KAZAN : RENCONTRE AZERBAïDJAN/ARMéNIE LE 25 JUIN
Source/Lien : The New York Times
Publié le : 22-06-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Â" Les ministres
des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, de l'Arménie et de
la Russie se sont rencontrés samedi [11 juin] a huis clos, les
médiateurs internationaux ayant intensifié leur pression pour
obtenir une avancée décisive dans le long conflit concernant le
territoire disputé du Nagorno-Karabakh. L'objectif de la Russie,
avec la réunion le 25 juin a Kazan en Russie, est de persuader
les parties impliquées de se mettre d'accord sur les "principes
de base" négociés il y a plus de cinq ans. Richard Giragosian,
un analyste basé a Erevan, la capitale arménienne, a déclaré
qu'il doutait que la réunion de Kazan permette de réaliser une
percée. Ã~@ l'origine, on devait présenter aux deux parties un
document d'une page indiquant qu'elles renoncaient a l'utilisation
de la force, a-t-il dit. Cet objectif a été remplacé par un but
plus ambitieux - l'approbation des principes de base - ce qui n'est
pas réaliste selon lui. Â" La journaliste du New-York Times ne met
pas en avant la légitime revendication a l'auto-détermination du
peuple arménien, régulièrement victime de crimes génocidaires
et d'attaques sanglantes par ses voisins turcs-azéris : le pogrom
des 27/29 février 1988 a l'encontre de la population arménienne de
Soumgaït (Sumgait, СÑ~CмгаиÑ~Bе) en Azerbaïdjan, avait marqué
le départ de violences inouïes qui se sont répétées par la suite
a Kirovabad et Bakou, puis au cours du conflit du Haut-Karabagh avec
les massacres de Maragha. Ces massacres ont eu pour but de vider
entièrement la population arménienne vivant en Azerbaïdjan. Entre
1988 et 1990, 360 000 Arméniens sont expulsés de Bakou et d'autres
villes azéries. Ces pogroms renforcent l'idée que les autorités
azéries ne peuvent assurer la sécurité des citoyens arméniens de
la République du Haut-Karabagh.
A l'instar de l'Etat turc, l'Azerbaïdjan (alors soviétique)
n'a pas eu a répondre devant un tribunal international, des actes
génocidaires dont il est responsable. Le Collectif VAN vous propose
la traduction de cet article de New-York Times publié le 11 juin 2011.
Rencontre Azerbaïdjan/Arménie pour mettre fin au conflit territorial
De ELLEN BARRY
11 juin 2011
The New York Times
MOSCOU -- Les ministres des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan,
de l'Arménie et de la Russie se sont rencontrés samedi [11 juin]
a huis clos, les médiateurs internationaux ayant intensifié leur
pression pour obtenir une avancée décisive dans le long conflit
concernant le territoire disputé du Nagorno-Karabakh.
The New York Times
Le conflit du Nagorno-Karabakh remonte a l'époque soviétique.
Les analystes disent qu'une nouvelle rencontre a un niveau
présidentiel, prévue le 25 juin, sera la meilleure occasion depuis
des années pour mettre fin a l'impasse dans laquelle se trouve ce
conflit concernant le Karabagh, une enclave arménienne qui voulait se
séparer de l'Azerbaïdjan a la fin de la période soviétique. Cette
impulsion est en grande mesure due au président Dimitri A. Medvedev,
qui a investi son temps et son prestige pour résoudre ce conflit.
L'objectif de la Russie avec cette réunion fin juin a Kazan
en Russie, est de persuader les parties impliquées de se mettre
d'accord sur les "principes de base" négociés il y a plus de cinq
ans, a déclaré Aleksandr K. Lukashevich, porte-parole du Ministère
des Affaires étrangères de la Russie. Il a dit que les médiateurs
internationaux - la Russie, la France et les Ã~Itats-Unis - avaient
clairement exprimé l'urgence d'arriver a accord.
Les ministres des Affaires étrangères n'ont fait aucune déclaration
après la réunion de samedi, mais vendredi, un proche collaborateur
du président de l'Azerbaïdjan a dit qu'il y avait de "grands espoirs"
avec les pourparlers a Kazan. Les déclarations de l'Arménie ont été
plus circonspectes, bien que le ministre des Affaires étrangères du
pays ait dit jeudi que : "il serait possible de réaliser l'avancée
attendue si l'Azerbaïdjan donnait aussi son consentement", ont
annoncé les agences de presse.
