Sud Ouest, France
Vendredi 17 Juin 2011
P. ATLANTIQUES PAYS BASQUE EDITION
Une nounou d'Arménie
par M. B.
ESPELETTE
C'est un temps fort qui aura lieu ce soir, à la salle du patronage,
dès 20 heures. Pierre Anhoury, auteur d'un livre documentaire sur
l'incroyable destin de Virginie-Jija Mesropian et Philippe Der
Khatchadourian, accueillera le public afin de parler du génocide
arménien.
Lorsqu'elle avait 94 ans, Pierre Anhoury a eu l'idée d'aller visiter
sa nounou, Virginie-Jija, alors à Montréal dans la famille de sa
tante. Caméra en main, il a filmé en continue ce récit du passé, les
souvenirs aussi vifs que d'antan. Deux ans plus tard, le livre et le
CD sortaient après de minutieuses recherches historiques menées par
Claire Mouradian, directrice de recherches au CNRS et spécialiste de
la question.
L'illustration a été confiée au dessinateur Charles Berbérian, ami
d'enfance de pierre. Virginie -Jija avait 6 ans en 1915, lors du
génocide arménien. Elle vivait à Erzeroum, dans une maison confortable
auprès de ses parents, Mesrop et Hanam et de ses trois frères. Après
avoir été chassés, avec pour seul biens ce qu'ils ont pu charger sur
un cheval, Virginie assistera au massacre des siens.
« La grande vie »
Virginie revit au présent ce terrible instant. Sa vie ensuite
inspirerait tout cinéaste. Recueillie par un Turc, gouverneur, elle
suivra la famille dans ses pérégrinations. Au Liban, alors qu'elle
commence à prendre ses repères, elle est séparée de sa famille
d'accueil par un soldat en permission qui se doute qu'elle est
Arménienne.
Amenée dans un grand collège français, réquisitionné pour les
orphelins de guerre, Virginie continuera son chemin jusqu'au jour de
1935 où elle sera embauchée dans la famille Anhoury, les
grands-parents de Pierre. « C'était la grande vie pour moi, j'avais
été embauchée pour deux mois en Egypte Je devais rester soixante-huit
ans chez les Anhoury » précise Virginie. Pierre ajoutera : « Je lui
voue une reconnaissance immense, elle m'a toujours encouragé. Elle a
marqué mon enfance par sa gentillesse et sa confiance. » Virginie est
décédée le 24 octobre 2003.
L'entrée est gratuite.
From: A. Papazian
Vendredi 17 Juin 2011
P. ATLANTIQUES PAYS BASQUE EDITION
Une nounou d'Arménie
par M. B.
ESPELETTE
C'est un temps fort qui aura lieu ce soir, à la salle du patronage,
dès 20 heures. Pierre Anhoury, auteur d'un livre documentaire sur
l'incroyable destin de Virginie-Jija Mesropian et Philippe Der
Khatchadourian, accueillera le public afin de parler du génocide
arménien.
Lorsqu'elle avait 94 ans, Pierre Anhoury a eu l'idée d'aller visiter
sa nounou, Virginie-Jija, alors à Montréal dans la famille de sa
tante. Caméra en main, il a filmé en continue ce récit du passé, les
souvenirs aussi vifs que d'antan. Deux ans plus tard, le livre et le
CD sortaient après de minutieuses recherches historiques menées par
Claire Mouradian, directrice de recherches au CNRS et spécialiste de
la question.
L'illustration a été confiée au dessinateur Charles Berbérian, ami
d'enfance de pierre. Virginie -Jija avait 6 ans en 1915, lors du
génocide arménien. Elle vivait à Erzeroum, dans une maison confortable
auprès de ses parents, Mesrop et Hanam et de ses trois frères. Après
avoir été chassés, avec pour seul biens ce qu'ils ont pu charger sur
un cheval, Virginie assistera au massacre des siens.
« La grande vie »
Virginie revit au présent ce terrible instant. Sa vie ensuite
inspirerait tout cinéaste. Recueillie par un Turc, gouverneur, elle
suivra la famille dans ses pérégrinations. Au Liban, alors qu'elle
commence à prendre ses repères, elle est séparée de sa famille
d'accueil par un soldat en permission qui se doute qu'elle est
Arménienne.
Amenée dans un grand collège français, réquisitionné pour les
orphelins de guerre, Virginie continuera son chemin jusqu'au jour de
1935 où elle sera embauchée dans la famille Anhoury, les
grands-parents de Pierre. « C'était la grande vie pour moi, j'avais
été embauchée pour deux mois en Egypte Je devais rester soixante-huit
ans chez les Anhoury » précise Virginie. Pierre ajoutera : « Je lui
voue une reconnaissance immense, elle m'a toujours encouragé. Elle a
marqué mon enfance par sa gentillesse et sa confiance. » Virginie est
décédée le 24 octobre 2003.
L'entrée est gratuite.
From: A. Papazian