L'ADIEU AUX DERNIERS SURVIVANTS DU GENOCIDE ARMENIEN
Source/Lien : The Boston Globe
Publie le : 23-03-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Victoria Boghosian,
l'une des dernières survivantes du genocide des Armeniens en 1915,
est decedee le 29 janvier 2011 a l'âge de 101 ans, aux Etats-Unis,
a Belmont. Victoria (Vaznaian) Boghosian avait environ 2 ans lorsque
sa s~\ur aînee, Maritza, âgee de 7 ans l'a portee pour echapper au
genocide armenien commis dans la Turquie ottomane. Leurs parents,
trois frères, des tantes, des oncles et des cousins ont ete tues
dans les massacres. Finalement, la jeune Maritza a ete convaincue
par les aînes du groupe, de donner Victoria a une famille turque qui
voulait l'adopter. Leur separation a dure presque trois ans. Maritza
savait que sa petite s~\ur etait quelque part par-la, et elle etait
determinee a la retrouver. "Quelqu'un lui a parle 'd'une petite fille'
qui correspondait a sa description. Ma mère y est allee. Elle a vu
Victoria qui jouait dans la cour et l'a soulevee. Victoria avait
oublie l'armenien et parlait turc." a explique la fille de Maritza.
L'histoire " banale " de dizaines de milliers d'orphelin(e)s
armenien(e)s, turquifie(e)s et islamise(e)s de force. Certain(e)s,
comme Victoria, ont eu la chance de retrouver leur identite et
de se reconstruire a l'etranger. On estime a plusieurs centaines
de milliers le nombre de Turcs qui auraient, sans le savoir, une
ascendance armenienne. Le Collectif VAN vous propose la traduction
d'un article en anglais paru le 7 mars 2011 dans The Boston Globe.
Legende photo : Les deux s~\urs, Vaznaian-Victoria (debout, troisième
en partant de la droite) et Maritza (deuxième en partant de la gauche)
rechappees du genocide armenien. (Photo de famille)
Victoria Boghosian : sauvee du genocide armenien par sa s~\ur
Victoria (Vaznaian) Boghosian avait environ 2 ans lorsque sa s~\ur
aînee, Maritza, âgee de 7 ans l'a portee - en courant, en marchant,
en se cachant - pour echapper au genocide armenien commis dans la
Turquie ottomane.
Leurs parents, trois frères, des tantes, des oncles et des cousins
ont ete tues dans les massacres. Maritza Soorsoorian a dit plus tard
a ses enfants que les derniers mots de sa mère avant d'etre emmenee
furent : "Occupe-toi de ta s~\ur." Et elle l'a fait, la portant vers
un lieu sûr, la perdant quelque temps dans une famille turque, puis
elle s'est enfuie ensuite avec elle aux Etats-Unis en 1923.
Mme Boghosian, qui a ete honore par le Massachusetts il y a 12
ans en tant que survivante du genocide, est decedee le 29 janvier
d'insuffisance cardiaque congestive, dans son domicile de Belmont.
Son âge est incertain a cause des archives de l'epoque, a dit son fils,
Paul T. de Belmont. "Notre estimation la plus juste est que son annee
de naissance serait 1912 et non 1909 qui est son annee de naissance
officielle selon les documents etablis ici."
"Ma mère etait souvent mal a l'aise quand les gens soulignaient
deux choses sur sa vie - sa longevite et qu'elle soit une victime du
genocide armenien", a-t-il dit. "Elle pensait que vivre longtemps ne
relève pas de vous-meme ; c'est essentiellement la volonte de Dieu. Et
qu'etre une victime du genocide est presque un accident de l'histoire."
Dans son eloge funèbre, il a parle des choses qu'elle a aimees. "Rien
ne le rendait plus heureuse que d'etre dans son eglise armenienne de
St James l'Eglise a Watertown, et avec sa famille. Elle aimait les
langues, particulièrement la langue armenienne."
