanian - Commentaires du site de la Fédération
Euro-Arménienne :
Il est facile de promettre une ouverture prochaine de la frontière
surtout lorsqu'on ne donne pas de date et que de plus, on évite de
préciser que celui-ci est corrélé a la résolution du conflit
du Karabakh. La communauté arménienne se souvient encore qu'a
l'inauguration en octobre dernier de l'église Sainte Croix d'Akhtamar,
la Turquie a refusé d'ouvrir la frontière de Kars même pour un
week-end. En Turquie, il y a ce que l'on dit publiquement voire
officiellement et ce que l'on fait en pratique.
Il est également notoire que la diplomatie ottomane est très
bien rodée. Elle est capable de faire miroiter et faire avaler aux
étrangers, et notamment aux Occidentaux, a peu tout ce qu'elle veut.
Aussi les dirigeants turcs n'hésitent pas a apposer leur signature au
bas de traités politiques surtout s'ils ne comptent pas le respecter,
en y ajoutant des conditions après coup.
Ainsi, tout le monde a en mémoire la signature en grande pompe
du Traité sur les Protocoles de normalisation des relations
arméno-turques, en Octobre 2009.
Tout le monde se souvient également, du moins dans l'Union
européenne, de la signature par Ankara en Juillet 2005 de l'extension
de l'accord d'union douanière liant la Turquie a l'UE aux dix pays
membres de l'Union entrés dans l'UE en mai 2004, dont la République
de Chypre, et ce pour pourvoir ouvrir les négociations d'adhésion
en octobre de la même année. La Grande-Bretagne et l'Espagne
avaient hâte de voir rentrer la Turquie dans le concert européen,
il n'est pas nécessaire de se demander pourquoi .... Le lundi 21 mars
2005, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait promis
a Bruxelles que la Turquie respecterait les engagements attendus
d'elle par les Européens avant l'ouverture prévue le 3 octobre de
ses négociations d'adhésion. "Les pas qui doivent être faits d'ici
la le seront assurément", avait déclaré M. Erdogan a l'issue d'un
dîner de travail avec le premier ministre grec, Costas Caramanlis,
a la veille du sommet européen de Bruxelles.
Aussi quand le même Recep Tayyip Erdogan déclare qu'il va geler les
relations avec l'UE, si l'on n'exhausse pas ses vÅ"ux, tout le monde
trouve cela normal. L'aveuglement a des limites, même a Bruxelles.
* Brève *
Le 19 Juillet, le ministre des Affaires étrangères arménien,
Edouard Nalbandian, a recu le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb.
Le ministre a mis l'accent sur le développement des relations
franco-arméniennes, notamment sur les réalisations considérables de
la coopération décentralisée dans la politique, économie, culture
et éducation. Les interlocuteurs ont également souligné l'importance
de la communauté arménienne dans la coopération interétatique.
Gérard Collomb a souligné la contribution de la communauté
arménienne dans le développement de la France et de la ville gérée
par lui.
Au cours de la réunion, Edouard Nalbandian a abordé les travaux
préparatoires de l'Assemblée générale des villes francophones
qui se tiendra a Erevan a l'automne 2011.
Le maire de Lyon a également rencontré le président Serge
Sarkissian.
"Je suis heureux de voir que la coopération permanente entre Erevan
et Lyon favorise les liens d'amitié entre les peuples des deux
pays", a déclaré le président, exprimant l'espoir de renforcer la
collaboration grâce a de nouvelles initiatives et de programmes.
Le président Sarkissian a également remercié le maire de Lyon, et
des membres du Conseil municipal pour leur préoccupation envers les
Arméniens et la question arménienne. "Notre peuple est reconnaissant
envers ceux qui partagent notre douleur et reconnaissent le génocide
arménien, et qui de plus luttent contre la politique de négation,"
a déclaré le chef de l'Etat.
Rappelons que Lyon et Erevan sont jumelés depuis 1992.
***
* Rencontre arméno-turque *
La frontière avec l'Arménie pourra éventuellement se rouvrir pour
le trafic transfrontalier, selon ministre des Affaires étrangères
turc, Ahmet Davutoglu.
"Le ministre turc des Affaires étrangères est sÃ"r que la frontière
sera rouverte, tôt ou tard, afin que nous puissions nous rendre
en Turquie et visiter des sites historiques," a déclaré Arthur
Ghazarian, le patron de l'Union des fabricants et entrepreneurs
d'Arménie, au quotidien Hurriyet après une rencontre avec Ahmet
Davutoglu a Ankara.
Un groupe de cinq personnes d'ONG arméniennes, venu visiter la Turquie
a l'invitation de la Fondation TEPAV - Les Politiques Economiques de
la Turquie -, a rencontré Davutoglu et le Sous-secrétaire d'Etat aux
Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu, pour discuter du processus
de normalisation turco-arménien, actuellement dans l'impasse.
"Nous avons demandé au ministre quand le processus allait redémarrer.
Malheureusement, aucune date exacte n'a été donnée, mais j'ai
recu l'assurance que la partie turque mettra en Å"uvre des mesures
nécessaires a cette fin," a déclaré Mikael Hovannissian de la
Fondation Eurasia Partnership.
La délégation a indiqué au ministre que la société arménienne,
tout comme la communauté internationale, attendait cette ouverture.
