LE COMBINAT CHIMIQUE DE NAIRITE VA REPRENDRE DU SERVICE
Gari
armenews.com
mardi 14 juin 2011
Les autorites armeniennes ont fait savoir vendredi 10 juin que tous
les moyens seraient mis en ~\uvre pour redonner au combinat chimique
de Naïrite la place de premier plan qu'il occupait dans l'industrie
chimique armenienne, dont il etait le fleuron a l'epoque sovietique.
Un defi, sinon une gageure, alors que l'immense complexe situe dans
les faubourgs immediats de Erevan n'a cesse de pericliter et de se
delabrer depuis sa fermeture au lendemain du seisme qui avait frappe
le nord ouest de l'Armenie en decembre 1988, sur fond d'un mouvement
nationaliste de solidarite avec le Karabagh qui obeissait aussi
a des mots d'ordre ecologistes, dont l'une des principales cibles
etait l'usine de Naïrite, aux installations deja vetustes et très
polluantes. Sous la pression de la rue, et par mesure de precaution
dans un pays eprouve par un terrible seisme qui agitait la menace
de desastres ecologiques, au cas où d'autres secousses telluriques
viendraient a ebranler la centrale nucleaire de Medzamor comme l'usine
chimique de Naïrite, les autorites sovietiques de l'epoque avaient
decide la fermeture de l'une et de l'autre. Un coup dur pour l'economie
de l'Armenie, dependante de l'electricite produite par Medzamor et de
l'industrie chimique, dont elle etait l'une des principaux centres
dans l'ex-URSS. Mais après l'accession a l'independance en 1991,
qui avait occasionne la rupture des reseaux d'approvisionnement avec
les autres composantes de l'espace sovietique, l'industrie chimique
armenienne, etroitement tributaire du reste de l'URSS, n'etait plus
viable et sera soumise a un demantèlement d'autant plus systematique
que ses principales installations, a Naïrite mais aussi a Vanadzor
(ex-Kirivakan), où se concentrait l'industrie chimique armenienne,
et qui avait ete quant a elle affectee par le seisme de decembre 1988,
etaient très vetustes.
Si les autorites de l'Armenie independante deploieront tous leurs
efforts pour relancer dès 1993 les activites de la centrale de
Medzamor, indispensable a un pays en proie a une grave crise
energetique, Naïrite tombera en desherence et en ruines, malgre
plusieurs projets jamais aboutis visant a rehabiliter un complexe dont
seule une infime partie restait en activite, bricolant avec les moyens
du bord en vue d'assurer la production de certains produits chimiques
d'utilite courante. Les autorites armenienne n'ont pourtant jamais
perdu l'espoir de faire revivre un combinat chimique qui se vantait
d'etre parmi les principaux producteurs mondiaux de chloroprène,
mais encore faut-il trouver les investisseurs, a hauteur des besoins
financiers enormes que necessiterait la modernisation aux normes
de securite actuelles de ce combinat dont elles ne sont pas meme en
mesure de payer les arrieres des employes peu nombreux travaillant
encore sur le site et qui manifestent regulièrement pour exprimer leurs
revendications. Plusieurs dizaines de salaries de l'usine de Naïrite
ont une nouvelle fois manifeste devant le du palais presidentiel
a Erevan, le 10 mai, pour exiger le paiement des salaires qu'ils
n'avaient pas percus depuis plusieurs mois et reclamer des garanties
quant au maintien de leurs emplois. " Les salaires n'ont pas ete
payes depuis plus de trois mois ", a confie Hrach Tadevosian, le
leader du syndicat des ouvriers de Nairite, au service armenien de
RFE/RL, en faisant part des doutes des salaries quant a une reprise
des activites sur le site. Tadevosian et deux autres organisateurs de
la manifestation ont ete recus par un haut fonctionnaire du cabinet
du president Serge Sarkisisan, qui leur aurait donne l'assurance que
leurs exigences seraient entièrement satisfaites au cours des deux
prochaines semaines. Rappelant que ces exigences portaient autant sur
le versement des salaires que sur la securite de l'emploi, Tadevosian
