LePoint.fr
Lundi 25 Juillet 2011
Un Turc condamné à 22 ans de prison pour l'assassinat d'un journaliste
d'origine arménienne
Le meurtrier du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink a été
condamné lundi à un total de 22 ans et 10 mois de prison par un
tribunal d'Istanbul. Figure de proue de la minorité arménienne de
Turquie, Hrant Dink avait été abattu le 19 janvier 2007 devant les
locaux de l'hebdomadaire bilingue turco-arménien Agos, qu'il
dirigeait, à Istanbul. Le tribunal a dans un premier temps condamné
Ogün Samast à la prison à vie, puis a réduit sa peine à 21 ans et demi
du fait qu'il n'était pas majeur au moment des faits, mais l'a aussi
condamné à 16 mois de prison supplémentaires pour possession illégale
d'arme. Avant le verdict, l'accusé a mis en avant sa mauvaise
éducation et a affirmé qu'il avait été manipulé par la presse. "Où
est-ce que j'ai entendu parler d'Agos? Où est-ce que j'ai entendu
parler de Hrant Dink, le traître à la patrie ? Dans (les journaux)
Vatan et Hürriyet !" s'est écrié Ogün Samast. Bien que l'accusé ait
admis le meurtre, son avocat, Me Levent Yildirim, a demandé en vain
l'annulation du procès, du fait de vices de procédure et du statut de
mineur, non reconnu selon lui par les juges, de son client au moment
des faits. Dink oeuvrait pour la réconciliation entre les Turcs et les
Arméniens au regard de leur passé sanglant, mais les nationalistes lui
en voulaient d'avoir employé pour le massacre des Arméniens sous
l'Empire ottoman le terme de "génocide", qu'Ankara rejette
farouchement. En septembre, la Cour européenne des droits de l'homme
(CEDH) avait estimé que les autorités turques n'étaient pas parvenues
à prendre les mesures appropriées pour protéger Dink et prévenir un
assassinat qui avait secoué la Turquie, et avait provoqué une vague
d'indignation dans le monde entier.
Lundi 25 Juillet 2011
Un Turc condamné à 22 ans de prison pour l'assassinat d'un journaliste
d'origine arménienne
Le meurtrier du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink a été
condamné lundi à un total de 22 ans et 10 mois de prison par un
tribunal d'Istanbul. Figure de proue de la minorité arménienne de
Turquie, Hrant Dink avait été abattu le 19 janvier 2007 devant les
locaux de l'hebdomadaire bilingue turco-arménien Agos, qu'il
dirigeait, à Istanbul. Le tribunal a dans un premier temps condamné
Ogün Samast à la prison à vie, puis a réduit sa peine à 21 ans et demi
du fait qu'il n'était pas majeur au moment des faits, mais l'a aussi
condamné à 16 mois de prison supplémentaires pour possession illégale
d'arme. Avant le verdict, l'accusé a mis en avant sa mauvaise
éducation et a affirmé qu'il avait été manipulé par la presse. "Où
est-ce que j'ai entendu parler d'Agos? Où est-ce que j'ai entendu
parler de Hrant Dink, le traître à la patrie ? Dans (les journaux)
Vatan et Hürriyet !" s'est écrié Ogün Samast. Bien que l'accusé ait
admis le meurtre, son avocat, Me Levent Yildirim, a demandé en vain
l'annulation du procès, du fait de vices de procédure et du statut de
mineur, non reconnu selon lui par les juges, de son client au moment
des faits. Dink oeuvrait pour la réconciliation entre les Turcs et les
Arméniens au regard de leur passé sanglant, mais les nationalistes lui
en voulaient d'avoir employé pour le massacre des Arméniens sous
l'Empire ottoman le terme de "génocide", qu'Ankara rejette
farouchement. En septembre, la Cour européenne des droits de l'homme
(CEDH) avait estimé que les autorités turques n'étaient pas parvenues
à prendre les mesures appropriées pour protéger Dink et prévenir un
assassinat qui avait secoué la Turquie, et avait provoqué une vague
d'indignation dans le monde entier.