Il a dit qu'elle a construit son vocabulaire anglais grâce aux clients
du magasin qu'elle et son defunt mari possedaient a Belmont et meme
plus tard au cours de sa vie, elle a appris de nouveaux mots grâce
aux emissions de television.
Elle est nee dans la ville turco-armenienne de Hussenig dans la
province de Kharpert. "Tout le monde se connaissait dans le village",
a dit Martin Deranian, dentiste de Shrewsbury et un ami de longue
date ayant aussi des ancetres dans cette region. "Victoria est l'une
des dernières survivantes du genocide."
Dans un entretien en 2002 avec Watertown Tab & Press, Maritza
et Victoria se sont souvenues de leurs efforts pour survivre, de
leur separation et de leurs incroyables retrouvailles. "Les rues
etaient pleines de familles", a dit Soorsoorian, "quand des soldats
turcs ont ordonne aux residents armeniens de Hussenig d'evacuer la
ville immediatement - abandonnant tout derrière eux, sauf ce qu'ils
pouvaient porter."
Elles ont rappele "Le chaos frenetique des gens dans la rue, alors
que les familles luttaient pour rester ensemble, l'incapacite de se
proteger - de trouver un abri sûr pour loger leurs enfants."
Pendant quelque temps, les s~\urs Vaznaian ont trouve refuge chez
une tante, mais la famille de la tante a ete deportee et elles
sont restees seules. Pendant des jours, les s~\urs ont voyage avec
d'autres personnes, a pied, sans nourriture, sans eau, sans abri,
portant leurs biens sur leurs dos.
Finalement, la jeune Maritza a ete convaincue par les aînes du groupe,
de donner Victoria a une famille turque qui voulait l'adopter.
Maritza s'est mise en route pour la ville de Malatia, un voyage de
deux jours en chariot tire par des b~\ufs. Elle se languissait de sa
petite s~\ur. Leur separation a dure presque trois ans.
"Ma mère savait qu'elle etait quelque part par la, et elle etait
determinee a la retrouver", a dit Helen Marsh, de Lancaster, Va.,
la fille de Maritza. "Quelqu'un lui a parle 'd'une petite fille'
qui correspondait a sa description. Ma mère y est allee. Elle a vu
Victoria qui jouait dans la cour et l'a soulevee. Victoria avait
oublie l'armenien et parlait turc."
Deux frères plus âges etaient deja partis en Amerique et s'etaient
installes en Nouvelle-Angleterre. Les s~\urs les y rejoindraient,
mais plus tard. Paul raconte que l'argent dont elles avaient besoin
pour leur odyssee, est provenu "de la vente a prix sacrifie" de la
boulangerie de son père a Kharpert, que Maritza avait realisee.
Tout d'abord, elles ont voyage en chariot de Kharpert jusqu'a un camp
de refugies a Alep, en Syrie. Dans ce camp, les s~\urs ont vecu dans
une petite pièce avec quatre cousins, dit Paul. "Elle disait que la
meilleure chose a Alep, où elles ont passe environ un an, c'etait
les amities qu'elles ont liees et maintenues. 'Survivre ensemble,
c'est un peu comme une drogue', disait ma mère. 'Meme l'experience
la plus horrible a sa propre douceur.'"
D'Alep, elles sont allees en train a Beyrouth et elles ont traverse
la Mediterranee jusqu'a Marseille, en France. Elles sont arrivees a
Ellis Island le 1er août 1923, a bord du paquebot francais Rochambeau.
Leurs frères vivaient a Providence et a Revere. C'est par leur
intermediaire que Victoria a rencontre Paul Toros Boghosian a
Providence. Ils se sont maries en 1930 et sont partis vivre a Belmont.
Mon père a ouvert le bazar Paul's Spa a Belmont", raconte Paul. Mme
Boghosian a toujours travaille avec lui." Mon père disait que sa vie
serait vide sans maman - et que tout le succès qu'il pouvait avoir
dans la vie pouvait lui etre attribue."
