LA LANGUE DE BOIS, ART IMMATéRIEL PRéSERVé P L'UNESCO
www.collectifvan.org
Publié le : 21-06-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La réponse que
l'Unesco consent a donner au Collectif VAN est aussi muette que
l'exposition-photo des khatchkars arméniens (croix de pierre
ciselées) dont nous avions dénoncé la censure. Pour mémoire,
rappelons que toutes les étiquettes mentionnant l'emplacement
géographique des monuments exposés ont dÃ" être retirées afin que
ne soient pas cités des lieux situés en Turquie, en Azerbaïdjan,
et même en Arménie. [1]
Contrairement a ce qu'affirme ci-dessous Sue Williams, Chef de la
Section des relations avec les médias, Division de l'information du
public, l'intervention visant a dénaturer l'exposition que l'Unesco
abrite en son siège parisien, n'est pas le fait d'un simple vice de
procédure dont l'Institution impute la faute a l'Arménie, mais bien
de pressions émanant de certaines délégations.
Déja deux jours avant l'exposition, il avait été expressément
demandé aux représentants arméniens de modifier le texte de
présentation et les deux photos du cimetière de Djougha/Djoulfa
[Nakhitchevan-Azerbaïdjan], cimetière médiéval arménien où
se dressaient a l'origine 12 000 croix de pierre arméniennes : un
patrimoine culturel millénaire qui, en 2005/2006, fut définitivement
rasé et réaménagé en camp de tir pour l'armée azérie [2]. Un
saccage qui fait désordre lorsque l'on sait que l'Azerbaïdjan a
été nommé parmi les Membres du Comité intergouvernemental de la
sauvegarde du patrimoine culturel immatériel pour la période 2010 -
2014. Ceci explique sans doute le chemin de croix qui est imposé a
l'exposition des khatchkars arméniens...
D'ailleurs, depuis l'inauguration, tous les jours, a l'Unesco, il
est nécessaire de retirer un petit papier blanc mystérieusement
collé sur le mot Â" Djoulfa Â" qui figure sur le panneau explicatif
de l'exposition a l'entrée principale. Un petit bout de papier
blanc recollé toutes les heures, décollé par la guide arménienne
de l'exposition, puis recollé en catimini par un ou des censeurs
anonymes, puis re-décollé a nouveau...
La réponse que nous recevons de l'Unesco est aussi aberrante que ce
pauvre Â" cache-texte Â".
On apprend ici que Â" L'Arménie s'est engagée a mettre en valeur
un patrimoine et des savoir-faire qui sont partagés par différentes
cultures et différents pays (...). Â" et que Â" Lorsqu'une activité
prévue au siège de l'UNESCO peut concerner plusieurs pays, comme
c'était le cas ici, il est d'usage de les consulter au préalable Â".
Ainsi donc, l'Art religieux chrétien des khatchkars arméniens
serait partagé par la Turquie et l'Azerbaïdjan qui s'acharnent
a effacer toute trace du peuple arménien dans leur pays respectif
? Deux Etats qui, il n'est pas anodin de le souligner, n'existaient
pas a l'époque où l'Art de ces khatchkars s'est développé...
La pauvreté de l'argumentation prêterait a sourire si le sujet
n'était pas aussi grave.
Mme Sue Williams est probablement débordée, nous pouvons peut être
l'aider quant a la définition de certains mots. Â" Rapprochement Â",
Â" échange Â", Â" compréhension Â", Â" dialogue Â", appartiennent
aux champs lexicaux de l'entente et de la relation. Par conséquent,
ils ont pour antonymes, mutisme, monologue, mauvaise foi, atteinte
a la liberté d'expression.
Nous pouvons peut-être également l'éclairer quant au rapport
entre Art et Politique. Parler de Â" politisation inutile d'une
activité culturelle Â" flirte dangereusement avec l'antithèse. On
nous apprend que la sphère culturelle n'aurait en fait rien a voir
avec le Politique. C'est étrange, nous avons pourtant l'impression
que le Culturel a ici été piétiné par le Politique.
Puisque Â" certains éléments étaient susceptibles de nuire a
l'esprit de compréhension et de coopération qui sous-tend tout le
travail de l'UNESCO Â", l'occultation serait donc la solution ? Le
déni devrait-il être érigé en morale d'un organisme culturel
mondial ?