Le [conflit du] Haut-Karabagh a déclenché des émotions violentes
tellement exacerbées en Azerbaïdjan et en Arménie que les dirigeants
des deux pays courent de sérieux risques s'ils donnent l'impression de
céder, a dit Thomas de Waal, un spécialiste du Caucase au Carnegie
Endowment a Washington. L'accord-cadre décrit dans les principes de
base, permettrait le retour sur le territoire de milliers d'Azéris,
déplacés pendant la guerre de six ans qui a pris fin avec un
cessez-le-feu en 1994 ; et le président de l'Arménie devra persuader
son peuple que les Arméniens vivant la ne seront pas en danger. Et
puisque ces principes accordent au Haut-Karabagh un statut autonome
provisoire, le président de l'Azerbaïdjan devra montrer qu'il ne
met pas l'intégrité territoriale en danger.
"C'est un moment dangereux, pendant lequel il ne se passe peut-être
rien sur le terrain, mais les dirigeants ont passé leur tête
au-dessus du parapet et l'opposition intérieure leur envoie des
missiles a tous les deux", a dit M. de Waal. Il est particulièrement
important, a-t-il dit, que tout accord soit suivi de progrès
tangibles.
Des dizaines de milliers de gens ont été tués pendant la guerre
et plus d'un million de personnes, pour la plupart des Azéris,
sont devenues des réfugiés. L'Arménie dit qu'elle a dÃ" exercer un
contrôle sur une large zone tampon pour protéger les Arméniens dans
l'enclave, mais qu'elle y renoncera en échange de garanties justes.
L'Azerbaïdjan, extrêmement riche en raison de son pétrole, a
fortement augmenté ses dépenses militaires, a plus de 3 milliards de
dollars par an, et a averti qu'il ferait la guerre si les négociations
échouaient.
Richard Giragosian, un analyste basé a Erevan, la capitale
arménienne, a déclaré qu'il doutait que la réunion de Kazan
permette de réaliser une percée. Ã~@ l'origine, on devait présenter
aux deux parties un document d'une page indiquant qu'elles renoncaient
a l'utilisation de la force, a-t-il dit. Cet objectif a été remplacé
par un but plus ambitieux - l'approbation des principes de base -
ce qui n'est pas réaliste selon lui.
"Les deux côtés sont tout simplement trop éloignés et il n'y
a pas de volonté politique", a dit M. Giragosian, directeur du
Regional Studies Center. "Quand j'étais au gouvernement américain,
j'ai travaillé sur les pourparlers de Madrid entre les Palestiniens
et les Israéliens et ceci est devenu presque aussi ingérable."
©Traduction de l'anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - 15 juin
2011 - 07 :10 - www.collectifvan.org
Lire aussi :
Azerbaïdjan : la politique ottomane du génocide arménien
Arménie, Turquie, Azerbaïdjan : de l'eau dans le gaz ?
Le pogrom de Soumgaït en images
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Source/Lien : The New York Times
Publié le : 22-06-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Â" Les ministres
des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, de l'Arménie et de
la Russie se sont rencontrés samedi [11 juin] a huis clos, les
médiateurs internationaux ayant intensifié leur pression pour
obtenir une avancée décisive dans le long conflit concernant le
territoire disputé du Nagorno-Karabakh. L'objectif de la Russie,
avec la réunion le 25 juin a Kazan en Russie, est de persuader
les parties impliquées de se mettre d'accord sur les "principes
de base" négociés il y a plus de cinq ans. Richard Giragosian,
un analyste basé a Erevan, la capitale arménienne, a déclaré
qu'il doutait que la réunion de Kazan permette de réaliser une
percée. Ã~@ l'origine, on devait présenter aux deux parties un
document d'une page indiquant qu'elles renoncaient a l'utilisation
de la force, a-t-il dit. Cet objectif a été remplacé par un but
plus ambitieux - l'approbation des principes de base - ce qui n'est
pas réaliste selon lui. Â" La journaliste du New-York Times ne met
pas en avant la légitime revendication a l'auto-détermination du
peuple arménien, régulièrement victime de crimes génocidaires
et d'attaques sanglantes par ses voisins turcs-azéris : le pogrom
des 27/29 février 1988 a l'encontre de la population arménienne de
Soumgaït (Sumgait, СÑ~CмгаиÑ~Bе) en Azerbaïdjan, avait marqué
le départ de violences inouïes qui se sont répétées par la suite
a Kirovabad et Bakou, puis au cours du conflit du Haut-Karabagh avec
les massacres de Maragha. Ces massacres ont eu pour but de vider
entièrement la population arménienne vivant en Azerbaïdjan. Entre
1988 et 1990, 360 000 Arméniens sont expulsés de Bakou et d'autres
villes azéries. Ces pogroms renforcent l'idée que les autorités
azéries ne peuvent assurer la sécurité des citoyens arméniens de
la République du Haut-Karabagh.
A l'instar de l'Etat turc, l'Azerbaïdjan (alors soviétique)
n'a pas eu a répondre devant un tribunal international, des actes
génocidaires dont il est responsable. Le Collectif VAN vous propose
la traduction de cet article de New-York Times publié le 11 juin 2011.
