PARIS
Plus d'un millier de manifestants à Paris pour la libération de cinq Kurdes
PARIS, 11 juin 2011 (AFP) - Plus d'un millier de Kurdes, 1.600 selon
la préfecture de police, 3.000 selon les organisateurs, ont manifesté
samedi à Paris pour demander la libération de plusieurs membres de
leur communauté interpellés il y a une semaine en Ile-de-France.
Cinq personnes -trois à Arnouville (Val-d'Oise) et deux à Evry
(Essonne)- avaient été interpellées le 4 juin lors d'une intervention
menée dans le cadre d'une enquête diligentée depuis plusieurs mois par
la sous-direction antiterroriste (SDAT) sur instruction du parquet
antiterroriste de Paris. Ces interpellations avaient été suivies
d'échauffourées, puis de manifestations qui avaient rassemblé le 5
juin environ 1.500 personnes à Arnouville et 350 à Evry.
Ces cinq personnes d'origine kurde, dont trois cadres du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK), ont été mises en examen cette
semaine, notamment pour financement du terrorisme, et écrouées. Le PKK
est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et de
nombreux pays. Rassemblés place de la République samedi à Paris, les
manifestants ont commencé à défiler vers 15h00 en direction de la
place de la Bastille (11e arrondissement), derrière une banderole
noire proclamant "Libérez nos amis". La manifestation s'est dispersée
dans le calme vers 16h30.
"Il y a une tension assez forte, une colère contre le gouvernement
français qui n'arrête pas de criminaliser les Kurdes. On nous colle
l'étiquette de terroristes alors que, pour nous, le PKK est un parti
de résistance", a expliqué à l'AFP Fidan Dogan, représentante du
Centre d'information sur le Kurdistan.
Brandissant des drapeaux kurdes et des portraits d'Abdullah Öcalan,
leader du PKK, les manifestants ont également exhibé des photographies
de personnes blessées, disent-ils, lors des interpellations de la
semaine dernière. "C'était violent. Les policiers sont venus avec des
flash-balls, des bombes lacrymogènes. Pour nous, c'est un choc", a
confié à l'AFP Maxime Tosun, président de la Maison de la culture
kurde d'Arnouville.
Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral en août 2010. Il a menacé
en mars d'y mettre fin, déplorant l'échec du gouvernement à dialoguer
avec les Kurdes, alors que doivent avoir lieu dimanche des élections
législatives. Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts
depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984, selon l'armée.
dimanche 12 juin 2011,
[email protected]
Plus d'un millier de manifestants à Paris pour la libération de cinq Kurdes
PARIS, 11 juin 2011 (AFP) - Plus d'un millier de Kurdes, 1.600 selon
la préfecture de police, 3.000 selon les organisateurs, ont manifesté
samedi à Paris pour demander la libération de plusieurs membres de
leur communauté interpellés il y a une semaine en Ile-de-France.
Cinq personnes -trois à Arnouville (Val-d'Oise) et deux à Evry
(Essonne)- avaient été interpellées le 4 juin lors d'une intervention
menée dans le cadre d'une enquête diligentée depuis plusieurs mois par
la sous-direction antiterroriste (SDAT) sur instruction du parquet
antiterroriste de Paris. Ces interpellations avaient été suivies
d'échauffourées, puis de manifestations qui avaient rassemblé le 5
juin environ 1.500 personnes à Arnouville et 350 à Evry.
Ces cinq personnes d'origine kurde, dont trois cadres du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK), ont été mises en examen cette
semaine, notamment pour financement du terrorisme, et écrouées. Le PKK
est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et de
nombreux pays. Rassemblés place de la République samedi à Paris, les
manifestants ont commencé à défiler vers 15h00 en direction de la
place de la Bastille (11e arrondissement), derrière une banderole
noire proclamant "Libérez nos amis". La manifestation s'est dispersée
dans le calme vers 16h30.
"Il y a une tension assez forte, une colère contre le gouvernement
français qui n'arrête pas de criminaliser les Kurdes. On nous colle
l'étiquette de terroristes alors que, pour nous, le PKK est un parti
de résistance", a expliqué à l'AFP Fidan Dogan, représentante du
Centre d'information sur le Kurdistan.
Brandissant des drapeaux kurdes et des portraits d'Abdullah Öcalan,
leader du PKK, les manifestants ont également exhibé des photographies
de personnes blessées, disent-ils, lors des interpellations de la
semaine dernière. "C'était violent. Les policiers sont venus avec des
flash-balls, des bombes lacrymogènes. Pour nous, c'est un choc", a
confié à l'AFP Maxime Tosun, président de la Maison de la culture
kurde d'Arnouville.
Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral en août 2010. Il a menacé
en mars d'y mettre fin, déplorant l'échec du gouvernement à dialoguer
avec les Kurdes, alors que doivent avoir lieu dimanche des élections
législatives. Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts
depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984, selon l'armée.
dimanche 12 juin 2011,
[email protected]