La prétendue volonté d'éviter la Â" politisation Â" des activités
de ce département de l'Unesco est battue en brèche par la présence a
sa tête, en 2008, de S.Exc. M. Faruk Logoglu, en tant que Président
du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel
immatériel. Ce dernier, Ambassadeur de Turquie aux Etats-Unis
de 2001 a 2005, actuellement Président adjoint de la Commission
nationale turque pour l'UNESCO, membre du Conseil du Centre d'études
stratégiques du Ministère des affaires étrangères turc, n'est pas
franchement connu - et c'est un euphémisme - pour ses positions en
faveur de la reconnaissance du génocide arménien... [3].
Autre exemple du lien entre Art et Politique ? La troisième session
du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel
immatériel du 4 novembre 2008 a été présidée par Ertugrul Gunay,
Ministre de la Culture et du Tourisme de Turquie. Le site internet de
son Ministère héberge, en 8 langues, des centaines de pages visant
a nier la réalité du génocide arménien, sous l'intitulé : Â"
ASSERTIONS ARMENIENNES ET VÃ~IRITES Â" [4].
Les images de l'exposition Â" L'art des khachkars - croix de
pierre arménienne Â" ont été muselées, mais l'absurdité de
cette situation les rend, de fait, très bavardes. Malheureusement,
cette non-réponse en dit long : le culot du plus fort est toujours
le meilleur.
Finissons cette introduction par une bonne nouvelle : nous apprenons
avec plaisir sur le site internet de l'Unesco, que l'on peut
intégrer dans la liste des Domaines du patrimoine immatériel Â"
des 'sous-domaines' déja en usage dans des pays où le patrimoine
culturel immatériel est reconnu, comme les 'lieux de mémoire'. Â"
[5] A la bonne heure.
Mais, a propos, ces Â" lieux de mémoire Â" seront-ils Â" localisés
Â" ?
Vaste question. Ne pas localiser un lieu : peut-être un nouveau
concept que l'Unesco pourrait développer ? Pour en avoir le cÅ"ur
net, l'Arménie devrait demander l'inscription du Mémorial de
Dzidzernagaperd a Erevan, monument et musée dédiés a la mémoire
des 1 500 000 victimes du génocide arménien perpétré dans l'Empire
ottoman.
L'Empire ottoman n'existant plus, il sera inutile de lui demander son
avis. Sauf a penser que le gouvernement turc actuel se reconnaisse
héritier du gouvernement Jeune-Turc de 1915.
De nouveaux développements en perspective ?
Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] BP
20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : 09 50 72
33 46 Email: [email protected] http://www.collectifvan.org
Lire après ces liens la réponse de l'Unesco au Collectif VAN :
[1] Que se passe-t-il a l'UNESCO ?
Nota CVAN : le lien que nous citions dans notre Lettre ouverte
Â" En Suède, la Directrice générale promeut la liberté
d'expression et salue l'inscription de la Â" Bible d'Argent Â"
au Registre de la Mémoire du monde Â" a non seulement disparu du
site de l'Unesco mais également du cache sur Google web. Le lien
http://www.unesco.org/new/fr/unesco/about-us/who-we-are/director-general/
mène désormais a une autre information... Que doit-on en déduire ?
[2] L'Azerbaïdjan élimine un patrimoine culturel datant de 12
siècles
[3]
http://www.eraren.org/index.php?Lisan=tr&Page=GBultenDetay&BultenNo=1580 0
http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=what-now-in-turkish-armenian-relations-2009-10-13
[4] http://www.tourism.gov.tr/FR/belge/4-60/eski2yeni.html
http://www.tourism.gov.tr/FR/belge/4-888/articles.html
www.unesco.org/culture/ich/doc/src/00548-FR.doc
[5] http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?lg=FR&pg=00052
La réponse de l'Unesco au Collectif VAN
Envoyé : lundi 20 juin 2011 16:44 Ã~@ : [email protected]
Objet : Expo l'art des Khachkars - la reponse de l'UNESCO
Madame, Monsieur,
Suite a l'article publié sur votre site et consacré a l'exposition
Â"L'art des Khachkars - croix de pierre arméniennes Â", organisée
par la Délégation permanente de l'Arménie auprès de l'UNESCO au
Siège de l'Organisation du 15 au 24 Juin, l'UNESCO souhaite opposer
un démenti formel aux accusations de censure portées a son encontre.
Lorsque l'Arménie a ratifié la Convention pour la sauvegarde
du patrimoine culturel immatériel, en 2006, elle a reconnu Â" le
rôle inestimable du patrimoine culturel immatériel comme facteur
de rapprochement, d'échange et de compréhension entre les êtres
humainsÂ".