Rencontre Azerbaïdjan/Arménie pour mettre fin au conflit territorial
De ELLEN BARRY
11 juin 2011
The New York Times
MOSCOU -- Les ministres des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan,
de l'Arménie et de la Russie se sont rencontrés samedi [11 juin]
a huis clos, les médiateurs internationaux ayant intensifié leur
pression pour obtenir une avancée décisive dans le long conflit
concernant le territoire disputé du Nagorno-Karabakh.
The New York Times
Le conflit du Nagorno-Karabakh remonte a l'époque soviétique.
Les analystes disent qu'une nouvelle rencontre a un niveau
présidentiel, prévue le 25 juin, sera la meilleure occasion depuis
des années pour mettre fin a l'impasse dans laquelle se trouve ce
conflit concernant le Karabagh, une enclave arménienne qui voulait se
séparer de l'Azerbaïdjan a la fin de la période soviétique. Cette
impulsion est en grande mesure due au président Dimitri A. Medvedev,
qui a investi son temps et son prestige pour résoudre ce conflit.
L'objectif de la Russie avec cette réunion fin juin a Kazan
en Russie, est de persuader les parties impliquées de se mettre
d'accord sur les "principes de base" négociés il y a plus de cinq
ans, a déclaré Aleksandr K. Lukashevich, porte-parole du Ministère
des Affaires étrangères de la Russie. Il a dit que les médiateurs
internationaux - la Russie, la France et les Ã~Itats-Unis - avaient
clairement exprimé l'urgence d'arriver a accord.
Les ministres des Affaires étrangères n'ont fait aucune déclaration
après la réunion de samedi, mais vendredi, un proche collaborateur
du président de l'Azerbaïdjan a dit qu'il y avait de "grands espoirs"
avec les pourparlers a Kazan. Les déclarations de l'Arménie ont été
plus circonspectes, bien que le ministre des Affaires étrangères du
pays ait dit jeudi que : "il serait possible de réaliser l'avancée
attendue si l'Azerbaïdjan donnait aussi son consentement", ont
annoncé les agences de presse.
Le [conflit du] Haut-Karabagh a déclenché des émotions violentes
tellement exacerbées en Azerbaïdjan et en Arménie que les dirigeants
des deux pays courent de sérieux risques s'ils donnent l'impression de
céder, a dit Thomas de Waal, un spécialiste du Caucase au Carnegie
Endowment a Washington. L'accord-cadre décrit dans les principes de
base, permettrait le retour sur le territoire de milliers d'Azéris,
déplacés pendant la guerre de six ans qui a pris fin avec un
cessez-le-feu en 1994 ; et le président de l'Arménie devra persuader
son peuple que les Arméniens vivant la ne seront pas en danger. Et
puisque ces principes accordent au Haut-Karabagh un statut autonome
provisoire, le président de l'Azerbaïdjan devra montrer qu'il ne
met pas l'intégrité territoriale en danger.
"C'est un moment dangereux, pendant lequel il ne se passe peut-être
rien sur le terrain, mais les dirigeants ont passé leur tête
au-dessus du parapet et l'opposition intérieure leur envoie des
missiles a tous les deux", a dit M. de Waal. Il est particulièrement
important, a-t-il dit, que tout accord soit suivi de progrès
tangibles.
Des dizaines de milliers de gens ont été tués pendant la guerre
et plus d'un million de personnes, pour la plupart des Azéris,
sont devenues des réfugiés. L'Arménie dit qu'elle a dÃ" exercer un
contrôle sur une large zone tampon pour protéger les Arméniens dans
l'enclave, mais qu'elle y renoncera en échange de garanties justes.
L'Azerbaïdjan, extrêmement riche en raison de son pétrole, a
fortement augmenté ses dépenses militaires, a plus de 3 milliards de
dollars par an, et a averti qu'il ferait la guerre si les négociations
échouaient.
Richard Giragosian, un analyste basé a Erevan, la capitale
arménienne, a déclaré qu'il doutait que la réunion de Kazan
permette de réaliser une percée. Ã~@ l'origine, on devait présenter
aux deux parties un document d'une page indiquant qu'elles renoncaient
a l'utilisation de la force, a-t-il dit. Cet objectif a été remplacé
par un but plus ambitieux - l'approbation des principes de base -
ce qui n'est pas réaliste selon lui.
"Les deux côtés sont tout simplement trop éloignés et il n'y
a pas de volonté politique", a dit M. Giragosian, directeur du
Regional Studies Center. "Quand j'étais au gouvernement américain,
j'ai travaillé sur les pourparlers de Madrid entre les Palestiniens
et les Israéliens et ceci est devenu presque aussi ingérable."
©Traduction de l'anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - 15 juin
2011 - 07 :10 - www.collectifvan.org
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