M. Boghosian est mort en 1979. Soorsoorian est morte en 2004. Elle
a passe ses trente dernières annees a Watertown, suffisamment proche
de Belmont pour pouvoir continuer a s'occuper de sa petite s~\ur.
"La famille, c'etait tout pour ma mère", dit Paul.
En 2009, Mme Boghosian a ete honoree par l'association Filles de
Vartan, qui se concentre sur le travail humanitaire et la preservation
de la culture, de la langue et de l'heritage armeniens, dont elle
fut un membre devoue pendant 40 ans.
"Ma mère avait un grand amour de ce pays et elle appreciait toujours la
vie quotidienne ici", dit son fils. "Elle ne prenait rien pour acquis,
et elle avait compris l'importance du patriotisme et l'amour du pays.
En 1999, quand elle a ete distinguee au State House, le Jour des
Martyrs, elle a dit, "Je souhaiterais que ma mère et mon père soient
avec moi ici aujourd'hui pour voir que je suis honoree par le plus
grand pays du monde. Que Dieu benisse l'Amerique."
Outre son fils, elle laisse derrière elle deux filles, Gladys Conlon
et Marilyn Papazian, toutes deux de Belmont ; sept petits-enfants,
quinze arrière-petits-enfants et deux arrière-arrière-petits-enfants.
Karasoonk, la messe de commemoration du 40ème jour a la memoire de
Mme Boghosian, aura lieu dimanche a 11h00 en l'eglise armenienne St
James de Watertown.
Pour contacter Gloria Negri [email protected].
©Traduction de l'anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - 23 mars
2011 - 07:40 - www.collectifvan.org
Nota : Cet article sur les experiences vecues par Victoria Boghosian
pendant le genocide armenien a ete publie a l'origine le 25 avril
2002 dans Watertown Tab & Press, l'auteur est Paul F. Roberts.
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From: A. Papazian
Source/Lien : The Boston Globe
Publie le : 23-03-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Victoria Boghosian,
l'une des dernières survivantes du genocide des Armeniens en 1915,
est decedee le 29 janvier 2011 a l'âge de 101 ans, aux Etats-Unis,
a Belmont. Victoria (Vaznaian) Boghosian avait environ 2 ans lorsque
sa s~\ur aînee, Maritza, âgee de 7 ans l'a portee pour echapper au
genocide armenien commis dans la Turquie ottomane. Leurs parents,
trois frères, des tantes, des oncles et des cousins ont ete tues
dans les massacres. Finalement, la jeune Maritza a ete convaincue
par les aînes du groupe, de donner Victoria a une famille turque qui
voulait l'adopter. Leur separation a dure presque trois ans. Maritza
savait que sa petite s~\ur etait quelque part par-la, et elle etait
determinee a la retrouver. "Quelqu'un lui a parle 'd'une petite fille'
qui correspondait a sa description. Ma mère y est allee. Elle a vu
Victoria qui jouait dans la cour et l'a soulevee. Victoria avait
oublie l'armenien et parlait turc." a explique la fille de Maritza.
L'histoire " banale " de dizaines de milliers d'orphelin(e)s
armenien(e)s, turquifie(e)s et islamise(e)s de force. Certain(e)s,
comme Victoria, ont eu la chance de retrouver leur identite et
de se reconstruire a l'etranger. On estime a plusieurs centaines
de milliers le nombre de Turcs qui auraient, sans le savoir, une
ascendance armenienne. Le Collectif VAN vous propose la traduction
d'un article en anglais paru le 7 mars 2011 dans The Boston Globe.
