RICHARD GUIRAGOSSIAN RENCONTRE DES OFFICIELS EN TURQUIE
collectifvan.org
28-07-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite a lire la traduction d'un article en anglais du journal armenien
PanArmenianNet parue sur le site de la Federation Euro-Armenienne
pour la Justice et la Democratie le 26 juillet 2011.
FEAJD
27 juillet 2011
***
Traduction Gerard Merdjanian - Commentaires du site de la Federation
Euro-Armenienne :
Depuis quelques annees que Bakou engrange des milliards de petrodollars
grâce a ses exportations d'hydrocarbures, le clan Aliev et son areopage
se sentent pousser des ailes.
Cela consiste notamment a refuser toute concession a l'autre partie, et
ne prendre qu'une seule des propositions des mediateurs : L'integrite
territoriale. La negociation ne fonctionne que dans un sens.
La Turquie qui au moment de la guerre armeno-azerbaidjanaise a plus
precede que suivi les vicissitudes de son petit frère, en mettant
l'Armenie sous blocus et en se preparant a l'envahir (Quatre divisions
turques s'appretaient a franchir la frontière), a depuis change de
strategie. D'abord a cause des negociations d'adhesion avec l'UE
(droit de regard), puis par la signature avec l'Armenie de l'accord
sur les protocoles, mais surtout depuis son accession au G20 et sa
politique neo-ottomane qui prône le 'zero problème avec les voisins'.
L'UE et les instances internationales commencent a voir d'un mauvais
~\il le pourrissement des negociations sur le conflit du Karabakh avec
en prime une Turquie qui frappe a la porte de l'UE mais qui continue
toujours l'occupation de Chypre, le blocus de l'Armenie et un soutien
inconditionnel des desideratas de Bakou.
Bakou remercie son grand frère en lui consentant des remises sur ses
hydrocarbures. Revers de la medaille, Ankara se trouve en position
de faiblesse et commence a trouver l'addition une peu lourde. Après
les grands travaux dans la region en prenant soin de contourner
l'Armenie, Erdogan traine les pieds sur la realisation du chemin de fer
Bakou-Tbilissi-Kars et c'est Aliev qui se charge de payer la facture.
Bien qu'en sommeil actuellement, le point noir le plus gros entre
l'Armenie et la Turquie reste la reconnaissance du genocide armenien
et les reparations qui en decoulent.
***
*
Les cinq representants d'ONG armeniennes sont recemment rentres de
Turquie, où ils ont rencontre des Hauts-fonctionnaires turcs et le
ministre des Affaires etrangères, Ahmet Davutoglu. Le directeur du
Centre d'Etudes Regionales et Internationales, qui faisait partie du
voyage, a saisi l'occasion pour transmettre un message important.
Decrivant les relations armeno-turques, Richard Guiragossian a
declare : "Le President armenien joue aux echecs, tandis que son
homologue turc donne un spectacle. Je ne crois pas en la sincerite
des efforts des autorites turques en vue d'ameliorer les relations
avec l'Armenie." Toutefois, il y a des points d'optimisme.
"La raison de mon optimisme est que la Turquie n'a pas d'alternative.
L'amelioration des relations avec l'Armenie est sa seule chance pour
qu'elle puisse s'impliquer dans les processus regionaux, et Ankara
est conscient que c'est dans son interet."
Selon Richard Guiragossian, la proposition du ministre turc des
Affaires etrangères de rencontrer les delegues armeniens etait une
tentative pour demontrer au monde que la Turquie poursuit le processus
de normalisation des relations avec l'Armenie.
La Turquie reconnaît que l'Azerbaïdjan entrave l'amelioration des
relations armeno-turques, de plus, les relations Turquie-Azerbaïdjan
ont de nouveau empire après la reunion de Kazan, car il a ete
clair pour tous que l'echec etait imputable a l'Azerbaïdjan, ce
qui a entraine la colère du ministre Davutoglu. Le politologue a
eu l'impression que les relations entre les deux pays ne sont plus
au beau fixe. "Le mythe d'un peuple et deux Etats n'existe plus",
a-t-il declare ajoutant qu'Ankara n'apprecie pas que Bakou lui lance
des ultimatums et lui dicte sa conduite.
Lors de leur entretien avec Davutoglu, les delegues armeniens ont
souleve trois grandes questions.
"Tout d'abord, c'est Ankara qui entrave le processus de normalisation
des relations, alors qu'Erevan a tout fait pour les ameliorer. Par
ailleurs, les representants armeniens ont fait valoir qu'Erevan ne
peut pas attendre indefiniment le bon vouloir d'Ankara.
