SUSPENSION DE LA DEMOLITION D'UNE STATUE DE L'AMITIE ARMENO-TURQUE
Stephane
mercredi 9 mars 2011
armenews.com
Un tribunal turc a suspendu l'ordre de demolir un monument erige a la
frontière avec l'Armenie dedie a la reconciliation entre les deux pays,
dont le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait demande la
suppression, a rapporte tard lundi l'agence de presse Anatolie.
Le tribunal administratif d'Erzurum (est) a suspendu lundi la decision
de demolir la statue prise en fevrier par le conseil municipal de Kars
(est) pour "empecher des dommages irremediables" jusqu'a ce que la
justice ait statue sur le fond de l'affaire, a declare a Anatolie Me
Asli Kazan, avocate du sculpteur.
Le monument, haut de 30 m, represente deux figures mais en fait un
seul etre humain, dechire en deux. Commande en 2006, il est reste
inacheve, la nouvelle equipe municipale, membre de l'AKP (Parti de
la justice et du developpement, issu de la mouvance islamiste) de M.
Erdogan, s'opposant aux travaux.
Lors d'une recente visite a Kars, M. Erdogan a declare que les
constructions non conformes a l'architecture locale devraient etre
demolis. Designant la statue, il avait notamment dit : "Ils ont erige
une monstruosite ici", ordonnant aux autorites locales de la demolir
dans les plus brefs delais.
Mehmet Aksoy, le sculpteur turc qui a realise la statue, avait estime
impossible que son oeuvre soit deplacee sans etre detruite en raison
des tonnes de ciment utilises pour l'attacher a son socle, situe sur
une colline.
Il avait meme affirme que si la statue etait detruite, le gouvernement
islamo-conservateur serait mis au ban de la communaute internationale,
evoquant une "repetition de ce qu'ont fait les talibans en Afghanistan,
en detruisant les statues de Bouddha" en 2001, dans la vallee de
Bamiyan.
La Turquie et l'Armenie, divisees par la question des massacres
d'Armeniens sous l'empire ottoman (1915-1917), ont signe en octobre
2009 des protocoles de reconciliation. Mais le processus s'est enlise
dans des accusations mutuelles.
Les Armeniens qualifient de "genocide" les massacres et deportations
qui ont fait, selon eux, plus d'un million et demi de morts au sein
de leur communaute. La Turquie reconnaît qu'entre 300.000 et 500.000
personnes ont peri, non pas victimes d'une campagne d'extermination
mais, selon elle, dans le chaos des dernières annees de l'Empire
ottoman.
La qualification de ces evenements de genocide a ete reconnue par la
France, le Canada et le Parlement europeen.
From: A. Papazian
Stephane
mercredi 9 mars 2011
armenews.com
Un tribunal turc a suspendu l'ordre de demolir un monument erige a la
frontière avec l'Armenie dedie a la reconciliation entre les deux pays,
dont le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait demande la
suppression, a rapporte tard lundi l'agence de presse Anatolie.
Le tribunal administratif d'Erzurum (est) a suspendu lundi la decision
de demolir la statue prise en fevrier par le conseil municipal de Kars
(est) pour "empecher des dommages irremediables" jusqu'a ce que la
justice ait statue sur le fond de l'affaire, a declare a Anatolie Me
Asli Kazan, avocate du sculpteur.
Le monument, haut de 30 m, represente deux figures mais en fait un
seul etre humain, dechire en deux. Commande en 2006, il est reste
inacheve, la nouvelle equipe municipale, membre de l'AKP (Parti de
la justice et du developpement, issu de la mouvance islamiste) de M.
Erdogan, s'opposant aux travaux.
Lors d'une recente visite a Kars, M. Erdogan a declare que les
constructions non conformes a l'architecture locale devraient etre
demolis. Designant la statue, il avait notamment dit : "Ils ont erige
une monstruosite ici", ordonnant aux autorites locales de la demolir
dans les plus brefs delais.
Mehmet Aksoy, le sculpteur turc qui a realise la statue, avait estime
impossible que son oeuvre soit deplacee sans etre detruite en raison
des tonnes de ciment utilises pour l'attacher a son socle, situe sur
une colline.
Il avait meme affirme que si la statue etait detruite, le gouvernement
islamo-conservateur serait mis au ban de la communaute internationale,
evoquant une "repetition de ce qu'ont fait les talibans en Afghanistan,
en detruisant les statues de Bouddha" en 2001, dans la vallee de
Bamiyan.
La Turquie et l'Armenie, divisees par la question des massacres
d'Armeniens sous l'empire ottoman (1915-1917), ont signe en octobre
2009 des protocoles de reconciliation. Mais le processus s'est enlise
dans des accusations mutuelles.
Les Armeniens qualifient de "genocide" les massacres et deportations
qui ont fait, selon eux, plus d'un million et demi de morts au sein
de leur communaute. La Turquie reconnaît qu'entre 300.000 et 500.000
personnes ont peri, non pas victimes d'une campagne d'extermination
mais, selon elle, dans le chaos des dernières annees de l'Empire
ottoman.
La qualification de ces evenements de genocide a ete reconnue par la
France, le Canada et le Parlement europeen.
From: A. Papazian