En proposant d'inscrire le symbolisme et le savoir-faire des Khachkars
sur la Liste représentative du Patrimoine immatériel, l'Arménie
s'est par ailleurs engagée a mettre en valeur un patrimoine et
des savoir-faire qui sont partagés par différentes cultures et
différents pays. Elle a également affirmé que cette inscription
contribuerait Â" a assurer la visibilité et la prise de conscience
de l'importance du patrimoine culturel immatériel et a favoriser le
dialogue. Â"
C'est dans cet esprit que l'UNESCO a salué l'initiative de la
Délégation permanente de l'Arménie de présenter une exposition
consacrée au symbolisme et au savoir-faire de ces expressions
culturelles importantes.
Lorsqu'une activité prévue au siège de l'UNESCO peut concerner
plusieurs pays, comme c'était le cas ici, il est d'usage de
les consulter au préalable. Cette condition essentielle n'a
malheureusement pas été remplie dans le cas de l'exposition
arménienne.
Après examen des matériaux de l'exposition proposée, il est apparu
que certains éléments étaient susceptibles de nuire a l'esprit de
compréhension et de coopération qui sous-tend tout le travail de
l'UNESCO, ou dépassaient le cadre strict du mandat de l'Organisation.
La délégation permanente de l'Arménie a donc accepté de
retirer ces éléments de l'exposition. L'UNESCO elle-même n'a,
en aucune manière, censuré des informations, ou nié des faits
historiques. Elle a cherché a travailler en étroite collaboration
avec les autorités arméniennes pour éviter une politisation inutile
d'une activité culturelle.
Tout au long de la phase préparatoire de l'exposition, le Secrétariat
de l'UNESCO a suivi les procédures applicables a tous les Ã~Itats
membres, sans ménager aucun effort pour assurer le succès de
l'événement.
Nous regrettons que vous ayez été victime d'une désinformation,
et nous espérons que ces éclaircissements seront de nature a vous
rassurer sur la détermination inébranlable de l'UNESCO a promouvoir
la compréhension internationale et le dialogue interculturel.
Sue Williams Chef, Section des relations avec les medias Division de
l'information du public UNESCO
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Publié le : 21-06-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La réponse que
l'Unesco consent a donner au Collectif VAN est aussi muette que
l'exposition-photo des khatchkars arméniens (croix de pierre
ciselées) dont nous avions dénoncé la censure. Pour mémoire,
rappelons que toutes les étiquettes mentionnant l'emplacement
géographique des monuments exposés ont dÃ" être retirées afin que
ne soient pas cités des lieux situés en Turquie, en Azerbaïdjan,
et même en Arménie. [1]
Contrairement a ce qu'affirme ci-dessous Sue Williams, Chef de la
Section des relations avec les médias, Division de l'information du
public, l'intervention visant a dénaturer l'exposition que l'Unesco
abrite en son siège parisien, n'est pas le fait d'un simple vice de
procédure dont l'Institution impute la faute a l'Arménie, mais bien
de pressions émanant de certaines délégations.
Déja deux jours avant l'exposition, il avait été expressément
demandé aux représentants arméniens de modifier le texte de
présentation et les deux photos du cimetière de Djougha/Djoulfa
[Nakhitchevan-Azerbaïdjan], cimetière médiéval arménien où
se dressaient a l'origine 12 000 croix de pierre arméniennes : un
patrimoine culturel millénaire qui, en 2005/2006, fut définitivement
rasé et réaménagé en camp de tir pour l'armée azérie [2]. Un
saccage qui fait désordre lorsque l'on sait que l'Azerbaïdjan a
été nommé parmi les Membres du Comité intergouvernemental de la
sauvegarde du patrimoine culturel immatériel pour la période 2010 -
2014. Ceci explique sans doute le chemin de croix qui est imposé a
l'exposition des khatchkars arméniens...
D'ailleurs, depuis l'inauguration, tous les jours, a l'Unesco, il
est nécessaire de retirer un petit papier blanc mystérieusement
collé sur le mot Â" Djoulfa Â" qui figure sur le panneau explicatif
de l'exposition a l'entrée principale. Un petit bout de papier
blanc recollé toutes les heures, décollé par la guide arménienne
de l'exposition, puis recollé en catimini par un ou des censeurs
anonymes, puis re-décollé a nouveau...