Legende photo : Les deux s~\urs, Vaznaian-Victoria (debout, troisième
en partant de la droite) et Maritza (deuxième en partant de la gauche)
rechappees du genocide armenien. (Photo de famille)
Victoria Boghosian : sauvee du genocide armenien par sa s~\ur
Victoria (Vaznaian) Boghosian avait environ 2 ans lorsque sa s~\ur
aînee, Maritza, âgee de 7 ans l'a portee - en courant, en marchant,
en se cachant - pour echapper au genocide armenien commis dans la
Turquie ottomane.
Leurs parents, trois frères, des tantes, des oncles et des cousins
ont ete tues dans les massacres. Maritza Soorsoorian a dit plus tard
a ses enfants que les derniers mots de sa mère avant d'etre emmenee
furent : "Occupe-toi de ta s~\ur." Et elle l'a fait, la portant vers
un lieu sûr, la perdant quelque temps dans une famille turque, puis
elle s'est enfuie ensuite avec elle aux Etats-Unis en 1923.
Mme Boghosian, qui a ete honore par le Massachusetts il y a 12
ans en tant que survivante du genocide, est decedee le 29 janvier
d'insuffisance cardiaque congestive, dans son domicile de Belmont.
Son âge est incertain a cause des archives de l'epoque, a dit son fils,
Paul T. de Belmont. "Notre estimation la plus juste est que son annee
de naissance serait 1912 et non 1909 qui est son annee de naissance
officielle selon les documents etablis ici."
"Ma mère etait souvent mal a l'aise quand les gens soulignaient
deux choses sur sa vie - sa longevite et qu'elle soit une victime du
genocide armenien", a-t-il dit. "Elle pensait que vivre longtemps ne
relève pas de vous-meme ; c'est essentiellement la volonte de Dieu. Et
qu'etre une victime du genocide est presque un accident de l'histoire."
Dans son eloge funèbre, il a parle des choses qu'elle a aimees. "Rien
ne le rendait plus heureuse que d'etre dans son eglise armenienne de
St James l'Eglise a Watertown, et avec sa famille. Elle aimait les
langues, particulièrement la langue armenienne."
Il a dit qu'elle a construit son vocabulaire anglais grâce aux clients
du magasin qu'elle et son defunt mari possedaient a Belmont et meme
plus tard au cours de sa vie, elle a appris de nouveaux mots grâce
aux emissions de television.
Elle est nee dans la ville turco-armenienne de Hussenig dans la
province de Kharpert. "Tout le monde se connaissait dans le village",
a dit Martin Deranian, dentiste de Shrewsbury et un ami de longue
date ayant aussi des ancetres dans cette region. "Victoria est l'une
des dernières survivantes du genocide."
Dans un entretien en 2002 avec Watertown Tab & Press, Maritza
et Victoria se sont souvenues de leurs efforts pour survivre, de
leur separation et de leurs incroyables retrouvailles. "Les rues
etaient pleines de familles", a dit Soorsoorian, "quand des soldats
turcs ont ordonne aux residents armeniens de Hussenig d'evacuer la
ville immediatement - abandonnant tout derrière eux, sauf ce qu'ils
pouvaient porter."
Elles ont rappele "Le chaos frenetique des gens dans la rue, alors
que les familles luttaient pour rester ensemble, l'incapacite de se
proteger - de trouver un abri sûr pour loger leurs enfants."
Pendant quelque temps, les s~\urs Vaznaian ont trouve refuge chez
une tante, mais la famille de la tante a ete deportee et elles
sont restees seules. Pendant des jours, les s~\urs ont voyage avec
d'autres personnes, a pied, sans nourriture, sans eau, sans abri,
portant leurs biens sur leurs dos.
Finalement, la jeune Maritza a ete convaincue par les aînes du groupe,
de donner Victoria a une famille turque qui voulait l'adopter.
Maritza s'est mise en route pour la ville de Malatia, un voyage de
deux jours en chariot tire par des b~\ufs. Elle se languissait de sa
petite s~\ur. Leur separation a dure presque trois ans.