Deuxièmement, il y a deux sujets unificateurs des Armeniens du monde
entier, a savoir : la reconnaissance du genocide armenien et la
resolution du conflit du Karabakh ; ce qu'Ankara ne peut ignorer.
Et enfin, nous avons rappele que la Turquie a signe un document
pour l'amelioration des relations et ce sans conditions prealables,
maintenant elle met une pre-condition, ce qui n'est pas juste,"
a declare le politologue armenien.
Guiragossian a eu l'impression que la Turquie va bientôt essayer
de tester la solidite de l'Armenie. "Toutefois, ils seront decus
de constater que l'Armenie est forte. Elle a renforce ses positions
suite au blocus impose par l'Azerbaïdjan et la Turquie. Et il n'est
pas exclu maintenant que le temps soit venu pour l'Armenie de pouvoir
dicter des conditions prealables," et d'ajouter : "qu'aucun progrès
dans le processus armeno-turque n'est prevu dans un proche avenir,
cependant la Turquie peut faire un geste avant 2015."
Les representants de la societe civile armenienne ont souligne a
Davutoglu que : "l'Armenie est en position de force aujourd'hui,
qu'elle peut survivre meme sans l'ouverture de la frontière
armeno-turque et que reconnaitre le genocide armenien est dans
l'interet de la Turquie."
Abordant les negociations de paix sur le conflit du Karabakh, les
suggestions du president russe Dmitri Medvedev sont plus proches de la
position de l'Azerbaïdjan que de la position de l'Armenie. Toutefois,
l'expert n'a pas precise lesquelles. "Ce qui s'est degage de la
reunion de Kazan, c'est que l'Azerbaïdjan a volontairement fait
echouer la rencontre soit pour des raisons de politique interne soit
pour prolonger l'inevitable finale."
Une autre question se pose regulièrement : quelle a ete la reponse de
Serge Sarkissian aux suggestions de Dimitri Medvedev ? La reponse de
l'Armenie tout comme celle de l'Azerbaïdjan sont disponibles uniquement
pour certaines 'sources diplomatiques', aussi le public tant azeri
qu'armenien n'en saura rien si ce n'est des bribes par ci par la.
**
Extrait de PanArmenian.net
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Source/Lien : FEAJD
collectifvan.org
28-07-2011
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PanArmenianNet parue sur le site de la Federation Euro-Armenienne
pour la Justice et la Democratie le 26 juillet 2011.
FEAJD
27 juillet 2011
***
Traduction Gerard Merdjanian - Commentaires du site de la Federation
Euro-Armenienne :
Depuis quelques annees que Bakou engrange des milliards de petrodollars
grâce a ses exportations d'hydrocarbures, le clan Aliev et son areopage
se sentent pousser des ailes.
Cela consiste notamment a refuser toute concession a l'autre partie, et
ne prendre qu'une seule des propositions des mediateurs : L'integrite
territoriale. La negociation ne fonctionne que dans un sens.
La Turquie qui au moment de la guerre armeno-azerbaidjanaise a plus
precede que suivi les vicissitudes de son petit frère, en mettant
l'Armenie sous blocus et en se preparant a l'envahir (Quatre divisions
turques s'appretaient a franchir la frontière), a depuis change de
strategie. D'abord a cause des negociations d'adhesion avec l'UE
(droit de regard), puis par la signature avec l'Armenie de l'accord
sur les protocoles, mais surtout depuis son accession au G20 et sa
politique neo-ottomane qui prône le 'zero problème avec les voisins'.
L'UE et les instances internationales commencent a voir d'un mauvais
~\il le pourrissement des negociations sur le conflit du Karabakh avec
en prime une Turquie qui frappe a la porte de l'UE mais qui continue
toujours l'occupation de Chypre, le blocus de l'Armenie et un soutien
inconditionnel des desideratas de Bakou.
Bakou remercie son grand frère en lui consentant des remises sur ses
hydrocarbures. Revers de la medaille, Ankara se trouve en position
de faiblesse et commence a trouver l'addition une peu lourde. Après
les grands travaux dans la region en prenant soin de contourner
l'Armenie, Erdogan traine les pieds sur la realisation du chemin de fer
Bakou-Tbilissi-Kars et c'est Aliev qui se charge de payer la facture.
Bien qu'en sommeil actuellement, le point noir le plus gros entre
l'Armenie et la Turquie reste la reconnaissance du genocide armenien
et les reparations qui en decoulent.