La réponse que nous recevons de l'Unesco est aussi aberrante que ce
pauvre Â" cache-texte Â".
On apprend ici que Â" L'Arménie s'est engagée a mettre en valeur
un patrimoine et des savoir-faire qui sont partagés par différentes
cultures et différents pays (...). Â" et que Â" Lorsqu'une activité
prévue au siège de l'UNESCO peut concerner plusieurs pays, comme
c'était le cas ici, il est d'usage de les consulter au préalable Â".
Ainsi donc, l'Art religieux chrétien des khatchkars arméniens
serait partagé par la Turquie et l'Azerbaïdjan qui s'acharnent
a effacer toute trace du peuple arménien dans leur pays respectif
? Deux Etats qui, il n'est pas anodin de le souligner, n'existaient
pas a l'époque où l'Art de ces khatchkars s'est développé...
La pauvreté de l'argumentation prêterait a sourire si le sujet
n'était pas aussi grave.
Mme Sue Williams est probablement débordée, nous pouvons peut être
l'aider quant a la définition de certains mots. Â" Rapprochement Â",
Â" échange Â", Â" compréhension Â", Â" dialogue Â", appartiennent
aux champs lexicaux de l'entente et de la relation. Par conséquent,
ils ont pour antonymes, mutisme, monologue, mauvaise foi, atteinte
a la liberté d'expression.
Nous pouvons peut-être également l'éclairer quant au rapport
entre Art et Politique. Parler de Â" politisation inutile d'une
activité culturelle Â" flirte dangereusement avec l'antithèse. On
nous apprend que la sphère culturelle n'aurait en fait rien a voir
avec le Politique. C'est étrange, nous avons pourtant l'impression
que le Culturel a ici été piétiné par le Politique.
Puisque Â" certains éléments étaient susceptibles de nuire a
l'esprit de compréhension et de coopération qui sous-tend tout le
travail de l'UNESCO Â", l'occultation serait donc la solution ? Le
déni devrait-il être érigé en morale d'un organisme culturel
mondial ?
La prétendue volonté d'éviter la Â" politisation Â" des activités
de ce département de l'Unesco est battue en brèche par la présence a
sa tête, en 2008, de S.Exc. M. Faruk Logoglu, en tant que Président
du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel
immatériel. Ce dernier, Ambassadeur de Turquie aux Etats-Unis
de 2001 a 2005, actuellement Président adjoint de la Commission
nationale turque pour l'UNESCO, membre du Conseil du Centre d'études
stratégiques du Ministère des affaires étrangères turc, n'est pas
franchement connu - et c'est un euphémisme - pour ses positions en
faveur de la reconnaissance du génocide arménien... [3].
Autre exemple du lien entre Art et Politique ? La troisième session
du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel
immatériel du 4 novembre 2008 a été présidée par Ertugrul Gunay,
Ministre de la Culture et du Tourisme de Turquie. Le site internet de
son Ministère héberge, en 8 langues, des centaines de pages visant
a nier la réalité du génocide arménien, sous l'intitulé : Â"
ASSERTIONS ARMENIENNES ET VÃ~IRITES Â" [4].
Les images de l'exposition Â" L'art des khachkars - croix de
pierre arménienne Â" ont été muselées, mais l'absurdité de
cette situation les rend, de fait, très bavardes. Malheureusement,
cette non-réponse en dit long : le culot du plus fort est toujours
le meilleur.
Finissons cette introduction par une bonne nouvelle : nous apprenons
avec plaisir sur le site internet de l'Unesco, que l'on peut
intégrer dans la liste des Domaines du patrimoine immatériel Â"
des 'sous-domaines' déja en usage dans des pays où le patrimoine
culturel immatériel est reconnu, comme les 'lieux de mémoire'. Â"
[5] A la bonne heure.
Mais, a propos, ces Â" lieux de mémoire Â" seront-ils Â" localisés
Â" ?
Vaste question. Ne pas localiser un lieu : peut-être un nouveau
concept que l'Unesco pourrait développer ? Pour en avoir le cÅ"ur
net, l'Arménie devrait demander l'inscription du Mémorial de
Dzidzernagaperd a Erevan, monument et musée dédiés a la mémoire
des 1 500 000 victimes du génocide arménien perpétré dans l'Empire
ottoman.
L'Empire ottoman n'existant plus, il sera inutile de lui demander son
avis. Sauf a penser que le gouvernement turc actuel se reconnaisse
héritier du gouvernement Jeune-Turc de 1915.