"Ma mère savait qu'elle etait quelque part par la, et elle etait
determinee a la retrouver", a dit Helen Marsh, de Lancaster, Va.,
la fille de Maritza. "Quelqu'un lui a parle 'd'une petite fille'
qui correspondait a sa description. Ma mère y est allee. Elle a vu
Victoria qui jouait dans la cour et l'a soulevee. Victoria avait
oublie l'armenien et parlait turc."
Deux frères plus âges etaient deja partis en Amerique et s'etaient
installes en Nouvelle-Angleterre. Les s~\urs les y rejoindraient,
mais plus tard. Paul raconte que l'argent dont elles avaient besoin
pour leur odyssee, est provenu "de la vente a prix sacrifie" de la
boulangerie de son père a Kharpert, que Maritza avait realisee.
Tout d'abord, elles ont voyage en chariot de Kharpert jusqu'a un camp
de refugies a Alep, en Syrie. Dans ce camp, les s~\urs ont vecu dans
une petite pièce avec quatre cousins, dit Paul. "Elle disait que la
meilleure chose a Alep, où elles ont passe environ un an, c'etait
les amities qu'elles ont liees et maintenues. 'Survivre ensemble,
c'est un peu comme une drogue', disait ma mère. 'Meme l'experience
la plus horrible a sa propre douceur.'"
D'Alep, elles sont allees en train a Beyrouth et elles ont traverse
la Mediterranee jusqu'a Marseille, en France. Elles sont arrivees a
Ellis Island le 1er août 1923, a bord du paquebot francais Rochambeau.
Leurs frères vivaient a Providence et a Revere. C'est par leur
intermediaire que Victoria a rencontre Paul Toros Boghosian a
Providence. Ils se sont maries en 1930 et sont partis vivre a Belmont.
Mon père a ouvert le bazar Paul's Spa a Belmont", raconte Paul. Mme
Boghosian a toujours travaille avec lui." Mon père disait que sa vie
serait vide sans maman - et que tout le succès qu'il pouvait avoir
dans la vie pouvait lui etre attribue."
M. Boghosian est mort en 1979. Soorsoorian est morte en 2004. Elle
a passe ses trente dernières annees a Watertown, suffisamment proche
de Belmont pour pouvoir continuer a s'occuper de sa petite s~\ur.
"La famille, c'etait tout pour ma mère", dit Paul.
En 2009, Mme Boghosian a ete honoree par l'association Filles de
Vartan, qui se concentre sur le travail humanitaire et la preservation
de la culture, de la langue et de l'heritage armeniens, dont elle
fut un membre devoue pendant 40 ans.
"Ma mère avait un grand amour de ce pays et elle appreciait toujours la
vie quotidienne ici", dit son fils. "Elle ne prenait rien pour acquis,
et elle avait compris l'importance du patriotisme et l'amour du pays.
En 1999, quand elle a ete distinguee au State House, le Jour des
Martyrs, elle a dit, "Je souhaiterais que ma mère et mon père soient
avec moi ici aujourd'hui pour voir que je suis honoree par le plus
grand pays du monde. Que Dieu benisse l'Amerique."
Outre son fils, elle laisse derrière elle deux filles, Gladys Conlon
et Marilyn Papazian, toutes deux de Belmont ; sept petits-enfants,
quinze arrière-petits-enfants et deux arrière-arrière-petits-enfants.
Karasoonk, la messe de commemoration du 40ème jour a la memoire de
Mme Boghosian, aura lieu dimanche a 11h00 en l'eglise armenienne St
James de Watertown.
Pour contacter Gloria Negri [email protected].
©Traduction de l'anglais C.Gardon pour le Collectif VAN - 23 mars
2011 - 07:40 - www.collectifvan.org
Nota : Cet article sur les experiences vecues par Victoria Boghosian
pendant le genocide armenien a ete publie a l'origine le 25 avril
2002 dans Watertown Tab & Press, l'auteur est Paul F. Roberts.
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