***
*
Les cinq representants d'ONG armeniennes sont recemment rentres de
Turquie, où ils ont rencontre des Hauts-fonctionnaires turcs et le
ministre des Affaires etrangères, Ahmet Davutoglu. Le directeur du
Centre d'Etudes Regionales et Internationales, qui faisait partie du
voyage, a saisi l'occasion pour transmettre un message important.
Decrivant les relations armeno-turques, Richard Guiragossian a
declare : "Le President armenien joue aux echecs, tandis que son
homologue turc donne un spectacle. Je ne crois pas en la sincerite
des efforts des autorites turques en vue d'ameliorer les relations
avec l'Armenie." Toutefois, il y a des points d'optimisme.
"La raison de mon optimisme est que la Turquie n'a pas d'alternative.
L'amelioration des relations avec l'Armenie est sa seule chance pour
qu'elle puisse s'impliquer dans les processus regionaux, et Ankara
est conscient que c'est dans son interet."
Selon Richard Guiragossian, la proposition du ministre turc des
Affaires etrangères de rencontrer les delegues armeniens etait une
tentative pour demontrer au monde que la Turquie poursuit le processus
de normalisation des relations avec l'Armenie.
La Turquie reconnaît que l'Azerbaïdjan entrave l'amelioration des
relations armeno-turques, de plus, les relations Turquie-Azerbaïdjan
ont de nouveau empire après la reunion de Kazan, car il a ete
clair pour tous que l'echec etait imputable a l'Azerbaïdjan, ce
qui a entraine la colère du ministre Davutoglu. Le politologue a
eu l'impression que les relations entre les deux pays ne sont plus
au beau fixe. "Le mythe d'un peuple et deux Etats n'existe plus",
a-t-il declare ajoutant qu'Ankara n'apprecie pas que Bakou lui lance
des ultimatums et lui dicte sa conduite.
Lors de leur entretien avec Davutoglu, les delegues armeniens ont
souleve trois grandes questions.
"Tout d'abord, c'est Ankara qui entrave le processus de normalisation
des relations, alors qu'Erevan a tout fait pour les ameliorer. Par
ailleurs, les representants armeniens ont fait valoir qu'Erevan ne
peut pas attendre indefiniment le bon vouloir d'Ankara.
Deuxièmement, il y a deux sujets unificateurs des Armeniens du monde
entier, a savoir : la reconnaissance du genocide armenien et la
resolution du conflit du Karabakh ; ce qu'Ankara ne peut ignorer.
Et enfin, nous avons rappele que la Turquie a signe un document
pour l'amelioration des relations et ce sans conditions prealables,
maintenant elle met une pre-condition, ce qui n'est pas juste,"
a declare le politologue armenien.
Guiragossian a eu l'impression que la Turquie va bientôt essayer
de tester la solidite de l'Armenie. "Toutefois, ils seront decus
de constater que l'Armenie est forte. Elle a renforce ses positions
suite au blocus impose par l'Azerbaïdjan et la Turquie. Et il n'est
pas exclu maintenant que le temps soit venu pour l'Armenie de pouvoir
dicter des conditions prealables," et d'ajouter : "qu'aucun progrès
dans le processus armeno-turque n'est prevu dans un proche avenir,
cependant la Turquie peut faire un geste avant 2015."
Les representants de la societe civile armenienne ont souligne a
Davutoglu que : "l'Armenie est en position de force aujourd'hui,
qu'elle peut survivre meme sans l'ouverture de la frontière
armeno-turque et que reconnaitre le genocide armenien est dans
l'interet de la Turquie."
Abordant les negociations de paix sur le conflit du Karabakh, les
suggestions du president russe Dmitri Medvedev sont plus proches de la
position de l'Azerbaïdjan que de la position de l'Armenie. Toutefois,
l'expert n'a pas precise lesquelles. "Ce qui s'est degage de la
reunion de Kazan, c'est que l'Azerbaïdjan a volontairement fait
echouer la rencontre soit pour des raisons de politique interne soit
pour prolonger l'inevitable finale."
Une autre question se pose regulièrement : quelle a ete la reponse de
Serge Sarkissian aux suggestions de Dimitri Medvedev ? La reponse de
l'Armenie tout comme celle de l'Azerbaïdjan sont disponibles uniquement
pour certaines 'sources diplomatiques', aussi le public tant azeri
qu'armenien n'en saura rien si ce n'est des bribes par ci par la.
**
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