a averti que les travailleurs de Naïrite reprendraient leur action de
protestation " si les pouvoirs publics n'ont pas tenu leurs engagements
dans les 15 jours ". Un porte-parole du president Sarkissian a indique
pour sa part a la presse que l'administration presidentielle suivait
attentivement la situation et que " tout serait fait " pour sauver le
geant industriel qui a eu du mal a rester a flot depuis l'eclatement
de l'Union sovietique. Le combinat n'a pour ainsi dire pas fonctionne
depuis avril 2010. Le chef de cabinet du president Sarkissian, Karen
Karapetian, etait deja intervenu en novembre 2010 pour obtenir des
dirigeants de Naïrite qu'ils versent les salaires impayes. Karapetian a
vivement critique la gestion de l'entreprise alors que des centaines
de ses employes manifestaient devant le palais presidentiel. Le
premier ministre Tigrane Sarkissian a evoque la manifestation lors
du conseil des ministres hebdomadaire. Il a estime que le ministre
de l'energie et des ressources naturelles Armen Movsisian devait
informer le personnel de Naïrite et l'opinion publique en general sur
les efforts du gouvernement visant a faire revivre l'usine. " Je crois
que le mieux est de fournir le maximum d'informations objectives et
d'assurer la transparence parce que certaines personnes ont essaye de
provoquer la polemique sur ce sujet dernièrement ", aurait declare
T. Sarkissian, dans une allusion a de nombreux articles critiquant
la politique du gouvernement dans le dossier Naïrite et sa gestion
de la crise sociale. M. Movsissian a affirme que la règle de la
transparence etait respectee. Le ministère armenien de l'energie et
Rhinoville Property Limited, une obscure entreprise britannique qui
est proprietaire de 90% de Naïriet, auraient lance un appel d'offres
international pour la gestion du combinat. Selon M. Movsisian, trois
entreprises etrangères se seraient deja portees candidates. Le ministre
n'a pas precise lesquelles.
From: A. Papazian
Gari
armenews.com
mardi 14 juin 2011
Les autorites armeniennes ont fait savoir vendredi 10 juin que tous
les moyens seraient mis en ~\uvre pour redonner au combinat chimique
de Naïrite la place de premier plan qu'il occupait dans l'industrie
chimique armenienne, dont il etait le fleuron a l'epoque sovietique.
Un defi, sinon une gageure, alors que l'immense complexe situe dans
les faubourgs immediats de Erevan n'a cesse de pericliter et de se
delabrer depuis sa fermeture au lendemain du seisme qui avait frappe
le nord ouest de l'Armenie en decembre 1988, sur fond d'un mouvement
nationaliste de solidarite avec le Karabagh qui obeissait aussi
a des mots d'ordre ecologistes, dont l'une des principales cibles
etait l'usine de Naïrite, aux installations deja vetustes et très
polluantes. Sous la pression de la rue, et par mesure de precaution
dans un pays eprouve par un terrible seisme qui agitait la menace
de desastres ecologiques, au cas où d'autres secousses telluriques
viendraient a ebranler la centrale nucleaire de Medzamor comme l'usine
chimique de Naïrite, les autorites sovietiques de l'epoque avaient
decide la fermeture de l'une et de l'autre. Un coup dur pour l'economie
de l'Armenie, dependante de l'electricite produite par Medzamor et de
l'industrie chimique, dont elle etait l'une des principaux centres
dans l'ex-URSS. Mais après l'accession a l'independance en 1991,
qui avait occasionne la rupture des reseaux d'approvisionnement avec
les autres composantes de l'espace sovietique, l'industrie chimique
armenienne, etroitement tributaire du reste de l'URSS, n'etait plus
viable et sera soumise a un demantèlement d'autant plus systematique
que ses principales installations, a Naïrite mais aussi a Vanadzor
(ex-Kirivakan), où se concentrait l'industrie chimique armenienne,
et qui avait ete quant a elle affectee par le seisme de decembre 1988,
etaient très vetustes.