De nouveaux développements en perspective ?
Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] BP
20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : 09 50 72
33 46 Email: [email protected] http://www.collectifvan.org
Lire après ces liens la réponse de l'Unesco au Collectif VAN :
[1] Que se passe-t-il a l'UNESCO ?
Nota CVAN : le lien que nous citions dans notre Lettre ouverte
Â" En Suède, la Directrice générale promeut la liberté
d'expression et salue l'inscription de la Â" Bible d'Argent Â"
au Registre de la Mémoire du monde Â" a non seulement disparu du
site de l'Unesco mais également du cache sur Google web. Le lien
http://www.unesco.org/new/fr/unesco/about-us/who-we-are/director-general/
mène désormais a une autre information... Que doit-on en déduire ?
[2] L'Azerbaïdjan élimine un patrimoine culturel datant de 12
siècles
[3]
http://www.eraren.org/index.php?Lisan=tr&Page=GBultenDetay&BultenNo=1580 0
http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=what-now-in-turkish-armenian-relations-2009-10-13
[4] http://www.tourism.gov.tr/FR/belge/4-60/eski2yeni.html
http://www.tourism.gov.tr/FR/belge/4-888/articles.html
www.unesco.org/culture/ich/doc/src/00548-FR.doc
[5] http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?lg=FR&pg=00052
La réponse de l'Unesco au Collectif VAN
Envoyé : lundi 20 juin 2011 16:44 Ã~@ : [email protected]
Objet : Expo l'art des Khachkars - la reponse de l'UNESCO
Madame, Monsieur,
Suite a l'article publié sur votre site et consacré a l'exposition
Â"L'art des Khachkars - croix de pierre arméniennes Â", organisée
par la Délégation permanente de l'Arménie auprès de l'UNESCO au
Siège de l'Organisation du 15 au 24 Juin, l'UNESCO souhaite opposer
un démenti formel aux accusations de censure portées a son encontre.
Lorsque l'Arménie a ratifié la Convention pour la sauvegarde
du patrimoine culturel immatériel, en 2006, elle a reconnu Â" le
rôle inestimable du patrimoine culturel immatériel comme facteur
de rapprochement, d'échange et de compréhension entre les êtres
humainsÂ".
En proposant d'inscrire le symbolisme et le savoir-faire des Khachkars
sur la Liste représentative du Patrimoine immatériel, l'Arménie
s'est par ailleurs engagée a mettre en valeur un patrimoine et
des savoir-faire qui sont partagés par différentes cultures et
différents pays. Elle a également affirmé que cette inscription
contribuerait Â" a assurer la visibilité et la prise de conscience
de l'importance du patrimoine culturel immatériel et a favoriser le
dialogue. Â"
C'est dans cet esprit que l'UNESCO a salué l'initiative de la
Délégation permanente de l'Arménie de présenter une exposition
consacrée au symbolisme et au savoir-faire de ces expressions
culturelles importantes.
Lorsqu'une activité prévue au siège de l'UNESCO peut concerner
plusieurs pays, comme c'était le cas ici, il est d'usage de
les consulter au préalable. Cette condition essentielle n'a
malheureusement pas été remplie dans le cas de l'exposition
arménienne.
Après examen des matériaux de l'exposition proposée, il est apparu
que certains éléments étaient susceptibles de nuire a l'esprit de
compréhension et de coopération qui sous-tend tout le travail de
l'UNESCO, ou dépassaient le cadre strict du mandat de l'Organisation.
La délégation permanente de l'Arménie a donc accepté de
retirer ces éléments de l'exposition. L'UNESCO elle-même n'a,
en aucune manière, censuré des informations, ou nié des faits
historiques. Elle a cherché a travailler en étroite collaboration
avec les autorités arméniennes pour éviter une politisation inutile
d'une activité culturelle.
Tout au long de la phase préparatoire de l'exposition, le Secrétariat
de l'UNESCO a suivi les procédures applicables a tous les Ã~Itats
membres, sans ménager aucun effort pour assurer le succès de
l'événement.
Nous regrettons que vous ayez été victime d'une désinformation,
et nous espérons que ces éclaircissements seront de nature a vous
rassurer sur la détermination inébranlable de l'UNESCO a promouvoir
la compréhension internationale et le dialogue interculturel.
Sue Williams Chef, Section des relations avec les medias Division de
l'information du public UNESCO
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