"Les relations turco-arméniennes sont comme un train qui commence
a bouger. Il n'y a pas de marche arrière, pas plus que nous pouvons
arrêter le train en marche, nous ne pouvons qu'aller de l'avant," a
déclaré Aghavni Karakhanian, directrice de l'Institut de la Société
civile et du Développement Régional. Et Ghazarian d'ajouter :
"Nous avons dit que la balle est dans le camp de la Turquie."
Richard Guiragossian du Centre d'Etudes Régionales a indiqué qu'il a
d'abord été impressionné par 'le temps accordé' par le ministère
et par le fait que le ministre lui-même était 'très avenant.' "J'ai
été impressionné par la qualité de Davutoglu et ses échanges
francs et ouverts avec nous," a-t-il souligné.
Le génocide arménien de 1915 a également été abordé lors de
la réunion. La délégation a indiqué qu'il y avait une prise
de conscience beaucoup plus présente en Turquie depuis quelques
années. Guiragossian a déclaré a Davutoglu que "la frontière
mentale est déja ouverte entre les deux pays voisins, bien que la
frontière est toujours étanche - sentiment partagé par le ministre
des Affaires étrangères."
Les Arméniens ont déclaré qu'ils avaient été impressionnés
par les discussions franches et ouvertes au sein du ministère ;
rapporte le quotidien Hurriyet.
*
* Turquie *
"Ankara gèlera ses relations avec l'Union européenne si la
République de Chypre assume la présidence de cette organisation,
avant que le problème de l'ile ne soit résolu. Nous considérons
qu'il est honteux de s'asseoir a la table des négociations avec eux
(les Chypriotes grecs) aux Nations-Unies. Nous n'allons pas négocier
avec un pays que nous ne reconnaissons pas," a déclaré le Premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan avant sa visite mardi après-midi
dans la partie turque de l'île (RTCN), pour marquer l'anniversaire
de l'armée turque.
*
La secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Hillari Clinton, qui se trouvait
a Istanbul pour participer a la réunion du groupe de contact avec
la Libye, a rencontré les dirigeants de l'opposition du Parti
Républicain du Peuple et du Parti Paix et Démocratie Kurde.
Au cours de la réunion, Mme Clinton a abordé les relations
arméno-turques. Les représentants du CHP ont été surtout choqués
par la question de la Secrétaire d'Etat, portant sur leur opposition
a ratifier les Protocoles arméno-turcs.
"Les autorités turques m'ont dit que la question de ratification des
protocoles arméno-turcs n'a pas été débattue au Parlement parce
que le CHP est contre," a-t-elle déclaré.
En réponse, le chef du Parti, Kemal Kılıcdaroglu a exprimé sa
surprise en disant que les autorités ont la majorité au Parlement
et peut faire passer les Protocoles au moment qu'elles veulent.
L'opposition a également noté que les dirigeants ne divulguent
aucune information sur les protocoles et sur le conflit du Karabakh,
et que par conséquent l'opposition suit les développements qu'a
travers les médias.
*
* Lettre a Ban Ki-Moon *
Le 18 Juillet, le représentant permanent de l'Arménie a l'ONU, Karen
Nazarian, a adressé une lettre au Secrétaire général, Ban Ki-moon.
Il attire l'attention du Secrétaire général sur les violations
incessantes du régime de cessez-le par les forces armées
azerbaïdjanaises sur la ligne de contact, et que "de telles actions
provocatrices sont en contradiction avec les négociations en cours
dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE, les déclarations des
chefs des pays coprésidents, les Statuts de l'ONU et l'Acte final
d'Helsinki."
Karen Nazarian exprime sa préoccupation devant le fait que les
dirigeants azerbaïdjanais répandent une propagande anti-arménienne,
et que c'est devenu un élément permanant de la politique étrangère
de l'Azerbaïdjan. Les dernières preuves en date sont les discours
du président azerbaïdjanais lors de la parade militaire du 26 Juin
2011, et du Congrès mondial des Azerbaïdjanais. Et d'indiquer que
de telles actions sont des violations évidentes des engagements
internationaux de ce pays.
"L'Arménie s'est engagée a poursuivre les négociations sur le
règlement du conflit du Karabakh dans le cadre du Groupe de Minsk de
l'OSCE, qui est un moyen efficace et le seul format légitime pour
la médiation. Il est temps pour l'Azerbaïdjan de comprendre qu'il
doit cesser d'entraver l'activité des médiateurs et se concentrer
sur le processus de négociation au lieu de diffuser des informations
sans fondement et offensives."
*
* De la participation de la RHK aux négociations *
Andrei Areshev, expert a l'Institut d'Etudes Politiques et Sociales de
la mer Noire et de la Caspienne, a apporté son commentaire sur l'état
actuel des négociations pour le règlement du conflit du Karabakh.
"Des négociations directes entre l'Azerbaïdjan et le Haut-Karabagh
auraient été plus logique ; en cédant sa place a la table de
négociation au Karabakh, l'Arménie resterait garant de la sécurité
de la RHK. Cependant il est difficile de dire si cette option est
viable dans les circonstances actuelles. Non seulement Erevan et
Stepanakert, mais aussi les parties qui désirent éviter la perte
de l'équilibre actuel des forces, tiennent a la préservation de
l'état actuel des choses," a-t-il souligné.
L'expert caractérise la garantie de la sécurité de la RHK comme
étant un élément important du règlement du conflit, en particulier
dans la situation internationale actuelle, où même le statut d'un
membre de l'ONU ne peut pas le sauver de bombardements.
**
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