Si les autorites de l'Armenie independante deploieront tous leurs
efforts pour relancer dès 1993 les activites de la centrale de
Medzamor, indispensable a un pays en proie a une grave crise
energetique, Naïrite tombera en desherence et en ruines, malgre
plusieurs projets jamais aboutis visant a rehabiliter un complexe dont
seule une infime partie restait en activite, bricolant avec les moyens
du bord en vue d'assurer la production de certains produits chimiques
d'utilite courante. Les autorites armenienne n'ont pourtant jamais
perdu l'espoir de faire revivre un combinat chimique qui se vantait
d'etre parmi les principaux producteurs mondiaux de chloroprène,
mais encore faut-il trouver les investisseurs, a hauteur des besoins
financiers enormes que necessiterait la modernisation aux normes
de securite actuelles de ce combinat dont elles ne sont pas meme en
mesure de payer les arrieres des employes peu nombreux travaillant
encore sur le site et qui manifestent regulièrement pour exprimer leurs
revendications. Plusieurs dizaines de salaries de l'usine de Naïrite
ont une nouvelle fois manifeste devant le du palais presidentiel
a Erevan, le 10 mai, pour exiger le paiement des salaires qu'ils
n'avaient pas percus depuis plusieurs mois et reclamer des garanties
quant au maintien de leurs emplois. " Les salaires n'ont pas ete
payes depuis plus de trois mois ", a confie Hrach Tadevosian, le
leader du syndicat des ouvriers de Nairite, au service armenien de
RFE/RL, en faisant part des doutes des salaries quant a une reprise
des activites sur le site. Tadevosian et deux autres organisateurs de
la manifestation ont ete recus par un haut fonctionnaire du cabinet
du president Serge Sarkisisan, qui leur aurait donne l'assurance que
leurs exigences seraient entièrement satisfaites au cours des deux
prochaines semaines. Rappelant que ces exigences portaient autant sur
le versement des salaires que sur la securite de l'emploi, Tadevosian
a averti que les travailleurs de Naïrite reprendraient leur action de
protestation " si les pouvoirs publics n'ont pas tenu leurs engagements
dans les 15 jours ". Un porte-parole du president Sarkissian a indique
pour sa part a la presse que l'administration presidentielle suivait
attentivement la situation et que " tout serait fait " pour sauver le
geant industriel qui a eu du mal a rester a flot depuis l'eclatement
de l'Union sovietique. Le combinat n'a pour ainsi dire pas fonctionne
depuis avril 2010. Le chef de cabinet du president Sarkissian, Karen
Karapetian, etait deja intervenu en novembre 2010 pour obtenir des
dirigeants de Naïrite qu'ils versent les salaires impayes. Karapetian a
vivement critique la gestion de l'entreprise alors que des centaines
de ses employes manifestaient devant le palais presidentiel. Le
premier ministre Tigrane Sarkissian a evoque la manifestation lors
du conseil des ministres hebdomadaire. Il a estime que le ministre
de l'energie et des ressources naturelles Armen Movsisian devait
informer le personnel de Naïrite et l'opinion publique en general sur
les efforts du gouvernement visant a faire revivre l'usine. " Je crois
que le mieux est de fournir le maximum d'informations objectives et
d'assurer la transparence parce que certaines personnes ont essaye de
provoquer la polemique sur ce sujet dernièrement ", aurait declare
T. Sarkissian, dans une allusion a de nombreux articles critiquant
la politique du gouvernement dans le dossier Naïrite et sa gestion
de la crise sociale. M. Movsissian a affirme que la règle de la
transparence etait respectee. Le ministère armenien de l'energie et
Rhinoville Property Limited, une obscure entreprise britannique qui
est proprietaire de 90% de Naïriet, auraient lance un appel d'offres
international pour la gestion du combinat. Selon M. Movsisian, trois
entreprises etrangères se seraient deja portees candidates. Le ministre
n'a pas precise lesquelles.
From: A. Papazian