Karabakh : petites avancées entre Bakou et Erevan au sommet en Russie
KARABAGH
Les présidents arménien et azerbaïdjanais, réunis vendredi en Russie
par leur homologue Dmitri Medvedev, ont constaté des avancées sur
certains points en vue de régler le conflit du Nagorny Karabakh, sans
toutefois parvenir à un premier compromis espéré par Moscou.
"Les chefs des Etats ont constaté qu'ils étaient parvenus à une
compréhension mutuelle de certaines questions dont la résolution va
contribuer à la création des conditions pour approuver les principes
de base" d'un accord visant à régler ce conflit, selon une déclaration
adoptée à l'issue du sommet, citée par les agences russes.
Moscou espérait cependant que le sommet qui s'est déroulé à huis clos
à Kazan, capitale du Tatarstan (région de la Volga), permettrait à
l'Azerbaïdjanais Ilham Aliev et à l'Arménien Serge Sarkissian de
parvenir à un compromis sur ces "principes de base", c'est à dire de
faire un premier pas vers un règlement du conflit.
Mais 17 ans après un cessez-le-feu qui a de facto entériné
l'indépendance, soutenue par l'Arménie, du Nagorny-Karabakh, les
fusillades et escarmouches avec les troupes de Bakou se multiplient,
tandis qu'une rhétorique de plus en plus belliqueuse émane des deux
camps.
L'Azerbaïdjan, riche en pétrodollars grce à ses vastes réserves
d'hydrocarbures, a ainsi décuplé ses dépenses militaires et menacé à
plusieurs reprises de reprendre les hostilités.
De son côté, l'Arménie, membre de l'Organisation du Traité de sécurité
collective (ODKB), une alliance militaire menée par la Russie, se dit
prête à riposter et à combattre si nécessaire à nouveau l'Azerbaïdjan.
La guerre du Karabakh a déjà fait 30.000 morts et un million de
déplacés dans les années 1990.
Une reprise du conflit menacerait aussi des oléoducs stratégiques
desservant l'Europe, et pourrait entraîner dans les combats la
Turquie, l'allié traditionnel de l'Azerbaïdjan, qui entretient des
relations très difficiles avec l'Arménie.
"Le scénario pourrait devenir très moche : des oléoducs pourraient
être considérés comme des cibles légitimes, un exode de réfugiés
pourrait avoir lieu et il y a le danger que la Russie et la Turquie
soient entraînées dans la bataille", estime Lawrence Sheets du
International Crisis Group.
Dès lors, les appels se multiplient pour que MM. Sarkissian et Aliev
acceptent enfin de signer des "principes de base" du règlement du
Karabakh, région à majorité arménienne en territoire azerbaïdjanais.
Au sommet du G8 à Deauville (France) en mai, Paris, Moscou et
Washington, médiateurs de ce conflit au sein du groupe de Minsk
(France, Russie, Etats-Unis), ont appelé Bakou et Erevan à "dépasser
le statu quo" et à "avancer de manière décisive vers un règlement
pacifique".
Ces pays souhaitent le retrait des troupes arméniennes des zones
frontalières du Karabakh saisies pendant la guerre, le retour des
réfugiés, des garanties pour la sécurité internationale et un
compromis à une date indéterminée sur le statut définitif de la
région.
Dans l'immédiat, les positions de Bakou et Erevan semblent néanmoins
irréconciliables.
L'Azerbaïdjan n'est pas prêt à renoncer à sa souveraineté sur la
petite région montagneuse et ne propose qu'une forme d'autonomie,
tandis que l'Arménie refuse que le Nagorny Karabakh repasse dans le
giron azerbaïdjanais, insistant sur le droit à l'autodétermination de
ce territoire.
Le gouvernement de la région séparatiste insiste aussi pour être à la
table des négociations.
AFP
samedi 25 juin 2011,
Sté[email protected]
KARABAGH
Les présidents arménien et azerbaïdjanais, réunis vendredi en Russie
par leur homologue Dmitri Medvedev, ont constaté des avancées sur
certains points en vue de régler le conflit du Nagorny Karabakh, sans
toutefois parvenir à un premier compromis espéré par Moscou.
"Les chefs des Etats ont constaté qu'ils étaient parvenus à une
compréhension mutuelle de certaines questions dont la résolution va
contribuer à la création des conditions pour approuver les principes
de base" d'un accord visant à régler ce conflit, selon une déclaration
adoptée à l'issue du sommet, citée par les agences russes.
Moscou espérait cependant que le sommet qui s'est déroulé à huis clos
à Kazan, capitale du Tatarstan (région de la Volga), permettrait à
l'Azerbaïdjanais Ilham Aliev et à l'Arménien Serge Sarkissian de
parvenir à un compromis sur ces "principes de base", c'est à dire de
faire un premier pas vers un règlement du conflit.
Mais 17 ans après un cessez-le-feu qui a de facto entériné
l'indépendance, soutenue par l'Arménie, du Nagorny-Karabakh, les
fusillades et escarmouches avec les troupes de Bakou se multiplient,
tandis qu'une rhétorique de plus en plus belliqueuse émane des deux
camps.
L'Azerbaïdjan, riche en pétrodollars grce à ses vastes réserves
d'hydrocarbures, a ainsi décuplé ses dépenses militaires et menacé à
plusieurs reprises de reprendre les hostilités.
De son côté, l'Arménie, membre de l'Organisation du Traité de sécurité
collective (ODKB), une alliance militaire menée par la Russie, se dit
prête à riposter et à combattre si nécessaire à nouveau l'Azerbaïdjan.
La guerre du Karabakh a déjà fait 30.000 morts et un million de
déplacés dans les années 1990.
Une reprise du conflit menacerait aussi des oléoducs stratégiques
desservant l'Europe, et pourrait entraîner dans les combats la
Turquie, l'allié traditionnel de l'Azerbaïdjan, qui entretient des
relations très difficiles avec l'Arménie.
"Le scénario pourrait devenir très moche : des oléoducs pourraient
être considérés comme des cibles légitimes, un exode de réfugiés
pourrait avoir lieu et il y a le danger que la Russie et la Turquie
soient entraînées dans la bataille", estime Lawrence Sheets du
International Crisis Group.
Dès lors, les appels se multiplient pour que MM. Sarkissian et Aliev
acceptent enfin de signer des "principes de base" du règlement du
Karabakh, région à majorité arménienne en territoire azerbaïdjanais.
Au sommet du G8 à Deauville (France) en mai, Paris, Moscou et
Washington, médiateurs de ce conflit au sein du groupe de Minsk
(France, Russie, Etats-Unis), ont appelé Bakou et Erevan à "dépasser
le statu quo" et à "avancer de manière décisive vers un règlement
pacifique".
Ces pays souhaitent le retrait des troupes arméniennes des zones
frontalières du Karabakh saisies pendant la guerre, le retour des
réfugiés, des garanties pour la sécurité internationale et un
compromis à une date indéterminée sur le statut définitif de la
région.
Dans l'immédiat, les positions de Bakou et Erevan semblent néanmoins
irréconciliables.
L'Azerbaïdjan n'est pas prêt à renoncer à sa souveraineté sur la
petite région montagneuse et ne propose qu'une forme d'autonomie,
tandis que l'Arménie refuse que le Nagorny Karabakh repasse dans le
giron azerbaïdjanais, insistant sur le droit à l'autodétermination de
ce territoire.
Le gouvernement de la région séparatiste insiste aussi pour être à la
table des négociations.
AFP
samedi 25 juin 2011,
Sté[email protected]